Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-10-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 octobre 1932 28 octobre 1932
Description : 1932/10/28 (N319). 1932/10/28 (N319).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45716076
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
7 e ANNEE. — N° 319.
LE Ï 1 UMERG j 4 » CENTIMES.
VENDREDI 28 OCTOBRE 1932.
Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
L’affaire Falccu-Boutet
Justice, police et presse en action
Ce que doivent penser les prolétaires
Il est temps que le Prolétaire Normand
vienne dire son mot sur cette affaire et crache
face aux vertueux bourgeois à bordels fami
liaux le mépris des ouvriers.
C’est le moment aussi de poser à tout le
sale monde qui baigne dans cette affaire
quelques questions gênantes.
Ce n’est pas la première fois que notre
Prolo découvre la pourriture du monde bour
geois.
Il le fit même si bien à plusieurs reprises
que beaucoup d’honorables personnalités dé
décorées dont nous avions décrit les charmants
amusements d’orgie réclamèrent à grands
cris l’étouffement de notre voix.
Rouen-Gazette pouvait publier une mau
vaise chanson sur les cafés Jeanne-d’Arc.
Mais haro ! sur le journal ouvrier qui met
tait les pieds dans le plat, et quel plat ! et
racontait tout haut ce qui se disait tout bas
partout !
Pour le tuer, notre Prolo fut poursuivi et
condamné plusieurs fois.
Il est encore là, et va encore causer. Tant
pis pour juges, policiers et journalistes,
xxx
Nous n’imiterons pas l’ignoble presse
bourgeoise en racontant sur de longues colon
nes et avec force détails plus ou moins au
thentiques, les crimes passionnels.
Les journaux bourgeois font ça pour qu’on
en oublie de causer des turpitudes du gou
vernement Herriot, de raffamement du pro
létariat et de la préparation à la prochaine.
Dans cette affaire, ce qui nous intéresse
seulement, c’est d’une part la beauté des
moeurs bourgeoises, la décadence qui se voit
jusque dans les vices de la bourgeoisie.
C’est, d’autre part, et surtout dans cette
affaire, le fonctionnement de la justice, de
la police, de la presse.
Et vous, prolos, vous pourrez comparer.
Vous pourrez mettre en parallèle l’affaire
Falcv.'j et son singulier développement avec
les poursuites contre les communistes qui lut
tent contre la guerre, avec les condamnations
contre le Prolétaire Normand, dénonçant les
saloperies des gros bourgeois distributeurs de
coups de chapeau et d’essence enflammée,
xxx
Mme Boutet a été brûlée vive dans ou près
de son auto.
certain nombre de faits ont dénoncé
Falcou, qui a été arrêté.
Que s’est-il passé, depuis ?
II s’est passé surtout beaucoup de temps.
Du côté de la justice, une comédie d’ins
truction.
Pourquoi, donc ? Pourquoi ?
Du côté de la police, une enquête à sens
unique, sans parler de la drôle d’attitude du
commissaire le jour du crime « accidentel »,
une enquête qui trouve sa conclusion, non au
Palais de Justice, mais dans les colonnes de
ce sale journal policier qui a nom Détective.
Du côté de la presse ?
C est le plus beau. Cette bonne presse
régionale complimentée par le guignol Her
riot, ce qui fait également pâmer d’aise le
Journal de Rouen et la Dépêche.
La presse rouennaise a fait, tranquillement,
à la place du juge, l’enquête sur l'affaire.
Mais une enquête bien organisée, avec té
moignages bien choisis, bien faits, pour abou
tir vers une conclusion au moins prématurée,
comme Détective, en proclamant l’innocence
de ce malheureux Falcou, victime de, etc.,
etc...
Enfin, il y a un tas de gens, dans le monde
des bourgeois de Rouen et de leurs larbins
de presse et de police, qui se démènent d’é
trange façon pour tirer Falcou de là.
Pourquoi tous ces efforts ? ? ?
Qu y a-t-il donc là-dessous ?
Pourquoi a-t-on l’impression tout à fait
nette qu’on veut forcer la main à la justice,
si justice on peut dire ?
Jusqu’à faire comme Détective, raconter
on ne sait quelle fable pour souffler à Fal
cou un alibi,
Et la souscription, donc ?
25.000 francs ramassés en 10 jours. Ce
n est pas les sous des prolos, cette souscrip
tion.
Qu est-ce que vous dites de ça, chômeurs
affamés ?
25.000 francs pour aider ce bourgeois no
ceur et violent à se sortir, même s’il est
coupable.
25.000 francs, sans compter le reste.
Qu’est-ce qu’on va acheter avec ça, nous
le demandons }
Nous demandons à connaître l’emploi, à
le voir figurer dans les colonnes de la presse
bourgeoise ?
Y a-t-il une franc-maçonnerie de la noce
et des crimes passionnels.
(A suivre)
Les chômeurs de Sotteville
font appel à toutes les
organisations et aux commerçants
Les chômeurs de Sotteville ne voulant pas
être suspectés, faisant appel à tous, deman
dent le contrôle de tous. Nous pensons que
ceci donnera satisfaction aux plus méfiants.
Cela ne donnera certainement pas satisfac
tion au « contrôleur de quêtes Lhardy ».
Voici l’ordre du jour voté à l’unanimité :
« Les chômeurs de Sotteville, réunis le
19 octobre à la Maison du Peuple, sur con
vocation de son Comité, décident de faire
appel à toutes les organisations, sans distinc
tion de tendances et d’opinion et à tous les
commerçants pour organiser la solidarité la
plus active en faveur des chômeurs dont l’in
térêt est lié à celui dé l’ensemble de la po
pulation et désigner une commission de con
trôle où participeront un délégué de chaque
organisation et des commerçants.
Les chômeurs, persuadés que seule, 1 Union
leur permettra d’améliorer leur sort, deman
dent à tous leurs camarades de ne se diviser
sous aucun prétexte.
« Le Comité des Chômeurs
de Sotteville ».
A LA POINTE DU COUTEAU
Dimanche 30 Octobre
Congrès de l’union locale de Rouen
de 9 h. à 12 h.; de 14 à 18 h.
Salle des Métaux i 50, rue de Cessard
L’importance de ce congrès n’est plus à dé
montrer ; les réunions faites un peu partout
montrent qu’elle est comprise de nos syndi
qués. Ceux de Rouen sont évidemment les
plus intéressés. Depuis 3 ans qu’ils subissent
les attaques patronales sans qu’aucune action
sérieuse ne soit entreprise par la direction ac
tuelle de l’U.L., depuis 3 ans qu’ils subis
sent les coups de l’équipe Engler, Germai
ne Goujon et Jolly ; depuis plus de 3 ans
qu’ils réclament ce congrès, ils ont enfin sa
tisfaction. La majorité va nommer une direc
tion sérieuse, examiner les revendications et
un plan de travail.
Les positions sont nettes. D’une part, les
minoritaires avec 6 ou 7 syndicats et pas un
seul timbre pris à l’Union régionale et à la
C.G.T.U ; d’autre part, 25 syndicats ma
joritaires avec 11.000 timbres pour 9 mois.
Nous invitons fraternellement les ouvriers
et ouvrières de tous les syndicats, confédérés,
autonomes, etc..., à assister à ce congrès, où
la question du front unique fera l’objet d’une
large discussion.
Les camarades syndiqués unitaires se fe
ront un devoir d’être nombreux également.
Ce congrès doit, dans le plus grand calme
et la plus large discussion, élaborer le pro
gramme de revendications immédiates autour
duquel des centaines de nouveaux prolétaires
se rallieront à nos mots d’ordre et nos métho
des d’action et viendront renforcer nos syndi
cats unitaires.
Les 25 syndicats majoritaires qui ont récla
mé ce congrès sauront donner l’exemple.
Jean RIVIERE.
Comment lutter contre la guerre
Ce n’est pas in refusant de fabriquer
des munitions, mais en luttant
pour la défense de nos intéiêts
Un objecteur de conscience au meeting
contre la guerre du 21 octobre au Cercle
Franklin, nous disait, pour lutter contre la
guerre : « Les métallos de chez Schneider
devraient refuser de faire des munitions, c’est
le seul moyen d’enrayer la guerre ».
Camarades, !es-métal!os de chez Schneider
et d’ailleurs peuvent refuser de fabriquer des
munitions pendant une période, mais il fau
dra bien ensuite qu’ils aillent travailler quel
que part, car ils ne pourront vivre sans tra
vailler.
Et même cela n’empêcherait en rien notre
impérialisme de déclancher la guerre et de
conduire la classe ouvrière à la boucherie.
Lutter pratiquement contre la guerre, cela
veut dire affaiblir notre propre impérialisme
Ce n’est pas en refusant de travailler que nous
pouvons l’affaiblir, mais en luttant pour l’amé
lioration de nos salaires, pour une journée de
travail moins longue. Chaque avantage, mê
me le plus petit arraché à la bourgeoisie au
profit des ouvriers est autant d’arraché aux
possibilités du raffermissement de l’impéria
lisme français de maintenir son homogénité
en Europe centrale et, par conséquent, porte
un coup contre l’impérialisme fauteur de guer
re.
Lutter contre la guerre, cela 11 e veut pas
dire : « Vous métallos, vous devriez faire
ceci et cela ».
{Lire la suite en 2 6 page )
Les ans après les autres
Poincaré-la-Guerre applaudit Herriot la-
Guerre. Qu’il lui passe donc sa fameuse cas
quette, il est temps .
xxx
Le Journal de Rouen et toute la droite fê
tent Herriot. A quand le mariage à l’église?
xxx
« Je ne crois pas que la paix se décide
par des mots », dit Herriot. Non, bien sûr.
C’est par des coups de canon.
xxx
Le programme budgétaire de Tardieu : di
minution des salaires, compressions, impôts,
emprunts. Le programme budgétaires d’Her-
riot c’est le contraire, puisque c’est son ad
versaire : emprunts, impôts, compressions,
diminution des salaires.
xxx
Le lancement du Normandie, cest un
grand tirage à l’eau. La Transat est la ga
gnante.
xxx
Monsieur le comte de Luart nous fait sar
voir que nous avons commis une erreur. Ce
n’est pas lui qui, au Conseil Général t a voté
la confiance à Herriot avec Lebret. Mais
c’est Lebret qui a voté la dite confiance avec
lui . Ce n’est pas la même chose, nous le re
connaissons volontiers.
xxx
M. Eugène Tilloy, maire socialiste de
Sotievilie, nous écrit pour nous dire qu’il n’a
rien de commun avec Tilloy Eugène, con
seiller général S.F.I.O. qui a participé à la
séance sàlennelle d’ouverture des tribunaux.
Nos lecteurs auront rectifié d’eux-mêmes.
xxx
Nous avons 1 réussi à savoir le prénom du
cheminot unitaire et communiste qui a écrit
à Tilloy que nous le dégoûtions. Il s’appelle
Eugène . Nous ne désespérons pas de connaî
tre bientôt son nom de famille .
xxx
Nous apprenons qu’en raison de leur ta
lent vocal, tous les membres rouennais du
parti pupiste ont participé au banquet de la
Société des orateurs conférenciers qui s’est
tenu prolétariennement à l’Hôtel de la Poste
On y remarquait entre autres : Paul Méral,
Mérat Paul, Mérat } Paul, Paul, Mérat, etc.
xxx
Lauvray a parlé du blé à) Evreux. Chauvin
et Mendès-Frartce ont parlé du blé à Evreux.
Résultat : les petits paysans sont fauchés
comme les blés, tandis que les trois individus
cités plus haut, mangent la brioche.
xxx
Voilà déjà un bel autobus de la Compagnie
des Tramways de Rouen qui a pris peur à
la vue des vaches de la Fontaine Sainte'-
Marie.
Voyageurs des lignes 5 et 9, Vos jours sont
comptés ; à force d’appuyer sur la pédale
on finit par descendre,• entier ou coupé.
La Répression Capitaliste
utter contre elle c’eff défendre
les salaires et traitements
'est aussi lutter contre ia guerre
0
L’attaque contre la classe ouvrière devient
>ruta!e : diminution des traitements et salai
res, attaques contre les pensionnés, nouveaux
impôts, répression.
Les meilleurs militants sont appelés devant
es tribunaux et justice de classe, à tort ou à
raison, sont jetés en prison, mis dans l’illéga-
ité ou bien les conseils d’administration les
révoquent de leurs fonctions. Répression gou
vernementale et patronale s’entendent à mer
veille pour étouffer la protestation du prolé
tariat, en mettant les meilleurs lutteurs hors
de combat.
Est-ce que pour cela le prolétariat doit
abandonner la lutte. Est-ce que pour cela
il doit se plier à la volonté du gouvernement ?
Nous disons non !
Deux raisons au lieu d’une pour mener la
utte avec beaucoup plus de force, avec beau
coup plus de vigueur contre le gouvernement
de misère, de guerre et de répression.
Camarades fonctionnaires, employés, est-
ce par hasard que dans notre région comme
dans tout le pays, le gouvernement, avec la
complicité de sa police, a tenu à frapper les
meilleurs d’entre vous et les plus actifs,
Costentin, Le Corre, Carn sont frappés et
menacés. Est-ce que nous commettions une
erreur quand nous vous disions que derrière
cette vague de répression se cachait 1 offensi
ve contre vos traitements et salaires ?
Comme hier, comme toujours, nous vous
disons : front unique de tous, sans distinction
de tendances, contre la répression. Pour em
pêcher la condamnation de Costentin et de
,e Corre. Pour imposer la réintégration de
notre camarade Carn. Pour arracher 1 amnis
tie intégrale. Dans vos syndicats, dans les
ateliers, votez des ordres du jour de protes
tation, que nous nous ferons un devoir de pu
blier. Adressez-les aussi à la Préfecture.
Ainsi aussi, vous ferez le premier pas pour
a défense de vos intérêts.
Salsenach.
L'attaque patronale
$e précise
On avertissement
Le 13 octobre, les membres de la Chambre
de Commerce du Havre se sont réunis, sous
a présidence de M. H. du Pasquier.
Les ouvriers savent, par expérience que,
lorsque se réunissent les membres de la Cham-
de Commerce — l’élite des exploiteurs —
Lest, dans la plupart des cas, pour préparer
un mauvais coup contre les travailleurs.
Ce n’est pas pour une autre raison que les
militants » patronaux se sont réunis le 13
octobre.
La question qui a fait 1 objet de leurs dis
cussions, c’est précisément la semaine de 40
heures.
Ces messieurs, on le devine aisément, s en
sont déclarés farouchement adversaires. Si 1 on
en croit le compte rendu, donne dans la presse
locale, il apparaît qu’aucun désaccord mar
quant n’est venu troubler les débats des repré
sentants du patronat havrais.
N’en est-il pas toujours ainsi lorsqu il s’agit
pour nos exploiteurs de s attaquer a nos con
ditions d’existence, chez eux 1 intérêt de clas
se harmonise presque toujours les situations.
Après avoir discuté du rapport présenté par
G. Caillard (l’homme à qui le démocra
te (!) Meyer accorde les salles qu’il nous re
fuse), les patrons du Havre se sont mis d ao
cord sur une délibération condamnant la se
maine de 40 heures.
Nous ferons grâce à nos camarades de la
lecture de cette longue délibération ; nous n en
voulons retenir qu’un passage que nous livrons
à leur méditation.
Voici ce passage :
« Convaincue que l’amélioration de notre
situation économique ne pourra s obtenir que
par un régime de compressions, de restrictions
et d’efforts individuels amenant la réduction
du coût de la production et reprenant pour
son propre compte les termes du vœu de la
Chambre de Commerce de Bordeaux ».
(Lire la suite en 4° page)
Pour que vivo,
le “ Prolétaire Normand ”
Chaque année, les amis et lecteurs du
« Prolo » font à notre journal de classe des
étrennes, à seule fin de lui venir en aide et
de le soutenir dans la lutte âpre que le
« Prolo » mène contre la bourgeoisie et ses
soutiens et contre les exploiteurs de notre
région.
Nous voulons, tout de suite, par cet article,
alerter 1 ensemble des camarades qui, chaque
année, participent à cette campagne salutai
re qui permet à notre vaillant organe de fran
chir bien des obstacles. Cette année, les
étrennes du « Prolo » doivent revêtir un ca
ractère plus large et que dans ce domaine
chacun devra déployer une plus grande acti
vité.
Pour quelles raisons ?
Parce que le « Prolétaire » se ressent un
peu de l’immense misère qui pèse sur les
travailleurs de notre région.
Il n’est pas un jour sans qu’un abonné
nous écrive qu’il est en chômage, qu’il n’a
pas d’argent, qu’il a de la peine à vivre et
que, par conséquent, il ne peut reprendre son
réabonnement.
Nous voulons, par là, attirer l’attention
de tous nos amis du danger qui menace si
nous n’y prenons garde, notre journal. Il
n’est pas nécessaire de remettre sous les yeux
de tous les campagnes que notre journal a
menées contre nos adversaires, contre ceux
aussi qui s’étaient glissé dans nos rangs pour
liquider nos organisations et que nous avons
chassés et démasqués, que nous continuons à
combattre, grâce à notre hebdomadaire.
Dans la défense des militants ouvriers de
notre région traqués par la justice bourgeoise,
pour la défense des salaires, des intérêts des
chômeurs et des jeunes ouvriers, contre les
scandales de la bourgeoisie pourrie, seul, le
« Prolétaire Normand » élève la voix et aler
te les travailleurs.
Dans la lutte contre la guerre, seul, le
« Prolétaire Normand » poursuit dans ses co
lonnes un travail d’organisation efficace et
dénonce clairement aux yeux de tous les pré
paratifs de guerre de l’impérialisme français.
Pour lui donner de plus larges possibilités
de lutte et d’action,
Travailleur, manuel et intellectuel, si tu
penses que le « Prolétaire Normand » rem
plit son rôle, prépare-toi à lui offrir de bon
nes étrennes, c’est le meilleur moyen de lui
venir en aide. La Rédaction.
CONDOLEANCES
Le Bureau régional, au nom du Parti de la
région de Basse-Seine, s’associe à la douleur
qui vient de frapper notre camarade Zacharie
Daniel et sa famille, dans la perte de leur
fille. Salue l’humble dépouille et adresse à
notre camarade et aux siens toute notre sym
pathie. Le Bureau Régional.
LlnlBStlilllSIlIll H ÜB.S.S.
Lénine eut, dit-on, un entretien avec le
romancier anglais, H.-G. Wells, au cours
duquel il exposa son idée d’électrification
totale. Dans ses paroles naissaient de gigan
tesques centrales électriques, portant à des
milliers de kilomètres la force et la lumière,
jusque dans les moindres hameaux. La force
électrique remplaçait le muscle humain pour
mille besognes. L’homme, dégagé de bien
des travaux, voyait diminuer le nombre d’heu
res de travail et augmenter ses. facilités d’étu
de, de sport, de loisir. Pour la bourgeoisie,
c’était alors de chimériques projets.
Ce rêve est aujourd’hui une réalité. Lénine
avait dit : les Soviets plus électrification égale
communisme Le premier, plan quinquennal a
réalisé la majeure partie de ce programme ;
le second plan en verra l’achèvement.
C’est par ces réalisations que se justifie la
politique léniniste.
Cependant, le monde capitaliste pousse des
hurlements et des sarcasmes.
Partout, c’est le chômage. L’ouvrier mé
canisé, n’est plus qu’une bête. Cette civili
sation de fer, c’est la fin de 1 humanisme, la
fin de l’esprit.
La machine crée le chômage, pour que le
capitalisme puisse produire davantage et moins
cher pour maintenir ses profits et jette ses
ouvriers à la rue. En U.R.S.S., la machine
appartient aux ouvriers ; la production est
contrôlée par le soviet d’usine ; le plan de
production est affiché à côté du journal mu
ral. La machine est une bête docile, 1 ouvrier
’ est le cerveau qui la fait agir. Le travail
étant fait plus rapidement, les heures de loi-
I sir s’allongent ; l’ouvrier peut fréquenter les
bibliothèques, les clubs. Son esprit, au per-
LE Ï 1 UMERG j 4 » CENTIMES.
VENDREDI 28 OCTOBRE 1932.
Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
L’affaire Falccu-Boutet
Justice, police et presse en action
Ce que doivent penser les prolétaires
Il est temps que le Prolétaire Normand
vienne dire son mot sur cette affaire et crache
face aux vertueux bourgeois à bordels fami
liaux le mépris des ouvriers.
C’est le moment aussi de poser à tout le
sale monde qui baigne dans cette affaire
quelques questions gênantes.
Ce n’est pas la première fois que notre
Prolo découvre la pourriture du monde bour
geois.
Il le fit même si bien à plusieurs reprises
que beaucoup d’honorables personnalités dé
décorées dont nous avions décrit les charmants
amusements d’orgie réclamèrent à grands
cris l’étouffement de notre voix.
Rouen-Gazette pouvait publier une mau
vaise chanson sur les cafés Jeanne-d’Arc.
Mais haro ! sur le journal ouvrier qui met
tait les pieds dans le plat, et quel plat ! et
racontait tout haut ce qui se disait tout bas
partout !
Pour le tuer, notre Prolo fut poursuivi et
condamné plusieurs fois.
Il est encore là, et va encore causer. Tant
pis pour juges, policiers et journalistes,
xxx
Nous n’imiterons pas l’ignoble presse
bourgeoise en racontant sur de longues colon
nes et avec force détails plus ou moins au
thentiques, les crimes passionnels.
Les journaux bourgeois font ça pour qu’on
en oublie de causer des turpitudes du gou
vernement Herriot, de raffamement du pro
létariat et de la préparation à la prochaine.
Dans cette affaire, ce qui nous intéresse
seulement, c’est d’une part la beauté des
moeurs bourgeoises, la décadence qui se voit
jusque dans les vices de la bourgeoisie.
C’est, d’autre part, et surtout dans cette
affaire, le fonctionnement de la justice, de
la police, de la presse.
Et vous, prolos, vous pourrez comparer.
Vous pourrez mettre en parallèle l’affaire
Falcv.'j et son singulier développement avec
les poursuites contre les communistes qui lut
tent contre la guerre, avec les condamnations
contre le Prolétaire Normand, dénonçant les
saloperies des gros bourgeois distributeurs de
coups de chapeau et d’essence enflammée,
xxx
Mme Boutet a été brûlée vive dans ou près
de son auto.
certain nombre de faits ont dénoncé
Falcou, qui a été arrêté.
Que s’est-il passé, depuis ?
II s’est passé surtout beaucoup de temps.
Du côté de la justice, une comédie d’ins
truction.
Pourquoi, donc ? Pourquoi ?
Du côté de la police, une enquête à sens
unique, sans parler de la drôle d’attitude du
commissaire le jour du crime « accidentel »,
une enquête qui trouve sa conclusion, non au
Palais de Justice, mais dans les colonnes de
ce sale journal policier qui a nom Détective.
Du côté de la presse ?
C est le plus beau. Cette bonne presse
régionale complimentée par le guignol Her
riot, ce qui fait également pâmer d’aise le
Journal de Rouen et la Dépêche.
La presse rouennaise a fait, tranquillement,
à la place du juge, l’enquête sur l'affaire.
Mais une enquête bien organisée, avec té
moignages bien choisis, bien faits, pour abou
tir vers une conclusion au moins prématurée,
comme Détective, en proclamant l’innocence
de ce malheureux Falcou, victime de, etc.,
etc...
Enfin, il y a un tas de gens, dans le monde
des bourgeois de Rouen et de leurs larbins
de presse et de police, qui se démènent d’é
trange façon pour tirer Falcou de là.
Pourquoi tous ces efforts ? ? ?
Qu y a-t-il donc là-dessous ?
Pourquoi a-t-on l’impression tout à fait
nette qu’on veut forcer la main à la justice,
si justice on peut dire ?
Jusqu’à faire comme Détective, raconter
on ne sait quelle fable pour souffler à Fal
cou un alibi,
Et la souscription, donc ?
25.000 francs ramassés en 10 jours. Ce
n est pas les sous des prolos, cette souscrip
tion.
Qu est-ce que vous dites de ça, chômeurs
affamés ?
25.000 francs pour aider ce bourgeois no
ceur et violent à se sortir, même s’il est
coupable.
25.000 francs, sans compter le reste.
Qu’est-ce qu’on va acheter avec ça, nous
le demandons }
Nous demandons à connaître l’emploi, à
le voir figurer dans les colonnes de la presse
bourgeoise ?
Y a-t-il une franc-maçonnerie de la noce
et des crimes passionnels.
(A suivre)
Les chômeurs de Sotteville
font appel à toutes les
organisations et aux commerçants
Les chômeurs de Sotteville ne voulant pas
être suspectés, faisant appel à tous, deman
dent le contrôle de tous. Nous pensons que
ceci donnera satisfaction aux plus méfiants.
Cela ne donnera certainement pas satisfac
tion au « contrôleur de quêtes Lhardy ».
Voici l’ordre du jour voté à l’unanimité :
« Les chômeurs de Sotteville, réunis le
19 octobre à la Maison du Peuple, sur con
vocation de son Comité, décident de faire
appel à toutes les organisations, sans distinc
tion de tendances et d’opinion et à tous les
commerçants pour organiser la solidarité la
plus active en faveur des chômeurs dont l’in
térêt est lié à celui dé l’ensemble de la po
pulation et désigner une commission de con
trôle où participeront un délégué de chaque
organisation et des commerçants.
Les chômeurs, persuadés que seule, 1 Union
leur permettra d’améliorer leur sort, deman
dent à tous leurs camarades de ne se diviser
sous aucun prétexte.
« Le Comité des Chômeurs
de Sotteville ».
A LA POINTE DU COUTEAU
Dimanche 30 Octobre
Congrès de l’union locale de Rouen
de 9 h. à 12 h.; de 14 à 18 h.
Salle des Métaux i 50, rue de Cessard
L’importance de ce congrès n’est plus à dé
montrer ; les réunions faites un peu partout
montrent qu’elle est comprise de nos syndi
qués. Ceux de Rouen sont évidemment les
plus intéressés. Depuis 3 ans qu’ils subissent
les attaques patronales sans qu’aucune action
sérieuse ne soit entreprise par la direction ac
tuelle de l’U.L., depuis 3 ans qu’ils subis
sent les coups de l’équipe Engler, Germai
ne Goujon et Jolly ; depuis plus de 3 ans
qu’ils réclament ce congrès, ils ont enfin sa
tisfaction. La majorité va nommer une direc
tion sérieuse, examiner les revendications et
un plan de travail.
Les positions sont nettes. D’une part, les
minoritaires avec 6 ou 7 syndicats et pas un
seul timbre pris à l’Union régionale et à la
C.G.T.U ; d’autre part, 25 syndicats ma
joritaires avec 11.000 timbres pour 9 mois.
Nous invitons fraternellement les ouvriers
et ouvrières de tous les syndicats, confédérés,
autonomes, etc..., à assister à ce congrès, où
la question du front unique fera l’objet d’une
large discussion.
Les camarades syndiqués unitaires se fe
ront un devoir d’être nombreux également.
Ce congrès doit, dans le plus grand calme
et la plus large discussion, élaborer le pro
gramme de revendications immédiates autour
duquel des centaines de nouveaux prolétaires
se rallieront à nos mots d’ordre et nos métho
des d’action et viendront renforcer nos syndi
cats unitaires.
Les 25 syndicats majoritaires qui ont récla
mé ce congrès sauront donner l’exemple.
Jean RIVIERE.
Comment lutter contre la guerre
Ce n’est pas in refusant de fabriquer
des munitions, mais en luttant
pour la défense de nos intéiêts
Un objecteur de conscience au meeting
contre la guerre du 21 octobre au Cercle
Franklin, nous disait, pour lutter contre la
guerre : « Les métallos de chez Schneider
devraient refuser de faire des munitions, c’est
le seul moyen d’enrayer la guerre ».
Camarades, !es-métal!os de chez Schneider
et d’ailleurs peuvent refuser de fabriquer des
munitions pendant une période, mais il fau
dra bien ensuite qu’ils aillent travailler quel
que part, car ils ne pourront vivre sans tra
vailler.
Et même cela n’empêcherait en rien notre
impérialisme de déclancher la guerre et de
conduire la classe ouvrière à la boucherie.
Lutter pratiquement contre la guerre, cela
veut dire affaiblir notre propre impérialisme
Ce n’est pas en refusant de travailler que nous
pouvons l’affaiblir, mais en luttant pour l’amé
lioration de nos salaires, pour une journée de
travail moins longue. Chaque avantage, mê
me le plus petit arraché à la bourgeoisie au
profit des ouvriers est autant d’arraché aux
possibilités du raffermissement de l’impéria
lisme français de maintenir son homogénité
en Europe centrale et, par conséquent, porte
un coup contre l’impérialisme fauteur de guer
re.
Lutter contre la guerre, cela 11 e veut pas
dire : « Vous métallos, vous devriez faire
ceci et cela ».
{Lire la suite en 2 6 page )
Les ans après les autres
Poincaré-la-Guerre applaudit Herriot la-
Guerre. Qu’il lui passe donc sa fameuse cas
quette, il est temps .
xxx
Le Journal de Rouen et toute la droite fê
tent Herriot. A quand le mariage à l’église?
xxx
« Je ne crois pas que la paix se décide
par des mots », dit Herriot. Non, bien sûr.
C’est par des coups de canon.
xxx
Le programme budgétaire de Tardieu : di
minution des salaires, compressions, impôts,
emprunts. Le programme budgétaires d’Her-
riot c’est le contraire, puisque c’est son ad
versaire : emprunts, impôts, compressions,
diminution des salaires.
xxx
Le lancement du Normandie, cest un
grand tirage à l’eau. La Transat est la ga
gnante.
xxx
Monsieur le comte de Luart nous fait sar
voir que nous avons commis une erreur. Ce
n’est pas lui qui, au Conseil Général t a voté
la confiance à Herriot avec Lebret. Mais
c’est Lebret qui a voté la dite confiance avec
lui . Ce n’est pas la même chose, nous le re
connaissons volontiers.
xxx
M. Eugène Tilloy, maire socialiste de
Sotievilie, nous écrit pour nous dire qu’il n’a
rien de commun avec Tilloy Eugène, con
seiller général S.F.I.O. qui a participé à la
séance sàlennelle d’ouverture des tribunaux.
Nos lecteurs auront rectifié d’eux-mêmes.
xxx
Nous avons 1 réussi à savoir le prénom du
cheminot unitaire et communiste qui a écrit
à Tilloy que nous le dégoûtions. Il s’appelle
Eugène . Nous ne désespérons pas de connaî
tre bientôt son nom de famille .
xxx
Nous apprenons qu’en raison de leur ta
lent vocal, tous les membres rouennais du
parti pupiste ont participé au banquet de la
Société des orateurs conférenciers qui s’est
tenu prolétariennement à l’Hôtel de la Poste
On y remarquait entre autres : Paul Méral,
Mérat Paul, Mérat } Paul, Paul, Mérat, etc.
xxx
Lauvray a parlé du blé à) Evreux. Chauvin
et Mendès-Frartce ont parlé du blé à Evreux.
Résultat : les petits paysans sont fauchés
comme les blés, tandis que les trois individus
cités plus haut, mangent la brioche.
xxx
Voilà déjà un bel autobus de la Compagnie
des Tramways de Rouen qui a pris peur à
la vue des vaches de la Fontaine Sainte'-
Marie.
Voyageurs des lignes 5 et 9, Vos jours sont
comptés ; à force d’appuyer sur la pédale
on finit par descendre,• entier ou coupé.
La Répression Capitaliste
utter contre elle c’eff défendre
les salaires et traitements
'est aussi lutter contre ia guerre
0
L’attaque contre la classe ouvrière devient
>ruta!e : diminution des traitements et salai
res, attaques contre les pensionnés, nouveaux
impôts, répression.
Les meilleurs militants sont appelés devant
es tribunaux et justice de classe, à tort ou à
raison, sont jetés en prison, mis dans l’illéga-
ité ou bien les conseils d’administration les
révoquent de leurs fonctions. Répression gou
vernementale et patronale s’entendent à mer
veille pour étouffer la protestation du prolé
tariat, en mettant les meilleurs lutteurs hors
de combat.
Est-ce que pour cela le prolétariat doit
abandonner la lutte. Est-ce que pour cela
il doit se plier à la volonté du gouvernement ?
Nous disons non !
Deux raisons au lieu d’une pour mener la
utte avec beaucoup plus de force, avec beau
coup plus de vigueur contre le gouvernement
de misère, de guerre et de répression.
Camarades fonctionnaires, employés, est-
ce par hasard que dans notre région comme
dans tout le pays, le gouvernement, avec la
complicité de sa police, a tenu à frapper les
meilleurs d’entre vous et les plus actifs,
Costentin, Le Corre, Carn sont frappés et
menacés. Est-ce que nous commettions une
erreur quand nous vous disions que derrière
cette vague de répression se cachait 1 offensi
ve contre vos traitements et salaires ?
Comme hier, comme toujours, nous vous
disons : front unique de tous, sans distinction
de tendances, contre la répression. Pour em
pêcher la condamnation de Costentin et de
,e Corre. Pour imposer la réintégration de
notre camarade Carn. Pour arracher 1 amnis
tie intégrale. Dans vos syndicats, dans les
ateliers, votez des ordres du jour de protes
tation, que nous nous ferons un devoir de pu
blier. Adressez-les aussi à la Préfecture.
Ainsi aussi, vous ferez le premier pas pour
a défense de vos intérêts.
Salsenach.
L'attaque patronale
$e précise
On avertissement
Le 13 octobre, les membres de la Chambre
de Commerce du Havre se sont réunis, sous
a présidence de M. H. du Pasquier.
Les ouvriers savent, par expérience que,
lorsque se réunissent les membres de la Cham-
de Commerce — l’élite des exploiteurs —
Lest, dans la plupart des cas, pour préparer
un mauvais coup contre les travailleurs.
Ce n’est pas pour une autre raison que les
militants » patronaux se sont réunis le 13
octobre.
La question qui a fait 1 objet de leurs dis
cussions, c’est précisément la semaine de 40
heures.
Ces messieurs, on le devine aisément, s en
sont déclarés farouchement adversaires. Si 1 on
en croit le compte rendu, donne dans la presse
locale, il apparaît qu’aucun désaccord mar
quant n’est venu troubler les débats des repré
sentants du patronat havrais.
N’en est-il pas toujours ainsi lorsqu il s’agit
pour nos exploiteurs de s attaquer a nos con
ditions d’existence, chez eux 1 intérêt de clas
se harmonise presque toujours les situations.
Après avoir discuté du rapport présenté par
G. Caillard (l’homme à qui le démocra
te (!) Meyer accorde les salles qu’il nous re
fuse), les patrons du Havre se sont mis d ao
cord sur une délibération condamnant la se
maine de 40 heures.
Nous ferons grâce à nos camarades de la
lecture de cette longue délibération ; nous n en
voulons retenir qu’un passage que nous livrons
à leur méditation.
Voici ce passage :
« Convaincue que l’amélioration de notre
situation économique ne pourra s obtenir que
par un régime de compressions, de restrictions
et d’efforts individuels amenant la réduction
du coût de la production et reprenant pour
son propre compte les termes du vœu de la
Chambre de Commerce de Bordeaux ».
(Lire la suite en 4° page)
Pour que vivo,
le “ Prolétaire Normand ”
Chaque année, les amis et lecteurs du
« Prolo » font à notre journal de classe des
étrennes, à seule fin de lui venir en aide et
de le soutenir dans la lutte âpre que le
« Prolo » mène contre la bourgeoisie et ses
soutiens et contre les exploiteurs de notre
région.
Nous voulons, tout de suite, par cet article,
alerter 1 ensemble des camarades qui, chaque
année, participent à cette campagne salutai
re qui permet à notre vaillant organe de fran
chir bien des obstacles. Cette année, les
étrennes du « Prolo » doivent revêtir un ca
ractère plus large et que dans ce domaine
chacun devra déployer une plus grande acti
vité.
Pour quelles raisons ?
Parce que le « Prolétaire » se ressent un
peu de l’immense misère qui pèse sur les
travailleurs de notre région.
Il n’est pas un jour sans qu’un abonné
nous écrive qu’il est en chômage, qu’il n’a
pas d’argent, qu’il a de la peine à vivre et
que, par conséquent, il ne peut reprendre son
réabonnement.
Nous voulons, par là, attirer l’attention
de tous nos amis du danger qui menace si
nous n’y prenons garde, notre journal. Il
n’est pas nécessaire de remettre sous les yeux
de tous les campagnes que notre journal a
menées contre nos adversaires, contre ceux
aussi qui s’étaient glissé dans nos rangs pour
liquider nos organisations et que nous avons
chassés et démasqués, que nous continuons à
combattre, grâce à notre hebdomadaire.
Dans la défense des militants ouvriers de
notre région traqués par la justice bourgeoise,
pour la défense des salaires, des intérêts des
chômeurs et des jeunes ouvriers, contre les
scandales de la bourgeoisie pourrie, seul, le
« Prolétaire Normand » élève la voix et aler
te les travailleurs.
Dans la lutte contre la guerre, seul, le
« Prolétaire Normand » poursuit dans ses co
lonnes un travail d’organisation efficace et
dénonce clairement aux yeux de tous les pré
paratifs de guerre de l’impérialisme français.
Pour lui donner de plus larges possibilités
de lutte et d’action,
Travailleur, manuel et intellectuel, si tu
penses que le « Prolétaire Normand » rem
plit son rôle, prépare-toi à lui offrir de bon
nes étrennes, c’est le meilleur moyen de lui
venir en aide. La Rédaction.
CONDOLEANCES
Le Bureau régional, au nom du Parti de la
région de Basse-Seine, s’associe à la douleur
qui vient de frapper notre camarade Zacharie
Daniel et sa famille, dans la perte de leur
fille. Salue l’humble dépouille et adresse à
notre camarade et aux siens toute notre sym
pathie. Le Bureau Régional.
LlnlBStlilllSIlIll H ÜB.S.S.
Lénine eut, dit-on, un entretien avec le
romancier anglais, H.-G. Wells, au cours
duquel il exposa son idée d’électrification
totale. Dans ses paroles naissaient de gigan
tesques centrales électriques, portant à des
milliers de kilomètres la force et la lumière,
jusque dans les moindres hameaux. La force
électrique remplaçait le muscle humain pour
mille besognes. L’homme, dégagé de bien
des travaux, voyait diminuer le nombre d’heu
res de travail et augmenter ses. facilités d’étu
de, de sport, de loisir. Pour la bourgeoisie,
c’était alors de chimériques projets.
Ce rêve est aujourd’hui une réalité. Lénine
avait dit : les Soviets plus électrification égale
communisme Le premier, plan quinquennal a
réalisé la majeure partie de ce programme ;
le second plan en verra l’achèvement.
C’est par ces réalisations que se justifie la
politique léniniste.
Cependant, le monde capitaliste pousse des
hurlements et des sarcasmes.
Partout, c’est le chômage. L’ouvrier mé
canisé, n’est plus qu’une bête. Cette civili
sation de fer, c’est la fin de 1 humanisme, la
fin de l’esprit.
La machine crée le chômage, pour que le
capitalisme puisse produire davantage et moins
cher pour maintenir ses profits et jette ses
ouvriers à la rue. En U.R.S.S., la machine
appartient aux ouvriers ; la production est
contrôlée par le soviet d’usine ; le plan de
production est affiché à côté du journal mu
ral. La machine est une bête docile, 1 ouvrier
’ est le cerveau qui la fait agir. Le travail
étant fait plus rapidement, les heures de loi-
I sir s’allongent ; l’ouvrier peut fréquenter les
bibliothèques, les clubs. Son esprit, au per-
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