Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1906-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1906 01 avril 1906
Description : 1906/04/01 (A73)-1906/12/31. 1906/04/01 (A73)-1906/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5829167s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matièresNP
- 1er fascicule - 1er trimestre
- 2me fascicule - 2me, 3me et 4me trimestres
- .......... Page(s) .......... 139
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 173
- .......... Page(s) .......... 195
- Rapport présenté au nom de la Commission d'examen du Concours Folloppe de 1906, par M. G. Jean-Aubry.......... Page(s) .......... 217
- Extrait des Oeuvres couronnées au Concours Folloppe 1906:
- .......... Page(s) .......... 235
- .......... Page(s) .......... 237
— 191 —
Quelques semaines après sa mort, à la Société historique et
archéologique de l'Orne, à laquelle Millet appartenait, M. de
Contades, faisant son éloge, disait : « Ceux qui meurent jeunes
et pour ainsi dire en chantant, joignent à la poésie de leurs
oeuvres celle de leur touchant destin. On dirait que le charme
de ce qu'ils auraient pu produire s'ajoute au charme de ce
qu'ils nous ont donné... Nous nous attachons avec une fièvre
de regret à ce qui nous reste d'eux, à ces fragments sur les-
quels sont basées nos hypothèses de gloire, » et il ajoutait :
" Quand ces reliques dispersées dans les maisons amies, mais
pieusement conservées, auront été réunies, nous ne manque-
rons pas, grâce à Dieu, de poètes pour parer le reliquaire! »
Les poètes n'ont pas attendu jusque-là pour s'acquitter de
cette oeuvre pieuse. Bientôt, évoquant le souvenir d'un soir où,
s'égarant sous bois avec Millet, des plumes envolées étaient
venues choir sur leur livre entr'ouvert, Florentin Loriot le
revoit sous les traits d'un oiseau radieux
Dont le plumage encore a des reflets de gloire.
J. Germain-Lacour se porte garant de la fidélité de ceux qui
l'ont aimé :
L'Eternité viendra, l'oubli ne peut venir.
G. Le Vavasseur contemplant, désolé, la maison du Poète,
lugubre, morfondue sous le givre, aperçoit le maître absent
Qui plane dans l'Ether sur la nature en deuil.
Plus haut encore, Paul Harel emporte nos pensées : c'est au
sein de Dieu même qu'il place son ami :
O mon cher Millet, je l'espère,
J'ai vu pleurer tes tristes yeux :
Je crois à la pitié du Père
Qui nous juge du haut des Cieux.
Frère, devant tout ce qui blesse,
Dans l'ombre où ton rêve est resté
N'as-tu pas gardé ta noblesse,
Ta foi, ton amour, ta bonté?
Quelques semaines après sa mort, à la Société historique et
archéologique de l'Orne, à laquelle Millet appartenait, M. de
Contades, faisant son éloge, disait : « Ceux qui meurent jeunes
et pour ainsi dire en chantant, joignent à la poésie de leurs
oeuvres celle de leur touchant destin. On dirait que le charme
de ce qu'ils auraient pu produire s'ajoute au charme de ce
qu'ils nous ont donné... Nous nous attachons avec une fièvre
de regret à ce qui nous reste d'eux, à ces fragments sur les-
quels sont basées nos hypothèses de gloire, » et il ajoutait :
" Quand ces reliques dispersées dans les maisons amies, mais
pieusement conservées, auront été réunies, nous ne manque-
rons pas, grâce à Dieu, de poètes pour parer le reliquaire! »
Les poètes n'ont pas attendu jusque-là pour s'acquitter de
cette oeuvre pieuse. Bientôt, évoquant le souvenir d'un soir où,
s'égarant sous bois avec Millet, des plumes envolées étaient
venues choir sur leur livre entr'ouvert, Florentin Loriot le
revoit sous les traits d'un oiseau radieux
Dont le plumage encore a des reflets de gloire.
J. Germain-Lacour se porte garant de la fidélité de ceux qui
l'ont aimé :
L'Eternité viendra, l'oubli ne peut venir.
G. Le Vavasseur contemplant, désolé, la maison du Poète,
lugubre, morfondue sous le givre, aperçoit le maître absent
Qui plane dans l'Ether sur la nature en deuil.
Plus haut encore, Paul Harel emporte nos pensées : c'est au
sein de Dieu même qu'il place son ami :
O mon cher Millet, je l'espère,
J'ai vu pleurer tes tristes yeux :
Je crois à la pitié du Père
Qui nous juge du haut des Cieux.
Frère, devant tout ce qui blesse,
Dans l'ombre où ton rêve est resté
N'as-tu pas gardé ta noblesse,
Ta foi, ton amour, ta bonté?
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