Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1920-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1920 01 octobre 1920
Description : 1920/10/01 (A87)-1920/12/31. 1920/10/01 (A87)-1920/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57834629
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières333
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
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- .......... Page(s) .......... 10
- .......... Page(s) .......... 11
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 33
- .......... Page(s) .......... 43
- .......... Page(s) .......... 49
- .......... Page(s) .......... 67
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
— 233 —
Ce remarquable pathos est du 13 août 1846. Le vieux Frascati
avait été inauguré en 1839; quand je le vis, quelques années
après sa construction, j'étais loin de me douter qu'un jour de
l'automne 1871 je serais chargé de le démolir, pour le réédifier
ensuite sur les plans de M. Albert Tissandier, architecte à
Paris.
Souvent on terminait la promenade de la Jetée par les Glacis,
sur lesquels, un peu au-dessous de la porte des Pincettes, vers
la mer, étaient déposées quantité de grosses billes en chêne
destinées aux constructions navales.
La Mare aux Mâts et la Mare aux Huguenots — dans laquelle
mon père me disait avoir vu Frédéric Sauvage expérimenter
l'hélice — étaient à l'extrémité de ce dépôt de bois, qui appar-
tenait aux chantiers Normand.
Quant à la Ville-en-Bois, dont il ne reste plus que les débris,
je l'ai connue dans tout son pittoresque, avec ses constructions
de fortune, qui étaient plutôt des cabanes que des maisons,
ses moulins à vent — dont le dernier tournait encore en 1862
— ses fours à chaux et ses nombreuses tuileries, avec leurs
claires-voies sur lesquelles séchaient tuiles, poteries et car-
reaux, avant la cuisson.
Ce sont ces tuileries qui me révélèrent une industrie dont
je voyais journellement les produits employés par mon père,
sans rien soupçonner de leur fabrication.
J'eus bientôt l'occasion de voir de plus près une de ces fabri-
ques primitives, cela pendant mes vacances, aux abords de
ma onzième année; car, conduisant un léger banneau attelé
de notre vieux Carabi, je me rendis souvent au Havre, où
j'allais chez Coursault, sur la route Neuve (cours de la Répu-
blique) — alors à peu près déserte —pour y prendre du plâtre,
des lattes et du ciment, mais, aussi, chez Guillaume Léger
pour y charger des poteries et des carreaux.
Les fours de Guillaume Léger étaient situés à l'extrémité de
la rue de Mer : la première fois que j'avais pu voir la mer du
haut de la plate-forme de la tour François-ler j'avais trouvé cela
Ce remarquable pathos est du 13 août 1846. Le vieux Frascati
avait été inauguré en 1839; quand je le vis, quelques années
après sa construction, j'étais loin de me douter qu'un jour de
l'automne 1871 je serais chargé de le démolir, pour le réédifier
ensuite sur les plans de M. Albert Tissandier, architecte à
Paris.
Souvent on terminait la promenade de la Jetée par les Glacis,
sur lesquels, un peu au-dessous de la porte des Pincettes, vers
la mer, étaient déposées quantité de grosses billes en chêne
destinées aux constructions navales.
La Mare aux Mâts et la Mare aux Huguenots — dans laquelle
mon père me disait avoir vu Frédéric Sauvage expérimenter
l'hélice — étaient à l'extrémité de ce dépôt de bois, qui appar-
tenait aux chantiers Normand.
Quant à la Ville-en-Bois, dont il ne reste plus que les débris,
je l'ai connue dans tout son pittoresque, avec ses constructions
de fortune, qui étaient plutôt des cabanes que des maisons,
ses moulins à vent — dont le dernier tournait encore en 1862
— ses fours à chaux et ses nombreuses tuileries, avec leurs
claires-voies sur lesquelles séchaient tuiles, poteries et car-
reaux, avant la cuisson.
Ce sont ces tuileries qui me révélèrent une industrie dont
je voyais journellement les produits employés par mon père,
sans rien soupçonner de leur fabrication.
J'eus bientôt l'occasion de voir de plus près une de ces fabri-
ques primitives, cela pendant mes vacances, aux abords de
ma onzième année; car, conduisant un léger banneau attelé
de notre vieux Carabi, je me rendis souvent au Havre, où
j'allais chez Coursault, sur la route Neuve (cours de la Répu-
blique) — alors à peu près déserte —pour y prendre du plâtre,
des lattes et du ciment, mais, aussi, chez Guillaume Léger
pour y charger des poteries et des carreaux.
Les fours de Guillaume Léger étaient situés à l'extrémité de
la rue de Mer : la première fois que j'avais pu voir la mer du
haut de la plate-forme de la tour François-ler j'avais trouvé cela
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