Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1915-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1915 01 janvier 1915
Description : 1915/01/01 (A82)-1915/03/31. 1915/01/01 (A82)-1915/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5567031k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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LE HAVRE MARITIME
L'ARMEMENT DE 1779
par M. Ph. BARREY
Membre résidant
Depuis la généralisation de la vapeur, les navires sont
devenus, dans la plus grande mesure, indépendants du vent
et de la tempête; leurs traversées s'effectuent suivant des
horaires presque réguliers, et nos concitoyens n'ont plus
maintenant l'imposant spectacle que présentait souvent
autrefois la rade couverte de navires à voiles amenés par un
vent d'aval succédant à une longue période de vents d'est.
L'approfondissement des passes du port aidant, nous pou-
vions donc croire disparu à jamais le temps où, jusqu'aux
extrêmes limites de l'horizon, se profilaient les élégantes
mâtures des voiliers qui faisaient l'orgueil de nos marins. A
plus forte raison étions-nous en droit de penser que nous ne
devions plus revoir ces agglomérations formidables de bâti-
ments de tout genre chargés d'hommes, de munitions, de
matériel que les guerres de jadis ont tant de fois réuni dans
les eaux de notre baie accueillante. Oublieux des lois inexora-
bles de l'existence, une chanson berceuse nous avait charmés
et, volontiers, beaucoup d'entre nous rêvaient d'une ère de
paix où le Droit régnerait par sa vertu propre. Vous savez
quel effroyable orage, éclatant dans le ciel de Thermidor, a
brutalement détruit ces illusions généreuses.
L'ARMEMENT DE 1779
par M. Ph. BARREY
Membre résidant
Depuis la généralisation de la vapeur, les navires sont
devenus, dans la plus grande mesure, indépendants du vent
et de la tempête; leurs traversées s'effectuent suivant des
horaires presque réguliers, et nos concitoyens n'ont plus
maintenant l'imposant spectacle que présentait souvent
autrefois la rade couverte de navires à voiles amenés par un
vent d'aval succédant à une longue période de vents d'est.
L'approfondissement des passes du port aidant, nous pou-
vions donc croire disparu à jamais le temps où, jusqu'aux
extrêmes limites de l'horizon, se profilaient les élégantes
mâtures des voiliers qui faisaient l'orgueil de nos marins. A
plus forte raison étions-nous en droit de penser que nous ne
devions plus revoir ces agglomérations formidables de bâti-
ments de tout genre chargés d'hommes, de munitions, de
matériel que les guerres de jadis ont tant de fois réuni dans
les eaux de notre baie accueillante. Oublieux des lois inexora-
bles de l'existence, une chanson berceuse nous avait charmés
et, volontiers, beaucoup d'entre nous rêvaient d'une ère de
paix où le Droit régnerait par sa vertu propre. Vous savez
quel effroyable orage, éclatant dans le ciel de Thermidor, a
brutalement détruit ces illusions généreuses.
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