Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1906-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1906 01 avril 1906
Description : 1906/04/01 (A73)-1906/12/31. 1906/04/01 (A73)-1906/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5829167s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matièresNP
- 1er fascicule - 1er trimestre
- 2me fascicule - 2me, 3me et 4me trimestres
- .......... Page(s) .......... 139
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 173
- .......... Page(s) .......... 195
- Rapport présenté au nom de la Commission d'examen du Concours Folloppe de 1906, par M. G. Jean-Aubry.......... Page(s) .......... 217
- Extrait des Oeuvres couronnées au Concours Folloppe 1906:
- .......... Page(s) .......... 235
- .......... Page(s) .......... 237
— 200 -
M. Vaillant, pour soustraire l'ouvrier à l'obligation qu'il ad-
mettrait pour le patron et pour l'État, disait :
« Le salaire n'étant qu'une partie du produit ouvrier, sa vie
» nécessaire, on ne peut pas y toucher.»
Beaucoup d'autres députés se sont élevés contre l'obliga-
tion, et certes, il faut avouer que cette atteinte à la liberté,
que cette obligation pour l'ouvrier de distraire 2 % de son sa-
laire déjà insuffisant, que ce refus de lui laisser choisir ses
moyens de prévoyance, s'il le désire, sont autant d'actes qui
froissent nos sentiments d'indépendance et notre caractère
frondeur, et les arguments invoqués pour les condamner ac-
centuent encore l'impression instinctive que nous avons de
notre libre arbitre.
Il semble donc difficile d'admettre que la faculté n'ait pas
triomphé.
C'est aussi que l'obligation a paru tellement s'imposer que
la Chambre s'y est ralliée, avec peine, à regret, sans enthou-
siasme, mais s'inclinant devant une nécessité.
Examinons les raisons de cette dure nécessité.
Si M. Fernand de Ramel pouvait s'écrier :
« C'est une force et une conquête durable que d'entraîner
» vers le progrès un peuple libre ; ce n'est qu'un misérable
» expédient que d'y contraindre l'homme malgré lui. »
M. Ch. Benoist pouvait répondre :
« La liberté serait l'idéal, mais l'obligation est le fait donné
» par les imperfections et les faiblesses de l'humaine condi-
» tion ; la liberté serait préférable, mais l'obligation est néces-
» saire. »
M. Paul Deschanel ajoutait :
« La première des libertés humaines est la liberté de vivre
» et le premier devoir d'une société civilisée est de la garantir
» à tous ses membres. »
« Seuls les peuples primitifs, disait encore M. Ch. Benoist,
» les barbares abandonnent les blessés sur le champ de ba-
» taille sans les relever et sans les secourir ; si la vie est un
» champ de bataille, le struggle for life, s'il y a vraiment ba-
» taille sociale, qu'il y ait au moins des ambulances sociales. »
M. Vaillant, pour soustraire l'ouvrier à l'obligation qu'il ad-
mettrait pour le patron et pour l'État, disait :
« Le salaire n'étant qu'une partie du produit ouvrier, sa vie
» nécessaire, on ne peut pas y toucher.»
Beaucoup d'autres députés se sont élevés contre l'obliga-
tion, et certes, il faut avouer que cette atteinte à la liberté,
que cette obligation pour l'ouvrier de distraire 2 % de son sa-
laire déjà insuffisant, que ce refus de lui laisser choisir ses
moyens de prévoyance, s'il le désire, sont autant d'actes qui
froissent nos sentiments d'indépendance et notre caractère
frondeur, et les arguments invoqués pour les condamner ac-
centuent encore l'impression instinctive que nous avons de
notre libre arbitre.
Il semble donc difficile d'admettre que la faculté n'ait pas
triomphé.
C'est aussi que l'obligation a paru tellement s'imposer que
la Chambre s'y est ralliée, avec peine, à regret, sans enthou-
siasme, mais s'inclinant devant une nécessité.
Examinons les raisons de cette dure nécessité.
Si M. Fernand de Ramel pouvait s'écrier :
« C'est une force et une conquête durable que d'entraîner
» vers le progrès un peuple libre ; ce n'est qu'un misérable
» expédient que d'y contraindre l'homme malgré lui. »
M. Ch. Benoist pouvait répondre :
« La liberté serait l'idéal, mais l'obligation est le fait donné
» par les imperfections et les faiblesses de l'humaine condi-
» tion ; la liberté serait préférable, mais l'obligation est néces-
» saire. »
M. Paul Deschanel ajoutait :
« La première des libertés humaines est la liberté de vivre
» et le premier devoir d'une société civilisée est de la garantir
» à tous ses membres. »
« Seuls les peuples primitifs, disait encore M. Ch. Benoist,
» les barbares abandonnent les blessés sur le champ de ba-
» taille sans les relever et sans les secourir ; si la vie est un
» champ de bataille, le struggle for life, s'il y a vraiment ba-
» taille sociale, qu'il y ait au moins des ambulances sociales. »
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