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— 387 -
LE BUREAU DE CORRESPONDANCE DU COMMERCE
Sans considération pour une institution dont les défauts
provenaient plutôt des hommes que de son organisation pro-
pre, sans égard pour une partie de l'administration publique
qui avait rendu d'incontestables services, la Constituante avait
détruit une oeuvre presque séculaire; elle l'avait remplacée par
un bureau central de l'administration du commerce, dont les
travaux furent nuls, et qui ne dura même pas une année.
Une lacune énorme était ainsi introduite dans ces organismes
complexes que sont les ports et les villes industrielles; plus de
représentants autorisés à parler en leur nom, à faire valoir
leurs besoins, à fournir au gouvernement les renseignements
plus indispensables que jamais en présence d'un régime écono-
mique profondément transformé.
Dans la quiétude complète d'un pays en équilibre, une telle
mesure aurait déjà présenté des inconvénients majeurs : la si-
tuation critique où se trouvait la France la rendait plus grave
encore. Pendant les années qui suivront, malgré les essais de
la Convention, une désorganisation absolue va régner dans le
commerce national, tour à tour exposé aux méfiances les plus
injurieuses, ruiné par le maximum, l'insurrection de nos colo-
nies, la désorganisation de nos escadres, par le blocus et par
la course. En cela, comme sur beaucoup d'autres points, la hâte
injustifiée de la Constituante d'anéantir le travail du passé, de
faire table rase pour édifier avec de nouveaux matériaux, n'au-
ra eu d'autre résultat, indépendamment des pertes de toute
nature subies par le pays, que de rendre plus éclatante la res-
tauration consulaire.
Deux mois à peine après le 9 thermidor, la Convention son-
geait à donner au commerce une organisation centrale. Le
décret du 14 vendémiaire an III (5 octobre 1794), reconstituait
un Bureau du commerce, composé de dix négociants, manu-
facturiers, agriculteurs ou banquiers, destiné à servir de conseil
à la Commission de commerce et des approvisionnements de
la Convention.
Aussitôt constitué, ce Conseil jetait les bases d'une vaste en-
quête nationale pour apprécier l'état du commerce et de l'in-
LE BUREAU DE CORRESPONDANCE DU COMMERCE
Sans considération pour une institution dont les défauts
provenaient plutôt des hommes que de son organisation pro-
pre, sans égard pour une partie de l'administration publique
qui avait rendu d'incontestables services, la Constituante avait
détruit une oeuvre presque séculaire; elle l'avait remplacée par
un bureau central de l'administration du commerce, dont les
travaux furent nuls, et qui ne dura même pas une année.
Une lacune énorme était ainsi introduite dans ces organismes
complexes que sont les ports et les villes industrielles; plus de
représentants autorisés à parler en leur nom, à faire valoir
leurs besoins, à fournir au gouvernement les renseignements
plus indispensables que jamais en présence d'un régime écono-
mique profondément transformé.
Dans la quiétude complète d'un pays en équilibre, une telle
mesure aurait déjà présenté des inconvénients majeurs : la si-
tuation critique où se trouvait la France la rendait plus grave
encore. Pendant les années qui suivront, malgré les essais de
la Convention, une désorganisation absolue va régner dans le
commerce national, tour à tour exposé aux méfiances les plus
injurieuses, ruiné par le maximum, l'insurrection de nos colo-
nies, la désorganisation de nos escadres, par le blocus et par
la course. En cela, comme sur beaucoup d'autres points, la hâte
injustifiée de la Constituante d'anéantir le travail du passé, de
faire table rase pour édifier avec de nouveaux matériaux, n'au-
ra eu d'autre résultat, indépendamment des pertes de toute
nature subies par le pays, que de rendre plus éclatante la res-
tauration consulaire.
Deux mois à peine après le 9 thermidor, la Convention son-
geait à donner au commerce une organisation centrale. Le
décret du 14 vendémiaire an III (5 octobre 1794), reconstituait
un Bureau du commerce, composé de dix négociants, manu-
facturiers, agriculteurs ou banquiers, destiné à servir de conseil
à la Commission de commerce et des approvisionnements de
la Convention.
Aussitôt constitué, ce Conseil jetait les bases d'une vaste en-
quête nationale pour apprécier l'état du commerce et de l'in-
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