Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1898-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1898 01 octobre 1898
Description : 1898/10/01 (A65)-1898/12/31. 1898/10/01 (A65)-1898/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750449p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières639
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
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- .......... Page(s) .......... 7
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 12
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- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 133
- .......... Page(s) .......... 137
- .......... Page(s) .......... 147
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 154
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
- .......... Page(s) .......... 441
- .......... Page(s) .......... 479
- .......... Page(s) .......... 513
- .......... Page(s) .......... 539
- .......... Page(s) .......... 545
- .......... Page(s) .......... 555
- .......... Page(s) .......... 557
- .......... Page(s) .......... 563
- .......... Page(s) .......... 573
- .......... Page(s) .......... 623
— 515 —
aucun manoeuvre, étant obligé lui-même de fournir au gouvernement
deux cent cinquante porteurs pour une nouvelle expédition que va
faire le gouverneur chez les Baribas, à la frontière Nord du Dahomey,
Cette peuplade, qui fait partie du protectorat, ne veut pas se soumettre
et empêche les blancs et les courriers de passer ; ce sont des guerriers
pillards, bien montés et armés d'arcs à flèches empoisonnées et de
fusils. On va, aller les réduire par tous les moyens, y compris le feu.
Je suis seul depuis vendredi matin, et pour une cause pas gaie. Mon
chef est parti en hamac pouf aller à l'hôpital de Kotonou se faire
soigner. Dans la nuit de mercredi à jeudi, à deux heures du matin,
il m'a fait réveiller pour m'annoncer qu'il était pris d'un accès
de fièvre bilieuse. En effet, à l'examen des urines, couleur de
bitter, le doute n'était pas possible. Depuis dimanche il se sentait
mal à l'aise et lundi, il avait déjà pris une médication énergique,
ce qui probablement l'a sauvé. Nous avons en ce moment, à la.rési-
dence, un groupe de fonctionnaires blancs, du service des travaux
publics, qui sont à Alladah pour dessiner une ligne de chemin de fer
que l'on doit établir de Kotonou à Abomey. Ces messieurs sont connus
de mon chef et dimanche soir nous avons dîné ensemble. Comme ils
habitent ordinairement la côte, ils sont un peu au courant des symp-
tômes des maladies de ces pays-ci, et ils nous ont confirmé dans nos
suppositions. M. P..., chef de service des travaux publics, a dit à mon
compagnon que la plus vulgaire prudence lui commandait de partir
pour Kotonou. Celui-ci ne voulait pas se rendre à ce conseil et remet-
tait de quarante-huit heures son départ, étant donné que dans la jour-
née de vendredi, il se sentait un peu mieux, mais une rechute étant à
craindre, j'ai prié M, P... de venir le voir et de le forcer à partir.
Il trouvait mille prétextes pour retarder de vingt-quatre heures, et en
effet, je ne suis pas assez au courant de certaines particularités pour
diriger seul l'affaire. Nous ne sommes pas assez de deux et il faut un
troisième collaborateur qui se joindra à moi pour la direction du tra-
vail sur le terrain, et cela permettra à mon chef de se reposer de midi
à deux heures, au lieu d'aller en plein soleil, prendre des dispositions
pour la distribution des différentes équipes de travailleurs.il faut bien
se rendre compte qu'ici, on ne doit pas donner la même somme de
travail qu'en France, sous peine de vivre deux années en une. Or nous
ne sommes pas venus ici pour nous faire enterrer, mais pour mener à
bien une entreprise coloniale, et l'excès de zèle irait à l'encontre du
buL
L'accès bilieux de mon chef a été causé par l'excès de fatigue, mais
surtout par le mauvais sang qu'il se fait au sujet de notre interprète
qui est l'être le plus faux et le plus hypocrite que l'on puisse rêver. Il
y a longtemps que je l'avais jugé. Nous avons à peu près découvert le
pot aux roses et nous en savons assez pour le mettre à la porte, mais
aucun manoeuvre, étant obligé lui-même de fournir au gouvernement
deux cent cinquante porteurs pour une nouvelle expédition que va
faire le gouverneur chez les Baribas, à la frontière Nord du Dahomey,
Cette peuplade, qui fait partie du protectorat, ne veut pas se soumettre
et empêche les blancs et les courriers de passer ; ce sont des guerriers
pillards, bien montés et armés d'arcs à flèches empoisonnées et de
fusils. On va, aller les réduire par tous les moyens, y compris le feu.
Je suis seul depuis vendredi matin, et pour une cause pas gaie. Mon
chef est parti en hamac pouf aller à l'hôpital de Kotonou se faire
soigner. Dans la nuit de mercredi à jeudi, à deux heures du matin,
il m'a fait réveiller pour m'annoncer qu'il était pris d'un accès
de fièvre bilieuse. En effet, à l'examen des urines, couleur de
bitter, le doute n'était pas possible. Depuis dimanche il se sentait
mal à l'aise et lundi, il avait déjà pris une médication énergique,
ce qui probablement l'a sauvé. Nous avons en ce moment, à la.rési-
dence, un groupe de fonctionnaires blancs, du service des travaux
publics, qui sont à Alladah pour dessiner une ligne de chemin de fer
que l'on doit établir de Kotonou à Abomey. Ces messieurs sont connus
de mon chef et dimanche soir nous avons dîné ensemble. Comme ils
habitent ordinairement la côte, ils sont un peu au courant des symp-
tômes des maladies de ces pays-ci, et ils nous ont confirmé dans nos
suppositions. M. P..., chef de service des travaux publics, a dit à mon
compagnon que la plus vulgaire prudence lui commandait de partir
pour Kotonou. Celui-ci ne voulait pas se rendre à ce conseil et remet-
tait de quarante-huit heures son départ, étant donné que dans la jour-
née de vendredi, il se sentait un peu mieux, mais une rechute étant à
craindre, j'ai prié M, P... de venir le voir et de le forcer à partir.
Il trouvait mille prétextes pour retarder de vingt-quatre heures, et en
effet, je ne suis pas assez au courant de certaines particularités pour
diriger seul l'affaire. Nous ne sommes pas assez de deux et il faut un
troisième collaborateur qui se joindra à moi pour la direction du tra-
vail sur le terrain, et cela permettra à mon chef de se reposer de midi
à deux heures, au lieu d'aller en plein soleil, prendre des dispositions
pour la distribution des différentes équipes de travailleurs.il faut bien
se rendre compte qu'ici, on ne doit pas donner la même somme de
travail qu'en France, sous peine de vivre deux années en une. Or nous
ne sommes pas venus ici pour nous faire enterrer, mais pour mener à
bien une entreprise coloniale, et l'excès de zèle irait à l'encontre du
buL
L'accès bilieux de mon chef a été causé par l'excès de fatigue, mais
surtout par le mauvais sang qu'il se fait au sujet de notre interprète
qui est l'être le plus faux et le plus hypocrite que l'on puisse rêver. Il
y a longtemps que je l'avais jugé. Nous avons à peu près découvert le
pot aux roses et nous en savons assez pour le mettre à la porte, mais
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