— 383 —
volonté, et que rien n'est vulgaire comme ce que construisaient
les architectes d'alors. Au moins faisaient-ils solide, et bien des
siècles vraisemblablement se passeront avant que lés-assises
de pierres, de briqués, de silex du portail, ou, pour parler plus
exactement, du pignon Ouest de l'église'" de Cléville, Tiennent
à tomber. ' ' ' ''''"'■"
' .Passons maintenant, pour continuer de décrire l'extérieur,
au côté du, Midi, de beaucoup le plus intéressant; le côté Nord
..n'en, est que la pâle copie et il suffira, tout à l'heure, de quelques
mots pour le caractériser suffisamment.
\.', JDès la première frayée, nous voyons se poser de redoutables
,.problèmes,,. N^us.,sommes là en présence dfune fenêtre à lan-
,,cettes.dela fin du douzième siècle, peut-être modificàtîon.déjà
.;dl'un.,état antérieur, et qui a étérefaite, en briques à l'intérieur,
en pierres à l'extérieur,, mais dans la même formé, au dix-hui-
, tyème siècle,. Dans la seconde travée on a été moins réservé, et
,rs,a;ns,respect, pour les formes de la fenêtre ancienne, on abru-
;.,taleiment ouvert dans la vieille muraille, une immense fenêtre
sans grâce ni mystère qui inonde l'intérieur d'un jour cru et
sans poésie. Le grand intérêt de cette partie de l'église consiste
..dan^îes .modil.lons qui.çouronnent le, mur, et que, heureusement
les toitures.successives ont. remarquablement conservés. Il est
.même rare,.que'l'on[puisse, coinmea Cléville,se rendre compte
de la fonction de ce' membre si. curieux de l'architecture. du
, xn° siècle. La ..derpière assise du mur est forméejdé pierres
.n'excédant pas beaucoup la grosseur dé fortes.briques. Le
sommet et les deux côtés sont ornés d'une saillie rectangulaire
f et ces côtés retombent, accouplés, sur de petites, pierres carrées
également envsaillie, ce sont les niodiilons. Pour racheter la
saillie de la partie supérieure dû .modiiïon et regagner la sur-
face plane du-mur., on trouve une sorte dé glacis, que les sculp-
teurs de l'époque romane ornaient ou défigures grimaçantes,
; ou àe dessins géométriques également représentés ici. Les
laump Donne-Ame, archevêque de Rouen, 107(MH0, en reconnaissance des insignes
faveurs reçues de Dieu et des heureux moments qu'il, avait passés dans le cloître,
donne à l'abbaye St-Étienne, de Caen,'« l'église de Cléville et la chapelle d'Àlvimare
qui est sous sa 1 dépendance, y compris, en ce qui concerne Cléville, la dlme, le
, patronage delà cure, comme aussi la seigneurie, le fief et la haute justice » le tout
comme dépendance du prieuré de Cléville.
