Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1901-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1901 01 octobre 1901
Description : 1901/10/01 (A68)-1901/12/31. 1901/10/01 (A68)-1901/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57588202
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières473
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 7
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 11
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 27
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 85
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
— 375 —
le patriarche Jacob, il amena en ce désert soixante-dix moines •
que la grâce de l'Esprit aux sept dons multiplia sept fois.
» Il y éleva en carré, comme une tour massive, des murs gi-
gantesques, des cloîtres offrant à ceux qui arrivent une aima-
ble et riche, hospitalité.
» La splendeur de l'abbayé à l'intérieur est digne de ceux qui
l'habitent. A l'Orient, s'élève l'égliseen forme de croix, au som-
met de laquelle se voit une statue de la Vierge Marie. Au milieu'
de l'abside, saint Philibert éleva l'autel étincelant des feux des
pierres précieuses, somptueusement orné d'or et d'argent.
Adroite et à gauche se voient les autels de saint Jean et de
saint Columban. Au Nord, se dressaient les édicules du martyr'
Denis et de saint Germain ; à droite, le noble sanctuaire de
l'apôtre Pierre, auprès duquel s'élevait la chapelle de saint
Martin. Au Midi, ornée d'un revêtement de pierre, se voit la
cellule de saint Philibert lui-même. Des arcs de pierre s'éteh-:
dent le long des cloîtres, le tout paré d'ornements divers et
d'eaux jaillissantes. A l'Ouest, se trouve le double dortoir, long"
de deux cent quatre-vingt-dix pieds et large de cinquante. Au-
dessus de chaque lit une fenêtre verse la lumière à travers le
verre, favorisant ainsi de pieuses lectures.
» Au-dessous s'étendent des salles préparées pour un double
objet: ici on conserve le vin; là, on prépare des festins
somptueux.
» Là, se réunissent ceux qui servent dignement le Christ. Ils
n'ont rien en propre mais ils ne manquent de rien, parce que
ceux qui espèrent dans le Seigneur ne seront dans la disette
d'aucun bien, selon cette parole de l'Ecriture : « Ils jouissent
d'une grande paix ceux qui aiment ta loi, ô Seigneur; pour
eux, point de pierre d'achoppement». .Dans cette heureuse
demeure hrille une admirable charité, une grande abstinence,
une très profonde humilité, une chasteté qui s'étend à tout.
» Ce qu'il y a de plus extraordinaire et même d'inouï: c'est l'a-
vantage qu'apporte à Jumièges la capture des gros poissons;
de mer. Avec des hameçons, des filets, ou même en barque, on
en prend de cinquante pieds de long. Leur chair nourrit les
frères, l'huile de leur graisse alimente les lampes. Chose éton-
nante, l'eau qui naturellement éteint le feu, procure ici la
graisse qui nourrit la flamme. C'est saint Philibert, ce sont les,
le patriarche Jacob, il amena en ce désert soixante-dix moines •
que la grâce de l'Esprit aux sept dons multiplia sept fois.
» Il y éleva en carré, comme une tour massive, des murs gi-
gantesques, des cloîtres offrant à ceux qui arrivent une aima-
ble et riche, hospitalité.
» La splendeur de l'abbayé à l'intérieur est digne de ceux qui
l'habitent. A l'Orient, s'élève l'égliseen forme de croix, au som-
met de laquelle se voit une statue de la Vierge Marie. Au milieu'
de l'abside, saint Philibert éleva l'autel étincelant des feux des
pierres précieuses, somptueusement orné d'or et d'argent.
Adroite et à gauche se voient les autels de saint Jean et de
saint Columban. Au Nord, se dressaient les édicules du martyr'
Denis et de saint Germain ; à droite, le noble sanctuaire de
l'apôtre Pierre, auprès duquel s'élevait la chapelle de saint
Martin. Au Midi, ornée d'un revêtement de pierre, se voit la
cellule de saint Philibert lui-même. Des arcs de pierre s'éteh-:
dent le long des cloîtres, le tout paré d'ornements divers et
d'eaux jaillissantes. A l'Ouest, se trouve le double dortoir, long"
de deux cent quatre-vingt-dix pieds et large de cinquante. Au-
dessus de chaque lit une fenêtre verse la lumière à travers le
verre, favorisant ainsi de pieuses lectures.
» Au-dessous s'étendent des salles préparées pour un double
objet: ici on conserve le vin; là, on prépare des festins
somptueux.
» Là, se réunissent ceux qui servent dignement le Christ. Ils
n'ont rien en propre mais ils ne manquent de rien, parce que
ceux qui espèrent dans le Seigneur ne seront dans la disette
d'aucun bien, selon cette parole de l'Ecriture : « Ils jouissent
d'une grande paix ceux qui aiment ta loi, ô Seigneur; pour
eux, point de pierre d'achoppement». .Dans cette heureuse
demeure hrille une admirable charité, une grande abstinence,
une très profonde humilité, une chasteté qui s'étend à tout.
» Ce qu'il y a de plus extraordinaire et même d'inouï: c'est l'a-
vantage qu'apporte à Jumièges la capture des gros poissons;
de mer. Avec des hameçons, des filets, ou même en barque, on
en prend de cinquante pieds de long. Leur chair nourrit les
frères, l'huile de leur graisse alimente les lampes. Chose éton-
nante, l'eau qui naturellement éteint le feu, procure ici la
graisse qui nourrit la flamme. C'est saint Philibert, ce sont les,
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