Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1915-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1915 01 octobre 1915
Description : 1915/10/01 (A82)-1915/12/31. 1915/10/01 (A82)-1915/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55698754
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières403
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 11
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 39
- .......... Page(s) .......... 43
- .......... Page(s) .......... 61
- .......... Page(s) .......... 85
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
— 296 —
D'autres enfin, et je les crois volontiers, affirment ceci :
— Des régiments de cosaques se sont embarqués à Arkhangel.
Ils se trouvent actuellement en Angleterre. La censure défend
aux journaux d'annoncer leur arrivée, mais ce n'est plus un
mystère pour personne.
Voilà donc le facteur formidable! Nous allons maintenant
assister dans notre port au débarquement de cavaliers russes.
Demain peut-être des cosaques galoperont dans nos rues : ils
viennent au nombre de 60,000!
Mercredi26 Août. — La situation est mauvaise. Nos armées
de Belgique ont dû se replier en France; elles n'ont pu repousser
ni même arrêter les armées allemandes.
« La victoire finale est certaine », assure Le Matin. Je rien
doute pas; je regretté seulement que sa date soit reculée.
Aujourd'hui le public se montre nerveux, irritable. Nos revers
en Lorraine et notre échec en Belgique causent un réel malaise.
Les Méridionaux sont rendus responsables d'une défaillance
de nos troupes devant, Lunévlle. J'ai entendu des Havrais
s'emporter contre les gens du Midi, dont les régiments se
mutinent en temps de paix et se débandent aux jours de
bataille. Dans lès conversations, on critique, on dénigre, on
injurié certains généraux': on qualifie Sauret d'incapable et
Percih de traître. Je ne sais sur quoi l'on fonde de pareilles
accusations; mais ces propos violents, ces querelles sourdes
surexcitent et démoralisent. Des récits absurdes indignent et
consternent les personnes les plus sensées.
Je me demande avec anxiété si, au besoin, nous aurons la
forcé d'âme nécessaire pour supporter la mauvaise fortune.
Jeudi 27 Août. — Pour aller renforcer nos armées qui com-
battent dans le Nord, l'armée du général Pau évacue la Haute-
Alsace. Une seconde fois nous abandonnons Mulhouse et le
coin de province annexée que nous avions reconquis... Décidé-
ment nos victoires sont éphémères et ne nous ont causé que
des perles inutiles 1
Le drapeau de Mulhouse avec sa roue dentée flotte encore
dans notre ville parmi les drapeaux anglais et français. Je
trouve que l'on devrait retirer tous ces drapeaux.
D'autres enfin, et je les crois volontiers, affirment ceci :
— Des régiments de cosaques se sont embarqués à Arkhangel.
Ils se trouvent actuellement en Angleterre. La censure défend
aux journaux d'annoncer leur arrivée, mais ce n'est plus un
mystère pour personne.
Voilà donc le facteur formidable! Nous allons maintenant
assister dans notre port au débarquement de cavaliers russes.
Demain peut-être des cosaques galoperont dans nos rues : ils
viennent au nombre de 60,000!
Mercredi26 Août. — La situation est mauvaise. Nos armées
de Belgique ont dû se replier en France; elles n'ont pu repousser
ni même arrêter les armées allemandes.
« La victoire finale est certaine », assure Le Matin. Je rien
doute pas; je regretté seulement que sa date soit reculée.
Aujourd'hui le public se montre nerveux, irritable. Nos revers
en Lorraine et notre échec en Belgique causent un réel malaise.
Les Méridionaux sont rendus responsables d'une défaillance
de nos troupes devant, Lunévlle. J'ai entendu des Havrais
s'emporter contre les gens du Midi, dont les régiments se
mutinent en temps de paix et se débandent aux jours de
bataille. Dans lès conversations, on critique, on dénigre, on
injurié certains généraux': on qualifie Sauret d'incapable et
Percih de traître. Je ne sais sur quoi l'on fonde de pareilles
accusations; mais ces propos violents, ces querelles sourdes
surexcitent et démoralisent. Des récits absurdes indignent et
consternent les personnes les plus sensées.
Je me demande avec anxiété si, au besoin, nous aurons la
forcé d'âme nécessaire pour supporter la mauvaise fortune.
Jeudi 27 Août. — Pour aller renforcer nos armées qui com-
battent dans le Nord, l'armée du général Pau évacue la Haute-
Alsace. Une seconde fois nous abandonnons Mulhouse et le
coin de province annexée que nous avions reconquis... Décidé-
ment nos victoires sont éphémères et ne nous ont causé que
des perles inutiles 1
Le drapeau de Mulhouse avec sa roue dentée flotte encore
dans notre ville parmi les drapeaux anglais et français. Je
trouve que l'on devrait retirer tous ces drapeaux.
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