» pêche en la rivière de ce nom, droit de pâture pour lui et ses » hommes aux communes, landes, et son domaine non fieffé » comportant des bois, islets, aulnaies et fontaines.» Le sei- gneur d'Épouville revendiquait « un droit aux rivières depuis » le moulin de Sainneville jusqu'au dessous du plancher; deux » moulins à eau et droit de pêche. »
Les aveux concernant le seigneur de Saint-Denis-chef-de- Caux et Sainte-Adresse mentionnent formellement, notam- ment en 1554, le droit de posséder des moulins à eau, et à vent. Un autre aveu (1616) cite une masure assise en la pa- roisse de Saint-Denis-chef-de-Caux près la fontaine qui descend au manoir de Monseigneur de Vitanval. Et lorsque les mou- lins furent ruinés par l'accaparement de leurs eaux au profit de la ville du Havre, le même seigneur s'était réservé, en 1744, « le droit de moulin à vent et à eau, baonnier qui n'existe plus » présentement, et que le seigneur vendeur se réserve de faire » établir sur autres terres qu'il pourra avoir dans la suite sur » les dépendances de son fief. »
Or, il n'y a jamais eu de moulin à eau à Grainville-Lallouette : seul, un moulin à vent y est indiqué dans l'Etat des Fiefs de la Vicomté de Montivilliers. Il en est de même pour Auberville- la-Renault compris dans la seigneurie de Clercq.
Les données hydrographiques se refusent à admettre l'exis- tence de la source d'un ruisseau ou d'un cours d'eau à 120 mè- tres d'altitude pour descendre aux altitudes de 111 mètres à Bretteville, 96 mètres à Auberville-la-Renault, 89 mètres à Fou- gueusemare, 37 mètres à la jonction des vallées de Pierrefi- ques, 27 mètres au parc de Fréfossé et 10 mètres à Étretat. Cette rivière se serait développée sur une longueur de 15 ki- lomètres.
A titre de comparaison, on peut citer la rivière du Bec-de- Mortagne dont la source est à l'altitude de 61 mètres pour arri- ver à celle de 13 mètres à Ganzeville et a Fécamp.
En compulsant les papiers terriers qui ont précédé les docu- ments cadastraux de notre époque, nous verrons s'ils portent le tracé d'une rivière ou d'un cours d'eau qui aurait sillonné le grand Val en traversant les terres en labour et les herbages. On sait que les archives seigneuriales de chaque propriétaire foncier comprenaient le dénombrement des parcelles fieffées
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