Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1913-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1913 01 avril 1913
Description : 1913/04/01 (A80)-1913/06/30. 1913/04/01 (A80)-1913/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5794260c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
par M. Philippe BARREY ,
Membre résidant
Les armoiries des villes ne sont pas antérieures à la consti-
tution des communes en collectivités autonomes affranchies
de la tutelle féodale. C'était le signe tangible de leur indépen-
dance. Sans doute même l'obtention d'une charte n'en a-t-elle
pas été le préliminaire indispensable. Il suffisait que l'agglo-
mération urbaine atteignit une certaine importance, que ses
marchands, par l'étendue de leur commerce, possédassent une
influence et des ressources suffisantes, que ses habitants, avec
l'assentiment plus ou moins tacite du seigneur ou de l'autorité
royale, s'entendissent pour nommer leurs représentants et se
donner une constitution intérieure. Alors à l'Hôtel commun,
centre de la vie municipale, sur les sceaux ou les cachets
employés pour les actes officiels, sur la bannière qui servait
d'enseigne et de point de ralliement aux milices bourgeoises,
apparaissait l'emblème de la cité.
Tantôt il est emprunté à une particularité topographique,
tels le lézard de Montivilliers, le croissant qui rappelle à
Bordeaux le primitif port de la Lune , le pont de Pont-Audemer ;
tantôt à la nature du commerce, comme les nefs de Paris,
Honfleur , Harfleur , Dieppe, etc. ; d'autres fois aux armoiries du
seigneur auquel la ville était attachée. Bien souvent ces figu-
res, dont l'usage se généralise à partir du XIIe siècle , n'évoquent
plus maintenant aucun fait précis; leur signification est perdue
ou les transformations qu'elles ont subies ont été si profon-
des qu'elles ne nous sont parvenues que méconnaissables.
Ceci d'autant plus aisément que si les armoiries des villes
Membre résidant
Les armoiries des villes ne sont pas antérieures à la consti-
tution des communes en collectivités autonomes affranchies
de la tutelle féodale. C'était le signe tangible de leur indépen-
dance. Sans doute même l'obtention d'une charte n'en a-t-elle
pas été le préliminaire indispensable. Il suffisait que l'agglo-
mération urbaine atteignit une certaine importance, que ses
marchands, par l'étendue de leur commerce, possédassent une
influence et des ressources suffisantes, que ses habitants, avec
l'assentiment plus ou moins tacite du seigneur ou de l'autorité
royale, s'entendissent pour nommer leurs représentants et se
donner une constitution intérieure. Alors à l'Hôtel commun,
centre de la vie municipale, sur les sceaux ou les cachets
employés pour les actes officiels, sur la bannière qui servait
d'enseigne et de point de ralliement aux milices bourgeoises,
apparaissait l'emblème de la cité.
Tantôt il est emprunté à une particularité topographique,
tels le lézard de Montivilliers, le croissant qui rappelle à
Bordeaux le primitif port de la Lune , le pont de Pont-Audemer ;
tantôt à la nature du commerce, comme les nefs de Paris,
Honfleur , Harfleur , Dieppe, etc. ; d'autres fois aux armoiries du
seigneur auquel la ville était attachée. Bien souvent ces figu-
res, dont l'usage se généralise à partir du XIIe siècle , n'évoquent
plus maintenant aucun fait précis; leur signification est perdue
ou les transformations qu'elles ont subies ont été si profon-
des qu'elles ne nous sont parvenues que méconnaissables.
Ceci d'autant plus aisément que si les armoiries des villes
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