Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1921-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1921 01 octobre 1921
Description : 1921/10/01 (A88)-1921/12/31. 1921/10/01 (A88)-1921/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5574915x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières349
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 9
- .......... Page(s) .......... 11
- .......... Page(s) .......... 29
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 53
- .......... Page(s) .......... 59
- .......... Page(s) .......... 63
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
- .......... Page(s) .......... 275
- .......... Page(s) .......... 287
- .......... Page(s) .......... 293
- .......... Page(s) .......... 307
- .......... Page(s) .......... 317
- Maurice Henriet, ancien Président de la Société Havraise d'Etudes Diverses, par M. LAURENT-CERNIERES.......... Page(s) .......... 325
- .......... Page(s) .......... 335
- .......... Page(s) .......... 339
— 295 —
En nous reportant par la pensée à l'aspect de la ville du
Havre il y a un siècle, nous en suivrons l'entrée dans son
enceinte telle que nous la dépeint M. Morlent.
Le Havre n'était accessible aux voitures que par la chaussée
et la porte d'Ingouville (rond-point de la rue de Paris). La
première chose qui frappait le voyageur était cette dernière,
qui n'avait rien à envier (alors) aux plus belles rues de la capi-
tale ; c'était la plus riche et la plus commerçante du Havre,
large et bien alignée, avec d'élégants magasins, hôtels et édi-
fices publics; c'était la rue de prédilection et il était de bon ton
de pouvoir dire : « je demeure rue de Paris »; c'était là où
logeaient les jeunes gens faisant leur stage dans le haut com-
merce.
On aura une idée du mouvement qui se faisait dans cette rue
lorsqu'on saura que M. Morlent avait compté trente-deux mille
personnes en circulation dans cette voie de six heures du
matin à six heures du soir. Cette rue traversait la place du
Théâtre, plantée d'ormes aujourd'hui disparus.
Le révérend Dibdin a confirmé cette activité lorsqu'il
écrivait en 1818 : « Les diligences s'échappent des divers quar-
» tiers, les sentinelles relèvent la garde, le cor résonne de tous
» côtés sur les paquebots qui vont mettre à la voile; nous
» entrons dans la grande rue et gagnons l'hôtel de l'Aigle d'Or,
» réputé le meilleur. Ce sont des allées et veuues continuelles
» de voyageurs qui arrivent ou qui partent.
» On estime — dit le même voyageur — que la population
» du Havre s'élève à 20,000 âmes, et je ne pense pas que ce
» calcul soit exagéré. Cette grande activité qui règne dans la
» ville a deux causes : les affaires et le plaisir.
» Sous le premier rapport, il faut visiter les quais; sous le
» second, il faut se promener dans la grande rue, mais prin-
» cipalement sur les boulevards, vers les hauteurs. C'est là
» surtout que des milliers de créatures humaines sont en
» mouvement continuel.
» Sur les quais, il y a du désordre et de la confusion. Vous
» rencontrez sur votre passage des groupes à n'en plus finir :
» ce sont des hommes qui jouent du violon, d'autres qui dan-
» sent, d'autres qui dorment, mais pas un ivrogne, pas un
» juron. »
En nous reportant par la pensée à l'aspect de la ville du
Havre il y a un siècle, nous en suivrons l'entrée dans son
enceinte telle que nous la dépeint M. Morlent.
Le Havre n'était accessible aux voitures que par la chaussée
et la porte d'Ingouville (rond-point de la rue de Paris). La
première chose qui frappait le voyageur était cette dernière,
qui n'avait rien à envier (alors) aux plus belles rues de la capi-
tale ; c'était la plus riche et la plus commerçante du Havre,
large et bien alignée, avec d'élégants magasins, hôtels et édi-
fices publics; c'était la rue de prédilection et il était de bon ton
de pouvoir dire : « je demeure rue de Paris »; c'était là où
logeaient les jeunes gens faisant leur stage dans le haut com-
merce.
On aura une idée du mouvement qui se faisait dans cette rue
lorsqu'on saura que M. Morlent avait compté trente-deux mille
personnes en circulation dans cette voie de six heures du
matin à six heures du soir. Cette rue traversait la place du
Théâtre, plantée d'ormes aujourd'hui disparus.
Le révérend Dibdin a confirmé cette activité lorsqu'il
écrivait en 1818 : « Les diligences s'échappent des divers quar-
» tiers, les sentinelles relèvent la garde, le cor résonne de tous
» côtés sur les paquebots qui vont mettre à la voile; nous
» entrons dans la grande rue et gagnons l'hôtel de l'Aigle d'Or,
» réputé le meilleur. Ce sont des allées et veuues continuelles
» de voyageurs qui arrivent ou qui partent.
» On estime — dit le même voyageur — que la population
» du Havre s'élève à 20,000 âmes, et je ne pense pas que ce
» calcul soit exagéré. Cette grande activité qui règne dans la
» ville a deux causes : les affaires et le plaisir.
» Sous le premier rapport, il faut visiter les quais; sous le
» second, il faut se promener dans la grande rue, mais prin-
» cipalement sur les boulevards, vers les hauteurs. C'est là
» surtout que des milliers de créatures humaines sont en
» mouvement continuel.
» Sur les quais, il y a du désordre et de la confusion. Vous
» rencontrez sur votre passage des groupes à n'en plus finir :
» ce sont des hommes qui jouent du violon, d'autres qui dan-
» sent, d'autres qui dorment, mais pas un ivrogne, pas un
» juron. »
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