Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1901-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1901 01 avril 1901
Description : 1901/04/01 (A68)-1901/06/30. 1901/04/01 (A68)-1901/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5758813x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 107 — '
sans offrir quelques revers, ce qui m'amène, pour les expliquer,
à clore cette note par quelques mots sur la santé publique.
Il se dit communément que le Havre est la ville la plus mal-
saine de l'Europe, après Moscou. Je ne sais ce que Moscou
vient faire dans cette galère, mais je l'ai entendu affirmer très
sérieusement, je ne vous dirai pas Où; peut-être certains de
mes collègues s'en souviendront-ils : Dame ! sur le moment,
l'assertion me paru t : bien un peu forte, mais après tout,
on citait des chiffres et qu'y a-ti-.ilde plus brutal qu'un chiffre?
Cependant, en y regardant de près, en décomposant les statis-
tiques, il me semble que l'on peut corriger ce que cette situa?
tion de bonne ou plus exactement de mauvaise avant-dernière
a d'humiliant pour nous. ;
Il est incontestable qu'une ville bâtie sur des marécages
remblayés, avec de la vase, ayant une pente d'écoulement
presque nulle et dont une partie du sol est au-dessous du.
niveau des grandes marées* où dans bien des endroits on ne?
peut creuser à un mètre sans trouver une circulation d'eaux
verdâtres à odeur sui generis, ne peut pas être présentée comme
un sanatorium. Néanmoins, si au lieu de considérer les décès
en bloc on les classe par catégories, on voit apparaître cette
vérité bizarre, en apparence paradoxale, que si l'on meurt
beaucoup au Havre, c'est que l'on y naît trop.
En effet, la proportion de décès a varié, pour ces quatre derniè-
res années, entre 250/00 en 1897 et 310/00 en 1900. Sur lechiffre
total des décès qui est de 14,135, soit par an une moyenne de
3,534, il y aeu 3,322 décès d'enfantsde 1 an etau-dessous. De0 à
5 ans il est de 4,732. Mais je ne retiens que la première catégorie,
c'est-à-dire 840 par an. De quoi meurent ces pauvres petits
êtres? Presque tous de la diarrhée entérite. Cette maladie est-
elle provoquée par un état tellurique ou n'est-ce pas l'effet
d'une mauvaise alimentation, d'une hygiène défectueuse, de
l'abus des remplaçantes, dirait M. Brieux, pis encore, même, de
remplaçantes artificielles, du biberon ou de la tétine de pain
préalablement mâché et placé dans un linge malpropre et par-
fois, hélas ! de l'alcool. Le doute n'est pas permis.
Voici donc 840 décès dont on ne devrait pas faire état dans
une analyse des conditions hygiéniques du Havre. On m'ob-
jectera que cette situation se retrouve également dans toute
sans offrir quelques revers, ce qui m'amène, pour les expliquer,
à clore cette note par quelques mots sur la santé publique.
Il se dit communément que le Havre est la ville la plus mal-
saine de l'Europe, après Moscou. Je ne sais ce que Moscou
vient faire dans cette galère, mais je l'ai entendu affirmer très
sérieusement, je ne vous dirai pas Où; peut-être certains de
mes collègues s'en souviendront-ils : Dame ! sur le moment,
l'assertion me paru t : bien un peu forte, mais après tout,
on citait des chiffres et qu'y a-ti-.ilde plus brutal qu'un chiffre?
Cependant, en y regardant de près, en décomposant les statis-
tiques, il me semble que l'on peut corriger ce que cette situa?
tion de bonne ou plus exactement de mauvaise avant-dernière
a d'humiliant pour nous. ;
Il est incontestable qu'une ville bâtie sur des marécages
remblayés, avec de la vase, ayant une pente d'écoulement
presque nulle et dont une partie du sol est au-dessous du.
niveau des grandes marées* où dans bien des endroits on ne?
peut creuser à un mètre sans trouver une circulation d'eaux
verdâtres à odeur sui generis, ne peut pas être présentée comme
un sanatorium. Néanmoins, si au lieu de considérer les décès
en bloc on les classe par catégories, on voit apparaître cette
vérité bizarre, en apparence paradoxale, que si l'on meurt
beaucoup au Havre, c'est que l'on y naît trop.
En effet, la proportion de décès a varié, pour ces quatre derniè-
res années, entre 250/00 en 1897 et 310/00 en 1900. Sur lechiffre
total des décès qui est de 14,135, soit par an une moyenne de
3,534, il y aeu 3,322 décès d'enfantsde 1 an etau-dessous. De0 à
5 ans il est de 4,732. Mais je ne retiens que la première catégorie,
c'est-à-dire 840 par an. De quoi meurent ces pauvres petits
êtres? Presque tous de la diarrhée entérite. Cette maladie est-
elle provoquée par un état tellurique ou n'est-ce pas l'effet
d'une mauvaise alimentation, d'une hygiène défectueuse, de
l'abus des remplaçantes, dirait M. Brieux, pis encore, même, de
remplaçantes artificielles, du biberon ou de la tétine de pain
préalablement mâché et placé dans un linge malpropre et par-
fois, hélas ! de l'alcool. Le doute n'est pas permis.
Voici donc 840 décès dont on ne devrait pas faire état dans
une analyse des conditions hygiéniques du Havre. On m'ob-
jectera que cette situation se retrouve également dans toute
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.33%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.33%.
- Auteurs similaires Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Société havraise d'études diverses" or dc.contributor adj "Société havraise d'études diverses")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 13/124
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5758813x/f13.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5758813x/f13.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5758813x/f13.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5758813x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5758813x
Facebook
Twitter