Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1906-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1906 01 janvier 1906
Description : 1906/01/01 (A73)-1906/03/31. 1906/01/01 (A73)-1906/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58290008
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières82
- Les pages qui précèdent sont extraites de l'ouvrage de M. le Dr Jules Roger: La Vie Médicale d'autrefois, dont voici la table:
- Avant-Propos
- Une page d'histoire médicale du 1er au XIIIe siècle
- .......... Page(s) .......... 16
- .......... Page(s) .......... 47
- .......... Page(s) .......... 59
- .......... Page(s) .......... 82
- .......... Page(s) .......... 91
- .......... Page(s) .......... 118
- Louise Bourgeois, dite Boursier, sage-femme de la Reine Marie de Médicis
- .......... Page(s) .......... 146
- .......... Page(s) .......... 174
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 200
- .......... Page(s) .......... 204
- .......... Page(s) .......... 213
- .......... Page(s) .......... 217
- .......... Page(s) .......... 222
- .......... Page(s) .......... 227
- TABLE
— 19 —
neur des écoles (Pro bono, honestate et utilitate facultatis) pour
inventer le bonnet carré et le sceau d'argent. Ce bonnet se
portait partout, à la messe, aux réceptions, aux disputes, aux
thèses, aux plantureux repas. Voici leurs noms dignes, certes,
d'être recueillis : Jean de Parme, Jean Petit, Jean Breton, Pierre
de Neufchâtel, Pierre d'Allemagne, Bourret et Jean de Nosoy,
en qualité de doyen. Ce dernier était, en outre, prieur de Saint-
Barthélémy, chanoine de Notre-Dame et médecin du Roi. Il
mourut en 1320.
Ce fut le 24 Mars 1369 que la Faculté de Médecine, voyant
augmenter le nombre de ses élèves et ses ressources, fit sa pre-
mière acquisition. L'immeuble acquis devint bientôt insuffi-
sant. Le jeudi 26 Novembre 1451, Jacques Despars, chanoine de
Paris et médecin de Charles VII, convoqua la Faculté « autour
de l'un des grands benoistiers » pour aviser aux moyens de
créer à l'école un logis plus convenable. Il lui offrit dans cette
intention trois cents écus d'or, la meilleure partie de ses livres
et même des meubles.
Au mois de Mars 1469, la Faculté assemblée arrêta « qu'elle
accepterait des Chartreux une vielle maison sise en la rue de
la Bûcherie, joignant l'autre maison acquise par la dicte Fa-
culté longtemps auparavant, ce qui fust faict pour le prix de
dix livres tournois de rente annuelle payable aux Chartreux. »
En 1472, sous le décanat de Guillaume Bazin, on jeta les pre-
mières fondations de la nouvelle Faculté. En 1477, la maison
était terminée, et le 5 Mars 1481, sous le décanat de Mathieu
Dolet, la Faculté put ouvrir ses portes. Elle s'y assemble dès
1483, mais ce n'était, pour ainsi dire, qu'un bureau ; les gran-
des assemblées se tenaient dans de plus vastes endroits, ou
bien chez les doyens plus grandement logés. Lorsque le cardi-
nal d'Estouteville, ce grand esprit libéral du XVe siècle, fut
chargé par le Pape de réorganiser l'Université de Paris, il n'eut
ici qu'à « réglementer quelques points particuliers d'une insti-
tution déjà fortement constituée». La principale réforme fut la
suppression du célibat imposé jusqu'alors à ceux qui se
vouaient à la profession médicale, et que le cardinal déclara
«chose impie et déraisonnable». N'était-il pas déraisonnable,
en effet, de voir survivre cette obligation, malgré les décrets
de conciles qui proclamaient l'incompatibilité de la médecine
avec l'état ecclésiastique?
neur des écoles (Pro bono, honestate et utilitate facultatis) pour
inventer le bonnet carré et le sceau d'argent. Ce bonnet se
portait partout, à la messe, aux réceptions, aux disputes, aux
thèses, aux plantureux repas. Voici leurs noms dignes, certes,
d'être recueillis : Jean de Parme, Jean Petit, Jean Breton, Pierre
de Neufchâtel, Pierre d'Allemagne, Bourret et Jean de Nosoy,
en qualité de doyen. Ce dernier était, en outre, prieur de Saint-
Barthélémy, chanoine de Notre-Dame et médecin du Roi. Il
mourut en 1320.
Ce fut le 24 Mars 1369 que la Faculté de Médecine, voyant
augmenter le nombre de ses élèves et ses ressources, fit sa pre-
mière acquisition. L'immeuble acquis devint bientôt insuffi-
sant. Le jeudi 26 Novembre 1451, Jacques Despars, chanoine de
Paris et médecin de Charles VII, convoqua la Faculté « autour
de l'un des grands benoistiers » pour aviser aux moyens de
créer à l'école un logis plus convenable. Il lui offrit dans cette
intention trois cents écus d'or, la meilleure partie de ses livres
et même des meubles.
Au mois de Mars 1469, la Faculté assemblée arrêta « qu'elle
accepterait des Chartreux une vielle maison sise en la rue de
la Bûcherie, joignant l'autre maison acquise par la dicte Fa-
culté longtemps auparavant, ce qui fust faict pour le prix de
dix livres tournois de rente annuelle payable aux Chartreux. »
En 1472, sous le décanat de Guillaume Bazin, on jeta les pre-
mières fondations de la nouvelle Faculté. En 1477, la maison
était terminée, et le 5 Mars 1481, sous le décanat de Mathieu
Dolet, la Faculté put ouvrir ses portes. Elle s'y assemble dès
1483, mais ce n'était, pour ainsi dire, qu'un bureau ; les gran-
des assemblées se tenaient dans de plus vastes endroits, ou
bien chez les doyens plus grandement logés. Lorsque le cardi-
nal d'Estouteville, ce grand esprit libéral du XVe siècle, fut
chargé par le Pape de réorganiser l'Université de Paris, il n'eut
ici qu'à « réglementer quelques points particuliers d'une insti-
tution déjà fortement constituée». La principale réforme fut la
suppression du célibat imposé jusqu'alors à ceux qui se
vouaient à la profession médicale, et que le cardinal déclara
«chose impie et déraisonnable». N'était-il pas déraisonnable,
en effet, de voir survivre cette obligation, malgré les décrets
de conciles qui proclamaient l'incompatibilité de la médecine
avec l'état ecclésiastique?
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