Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1910-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1910 01 juillet 1910
Description : 1910/07/01 (A77)-1910/09/30. 1910/07/01 (A77)-1910/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57547081
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 227 -
A partir du 1er janvier 1792, cette indemnité fut supprimée et
des arrangements particuliers pris avec la poste par chaque
négociant.
Cet incident de la poste aux lettres n'est qu'une épisode de
la lutte perpétuelle soutenue par les négociants contre les
vexations administratives. Elle prend de l'ampleur et se hausse
jusqu'à l'intérêt général quand il s'agit du transport des lettres,
non plus sur terre, mais avec les pays d'outre-mer.
La violation la plus effrontée des dispositions légales était,
il faut le reconnaître, la coutume en cette matière. L'arrêt du
Conseil d'État et les lettres patentes des 3 et 13 février 1728,
tout comme l'article 140 du tarif annexé à la déclaration du
8 juillet 1759, assujettissaient bien les capitaines de navires à
porter dans les bureaux de poste les lettres dont ils étaient
chargés. Ils se contentaient de les remettre à leurs armateurs
ou à leurs consignataires, et ceux-ci à leur tour employaient
la même voie pour leurs correspondances.
Cet abus atteignit un tel point que le trafic des lettres finit
par s'opérer au grand jour, ostensiblement, à l'indignation de
l'administration des postes, presque désarmée devant une faute
aussi répandue. Cependant les velléités de résistance n'étaient
pas étouffées complètement, ainsi qu'on peut en juger par la
lettre suivante, écrite au ministre de la marine :
« L'intendant général des postes a l'honneur de représenter
à Mgr le duc de Praslin, que les trois paquebots qui parlent ré-
gulièrement depuis quelques mois de Dieppe pour Brightelms-
ton en Angleterre et de cette dernière ville pour Dieppe,
deux fois par semaine, les mardi et vendredi de Dieppe et les
mardi et samedi de Brightelmston, sont d'autant plus préju-
diciables à la ferme générale des postes que ce même établisse-
ment, annoncé au public dans la Gazette du Commerce du 28
mai 1768, n° 43, p. 423, est présenté indirectement comme un
moyen de faciliter une correspondance de lettres entre Les su-
jets du Roi et ceux de la Grande-Bretagne, en ce que cet avis
porte que les distances aux villes capitales des deux royaumes
sont plus courtes que par Calais au moins de 30 lieues, que les
routes en sont belles et les voitures commodes.
A partir du 1er janvier 1792, cette indemnité fut supprimée et
des arrangements particuliers pris avec la poste par chaque
négociant.
Cet incident de la poste aux lettres n'est qu'une épisode de
la lutte perpétuelle soutenue par les négociants contre les
vexations administratives. Elle prend de l'ampleur et se hausse
jusqu'à l'intérêt général quand il s'agit du transport des lettres,
non plus sur terre, mais avec les pays d'outre-mer.
La violation la plus effrontée des dispositions légales était,
il faut le reconnaître, la coutume en cette matière. L'arrêt du
Conseil d'État et les lettres patentes des 3 et 13 février 1728,
tout comme l'article 140 du tarif annexé à la déclaration du
8 juillet 1759, assujettissaient bien les capitaines de navires à
porter dans les bureaux de poste les lettres dont ils étaient
chargés. Ils se contentaient de les remettre à leurs armateurs
ou à leurs consignataires, et ceux-ci à leur tour employaient
la même voie pour leurs correspondances.
Cet abus atteignit un tel point que le trafic des lettres finit
par s'opérer au grand jour, ostensiblement, à l'indignation de
l'administration des postes, presque désarmée devant une faute
aussi répandue. Cependant les velléités de résistance n'étaient
pas étouffées complètement, ainsi qu'on peut en juger par la
lettre suivante, écrite au ministre de la marine :
« L'intendant général des postes a l'honneur de représenter
à Mgr le duc de Praslin, que les trois paquebots qui parlent ré-
gulièrement depuis quelques mois de Dieppe pour Brightelms-
ton en Angleterre et de cette dernière ville pour Dieppe,
deux fois par semaine, les mardi et vendredi de Dieppe et les
mardi et samedi de Brightelmston, sont d'autant plus préju-
diciables à la ferme générale des postes que ce même établisse-
ment, annoncé au public dans la Gazette du Commerce du 28
mai 1768, n° 43, p. 423, est présenté indirectement comme un
moyen de faciliter une correspondance de lettres entre Les su-
jets du Roi et ceux de la Grande-Bretagne, en ce que cet avis
porte que les distances aux villes capitales des deux royaumes
sont plus courtes que par Calais au moins de 30 lieues, que les
routes en sont belles et les voitures commodes.
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