Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1920-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1920 01 octobre 1920
Description : 1920/10/01 (A87)-1920/12/31. 1920/10/01 (A87)-1920/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57834629
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières333
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
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- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 9
- .......... Page(s) .......... 10
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- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 33
- .......... Page(s) .......... 43
- .......... Page(s) .......... 49
- .......... Page(s) .......... 67
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
— 227 —
descente on s'imagine difficilement la place que tint la chan-
delle dans la vie de tous les jours, longtemps encore après la
vulgarisation des lampes à huile.
On ne concevait pas alors une épicerie sans d'inévitables
paquets de ces cierges à tout faire pendus aux solives de la
boutique; et — même à la ville — qui disait épicier disait
marchand de chandelles. Et ceci me remémore une épigramme
que je rapporterai parce que c'est une miette d'histoire locale.
Beaucoup de négociants de notre ville — et c'est tout à leur
honneur — débutèrent très modestement; c'était le cas de
M. Masurier — le fondateur de la maison dont un des derniers
descendants fut maire du Havre, puisque avant de devenir
négociant et armateur, il avait été établi épicier à l'angle des
rues de la Gaffe et Saint-Jacques. Le jour de ses obsèques, qui
furent magnifiques, la porte de l'église Notre-Dame, toute
grande ouverte, laissait voir le catafalque accompagné d'un
imposant luminaire, et c'est ce qui inspira à Gafney — un ami
de Caumont et de Roquencourt (fondateur et directeur du
Journal de l'arrondissement du Havre) — celte épigramme qu'il
fit, dit-on, sur le champ :
Illustre Masurier, ta dépouille mortelle
Reçoit bien l'honneur qui lui sied :
Car l'on ne vit jamais tant de chandelles
Autour du corps d'un épicier!
La tour François-Ier m'avait toujours fait grande impression,
car j'avais connu de bonne heure les principaux événements
dont elle fut le théâtre. Ses sombres caveaux, l'escalier condui-
sant à sa plate-forme crénelée où s'allongeaient de vieilles
caronades, parlaient fort à mon imagination de grand enfant;
et, la première fois que, du haut de cet observatoire, je vis la
mer, je me souviens combien je fus frappé de son immensité :
j'avais peine à reconnaître le mince ruisseau d'eau salée que
j'enjambais facilement à marée basse pour passer de la jetée
du Nord à celle du Sud, alors si peu distantes l'unejde l'autre !
J'ai encore vu la fontaine assez quelconque décorant la Place
d'Armes — qui devint celle des Pilotes, puis celle de la Bourse,
alors que celle-ci se tenait dans le modeste rez-de-chaussée
descente on s'imagine difficilement la place que tint la chan-
delle dans la vie de tous les jours, longtemps encore après la
vulgarisation des lampes à huile.
On ne concevait pas alors une épicerie sans d'inévitables
paquets de ces cierges à tout faire pendus aux solives de la
boutique; et — même à la ville — qui disait épicier disait
marchand de chandelles. Et ceci me remémore une épigramme
que je rapporterai parce que c'est une miette d'histoire locale.
Beaucoup de négociants de notre ville — et c'est tout à leur
honneur — débutèrent très modestement; c'était le cas de
M. Masurier — le fondateur de la maison dont un des derniers
descendants fut maire du Havre, puisque avant de devenir
négociant et armateur, il avait été établi épicier à l'angle des
rues de la Gaffe et Saint-Jacques. Le jour de ses obsèques, qui
furent magnifiques, la porte de l'église Notre-Dame, toute
grande ouverte, laissait voir le catafalque accompagné d'un
imposant luminaire, et c'est ce qui inspira à Gafney — un ami
de Caumont et de Roquencourt (fondateur et directeur du
Journal de l'arrondissement du Havre) — celte épigramme qu'il
fit, dit-on, sur le champ :
Illustre Masurier, ta dépouille mortelle
Reçoit bien l'honneur qui lui sied :
Car l'on ne vit jamais tant de chandelles
Autour du corps d'un épicier!
La tour François-Ier m'avait toujours fait grande impression,
car j'avais connu de bonne heure les principaux événements
dont elle fut le théâtre. Ses sombres caveaux, l'escalier condui-
sant à sa plate-forme crénelée où s'allongeaient de vieilles
caronades, parlaient fort à mon imagination de grand enfant;
et, la première fois que, du haut de cet observatoire, je vis la
mer, je me souviens combien je fus frappé de son immensité :
j'avais peine à reconnaître le mince ruisseau d'eau salée que
j'enjambais facilement à marée basse pour passer de la jetée
du Nord à celle du Sud, alors si peu distantes l'unejde l'autre !
J'ai encore vu la fontaine assez quelconque décorant la Place
d'Armes — qui devint celle des Pilotes, puis celle de la Bourse,
alors que celle-ci se tenait dans le modeste rez-de-chaussée
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