Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1898-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1898 01 octobre 1898
Description : 1898/10/01 (A65)-1898/12/31. 1898/10/01 (A65)-1898/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750449p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières639
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 7
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 12
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 51
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- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 133
- .......... Page(s) .......... 137
- .......... Page(s) .......... 147
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 154
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
- .......... Page(s) .......... 441
- .......... Page(s) .......... 479
- .......... Page(s) .......... 513
- .......... Page(s) .......... 539
- .......... Page(s) .......... 545
- .......... Page(s) .......... 555
- .......... Page(s) .......... 557
- .......... Page(s) .......... 563
- .......... Page(s) .......... 573
- .......... Page(s) .......... 623
— 522 —
des postes qui cumulent les emplois. .Ainsi je connais, à Ouidah, un
fonctionnaire dont le titre réel et hiérarchique est : commis aux affaires
indigènes de troisième classe; il est notaire, juge de paix, résident
par intérim au besoin et juge d'instruction.
Il y a des résidents, des administrateurs, des commis aux affaires
indigènes, etc..... je ne suis pas moi-même encore bien au courant.
En tous cas, le résident ou celui qui en fait fonction, quand il est seul
comme à Alladah, cumule les emplois de préfet, juge d'instruction,
agent des postes, chef de la milice indigène. Quand mon résident sera
revenu, je lui demanderai tous ces détails.
Le fétiche représente soit l'idole invisible, soit l'objet qui lui est
consacré. Le féticheur est le prêtre. Le grand féticheur est le chef de
la région et nomme les féticheurs sous ses ordres. On dit faire fétiche,
pour invoquer les fétiches. Ainsi hier, nous avons fait fétiche avec
Jossou (le boy) et une jumelle de théâtre. Il a regardé de la manière
normale et d'instinct il a allongé le bras pour saisir l'objet qu'il voyait
rapproché ; mais le deuxième miracle a été de le faire regarder par le
gros bout, après avoir fait un signe cabalistique ; il a poussé des cris
d'admiration et d'étonnement.
Il y a des arbres fétiches auxquels on suspend un las de loques
ensanglantées par les sacrifices des poulets, chèvres, cochons. Les
plus malins font un feu, rôtissent l'animal et le mangent, en suspen-
dant ses os. D'autres, plus crédules, pendent le poulet après l'avoir
saigné et il y a toujours un malin qui fait fétiche pour manger la bête.
Le coquère est une partie d'arbre provenant d'une espèce de pal-
mier nommé rosnier, que l'on fend simplement en quatre ou cinq
tranches dans sa longueur. C'est un bois dont l'intérieur est très
fibreux.et l'écorce dure comme du fer, inattaquable par les coupins,
sorte d'insectes qui, ici, attaquent tous les bois et font dans les murs
en terre un travail identique à celui des fourmis. lis montent, à quatre
et cinq mètres de haut, le sable qui est dans le sol, à travers les
murs; le ciment et la chaux les arrêtent, mais surtout l'huile de pétrole
dont on enduit les bois tendres pour les rendre inattaquables.
Les animaux de la ferme nous connaissent bien, et hier soir les
noirs étaient en révolution parce qu'à la suite d'une promenade noc-
turne avec nos lampes à réflecteurs, les coqs croyant sans doute au
lever du jour, se sont mis à chanter. Or ici, quand le coq chante la
nuit, il faut le tuer sans quoi il y a mortalité dans la maison. Ce
matin je leur ai prouvé que nous étions encore en vie en distribuant
des amendes à ceux qui arrivaient en relard sur les chantiers. Notre
ménagerie s'est enrichie d'une jeune biche, genlil petit animal que
nous comptons laisser en liberté.
des postes qui cumulent les emplois. .Ainsi je connais, à Ouidah, un
fonctionnaire dont le titre réel et hiérarchique est : commis aux affaires
indigènes de troisième classe; il est notaire, juge de paix, résident
par intérim au besoin et juge d'instruction.
Il y a des résidents, des administrateurs, des commis aux affaires
indigènes, etc..... je ne suis pas moi-même encore bien au courant.
En tous cas, le résident ou celui qui en fait fonction, quand il est seul
comme à Alladah, cumule les emplois de préfet, juge d'instruction,
agent des postes, chef de la milice indigène. Quand mon résident sera
revenu, je lui demanderai tous ces détails.
Le fétiche représente soit l'idole invisible, soit l'objet qui lui est
consacré. Le féticheur est le prêtre. Le grand féticheur est le chef de
la région et nomme les féticheurs sous ses ordres. On dit faire fétiche,
pour invoquer les fétiches. Ainsi hier, nous avons fait fétiche avec
Jossou (le boy) et une jumelle de théâtre. Il a regardé de la manière
normale et d'instinct il a allongé le bras pour saisir l'objet qu'il voyait
rapproché ; mais le deuxième miracle a été de le faire regarder par le
gros bout, après avoir fait un signe cabalistique ; il a poussé des cris
d'admiration et d'étonnement.
Il y a des arbres fétiches auxquels on suspend un las de loques
ensanglantées par les sacrifices des poulets, chèvres, cochons. Les
plus malins font un feu, rôtissent l'animal et le mangent, en suspen-
dant ses os. D'autres, plus crédules, pendent le poulet après l'avoir
saigné et il y a toujours un malin qui fait fétiche pour manger la bête.
Le coquère est une partie d'arbre provenant d'une espèce de pal-
mier nommé rosnier, que l'on fend simplement en quatre ou cinq
tranches dans sa longueur. C'est un bois dont l'intérieur est très
fibreux.et l'écorce dure comme du fer, inattaquable par les coupins,
sorte d'insectes qui, ici, attaquent tous les bois et font dans les murs
en terre un travail identique à celui des fourmis. lis montent, à quatre
et cinq mètres de haut, le sable qui est dans le sol, à travers les
murs; le ciment et la chaux les arrêtent, mais surtout l'huile de pétrole
dont on enduit les bois tendres pour les rendre inattaquables.
Les animaux de la ferme nous connaissent bien, et hier soir les
noirs étaient en révolution parce qu'à la suite d'une promenade noc-
turne avec nos lampes à réflecteurs, les coqs croyant sans doute au
lever du jour, se sont mis à chanter. Or ici, quand le coq chante la
nuit, il faut le tuer sans quoi il y a mortalité dans la maison. Ce
matin je leur ai prouvé que nous étions encore en vie en distribuant
des amendes à ceux qui arrivaient en relard sur les chantiers. Notre
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