Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1913-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1913 01 janvier 1913
Description : 1913/01/01 (A80)-1913/03/31. 1913/01/01 (A80)-1913/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5794245p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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- TABLE
- Membres du Bureau
- .......... Page(s) .......... 5
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- .......... Page(s) .......... 87
- Nécrologie. - Discours prononcé sur la tombe de Gabriel Monmert, membre résidant, par M. le Dr Leroy.......... Page(s) .......... 101
- .......... Page(s) .......... 105
- .......... Page(s) .......... 113
- .......... Page(s) .......... 115
— 18 —
brune de l'Irthing qui descend des moors, grossie par maints
ruisselets glougloutant et cascadant au long de petites gorges
sauvages, tapissées de lichens et de mousses multicolores.
Parfois, des étendues marécageuses, hérissées de roseaux, et
des prés d'un vert tendre jetant leurs notes disparates dans
cet infini éclatant de bruyère ondoyante où passent et repas-
sent, de Berwick à la Solway, les vents des deux mers pro-
chaines, sonneurs fantasques de ces milliards de clochettes
enflammées par cet artiste exquis, mais trop pressé, qu'est l'été
du Northumberland.
A l'horizon, vers le sud, suivant la crête des plus hautes col-
lines, court une singulière ligne d'ouvrages fortifiés : c'est la
fameuse muraille d'Hadrien, et nous sommes sur la frontière
même d'Ecosse et d'Angleterre, sur le champ des batailles
incessantes des légions de César, des Picts, des Scotts, des
Britons, des Angles et des Saxons.
Mais de tout ce fracas de guerre, de pillage et de rapine,
rien ne vibre plus. Le silence de ce désert n'est rompu que par
le « beck-beck-beck » d'un grouse qui part du couvert comme
une flèche, ou le « coin-coin » de canards surpris dans une
crique. Et dans le cadre du paysage inculte, où aucun acci-
dent n'accroche le regard jusque vers les Cheviots très loin-
tains, au nord, une silhouette surtout émerge dans mon sou-
venir.
C'est comme un spécimen, sans barbe toutefois, du John Bull
national, chair et os, trapu, solide, musclé, tassé, sous un blanc
casque indien, montant et dévalant en knicker-bockers dans
le heather (bruyère) jusqu'aux genoux, ouvert et jovial, fusil
sur l'épaule, aussi infatigable malgré la longueur des journées
et le défilé incalculable des milles franchis pour remplir le bag,
de l'aurore au coucher du soleil, que là-bas, dans celte forge
maritime et industrielle de Newcastle sur la Tyne, où sa race
hardie et vigoureuse, intelligente et acharnée au travail, fait
jaillir pour son autre bag les millions sterling de ses mines de
houille et de ses hauts-fourneaux, de ses chantiers et de cette
nuée de steamers qui s'en va sillonner toutes les mers du Globe.
Avant de se hâter vers les ondulations giboyeuses du North-
umberland, c'est un enseignement profitable et comme une
philosophie forte et originale de s'attarder à la visite des ports
brune de l'Irthing qui descend des moors, grossie par maints
ruisselets glougloutant et cascadant au long de petites gorges
sauvages, tapissées de lichens et de mousses multicolores.
Parfois, des étendues marécageuses, hérissées de roseaux, et
des prés d'un vert tendre jetant leurs notes disparates dans
cet infini éclatant de bruyère ondoyante où passent et repas-
sent, de Berwick à la Solway, les vents des deux mers pro-
chaines, sonneurs fantasques de ces milliards de clochettes
enflammées par cet artiste exquis, mais trop pressé, qu'est l'été
du Northumberland.
A l'horizon, vers le sud, suivant la crête des plus hautes col-
lines, court une singulière ligne d'ouvrages fortifiés : c'est la
fameuse muraille d'Hadrien, et nous sommes sur la frontière
même d'Ecosse et d'Angleterre, sur le champ des batailles
incessantes des légions de César, des Picts, des Scotts, des
Britons, des Angles et des Saxons.
Mais de tout ce fracas de guerre, de pillage et de rapine,
rien ne vibre plus. Le silence de ce désert n'est rompu que par
le « beck-beck-beck » d'un grouse qui part du couvert comme
une flèche, ou le « coin-coin » de canards surpris dans une
crique. Et dans le cadre du paysage inculte, où aucun acci-
dent n'accroche le regard jusque vers les Cheviots très loin-
tains, au nord, une silhouette surtout émerge dans mon sou-
venir.
C'est comme un spécimen, sans barbe toutefois, du John Bull
national, chair et os, trapu, solide, musclé, tassé, sous un blanc
casque indien, montant et dévalant en knicker-bockers dans
le heather (bruyère) jusqu'aux genoux, ouvert et jovial, fusil
sur l'épaule, aussi infatigable malgré la longueur des journées
et le défilé incalculable des milles franchis pour remplir le bag,
de l'aurore au coucher du soleil, que là-bas, dans celte forge
maritime et industrielle de Newcastle sur la Tyne, où sa race
hardie et vigoureuse, intelligente et acharnée au travail, fait
jaillir pour son autre bag les millions sterling de ses mines de
houille et de ses hauts-fourneaux, de ses chantiers et de cette
nuée de steamers qui s'en va sillonner toutes les mers du Globe.
Avant de se hâter vers les ondulations giboyeuses du North-
umberland, c'est un enseignement profitable et comme une
philosophie forte et originale de s'attarder à la visite des ports
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