Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1910-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1910 01 avril 1910
Description : 1910/04/01 (A77)-1910/06/30. 1910/04/01 (A77)-1910/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5754707m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
ÉTUDE DE MOEURS
(XVe SIÈCLE)
par M. ALPHONSE MARTIN
Membre résidant
La Bruyère étudiant les caractères de l'homme, nous tra-
çait un tableau excessivement sombre du paysan français
dans la deuxième moitié du XVIIe siècle.
L'on voit, dit-il, certains animaux farouches, des mâles et des femel-
les, répandus dans les campagnes, noirs, livides et tout brûlés de
soleil, attachés à la terre qu'ils fouillent et qu'ils remuent avec une
opiniâtreté visible; ils ont comme une voix articulée et quand ils se
lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ce
sont des hommes; ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent
de pain noir et de racines; ils épargnent aux autres hommes la peine
de semer, labourer, etc.
Si l'on s'en rapportait à cette boutade, il faudrait conclure
que nos ancêtres étaient de véritables sauvages, c'est-à-dire des
êtres nullement civilisés, sans instruction ni éducation.
Nous ne pouvons accepter et généraliser une pareille conclu-
sion. On peut établir avec les récits des contemporains que
même dans des époques de calamité publique, le tableau de
La Bruyère est tout à fait fantastique et nullement exact.
En prenant l'époque de la domination anglaise en Norman-
die, c'est-à-dire la 1re moitié du XVe siècle, on constatera que la
vie des habitants ne s'était guère modifiée, le chef de l'Etat
avait pu changer mais ses sujets momentanés avaient conservé
leurs habitudes primitives ; les familles étaient aussi nom-
breuses, les baptêmes, mariages, fêtes publiques, étaient célé-
brés de la même façon; la vie religieuse avait conservé ses
adeptes et ses cérémonies; on se nourrissait de la même ma-
(XVe SIÈCLE)
par M. ALPHONSE MARTIN
Membre résidant
La Bruyère étudiant les caractères de l'homme, nous tra-
çait un tableau excessivement sombre du paysan français
dans la deuxième moitié du XVIIe siècle.
L'on voit, dit-il, certains animaux farouches, des mâles et des femel-
les, répandus dans les campagnes, noirs, livides et tout brûlés de
soleil, attachés à la terre qu'ils fouillent et qu'ils remuent avec une
opiniâtreté visible; ils ont comme une voix articulée et quand ils se
lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ce
sont des hommes; ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent
de pain noir et de racines; ils épargnent aux autres hommes la peine
de semer, labourer, etc.
Si l'on s'en rapportait à cette boutade, il faudrait conclure
que nos ancêtres étaient de véritables sauvages, c'est-à-dire des
êtres nullement civilisés, sans instruction ni éducation.
Nous ne pouvons accepter et généraliser une pareille conclu-
sion. On peut établir avec les récits des contemporains que
même dans des époques de calamité publique, le tableau de
La Bruyère est tout à fait fantastique et nullement exact.
En prenant l'époque de la domination anglaise en Norman-
die, c'est-à-dire la 1re moitié du XVe siècle, on constatera que la
vie des habitants ne s'était guère modifiée, le chef de l'Etat
avait pu changer mais ses sujets momentanés avaient conservé
leurs habitudes primitives ; les familles étaient aussi nom-
breuses, les baptêmes, mariages, fêtes publiques, étaient célé-
brés de la même façon; la vie religieuse avait conservé ses
adeptes et ses cérémonies; on se nourrissait de la même ma-
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