Longtemps laissé aux organisations municipales (1) ou à l'exploitation particulière, le service des postes, comme la plu- part des autres revenus de l'État, était affermé au XVIIIe siècle, et si le gouvernement se réservait un droit de regard et de con- trôle sur son fonctionnement, cette ingérence fort discrète gênait peu les bénéficiaires. La Ferme tirait de la poste tout le revenu possible et alors, les temps sont heureusement un peu changés, les réclamations d'où qu'elles vinssent avaient peu de
(1) Une délibération municipale du 28 juin 1653 avait ordonné aux messagers du Havre à Rouen et vice-versa, d'avoir un bureau dans chacune des deux villes « pour mettre les lettres qu'ils auront apporté ès-mains des distributeurs, auxquels il leur est fait deffences d'y laisser entrer aucunes personnes que les distributeurs et deslivrer lesdit. lettres par une fuente, affin que les marchands ou autres ne puissent recongnoistre les lettres des marchands les uns aux aultres, lors de la distribution par les rues et maisons ». Les messagers devaient partir à 2 heures et arriver à 9 heures de St-Michel à Pâques et partir à 3 heures pour arriver à 8 heures de Pâques à St-Michel. — Arch. comm., B B 6 — Registre des règlements et délibérations, 1652-1659.
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