Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1898-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1898 01 octobre 1898
Description : 1898/10/01 (A65)-1898/12/31. 1898/10/01 (A65)-1898/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750449p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières639
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
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- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 12
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- .......... Page(s) .......... 85
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 133
- .......... Page(s) .......... 137
- .......... Page(s) .......... 147
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 154
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
- .......... Page(s) .......... 441
- .......... Page(s) .......... 479
- .......... Page(s) .......... 513
- .......... Page(s) .......... 539
- .......... Page(s) .......... 545
- .......... Page(s) .......... 555
- .......... Page(s) .......... 557
- .......... Page(s) .......... 563
- .......... Page(s) .......... 573
- .......... Page(s) .......... 623
, — 514 —
les chemins sont aussi nettement dessinées que par un puissant foyer
électrique, c'est noir sur blanc. ;
Si vous êtes désireux de connaître mon impression sur l'es femmes
noires, la voilà. Très peu sont appétissantes; toutes jeunes, elles ne
sont généralement pas mal et le type d'ici n'a presque pas la lèvre pen-
dante. Leurs dents sont surtout magnifiques et sont entretenues avec
un soin particulier. Elles sont sans gêne, et une femme qui entre chez
nous, jeune ou vieille, dit son bonjour : okou okou, cinq ou six fois et
nous tend la main.. Puis sans cérémonie elle tire sa pipe, la bourre,
l'allume, fumeetcrache comme un vieux zouave. Elle s'asseoit sur une
chaise et reste là comme une bête sans desserrer les dents; quelques-
unes, des habituées, mendient du tabac, du sucre, des biscuits, du sel,
de l'eau filtrée, des chiffons. Alors quand elles sont jeunes et gentilles,
on se laisse aller à leur donner une petite tape sur la joue, on leur
fait un minime cadeau et on les expédie. Les bébés sont caressants et
presque tous viennent de suite vers moi pour me donner la main. Je
ne les embrasse pas, car ils ne sont pas toujours très propres et la
crasse se voyant moins sur la peau noire que sur la blanche, je ne suis
pas souvent attiré à les caresser de trop' près, mais je les flatte et j'en
ai quelquefois un à chaque main qui me suivent sur le terrain et qui
piaillent quand je les lâche.
Quant aux hommes, je vous en ai parlé longuement à plusieurs
reprises.
Tu me parles de fromage blanc et me dis que je n'en mangerai pas.
Crois-tu par hasard qu'ici le lait des vaches soit noir? Il est vrai que
pour avoir du lait il faut une vache, mais d'ici quelques jours nous en
aurons, car le résident, en redescendant de son expédition dans le
Nord, nous ramènera une partie de son troupeau. Le boeuf est, paraît-
il, assez facile à élever. J'en vois quelquefois passer qui vont d'Abo-
mey au marché d'Ouidah, mais ils ont la taille d'un grand veau et on
les enfourcherait sans aucun effort.
Dis à Madame X... que son idée de m'envoyer des pommes de
terre ne manque pas de charme, mais cela les mettrait trop cher la
livre, et pour les planter ici, il n'y faut pas songer, car on n'a encore
réussi qu'à obtenir des avortons.
19 Septembre.
Je suis de nouveau seul, et dans la journée, il m'est impossible de
toucher une plume, étant forcé de rester sur les travaux. Aujourd'hui
dimanche, j'ai expédié à Ouidad des porteurs qui doivent m'y chercher
des tôles. La couverture de nos cases, les transports par nos hommes,
désorganisent complètement le travail et le roi ne peut nous donner
les chemins sont aussi nettement dessinées que par un puissant foyer
électrique, c'est noir sur blanc. ;
Si vous êtes désireux de connaître mon impression sur l'es femmes
noires, la voilà. Très peu sont appétissantes; toutes jeunes, elles ne
sont généralement pas mal et le type d'ici n'a presque pas la lèvre pen-
dante. Leurs dents sont surtout magnifiques et sont entretenues avec
un soin particulier. Elles sont sans gêne, et une femme qui entre chez
nous, jeune ou vieille, dit son bonjour : okou okou, cinq ou six fois et
nous tend la main.. Puis sans cérémonie elle tire sa pipe, la bourre,
l'allume, fumeetcrache comme un vieux zouave. Elle s'asseoit sur une
chaise et reste là comme une bête sans desserrer les dents; quelques-
unes, des habituées, mendient du tabac, du sucre, des biscuits, du sel,
de l'eau filtrée, des chiffons. Alors quand elles sont jeunes et gentilles,
on se laisse aller à leur donner une petite tape sur la joue, on leur
fait un minime cadeau et on les expédie. Les bébés sont caressants et
presque tous viennent de suite vers moi pour me donner la main. Je
ne les embrasse pas, car ils ne sont pas toujours très propres et la
crasse se voyant moins sur la peau noire que sur la blanche, je ne suis
pas souvent attiré à les caresser de trop' près, mais je les flatte et j'en
ai quelquefois un à chaque main qui me suivent sur le terrain et qui
piaillent quand je les lâche.
Quant aux hommes, je vous en ai parlé longuement à plusieurs
reprises.
Tu me parles de fromage blanc et me dis que je n'en mangerai pas.
Crois-tu par hasard qu'ici le lait des vaches soit noir? Il est vrai que
pour avoir du lait il faut une vache, mais d'ici quelques jours nous en
aurons, car le résident, en redescendant de son expédition dans le
Nord, nous ramènera une partie de son troupeau. Le boeuf est, paraît-
il, assez facile à élever. J'en vois quelquefois passer qui vont d'Abo-
mey au marché d'Ouidah, mais ils ont la taille d'un grand veau et on
les enfourcherait sans aucun effort.
Dis à Madame X... que son idée de m'envoyer des pommes de
terre ne manque pas de charme, mais cela les mettrait trop cher la
livre, et pour les planter ici, il n'y faut pas songer, car on n'a encore
réussi qu'à obtenir des avortons.
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Je suis de nouveau seul, et dans la journée, il m'est impossible de
toucher une plume, étant forcé de rester sur les travaux. Aujourd'hui
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