Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1906-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1906 01 janvier 1906
Description : 1906/01/01 (A73)-1906/03/31. 1906/01/01 (A73)-1906/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58290008
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières82
- Les pages qui précèdent sont extraites de l'ouvrage de M. le Dr Jules Roger: La Vie Médicale d'autrefois, dont voici la table:
- Avant-Propos
- Une page d'histoire médicale du 1er au XIIIe siècle
- .......... Page(s) .......... 16
- .......... Page(s) .......... 47
- .......... Page(s) .......... 59
- .......... Page(s) .......... 82
- .......... Page(s) .......... 91
- .......... Page(s) .......... 118
- Louise Bourgeois, dite Boursier, sage-femme de la Reine Marie de Médicis
- .......... Page(s) .......... 146
- .......... Page(s) .......... 174
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 200
- .......... Page(s) .......... 204
- .......... Page(s) .......... 213
- .......... Page(s) .......... 217
- .......... Page(s) .......... 222
- .......... Page(s) .......... 227
- TABLE
— 40 —
exempta du guet « pour ce que il eschiet bien souvent que les
anciens d'iceulx exposans, lesquelx presque touz s'entremec-
tent du fait de sururgie, sont envoiez querre por nuit à grant
besoing, en deffault des mires et surgiens de la dicte ville,
dont, ce iceulz exposans n'étaient trouvez en leurs maisons,
plusieurs grans périlz et inconvénients s'en pourraient ensuiv»
(ord. de 1365); mais aussi ils furent obligés de visiter et de
panser les pauvres qui ne pouvaient être vus dans les hôpitaux.
Au mois de décembre 1371, les barbiers, qui avaient fait des
statuts, et s'étaient mis sous l'invocation de Saint-Sépulchre,
présentèrent leurs statuts à Charles V qui les approuva, et éta-
blit « que le premier barbier et valet de chambre du roi, est et
doit être garde du dit métier comme autreffoix, qu'aucun bar-
bier de quelconque condiction ne doit faire office de barbier
en la dicte ville et banlieue, se il n'est essaiez par le dit mestre
et les jurés en la manière au temps passé. Il est interdit de
faire oeuvre de barbier, hors de saigner et pugnier. »
Les chirurgiens ne furent pas satisfaits de cet édit, qui ne li-
mitait pas d'une manière assez précise l'exercice des barbiers,
qui empiétaient autant qu'il leur était possible sur le terrain
chirurgical. Ils réclamèrent et obtinrent (4 mai 1423) que les
barbiers ne feraient plus de chirurgie. Mais ceux-ci firent va-
loir leurs statuts et gagnèrent leur procès (4 novembre 1424).
Les chirurgiens en appelèrent et le Parlement (4 septembre
1425) rendit un arrêt qui permit aux barbiers « d'administrer
emplastres, onguemens et autres médecines convenables, pour
boces, apostumes, et toutes plaies ouvertes, à moins que le cas
puisse entraîner la mort, car les mires jurés sont des gens de
grand estat et de gran sallaire et les pauvres gens ne sau-
raient comment les payer. »
Malgré les termes précis de cette ordonnance, il y avait en-
core moyen de faire oeuvre de barberie en administrant autre
chose qu'«emplastres, onguements», et les procès n'étaient
pas près de prendre fin.
C'est à cette date qu'apparaît, dans les ordonnances royales,
la distinction entre les praticiens à robe longue, mires ou phy-
siciens, les chirurgiens à robe courte formant confrérie sous
le patronage de Saint-Cosme et Saint-Damien, et les barbiers
portant épée et remplissant office de barberie sans conteste.
exempta du guet « pour ce que il eschiet bien souvent que les
anciens d'iceulx exposans, lesquelx presque touz s'entremec-
tent du fait de sururgie, sont envoiez querre por nuit à grant
besoing, en deffault des mires et surgiens de la dicte ville,
dont, ce iceulz exposans n'étaient trouvez en leurs maisons,
plusieurs grans périlz et inconvénients s'en pourraient ensuiv»
(ord. de 1365); mais aussi ils furent obligés de visiter et de
panser les pauvres qui ne pouvaient être vus dans les hôpitaux.
Au mois de décembre 1371, les barbiers, qui avaient fait des
statuts, et s'étaient mis sous l'invocation de Saint-Sépulchre,
présentèrent leurs statuts à Charles V qui les approuva, et éta-
blit « que le premier barbier et valet de chambre du roi, est et
doit être garde du dit métier comme autreffoix, qu'aucun bar-
bier de quelconque condiction ne doit faire office de barbier
en la dicte ville et banlieue, se il n'est essaiez par le dit mestre
et les jurés en la manière au temps passé. Il est interdit de
faire oeuvre de barbier, hors de saigner et pugnier. »
Les chirurgiens ne furent pas satisfaits de cet édit, qui ne li-
mitait pas d'une manière assez précise l'exercice des barbiers,
qui empiétaient autant qu'il leur était possible sur le terrain
chirurgical. Ils réclamèrent et obtinrent (4 mai 1423) que les
barbiers ne feraient plus de chirurgie. Mais ceux-ci firent va-
loir leurs statuts et gagnèrent leur procès (4 novembre 1424).
Les chirurgiens en appelèrent et le Parlement (4 septembre
1425) rendit un arrêt qui permit aux barbiers « d'administrer
emplastres, onguemens et autres médecines convenables, pour
boces, apostumes, et toutes plaies ouvertes, à moins que le cas
puisse entraîner la mort, car les mires jurés sont des gens de
grand estat et de gran sallaire et les pauvres gens ne sau-
raient comment les payer. »
Malgré les termes précis de cette ordonnance, il y avait en-
core moyen de faire oeuvre de barberie en administrant autre
chose qu'«emplastres, onguements», et les procès n'étaient
pas près de prendre fin.
C'est à cette date qu'apparaît, dans les ordonnances royales,
la distinction entre les praticiens à robe longue, mires ou phy-
siciens, les chirurgiens à robe courte formant confrérie sous
le patronage de Saint-Cosme et Saint-Damien, et les barbiers
portant épée et remplissant office de barberie sans conteste.
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