Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-10-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 octobre 1932 21 octobre 1932
Description : 1932/10/21 (N318). 1932/10/21 (N318).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571606s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
K
7" ANNEE. — N” 318.
LE NUMERO , « CENTIMES.
VENDREDI 21 OCTOBRE 1932
Organe Régional Ç J • i • '
du Bloc Ouvrière! Paysan ^DLXAAXOTi/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
REDACTION Se ADMINISTRATION
323, rue de ia République, SOTTEVIL LE-L ES-ROU EN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
.(2 e étage).
De la session du conseil général
aux conseils de cabinet d u gouvernement
La bourgeoisie cherche le terrain favorable
pour appliquer ses décrets de misère
Employés, roncliosnalres, pensionnés, veuves de guerre, salariés
Il faut organiser la riposte
par le front unique de masse
Le Conseil général à l’unanimité vote le
principe de la réduction des pensions des an
ciens combattants.
C’est le démagogue Thoumyre qui fut char
gé de l’opération. C’est lui qui rapporta sur
les vœux concernant les anciens combattants.
Il fit voter à l’unanimité (de Bureau à Tilloy !)
un ordre du jour qui est un authentique chef-
d’œuvre de jésuitisme et de fourberie. Après
avoir lancé à plume en veux-tu, des fleurs de
rhétorique aux A.C. dont « la plus rude des
guerres a porté l’âme jusqu’au degré le plus
élevé du sublime », après avoir « affirmé
l’intangibiliïé des droits reconnus par le Par
lement aux anciens combattants et à toutes les
victimes de la guerre », insensiblement il dé
fend le principe de la réduction des pensions
de guerre en déclarant : « II peut cire permis
à un gouvernement qui se trouve en présence
d’une catastrophe financière, de demander aux
anciens combattants, une modification dans le
règlement des avantages qui leurs sont recon
nus ».
Thoumyre ne discute que du moment ou
doit s’opérer la réduction :
« Si les anciens combattants et les victi
mes de la guerre, doivent', tôt ou tard prendre
leur part dans le redressement de l’équilibre
budgétaire, ils ne peuvent et ils ne doivent le
faire que volontairement sous certaines condi
tions qu’exigent à la fois leur dignité et leurs
mérites.
« Tout autre citoyen français, qui participe
au budget devra, tout d abord, avoir subi une
juste réduction dans soin traitement, dans ses
indemnités, ou dans sa retraite ». (Applaudis
sez, les petits fonctionnaires ! ! !)
Et pour faire avaler la pilule amère, voici
le coup de clairon patriotique :
« Messieurs, qui peut supposer un instant
que ceux qui ont apporté, pendant quatre an
nées consécutives sur l’autel de la patrie, leur
jeunesse, leur bonheur, leur santé et leur sang,
resteraient insensibles à l’exécution d’un de
voir national librement consenti ? »
Peut-on se moquer avec plus d’emphase et
d affectation des anciens combattants ? ainsi
que des fonctionnaires ?
Et bien, non, les A.C. qui ont fait la der
des der du Droit et de la Civilisation pour
récolter le chômage, les diminutions de salaire,
la misère, n’accepteront pas qu’on réduise
leurs pensions pour que l’impérialisme fran
çais puisse faire la guerre du Maroc, mainte
nir à 20 milliards son budget de guerre, or
ganiser d’onéreuses et meurtrières manœuvres
aériennes et terrestres et subventionner démo
cratiquement les états fascistes limitrophes de
l’Union Soviétique ainsi que les banques en
déconfiture. Face au front unique de tous les
politiciens bourgeois (de Bureau à Tilloy-le-
Socialiste !) réalisé au Conseil général com
me il se réalise au Parlement, ils opposeront
leur front unique de classe et de lutte derrière
les mots d’ordre de l’Association Républi
caine des Anciens Combattants.
Après avoir été les victimes de la guerre,
les Anciens combattants n’accepteront pas
d’être les victimes de la crise.
Aux profiteurs de la guerre et de la misère
humaine de rendre gorge !
D. Le Corre.
L’i.l.S.S. Et la presse Uni wise La section française h 0.1.
Grandes réunions du textile
avec le concours de Richetta,
secrétaire général de la Fédération du textile
Pavilly, jeudi 20, à 17 heures, salle des
Fêtes;
Barentin, jeudi 20, à 20 heures, sous-sol
de la Mairie;
Maromme, vendredi 21, à 20 heures, salle
des Fêtes;
□ éville, vendredi 21, à 17 heures;
Louviers, lundi 24, à 20 heures, salle de
la Mairie;
Darnétal, mardi 25, à 20 heures, salle
Talbot;
Petit-Quevilly, mardi 25, à 17 heures, 50,
rue de Gessard;
Sotteville, mercredi 26, à 17 heures, ciné
ma Renaissance;
St'Etienne, mercredi 2Ô } à 20 heures,
Foyer des Cheminots;
Le Houlme, jeudi 27, à 20 heures, salle
des Fêtes;
Malaunay, jeudi 27, à 17 heures, salle
des Fêtes;
Elbeuf, vendredi 28, à 20 heures, Bourse
du Travail.
Ouvriers, ouvrières du textile, vive le
front unique contre la diminution des sa
laires, pour l’augmentation. Jeunes et adul
tes, ouvrières c t ouvriers, tous présents.
Battus à plates coutures
Le Journal de Fécamp ayant attaqué
notre camarade Le Corre et le maire
de St-Vigor-d’Imonville, dans son nu
méro du 1 er octobre, ce dernier, ré
pondit par une lettre parue dans Le
Journal de Fécamp du 11 octobre.
Ajoutons que tous les écoliers de
St-Vigor ont réintégré la classe de
notre camarade. Les conseillers mu
nicipaux ont retiré leur démission,
craignant d’être balayés de la mairie
par la majorité de la population qui
se dresse contre eux. C’est grâce au
Préfet, leur complice, qui n’accepta
pas leur démission, qu’ils ont pu se
permettre cette manoeuvre leur lais
sant la possibilité de continuer sur le
terrain municipal à inquiéter le maire.
Seul le front unique des ouvriers et
petits paysans de St-Vigor pourra te
nir en échec les agents de Bureau,
Guillard et de T Archevêché.
APRÈS LE COMITÉ GENERAL DE LA 19 e REGION
Pourquoi la Commission Exécutive Régionale a dû organiser
le Congrès de l’Union Locale de Rouen
Depuis 3 ans un conflit existe au sein
de l’Union Locale de Rouen. Depuis plus
de 3 ans, la direction minoritaire se refuse
à organiser un congrès.
Pour conserver la direction de l'Union
locale, deux fois les statuts furent changés.
Pendant la période où le port de Rouen
comptait 2.054 adhérents, on fit voter par
timbre. Lorsque les adhérents furent vola
tilisés, on vota par syndicat, après en avoir
constitué une petite série.
Néanmoins, dès fin 1930, les syndicats
de l’Union Locale de Rouen, constatant a
la lumière des faits que les 20 ou 30 ans
de paix sociale étaient sérieusement abré
gés et la « paix » fortement troublée par
les cris des manifestants de Rouen et de
la Vallée, s’opposant au versement ouvrier
aux assurances sociales et par les charges
de flics obéissant aux ordres patronaux;
commencèrent à la majorité des syndiqués
et des syndicats, de réclamer un congrès
de l’Union locale de Rouen pour régler le
différend qui ne fera que s’accentuer.
(Lire la suite Vie Syndicale)
L’existence de 1 Union soviétique est un
fait si important que la presse bourgeoise de
tous les pays et de toutes tendances lui consa
cre journellement des articles, des études,
des commentaires.
C’est aujourd’hui, M. Yvon Delbos, pon
tife radical, qui publie une grande enquête,
sur la Russie des Soviets, clans la « Dépêche
de Toulouse ».
M. Yvon Delbos a vu les ouvriers marcher
nu-pieds, même sous la pluie. Il n’y a pas de
chaussures en U.R.S.S.
Mais les reporters du journal « Vu »,
ayant placé un appareil photographique sur
le bord du trottoir et appuyant sur le déclic
automatiquement toutes les demi-minutes, ont
ainsi relevé des clichés représentant la foule
anonyme. Tous les pieds sont pourvus de so
lides chaussures. De l’œil de M. Delbos ou
de l’objectif de verre, qui a mal vu ? De
« Vu » ou de la « Dépêche de Toulouse »
qui a menti ?
Une chose offusque Yvon Delbos : c’est
qu’il existe en LJ.R.S.S. des garderies où la
mère peut laisser son enfant tandis qu’elle
s’occupe, au travail ou à la maison. C’est,
dit-il, la suppression de la vie familiale. As
surément, la chose en France est différente.
Noue connaissons des ménages dont le mari
travaille de 8 heures du soir à 4 heures du
matin, et la femme de 8 heures du matin à
8 heures du soir Quant aux « gens du mon
de », ils mettent l’enfant en nourrice à Saint-
Valery-en-Caux et vont villégiaturer sur la
Cote d’Azur. O sainteté de la vie familiale !
Par contre, M. Delbos constate que le
plan quinquennal a réussi (sauf pour les go
dasses ?), et que c’est un danger pour le ca
pitalisme. Mais le « Journal » nous annonce
cette semaine l’échec total du plan, l’exclu
sion de Staline et la chute prochaine du pou
voir bolchevik.
Le pouvoir prolétarien n’est pas si malade.
I! fête, ce mois-ci, son quinzième anniversai
re. L’U.R.S.S. convie à cette occasion, les
ouvriers du mon/: entier à envoyer des délé
gués visiter l’empire du Travail
Que les ouvriers et ouvrières se groupent
et désignent ceux des leurs qui iront chercher
la vérité. Nous aurons confiance en ceux que
nous aurons choisis, parce qu’ils seront des
nôtres, voisins d’atelier ou de bureau. Et,
forts de leur témoignage, nous ferons justice
des stupidités de la presse bourgeoise. Nous
mènerons le bon combat pour l’U.R.S.S.J
c’est-à-dire pour nous-mêmes un jour, hommes
et femmes des champs et des usines.
Yvonne CUENNE.
•<>»
& LA POINTE DU COUTEAU
—o—
Le plan Quinquennal
ou le diable sur terre
Cher lecteur, tu ne voudras pas y croire et
cependant si nous nous en reportons à La
Croix de l’Eure, qui elle par l’intermédiaire
du cardinal Dubois et puis du pape Pie XI,
est en relation constante avec le Saint-Esprit
et Sainte-Thérèse de , Lisieux, on pourrait dire
que c’est la réalité.
A ce qui parait, cette dernière particuliè
rement inonde le paradis de prières pour faire
échec au plan de 1 cinq ans.
Il faut croire que le plan quinquennal a
fait du rafut au ciel parce que maintenant le
« Bon Dieu » aurait fait lui aussi son plan.
Ecoutez plutôt :
(En Russie) On espère gagner les masses
par la projection de films d’athéisme compor
tant déjà 150 séries diverses.
Voilà le plan du diable (au ciel). Dieu a
aussi les siens. Sainte-Thérèse de Lisieux si
chère aux croyante de la Russie travaille acti
vement contre le plan diabolique. (La Croix
de l’Eure du 16 octobre 1932.)
Voilà les foudres de la Seinte- Vierge de
Lisieux (pour les goupillons de la Croix de
l’Eure) lancées contre le plan quinquennal et
si avec cela vous n êtes pas convaincus que le
plan de cinq ans est dans les choux, c’est à
ne plus rien y comprendree.
Une question au rédacteur de La Croix de
l’Eure. Quel est son vaillant reporter qui a
été voir Sainte-Thérèse de Lisieux, travailler
activement contre le plan qu’il appelle diabo
lique. Il doit certainement être encore, lui
aussi, un drôle de phénomène.
Ceux qui travaillent 1 contre le plan du so
cialisme ne sont pas au ciel, mais bien sur
terré.
Elle lance l’appel au front unique
de tous les exploites contre la ré
pression qui prépare la guerre,
les diminutions des traitements,
des pensions, et aggrave la situa
tion de tout le prolétariat.
Nous recevons l’ordre du jour suivant voté
au congrès du S.R.I. et que mous fait parve
nir un camarade délégué par la section du
département de la Seine-Inférieure :
« Le 4 e Congrès National du Secours
Rouge, Section brançaise, tient à élever sa
plus vigoureuse protestation contre la nou
velle inculpation relevée contre notre cama
rade ANDRÉ Marty et le vaillant organe du
prolétariat, l’LIumanité, Les délégués voient
là un des faits les plus saillants qui indiquent
la volonté bien nette de la bourgeoisie d’or
ganiser la répression, pour mieux préparer la
guerre impérialiste.
u Tous les congressistes se déclarent d’ac
cord avec la lettre de notre camarade André
Marty : envoyée au Congrès mondial contre
la guerre, et poursuivi parce qu’elle trouve
le moyen de s’opposer à la guerre, s’enga
gent à populariser dans la masse des travail
leurs le: mots d’ordre contenus dans cette let
tre et luttent de toute leur force contre la
répression, arme de guerre ».
Nous nous allions au cri de combat lancé
par le Congrès du S.R.I.
Dans notre région une protestation de masse
s’impose.
Pour empêcher la condamnation à notre
camarade Le Corre dont le jugement est re
poussé au 20 décembre.
De Costentin qui est convoqué devant la
Cour d’Appel de Rouen pour le 15 décem
bre pour le jugement définitif
11 faut exiger l’amnistie administrative. La
réintégration du douanier antonome Carn, ré
voqué aussi pour son action contre la guerre
II faut exiger la libération de Raymor.ci
Guyôt et de tous les lutteurs contre la guerre.
Toujours la préparation à la guerre
L’embranchement du Hode-Schneider de
mande que lui soit réservé tous les quinze
jours un wagon spécial de 22 mètres pour
le transport des munitions, v 2 rs Marseille,
d’où elles seront embarquées à destination
du Japon.
Chaque jour apporte un fait nou
veau de préparation à la guerre. Ca
marades, ouvriers, fonctionnaires, an
ciens combattants menacés dans Vos
conditions d’existence par le projet
gouvernemental,
Préparez la riposte pour défendre
vos salaires.
Entrez dans les comités de lutte con
tre la guerre; aidez à la formation de
nouveaux comités.
La nouvelle gare maritime,
renforcera la puissance guerrière
du por! du Havre
I! faut le répéter sans cesse, le Havre se
transforme avec une rapidité prodigieuse. De
puis quelque temps le port est aménagé au
point de devenir un des ports les plus impor
tants de France.
La gare maritime, dont la construction vient
d’être commencée constituera un formidable
centre de ravitaillement et de transport de
troupes.
La nouvelle gare maritime, l’une des plus
spacieuses du monde, aura les dimensions sui
vantes : 587 mètres de longueur et 45 mètres
de largeur. Des trains seront constamment sous
pression sur 10 voies ; il n en existe que 2 ac
tuellement.
Deux paquebots de la puissance du super
« Ile-de-France » pourront y accoster.
Plus tard, le Port autonome construira des
hangars de 300 mètres de longueur en prolon
gement de la gare.
La gare des voyageurs récemment inaugu
rée a coûté environ 17 millions ; elle a été
construite en 17 mois, c’est-à-dire qu on y a
englouti I million par mois.
(Lire la suite en 4° page )
Fonctionnaires et Cheminots
contre las compressions ;
contre toute diminution ;
F&ont uniquei
« Nous défendrons les légitimes intérêts
des fonctionnaires », s’écriaient en mai der
nier les démagogues bourgeois de gauche.
« C est un crime de diminuer les salaires »,
s écriait le citoyen Crutel pour piper les suf
frages des travailleurs.
Herriot est au gouvernement.
Ii applique sur le plan international la po
litique de Poincaré, et cela intéresse nos syn
dicats, mobilisables par la grâce de Paul
Boncour, pour la guerre prochaine.
Herriot applique à 1 intérieur la politique
de Tard jeu
Répression contre les organisations ouvriè
res et les militants.
Dernier acte d’arbitraire : la révocation du
camarade Carn, douanier du Havre.
Un gouvernement bourgeois ou un autre,
les chômeurs se serrent autant la ceinture.
Les salaires des ouvriers ont continué à
baisser aussi bien avec le gouvernement de
gauche qu’avec celuUde droite.
Et c’est maintenant qu’échoit à Herriot,
Chautemps, de Monzie, Léon Meyer la mis
sion ordonnée par les capitalistes de diminuer
les traitements des fonctionnaires et les pen
sions des victimes de la guerre.
Dans une époque où les scandales les plus
répugnants fleurissent un régime en pleine
décrépitude, dans une époque où hauts fonc
tionnaires, magistrats, ambassadeurs, parle
mentaires, généraux, policiers, voire minis
tres ont de plus en plus fréquemment leur
nom accolé à celui d’escrocs notoires, dans
une époque où les pots de vin sont à la base
des rapports des capitalistes avec l’appareil
d Etat, c est alors que tout ce beau monde
réclame des fonctionnaires à 7, 8, 9, 10 à
15.000 francs par an un sacrifice pour com
bler le trou grandissant des milliards dilapi
dés.
Mais les sous-marins et torpilleurs sortent
en série des chantiers, quittes à couler au fond
pour vice de construction, les manœuvres
aériennes se répètent, jamais on n’a tant fait
de grandes manœuvres, jamais on n’a tant fa
briqué de matériel de guerre et poussé si loin
la préparation de la mobilisation industrielle.
S.D.N., Locarno, pacte Kellog, Confé
rence du Désarmement, votre aboutissement
est l’accroissement formidable des préparatifs
de guerre, l’accumulation des causes de
guerre.
Par là, jamais assez d’argent.
On veut en prélever sur les fonctionnaires,
sur les anciens combattants, les retraités.
Si on réussit une fois, on remettra ça dans
quelques mois.
Après les fonctionnaires, les cheminots, et
ensuite de nouveau les ouvriers.
Moins d’argent, moins de consommation.
Moins de consommation, développement
de la crise agricole, misère accrue des paysans
pauvres.
Toujours le même cercle.
Mais les capitalistes restent les capitalistes,
ils en ont assez pour tenir, et vivre encore
dans le luxe.
Au nom de l égalité, on enlèvera 5.000
francs au haut fonctionnaire logé, chauffé,
servi, balladé à nos frais et qui gagne
100.000 francs. Il lui en reste 95.000.
Et on enlèvera 500 francs au petit fonc
tionnaire à 10.000 francs à qui il restera
9.500 francs. Démocratie. Le second devra
se déclarer satisfait puisque le premier ne
fera pas grève !
La campagne est ouverte. La presse de
droite, voyez Journal de Rouen, et de gau
che, voyez Dépêche de Rouen, parle unani
mement des « sacrifices à faire », ce qui ne
vise pour le moment que les fonctionnaires
et les A.C., car les sacrifices pour les gros
ne seront pas réclamés par ces journaux qui
leur servent d’essuie-mains.
Le parti gouvernemental, le parti radical,
est un peu gêné dans les entournures.
Mais le Congrès radical de Seine-Infé
rieure, après un gueuleton pas diminué de
5 % à Frascati, a voté, à l’unanimité, la
confiance à Herriot.
Le plus admirable est qu’il y avait proba
blement là quelques petits fonctionnaires éga
rés parmi ces bourgeois et qui tiennent à figu
rer au premier rang des poires électorales.
Mais déjà la résitance s’organise.
Les P.T.T. bougent. Et ce qui est mieux,
1
7" ANNEE. — N” 318.
LE NUMERO , « CENTIMES.
VENDREDI 21 OCTOBRE 1932
Organe Régional Ç J • i • '
du Bloc Ouvrière! Paysan ^DLXAAXOTi/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
REDACTION Se ADMINISTRATION
323, rue de ia République, SOTTEVIL LE-L ES-ROU EN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
.(2 e étage).
De la session du conseil général
aux conseils de cabinet d u gouvernement
La bourgeoisie cherche le terrain favorable
pour appliquer ses décrets de misère
Employés, roncliosnalres, pensionnés, veuves de guerre, salariés
Il faut organiser la riposte
par le front unique de masse
Le Conseil général à l’unanimité vote le
principe de la réduction des pensions des an
ciens combattants.
C’est le démagogue Thoumyre qui fut char
gé de l’opération. C’est lui qui rapporta sur
les vœux concernant les anciens combattants.
Il fit voter à l’unanimité (de Bureau à Tilloy !)
un ordre du jour qui est un authentique chef-
d’œuvre de jésuitisme et de fourberie. Après
avoir lancé à plume en veux-tu, des fleurs de
rhétorique aux A.C. dont « la plus rude des
guerres a porté l’âme jusqu’au degré le plus
élevé du sublime », après avoir « affirmé
l’intangibiliïé des droits reconnus par le Par
lement aux anciens combattants et à toutes les
victimes de la guerre », insensiblement il dé
fend le principe de la réduction des pensions
de guerre en déclarant : « II peut cire permis
à un gouvernement qui se trouve en présence
d’une catastrophe financière, de demander aux
anciens combattants, une modification dans le
règlement des avantages qui leurs sont recon
nus ».
Thoumyre ne discute que du moment ou
doit s’opérer la réduction :
« Si les anciens combattants et les victi
mes de la guerre, doivent', tôt ou tard prendre
leur part dans le redressement de l’équilibre
budgétaire, ils ne peuvent et ils ne doivent le
faire que volontairement sous certaines condi
tions qu’exigent à la fois leur dignité et leurs
mérites.
« Tout autre citoyen français, qui participe
au budget devra, tout d abord, avoir subi une
juste réduction dans soin traitement, dans ses
indemnités, ou dans sa retraite ». (Applaudis
sez, les petits fonctionnaires ! ! !)
Et pour faire avaler la pilule amère, voici
le coup de clairon patriotique :
« Messieurs, qui peut supposer un instant
que ceux qui ont apporté, pendant quatre an
nées consécutives sur l’autel de la patrie, leur
jeunesse, leur bonheur, leur santé et leur sang,
resteraient insensibles à l’exécution d’un de
voir national librement consenti ? »
Peut-on se moquer avec plus d’emphase et
d affectation des anciens combattants ? ainsi
que des fonctionnaires ?
Et bien, non, les A.C. qui ont fait la der
des der du Droit et de la Civilisation pour
récolter le chômage, les diminutions de salaire,
la misère, n’accepteront pas qu’on réduise
leurs pensions pour que l’impérialisme fran
çais puisse faire la guerre du Maroc, mainte
nir à 20 milliards son budget de guerre, or
ganiser d’onéreuses et meurtrières manœuvres
aériennes et terrestres et subventionner démo
cratiquement les états fascistes limitrophes de
l’Union Soviétique ainsi que les banques en
déconfiture. Face au front unique de tous les
politiciens bourgeois (de Bureau à Tilloy-le-
Socialiste !) réalisé au Conseil général com
me il se réalise au Parlement, ils opposeront
leur front unique de classe et de lutte derrière
les mots d’ordre de l’Association Républi
caine des Anciens Combattants.
Après avoir été les victimes de la guerre,
les Anciens combattants n’accepteront pas
d’être les victimes de la crise.
Aux profiteurs de la guerre et de la misère
humaine de rendre gorge !
D. Le Corre.
L’i.l.S.S. Et la presse Uni wise La section française h 0.1.
Grandes réunions du textile
avec le concours de Richetta,
secrétaire général de la Fédération du textile
Pavilly, jeudi 20, à 17 heures, salle des
Fêtes;
Barentin, jeudi 20, à 20 heures, sous-sol
de la Mairie;
Maromme, vendredi 21, à 20 heures, salle
des Fêtes;
□ éville, vendredi 21, à 17 heures;
Louviers, lundi 24, à 20 heures, salle de
la Mairie;
Darnétal, mardi 25, à 20 heures, salle
Talbot;
Petit-Quevilly, mardi 25, à 17 heures, 50,
rue de Gessard;
Sotteville, mercredi 26, à 17 heures, ciné
ma Renaissance;
St'Etienne, mercredi 2Ô } à 20 heures,
Foyer des Cheminots;
Le Houlme, jeudi 27, à 20 heures, salle
des Fêtes;
Malaunay, jeudi 27, à 17 heures, salle
des Fêtes;
Elbeuf, vendredi 28, à 20 heures, Bourse
du Travail.
Ouvriers, ouvrières du textile, vive le
front unique contre la diminution des sa
laires, pour l’augmentation. Jeunes et adul
tes, ouvrières c t ouvriers, tous présents.
Battus à plates coutures
Le Journal de Fécamp ayant attaqué
notre camarade Le Corre et le maire
de St-Vigor-d’Imonville, dans son nu
méro du 1 er octobre, ce dernier, ré
pondit par une lettre parue dans Le
Journal de Fécamp du 11 octobre.
Ajoutons que tous les écoliers de
St-Vigor ont réintégré la classe de
notre camarade. Les conseillers mu
nicipaux ont retiré leur démission,
craignant d’être balayés de la mairie
par la majorité de la population qui
se dresse contre eux. C’est grâce au
Préfet, leur complice, qui n’accepta
pas leur démission, qu’ils ont pu se
permettre cette manoeuvre leur lais
sant la possibilité de continuer sur le
terrain municipal à inquiéter le maire.
Seul le front unique des ouvriers et
petits paysans de St-Vigor pourra te
nir en échec les agents de Bureau,
Guillard et de T Archevêché.
APRÈS LE COMITÉ GENERAL DE LA 19 e REGION
Pourquoi la Commission Exécutive Régionale a dû organiser
le Congrès de l’Union Locale de Rouen
Depuis 3 ans un conflit existe au sein
de l’Union Locale de Rouen. Depuis plus
de 3 ans, la direction minoritaire se refuse
à organiser un congrès.
Pour conserver la direction de l'Union
locale, deux fois les statuts furent changés.
Pendant la période où le port de Rouen
comptait 2.054 adhérents, on fit voter par
timbre. Lorsque les adhérents furent vola
tilisés, on vota par syndicat, après en avoir
constitué une petite série.
Néanmoins, dès fin 1930, les syndicats
de l’Union Locale de Rouen, constatant a
la lumière des faits que les 20 ou 30 ans
de paix sociale étaient sérieusement abré
gés et la « paix » fortement troublée par
les cris des manifestants de Rouen et de
la Vallée, s’opposant au versement ouvrier
aux assurances sociales et par les charges
de flics obéissant aux ordres patronaux;
commencèrent à la majorité des syndiqués
et des syndicats, de réclamer un congrès
de l’Union locale de Rouen pour régler le
différend qui ne fera que s’accentuer.
(Lire la suite Vie Syndicale)
L’existence de 1 Union soviétique est un
fait si important que la presse bourgeoise de
tous les pays et de toutes tendances lui consa
cre journellement des articles, des études,
des commentaires.
C’est aujourd’hui, M. Yvon Delbos, pon
tife radical, qui publie une grande enquête,
sur la Russie des Soviets, clans la « Dépêche
de Toulouse ».
M. Yvon Delbos a vu les ouvriers marcher
nu-pieds, même sous la pluie. Il n’y a pas de
chaussures en U.R.S.S.
Mais les reporters du journal « Vu »,
ayant placé un appareil photographique sur
le bord du trottoir et appuyant sur le déclic
automatiquement toutes les demi-minutes, ont
ainsi relevé des clichés représentant la foule
anonyme. Tous les pieds sont pourvus de so
lides chaussures. De l’œil de M. Delbos ou
de l’objectif de verre, qui a mal vu ? De
« Vu » ou de la « Dépêche de Toulouse »
qui a menti ?
Une chose offusque Yvon Delbos : c’est
qu’il existe en LJ.R.S.S. des garderies où la
mère peut laisser son enfant tandis qu’elle
s’occupe, au travail ou à la maison. C’est,
dit-il, la suppression de la vie familiale. As
surément, la chose en France est différente.
Noue connaissons des ménages dont le mari
travaille de 8 heures du soir à 4 heures du
matin, et la femme de 8 heures du matin à
8 heures du soir Quant aux « gens du mon
de », ils mettent l’enfant en nourrice à Saint-
Valery-en-Caux et vont villégiaturer sur la
Cote d’Azur. O sainteté de la vie familiale !
Par contre, M. Delbos constate que le
plan quinquennal a réussi (sauf pour les go
dasses ?), et que c’est un danger pour le ca
pitalisme. Mais le « Journal » nous annonce
cette semaine l’échec total du plan, l’exclu
sion de Staline et la chute prochaine du pou
voir bolchevik.
Le pouvoir prolétarien n’est pas si malade.
I! fête, ce mois-ci, son quinzième anniversai
re. L’U.R.S.S. convie à cette occasion, les
ouvriers du mon/: entier à envoyer des délé
gués visiter l’empire du Travail
Que les ouvriers et ouvrières se groupent
et désignent ceux des leurs qui iront chercher
la vérité. Nous aurons confiance en ceux que
nous aurons choisis, parce qu’ils seront des
nôtres, voisins d’atelier ou de bureau. Et,
forts de leur témoignage, nous ferons justice
des stupidités de la presse bourgeoise. Nous
mènerons le bon combat pour l’U.R.S.S.J
c’est-à-dire pour nous-mêmes un jour, hommes
et femmes des champs et des usines.
Yvonne CUENNE.
•<>»
& LA POINTE DU COUTEAU
—o—
Le plan Quinquennal
ou le diable sur terre
Cher lecteur, tu ne voudras pas y croire et
cependant si nous nous en reportons à La
Croix de l’Eure, qui elle par l’intermédiaire
du cardinal Dubois et puis du pape Pie XI,
est en relation constante avec le Saint-Esprit
et Sainte-Thérèse de , Lisieux, on pourrait dire
que c’est la réalité.
A ce qui parait, cette dernière particuliè
rement inonde le paradis de prières pour faire
échec au plan de 1 cinq ans.
Il faut croire que le plan quinquennal a
fait du rafut au ciel parce que maintenant le
« Bon Dieu » aurait fait lui aussi son plan.
Ecoutez plutôt :
(En Russie) On espère gagner les masses
par la projection de films d’athéisme compor
tant déjà 150 séries diverses.
Voilà le plan du diable (au ciel). Dieu a
aussi les siens. Sainte-Thérèse de Lisieux si
chère aux croyante de la Russie travaille acti
vement contre le plan diabolique. (La Croix
de l’Eure du 16 octobre 1932.)
Voilà les foudres de la Seinte- Vierge de
Lisieux (pour les goupillons de la Croix de
l’Eure) lancées contre le plan quinquennal et
si avec cela vous n êtes pas convaincus que le
plan de cinq ans est dans les choux, c’est à
ne plus rien y comprendree.
Une question au rédacteur de La Croix de
l’Eure. Quel est son vaillant reporter qui a
été voir Sainte-Thérèse de Lisieux, travailler
activement contre le plan qu’il appelle diabo
lique. Il doit certainement être encore, lui
aussi, un drôle de phénomène.
Ceux qui travaillent 1 contre le plan du so
cialisme ne sont pas au ciel, mais bien sur
terré.
Elle lance l’appel au front unique
de tous les exploites contre la ré
pression qui prépare la guerre,
les diminutions des traitements,
des pensions, et aggrave la situa
tion de tout le prolétariat.
Nous recevons l’ordre du jour suivant voté
au congrès du S.R.I. et que mous fait parve
nir un camarade délégué par la section du
département de la Seine-Inférieure :
« Le 4 e Congrès National du Secours
Rouge, Section brançaise, tient à élever sa
plus vigoureuse protestation contre la nou
velle inculpation relevée contre notre cama
rade ANDRÉ Marty et le vaillant organe du
prolétariat, l’LIumanité, Les délégués voient
là un des faits les plus saillants qui indiquent
la volonté bien nette de la bourgeoisie d’or
ganiser la répression, pour mieux préparer la
guerre impérialiste.
u Tous les congressistes se déclarent d’ac
cord avec la lettre de notre camarade André
Marty : envoyée au Congrès mondial contre
la guerre, et poursuivi parce qu’elle trouve
le moyen de s’opposer à la guerre, s’enga
gent à populariser dans la masse des travail
leurs le: mots d’ordre contenus dans cette let
tre et luttent de toute leur force contre la
répression, arme de guerre ».
Nous nous allions au cri de combat lancé
par le Congrès du S.R.I.
Dans notre région une protestation de masse
s’impose.
Pour empêcher la condamnation à notre
camarade Le Corre dont le jugement est re
poussé au 20 décembre.
De Costentin qui est convoqué devant la
Cour d’Appel de Rouen pour le 15 décem
bre pour le jugement définitif
11 faut exiger l’amnistie administrative. La
réintégration du douanier antonome Carn, ré
voqué aussi pour son action contre la guerre
II faut exiger la libération de Raymor.ci
Guyôt et de tous les lutteurs contre la guerre.
Toujours la préparation à la guerre
L’embranchement du Hode-Schneider de
mande que lui soit réservé tous les quinze
jours un wagon spécial de 22 mètres pour
le transport des munitions, v 2 rs Marseille,
d’où elles seront embarquées à destination
du Japon.
Chaque jour apporte un fait nou
veau de préparation à la guerre. Ca
marades, ouvriers, fonctionnaires, an
ciens combattants menacés dans Vos
conditions d’existence par le projet
gouvernemental,
Préparez la riposte pour défendre
vos salaires.
Entrez dans les comités de lutte con
tre la guerre; aidez à la formation de
nouveaux comités.
La nouvelle gare maritime,
renforcera la puissance guerrière
du por! du Havre
I! faut le répéter sans cesse, le Havre se
transforme avec une rapidité prodigieuse. De
puis quelque temps le port est aménagé au
point de devenir un des ports les plus impor
tants de France.
La gare maritime, dont la construction vient
d’être commencée constituera un formidable
centre de ravitaillement et de transport de
troupes.
La nouvelle gare maritime, l’une des plus
spacieuses du monde, aura les dimensions sui
vantes : 587 mètres de longueur et 45 mètres
de largeur. Des trains seront constamment sous
pression sur 10 voies ; il n en existe que 2 ac
tuellement.
Deux paquebots de la puissance du super
« Ile-de-France » pourront y accoster.
Plus tard, le Port autonome construira des
hangars de 300 mètres de longueur en prolon
gement de la gare.
La gare des voyageurs récemment inaugu
rée a coûté environ 17 millions ; elle a été
construite en 17 mois, c’est-à-dire qu on y a
englouti I million par mois.
(Lire la suite en 4° page )
Fonctionnaires et Cheminots
contre las compressions ;
contre toute diminution ;
F&ont uniquei
« Nous défendrons les légitimes intérêts
des fonctionnaires », s’écriaient en mai der
nier les démagogues bourgeois de gauche.
« C est un crime de diminuer les salaires »,
s écriait le citoyen Crutel pour piper les suf
frages des travailleurs.
Herriot est au gouvernement.
Ii applique sur le plan international la po
litique de Poincaré, et cela intéresse nos syn
dicats, mobilisables par la grâce de Paul
Boncour, pour la guerre prochaine.
Herriot applique à 1 intérieur la politique
de Tard jeu
Répression contre les organisations ouvriè
res et les militants.
Dernier acte d’arbitraire : la révocation du
camarade Carn, douanier du Havre.
Un gouvernement bourgeois ou un autre,
les chômeurs se serrent autant la ceinture.
Les salaires des ouvriers ont continué à
baisser aussi bien avec le gouvernement de
gauche qu’avec celuUde droite.
Et c’est maintenant qu’échoit à Herriot,
Chautemps, de Monzie, Léon Meyer la mis
sion ordonnée par les capitalistes de diminuer
les traitements des fonctionnaires et les pen
sions des victimes de la guerre.
Dans une époque où les scandales les plus
répugnants fleurissent un régime en pleine
décrépitude, dans une époque où hauts fonc
tionnaires, magistrats, ambassadeurs, parle
mentaires, généraux, policiers, voire minis
tres ont de plus en plus fréquemment leur
nom accolé à celui d’escrocs notoires, dans
une époque où les pots de vin sont à la base
des rapports des capitalistes avec l’appareil
d Etat, c est alors que tout ce beau monde
réclame des fonctionnaires à 7, 8, 9, 10 à
15.000 francs par an un sacrifice pour com
bler le trou grandissant des milliards dilapi
dés.
Mais les sous-marins et torpilleurs sortent
en série des chantiers, quittes à couler au fond
pour vice de construction, les manœuvres
aériennes se répètent, jamais on n’a tant fait
de grandes manœuvres, jamais on n’a tant fa
briqué de matériel de guerre et poussé si loin
la préparation de la mobilisation industrielle.
S.D.N., Locarno, pacte Kellog, Confé
rence du Désarmement, votre aboutissement
est l’accroissement formidable des préparatifs
de guerre, l’accumulation des causes de
guerre.
Par là, jamais assez d’argent.
On veut en prélever sur les fonctionnaires,
sur les anciens combattants, les retraités.
Si on réussit une fois, on remettra ça dans
quelques mois.
Après les fonctionnaires, les cheminots, et
ensuite de nouveau les ouvriers.
Moins d’argent, moins de consommation.
Moins de consommation, développement
de la crise agricole, misère accrue des paysans
pauvres.
Toujours le même cercle.
Mais les capitalistes restent les capitalistes,
ils en ont assez pour tenir, et vivre encore
dans le luxe.
Au nom de l égalité, on enlèvera 5.000
francs au haut fonctionnaire logé, chauffé,
servi, balladé à nos frais et qui gagne
100.000 francs. Il lui en reste 95.000.
Et on enlèvera 500 francs au petit fonc
tionnaire à 10.000 francs à qui il restera
9.500 francs. Démocratie. Le second devra
se déclarer satisfait puisque le premier ne
fera pas grève !
La campagne est ouverte. La presse de
droite, voyez Journal de Rouen, et de gau
che, voyez Dépêche de Rouen, parle unani
mement des « sacrifices à faire », ce qui ne
vise pour le moment que les fonctionnaires
et les A.C., car les sacrifices pour les gros
ne seront pas réclamés par ces journaux qui
leur servent d’essuie-mains.
Le parti gouvernemental, le parti radical,
est un peu gêné dans les entournures.
Mais le Congrès radical de Seine-Infé
rieure, après un gueuleton pas diminué de
5 % à Frascati, a voté, à l’unanimité, la
confiance à Herriot.
Le plus admirable est qu’il y avait proba
blement là quelques petits fonctionnaires éga
rés parmi ces bourgeois et qui tiennent à figu
rer au premier rang des poires électorales.
Mais déjà la résitance s’organise.
Les P.T.T. bougent. Et ce qui est mieux,
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