Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1915-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1915 01 octobre 1915
Description : 1915/10/01 (A82)-1915/12/31. 1915/10/01 (A82)-1915/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55698754
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières403
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 11
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 39
- .......... Page(s) .......... 43
- .......... Page(s) .......... 61
- .......... Page(s) .......... 85
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
- 301 —
nous fussions en guerre. Les cabanes, dont je lisais, tour à
tour les noms jolis, se dressaient à la file; des marchands de
gâteaux allaient de l'une à l'autre offrir leur panier; la brise
gonflait comme des voiles les stores tendus aux portes. Près du
rivage, à la surface de l'eau, çà et là émergeaient quelques
têtes de nageurs. Sur l'estacade des 'bains Marie-Christine, des
baigneurs s'exhibaient en maillot et des baigneuses's'envelop-
paient frileusement de leur peignoir.
On distinguait, dans la brume qui estompait la rade, des
silhouettes de navires. Je songeais aux cosaques que nous
attendons toujours, quand je vis apparaître au loin quatre
imposantes cheminées. Un bâtiment étrange et majestueux
se précisa bientôt; à sa forme, je reconnus un naviré; de
guerre.
Est-ce un français? Est-ce un anglais? Voilà les questions
que je me posais tout bas en l'examinant. Quelle fut donc nia
surprise lorsque à son flanc surgit, dans un tourbillon' de
fumée, une flamme rougeâtre. Quatre ou cinq secondes après
une détonation retentissait à mes oreilles.
— C'est un allemand ! m'écriai-je, il vient nous bom-
barder!...
Apeuré, ne sachant où me sauver, je restais immobile. Sur
la plage, les dames s'étaient levées, leurs enfants couraient
les rejoindre; les baigneuses fuyaient vers leur cabine. Une
seconde flamme précéda une seconde détonation dont les échos
de La Hève prolongèrent le grondement. Je m'attendais à voir
des obus éclater près de moi, massacrer les gens, défoncer le
Casino; je me rappelais le bombardement de Bône par le
Goeben. J'enrageais de ce que nos batteries n'eussent pas encore
tiré sur le bateau ennemi.
A mon grand étonnement, rien d'anormal ne se produisit.
Une troisième flamme, une troisième détonation ne causèrent
pas plus de dégâts que les précédentes. Déjà les dames s'arrê-
taient dans leur fuite; la curiosité l'emportait sur la peur; les
petits marchands de gâteaux s'avançaient bravement jusqu'au
bord du rivage; des nageurs se hissaient sur les radeaux ; seuls
quelques enfants poussaient encore des cris.
A-mes côtés, un marin, des jumelles aux yeux, regardait le
navire.
nous fussions en guerre. Les cabanes, dont je lisais, tour à
tour les noms jolis, se dressaient à la file; des marchands de
gâteaux allaient de l'une à l'autre offrir leur panier; la brise
gonflait comme des voiles les stores tendus aux portes. Près du
rivage, à la surface de l'eau, çà et là émergeaient quelques
têtes de nageurs. Sur l'estacade des 'bains Marie-Christine, des
baigneurs s'exhibaient en maillot et des baigneuses's'envelop-
paient frileusement de leur peignoir.
On distinguait, dans la brume qui estompait la rade, des
silhouettes de navires. Je songeais aux cosaques que nous
attendons toujours, quand je vis apparaître au loin quatre
imposantes cheminées. Un bâtiment étrange et majestueux
se précisa bientôt; à sa forme, je reconnus un naviré; de
guerre.
Est-ce un français? Est-ce un anglais? Voilà les questions
que je me posais tout bas en l'examinant. Quelle fut donc nia
surprise lorsque à son flanc surgit, dans un tourbillon' de
fumée, une flamme rougeâtre. Quatre ou cinq secondes après
une détonation retentissait à mes oreilles.
— C'est un allemand ! m'écriai-je, il vient nous bom-
barder!...
Apeuré, ne sachant où me sauver, je restais immobile. Sur
la plage, les dames s'étaient levées, leurs enfants couraient
les rejoindre; les baigneuses fuyaient vers leur cabine. Une
seconde flamme précéda une seconde détonation dont les échos
de La Hève prolongèrent le grondement. Je m'attendais à voir
des obus éclater près de moi, massacrer les gens, défoncer le
Casino; je me rappelais le bombardement de Bône par le
Goeben. J'enrageais de ce que nos batteries n'eussent pas encore
tiré sur le bateau ennemi.
A mon grand étonnement, rien d'anormal ne se produisit.
Une troisième flamme, une troisième détonation ne causèrent
pas plus de dégâts que les précédentes. Déjà les dames s'arrê-
taient dans leur fuite; la curiosité l'emportait sur la peur; les
petits marchands de gâteaux s'avançaient bravement jusqu'au
bord du rivage; des nageurs se hissaient sur les radeaux ; seuls
quelques enfants poussaient encore des cris.
A-mes côtés, un marin, des jumelles aux yeux, regardait le
navire.
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