Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1913-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1913 01 octobre 1913
Description : 1913/10/01 (A80)-1913/12/31. 1913/10/01 (A80)-1913/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57942626
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières385
- 1er fascicule - 1er trimestre
- Membres du Bureau
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 18
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 55
- .......... Page(s) .......... 65
- .......... Page(s) .......... 87
- Nécrologie. - Discours prononcé sur la tombe de Gabriel Monmert, membre résidant, par M. le Dr Leroy.......... Page(s) .......... 101
- .......... Page(s) .......... 105
- .......... Page(s) .......... 113
- .......... Page(s) .......... 115
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
— 277 —
Pour y rêver, plus d'une fois,
Dans les jardins et dans les bois
Errant avant l'aube nouvelle,
Je dis : Que n'est-elle en ces lieux!
Sur ces gazons voluptueux
Je reposerais auprès d'elle :
Ma main de la fleur la plus belle
Parfumerait ses beaux cheveux ;
Plein d'un transport délicieux,
Je la conduirais sous les ombres
De ces bosquets mystérieux ;
Car, à côté de deux beaux yeux,
On sait que les lieux les plus sombres
Sont ceux où l'on se plaît le mieux.
Vains regrets! désir inutile!
Constance, ornement de la ville,
De ce champêtre et simple asile
Dédaigne la rusticité.
Or voici, chose assez imprévue, une description, un peu
vague, j'en conviens, du parc du collège d'Amiens, et grâce
aux vers badins de Delille, on peut se figurer
les ombres
De ces bosquets mystérieux
où, quelques années avant, les austères Pères Jésuites réci-
taient dévotement leur bréviaire.
Les nombreuses aventures galantes du fringant abbé défra-
yaient bien des conversations, à Amiens, bien entendu, mais
aussi à Paris et ailleurs. Leur souvenir se perpétuait à travers
les provinces les plus reculées, et par une lettre de Thomas, du
15 juillet 1782, nous avons la preuve qu'on en parle encore... à
Forcalquier. Il s'agit d'un brave bourgeois qui a passé dans sa
jeunesse quelques années à Paris. « Il se souvient encore plus,
dit Thomas, des folies de l'abbé Delille que de ses vers. » N'est-
ce pas tout dire ?
Sur ces entrefaites, Delille obtient la classe de rhétorique et
Sélis échange sa troisième contre la seconde. Thomas travaille
toujours pour ramener à Paris ces Amiénois malgré eux, et
Barthe, à Marseille, pense toujours à eux : « Les choses les plus
tendres à cet aimable abbé qui traduit Virgile. » (Lettre du 13
janvier 1769 à Thomas.)
Pour y rêver, plus d'une fois,
Dans les jardins et dans les bois
Errant avant l'aube nouvelle,
Je dis : Que n'est-elle en ces lieux!
Sur ces gazons voluptueux
Je reposerais auprès d'elle :
Ma main de la fleur la plus belle
Parfumerait ses beaux cheveux ;
Plein d'un transport délicieux,
Je la conduirais sous les ombres
De ces bosquets mystérieux ;
Car, à côté de deux beaux yeux,
On sait que les lieux les plus sombres
Sont ceux où l'on se plaît le mieux.
Vains regrets! désir inutile!
Constance, ornement de la ville,
De ce champêtre et simple asile
Dédaigne la rusticité.
Or voici, chose assez imprévue, une description, un peu
vague, j'en conviens, du parc du collège d'Amiens, et grâce
aux vers badins de Delille, on peut se figurer
les ombres
De ces bosquets mystérieux
où, quelques années avant, les austères Pères Jésuites réci-
taient dévotement leur bréviaire.
Les nombreuses aventures galantes du fringant abbé défra-
yaient bien des conversations, à Amiens, bien entendu, mais
aussi à Paris et ailleurs. Leur souvenir se perpétuait à travers
les provinces les plus reculées, et par une lettre de Thomas, du
15 juillet 1782, nous avons la preuve qu'on en parle encore... à
Forcalquier. Il s'agit d'un brave bourgeois qui a passé dans sa
jeunesse quelques années à Paris. « Il se souvient encore plus,
dit Thomas, des folies de l'abbé Delille que de ses vers. » N'est-
ce pas tout dire ?
Sur ces entrefaites, Delille obtient la classe de rhétorique et
Sélis échange sa troisième contre la seconde. Thomas travaille
toujours pour ramener à Paris ces Amiénois malgré eux, et
Barthe, à Marseille, pense toujours à eux : « Les choses les plus
tendres à cet aimable abbé qui traduit Virgile. » (Lettre du 13
janvier 1769 à Thomas.)
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