Les lettres du roi convoquant les Etats-Généraux (24 janvier 1789) firent naître parmi le peuple de grandes espérances. Toutefois, l'allégresse des habitants d'Epouville dut se trouver tempérée par l'attitude inexplicable de leurc uré, l'abbé Le Bienvenu, qui refusa de lire en chaire, comme l'usage lui en faisait un devoir, les lettres royales annonçant le grand événe- ment. Le syndic de la paroisse, il est vrai, les publia et les afficha, mentionnant dans son procès-verbal le refus du curé; mais l'acte de résistance du prêtre pouvait apparaître, aux plus clairvoyants, comme un avertissement ou un prélude des luttes ardentes qui allaient bientôt diviser les privilégiés et le tiers- état. En cette circonstance, l'abbé Le Bienvenu était la person- nification des premiers : trouvant excellent un ordre social établira leur avantage, ils s'opposeront de tout leur pouvoir aux nouveautés qui pourraient l'ébranler. Le syndic, lui, personnifie les élus du peuple qu'aucun obstacle ne saura
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