Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1901-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1901 01 juillet 1901
Description : 1901/07/01 (A68)-1901/09/30. 1901/07/01 (A68)-1901/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5758819d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
— 235 —
tement, car sans plus tarder, on les inscrit; sur un rôle supplé-
mentaire pour les six derniers mois de l'année 1789. Ce fut un
allégement pour les anciens taillables, allégement tellement
sensible que l'un d'eux, Charles Maze, vint accuser la munici-
palité d'avoir été autrefois injuste à son égard. Il s'attira cette
réponse pleine de bon sens :
; Quelle est la preuve qu'apporte Maz:e de. cette prétendue persécu-
tion ? « Ma petite ferme,; dit-il, qu'occupait Lemaître, a toujours
payé en taille 82 livres ; et moi pour mon logement, je payais de
taille et accessoires la somme de 12 livres. Les choses ont bien changé
depuis le nouveau régime. Ma petite ferme n'est plus imposée qu'à
43 livres, et pour mon logement je ne paie plus que 5 livres, Telle
est, s'écrie-t-il, la justice qui régnait à mon 'égard dans la paroiësë
d'Epouville. — Oui, bon Maze, ; c'était la justice, et c'eût, été ; un
abus de faire autrement. Quand votre ferme était imposée en taille
et accessoires à 82 livres et. votre logement à 12 livres, ces imposi-
tions étaient conformes au taux commun de la paroisse. Depuis les
derniers événements, tous les anciens taillables en ont senti l'in-
fluence; dans la répartition qui s'en est suivie, chacun d'eux a éprouvé
la diminution dont sa cote était susceptible. »
Mais si les anciens. taillables étaient soulagés, les nouveaux
contribuables n'étaient guère satisfaits. L'abbé Le Bienvenu
réclama contre le montant de sa cote, un peu chargée à la
vérité. L'assurance, donnée deux fois dans" sa; supplique,
qu'il ne fait appel qu'à «cette égalité si recommandée» prouve
assez que la nouveauté n'éjailpas^tspn goût. :
L'oeuvre d'affranchissement-de l'Assemblée ne s'arrêta pas
à la destruction du réglmeféotial'-opéréé dans l'a nuit du 4 août,
elle fut générale. Les •impôts vexâtOireS ffeent abolis. Dès 1790,
la gabelle était remplacée-par Une' contribution directe de
1.473 livres. Les aides subissaient le même sort. Aux droits sur
la marque des fers et des cuirs>s survies huiles et les savons,
étaient substituées des impositions respectives de 13 livres
18 sols, 92 livres et 30 livres 2 sols. Le vieux nom de taille
disparaissait. Et en 1791, ces diverses impositions faisaient
place à une contribution foncière de 10.250 livres et à une
contribution mobilière de 1.248 livres. Les contribuables
n'étaient plus astreints à la collecte des impôts. La recette de
1792 est adjugée au sieur Geffray, de Rolleville, la première à
raison d'un demi-denier pour livre, la seconde à raison de
tement, car sans plus tarder, on les inscrit; sur un rôle supplé-
mentaire pour les six derniers mois de l'année 1789. Ce fut un
allégement pour les anciens taillables, allégement tellement
sensible que l'un d'eux, Charles Maze, vint accuser la munici-
palité d'avoir été autrefois injuste à son égard. Il s'attira cette
réponse pleine de bon sens :
; Quelle est la preuve qu'apporte Maz:e de. cette prétendue persécu-
tion ? « Ma petite ferme,; dit-il, qu'occupait Lemaître, a toujours
payé en taille 82 livres ; et moi pour mon logement, je payais de
taille et accessoires la somme de 12 livres. Les choses ont bien changé
depuis le nouveau régime. Ma petite ferme n'est plus imposée qu'à
43 livres, et pour mon logement je ne paie plus que 5 livres, Telle
est, s'écrie-t-il, la justice qui régnait à mon 'égard dans la paroiësë
d'Epouville. — Oui, bon Maze, ; c'était la justice, et c'eût, été ; un
abus de faire autrement. Quand votre ferme était imposée en taille
et accessoires à 82 livres et. votre logement à 12 livres, ces imposi-
tions étaient conformes au taux commun de la paroisse. Depuis les
derniers événements, tous les anciens taillables en ont senti l'in-
fluence; dans la répartition qui s'en est suivie, chacun d'eux a éprouvé
la diminution dont sa cote était susceptible. »
Mais si les anciens. taillables étaient soulagés, les nouveaux
contribuables n'étaient guère satisfaits. L'abbé Le Bienvenu
réclama contre le montant de sa cote, un peu chargée à la
vérité. L'assurance, donnée deux fois dans" sa; supplique,
qu'il ne fait appel qu'à «cette égalité si recommandée» prouve
assez que la nouveauté n'éjailpas^tspn goût. :
L'oeuvre d'affranchissement-de l'Assemblée ne s'arrêta pas
à la destruction du réglmeféotial'-opéréé dans l'a nuit du 4 août,
elle fut générale. Les •impôts vexâtOireS ffeent abolis. Dès 1790,
la gabelle était remplacée-par Une' contribution directe de
1.473 livres. Les aides subissaient le même sort. Aux droits sur
la marque des fers et des cuirs>s survies huiles et les savons,
étaient substituées des impositions respectives de 13 livres
18 sols, 92 livres et 30 livres 2 sols. Le vieux nom de taille
disparaissait. Et en 1791, ces diverses impositions faisaient
place à une contribution foncière de 10.250 livres et à une
contribution mobilière de 1.248 livres. Les contribuables
n'étaient plus astreints à la collecte des impôts. La recette de
1792 est adjugée au sieur Geffray, de Rolleville, la première à
raison d'un demi-denier pour livre, la seconde à raison de
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