Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-08-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 août 1931 28 août 1931
Description : 1931/08/28 (N259). 1931/08/28 (N259).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571547c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6 e ANNEE. — N° 259.
LE NUMERO : '40 CENTIMES.
VENDREDI 28 AOUT 1931.
Organe Régional C J;i;
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEN — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
•(a8n}3
OUVRIERS DES CHANTIERS DE NORMANDIE
luttez contre le misère
- «r
La crise qui touche le monde capitaliste s’approfondit.
Des industries, des usines qui n avaient pas encore été touchées par le
chômage, sont entraînées à leur tour, les ouvriers sont chassés des entrepri
ses.
C’est le cas des Chantiers de Normandie.
Le personnel doit être réduit de 50 % après le lancement d’un navire,
qui doit avoir lieu le 14 septembre.
Déjà des ouvriers ont été débauchés par petits paquets.
Les ouvriers des Chantiers de Normandie ne doivent pas faire les frais
de la crise.
Ce ne sont pas eux les responsables de cette crise, car dans la mesure
où leur lutte n’a pas été suffisamment organisée contre le patronat rationali-
sateur, ils en ont été les victimes.
Diminution de salaires, augmentation du rendement individuel du tra
vail.
Maintenant des quantités énormes de marchandises ne peuvent être
écoulées, faute d’acheteurs.
Pas d’acheteurs ; le blé sert de nourriture aux cochons, car les capitalis
tes ne veulent pas Voir baisser le prix du pain.
Trop de tissus; l’hiver vient, des milliers d’ouvriers sans travail grelot
teront sous la neige et le vent glacial.
Que faut-il faire ?
Camarades des Chantiers de Normandie Vous devez vous unir tous pour
la lutte. La même haine contre les responsables de la crise doit vous souder
en un bloc solide.
Votre intérêt de constituer votre comité de lutte en élisant dans chaque
atelier et par catégorie , parmi ceux qui peinent avec vous, un délégué en
qui vous avez pleinement confiance.
Ces camarades iront à la direction déposer vos revendications et ensem
ble vous envisagerez les moyens pour faire aboutir ces revendications.
Quelles est la revendication qui peut Vous souder tous pour la lutte ?
Celle-ci :
Centre les licenciements par ia diminution des heures
de travail, sans réduction des salaires
Aujourd’hui chaque ouvrier se pose la question: « Est-ce que dans une
quinzaine je vais être sur le pavé? ».
Votre intérêt à tous c’est la lutte.
Le patronat compte se servir des chômeurs pour diminuer les salaires
de ceux qui resteront au travail; il faut briser la manœuvre avant que le pa
tronat chasse une partie des ouvriers de l’usine.
Il n’y a pas un instant à perdre; les ouvriers des Chantiers doivent réa
gir de suite. Le BUREAU RÉGIONAL DU PARTI COMMUNISTE.
La vie du “Prolétaire’’
ACTIVONS NOTRE TRAVAIL
Cette semaine nous sommes encore
une fois obligés de faire paraître notre
journal sur une feuille.
Nous devons espérer que rapidement
nous arriverons à reparaître sur deux,
régulièrement, comme auparavant.
Cela est conditionné à notre effort
commun, à vos efforts, amis lecteurs,
et au nôtre.
Pour l’aide financière de chaque lec
teur à son journal, il y a beaucoup en
core à faire; nous n’avons pas encore
fait le maximum.
Nous recevons des lettres de lecteurs
qui envoient leur cotisation à leur jour
nal, et la semaine dernière nous en
avons publié une.
Cette semaine nous voulons donner
quelques lignes d’une autre lettre d un
lecteur de St-Etienne-du-Rouvray qui
envoie au « Prolo » la somme de 30 fr.,
montant de sa journée de travail.
« Je ne veux pas que notre journal
disparaisse, car nous en avons bien be
soin pour mener la lutte contre les dé
magogue Moreau, maire de Saint-
Etienne, qui prétend être le défenseur
des travailleurs de la Cotonnière.
« Nous nous rappelons comment
dans la dernière grève il a pratiqué, car
c’est lui qui a fait Venir les gendarmes
qui devaient par leurs provocations bri
ser la grève ».
Voilà, camarades, un travailleur -qui
comprend toute la nécessité pour les
ouvriers d’avoir un journal à eux.
Tous nos amis lecteurs tiennent à
leur « Prolo » ; ils doivent l’aider en
collectant des fonds, en souscrivant.
SAINT-ETI EN N E-D U-ROUVRAY
A la Coto
La Direction va être remplacée, dit-on et
ça ne fait pas l’affaire de ces messieurs, d’au
cuns font une politique de rapprochement avec
les ouvriers. D’autres font une politique tra-
cassière qui leur vaut une conduite de Gre
noble en plein travail, c’est-à-dire dans l’u
sine.
Et ce pendant, Dudulle, qui a la faveur de
cette terrible situation pour les ouvriers, con
tribua à parfaire cette anarchie productive avec
des mauvais cotons qu’il faisait filer, rendant
le travail des tisseuses impossible, acheminant
avec son associé du tissage et l’autre Engueulé
d’hier, la marche de l’usine vers la plus ca
tastrophique situation ; les ouvrières semblent
encore faire une distinction entre ces trois
piètres personnages. Dudulle, après leur avoir
mené la vie rude, avoir licencié, mis en quin
zaine, appliqué des amendes, permet, auto
rise la pression faite sur ce qui reste d’ou-
vrjères par les contremaîtresses pour réaliser
l’appoint d’une souscription à son bénéfice.
Alors que tant d’entre elles souffrent du man
que de nécessaire et connaîtront le chômage
demain à leur tour, Dudulle^et les autres rou
leront toujours, avec le mépris qui les carac
térise, dans les belles limousines que les tra
vailleurs regarderont passer, le ventre creux.
Que les ouvrières ne se fassent pas d’illu
sions, la présence dans leur boîte d’un repré
sentant des banques, frise la liquidation et
nous sommes bien placés pour connaître cela.
Organisez-vous autour de votre comité de
chômeurs et votre organisation syndicale.
Permanence tous les mercredis, de 6 à
7 heures du soir, Foyer des Cheminots,
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Camarade du Parti, sympathisant,
voici la fin du mois; c’est la paye.
Pense au « Prolo » en souscrivant,
en faisant souscrire.
Envoie-nous rapidement l’argent
collecté.
OISSEL.
Leur “ Unité Prolétarienne "
Pour voiler leurs responsabilités, le pupiste
Gautier et le journal du Blondel, préfacé par
l’escroc R. Péret, prétendent que notre ca
marade Le Corre n’a pas été déplacé d’offi
ce pour des raisons d’ordre politique et syn
dical. Voyons un peu.
Dans le dossier de notre camarade se trouve
le rapport de l’inspecteur divisé en deux par
ties : activité politique et activité syndicale.
Dans le premier chapitre se place une dé
nonciation du mouchard Belgule, délégué cna-
tornl, au 'sujet de propos désobligeants pour
le patronat que Le Corre aurait, paraît-il,
tenu à ses élèves. Que Le Corre soit, honni,
camarades ouvriers qui crevez de faim, si,
effectivement, notre camarade a dit à vos gos
ses, futurs exploités, qu’ils devront se grou
per, comme le permet d’ailleurs la loi de
1884, pour défendre leurs salaires ! On dit
que le pompier Belgule est allé trouver l’hom
me de gôche Marie pour que celui-ci fasse la
pression nécessaire sur le ministre pour le dé
placement de Le Corre.
Dans ce chapitre qui commence en ces ter
mes : « M. Le Corre est communiste », se
trouvent les appels du « Journal d’Oissel »
à la répression (articles fournis par le mouchard
Dubourg) et les articles du « Prolétaire »
protestant contre l’insuffisance des repas ser
vis à la cantine et la suppression de la gratuité
des repas pour les enfants des indigents au
moment où le chômage sévit.
A côté de ces articles (non politiques, m’est-
ce pas ?) voisine une pétition lancée par le
pupiste et conseiller municipal Marrel, obéis
sant aux ordres de son maître Gautier. Cette
pétition contient 19 fausses signatures. A cô
té de celles des pupistes et conseillers muni
cipaux Marcel et Caritté, on voit celle du
faussaire Malo, correspondant du « Journal
d’Oissel » et secrétaire local de la section de
la Fédération républicaine (belle unité prolé
tarienne, en vérité !). En agissant de la sorte,
Gautier ne fit que retenir la suggestion du
« Journal d’Oissel », qui, l’an dernier, au
mois d’août, demandait, parce que la rubri
que d’Oissel avait chômé deux semaines dans
le « Prolé », si Gautier avait « employé des
moyens forts » pour nous faire taire.
Dans ce chapitre : « Activité politique »,
on trouve aussi un rapport du directeur-mou
chard Dubourg dans lequel celui-ci écrit :
« La population d’Oissel ne comprend pas
que M. et Mme Le Corre puissent impuné
ment se livrer à une propagande politique
incessante dans leur classe et en dehors de
leur classe (lutte contre la Direction ; lutte
politique contre la municipdlité ; organisation
d’un meeting devant faire naître une grève
à Oissel, etc...).
Ce n’est pas politique cela ?
Ce n’est pas l’avis de l’inspecteur d’Aca-
démie qui, le 25 juin, déclara dans son ca
binet à Le Corre : « Je vous parlerai claire
ment. Je connais vos idées. Nous, sommes d’un
côté de la barricade et vous êtes de l’autre ».
Ce n’est pas l’avis non plus de 38 parents
d’élèves de Le Corre qui ont signé la péti
tion suivante :
« Les sousssignés déclarent avoir confiance
en M. Le Corre, instituteur de leurs enfants
et protestent contre toute mesure disciplinaire
envisagée contre lui par l’Administration aca
démique pour délit d’opinion politique ».
Nous verrons la semaine prochaine les rai
sons d’ordre syndical du déplacement de Le
Corre et nous continuerons à dénoncer tous
les mensonges du « Journal d Oissel ».
CONCHES
A SAINTE-MARIE
Un scandale vient d’éclater dans no
tre ville. Un commerçant nommé Lu
cien Raymond, considérait ses em
ployées comme de la véritable chair à
plaisir. C’est ainsi qu’il abusait de
deux pauvres pupilles de l’Assistance
Publique, âgées de 14 et 17 ans. Ces
deux ouvrières s’étant plaintes, l’igno
ble individu a été écroué à la prison
d’Evreux. Notons que cela se passait
au magasin à « Sainte-Marie », mais
sans l’opération du Saint-Esprit.
PETIT-QUEVILLY
Comité do Défense de ‘THuma” et du “Prolétaire”
Les camarades sont invités à assis
ter à la réunion qui aura lieu le Jeudi
3 Septembre, à 20 h. 30 du soir, 50,
rue Gessard.
A ELBEUF
AU CHANTIER
DE L’ANCIENNE CASERNE
ASSASSINAT DU PATRONAT
Comme dans la majorité des chan
tiers de démolition, celui-ci ne devait
pas se terminer sans crime d’exploi
teur.
Un père de famille de trois enfants
fut de cette façon sacrifié au capital.
Marcel Viquelin fut, mardi, mortelle-'
ment blessé par une poutrelle. Après
son transport à l’hôpital les singeries
d’usage furent exécutées par Lebret,
Braun, Coignard, maire et conseillers
municipaux.
Mais l’irréparable est commis; par
défaut d’étayage, une mère et trois or
phelins; une famille plongée dans le
deuil.
Travailleurs du bâtiment, groupez-
vous au sein de l’organisation syndica
le unitaire ; vous connaissez le dévoue
ment de vos camarades du bâtiment;
assistez à la campagne qui s’ouvrira
prochainement.
Imposez à la rapacité patronale de
fortes sections syndicales d’entreprises
et nommez dans vos réunions généra
les et de propagande des délégués
d’entreprise à la sécurité.
Là est votre salut.
Pour votre défense, à l’appel de la
section du bâtiment unitaire, tous pré
sents.
h-
INCHEVILLE
Dans notre article de la semaine dernière,
nous n’avons pu répondre complètement à M.
le surveillant des usines Maillard qui, dit-il,
ne se croyait pas un. personnage si important.
Ce n’est pas sa personne qui ne nous inté
resse pas, mais ses actes que nous continue
rons à dénoncer tant qu’il me cessera pas. Il
demande une enquête auprès des ouvriers de
ses amis, naturellement, ceux qui veulent bien
se faire ses auxiliaires et aussi ceux à qui on
ose rien dire par crainte de se faire moucher,
mais la majorité reste toujours aux brimés,
quant aux sots et aux méchants, nous savons
qu’il n’est pas uni agneau et qu’il est doublé
du reste, c’est donc à lui qu’il s’adresse.
Pour la note du « Messager Eudois », fai
sant suite à l’article et nous recommandant
la lecture d’un livre (Corcos) sur la Russie
nouvelle, nous connaissons les mensonges des
bourgeois à ce sujet, la vérité ne fait jamais
loi avec eux et racontent toujours le contraire
de ce qu’ils voient et même bien souvent sans
avoir jamais mis les pieds en U.R.S.S., donc
sans avoir rien vu mais simplement pour rem
plir leur rôle de chloroformeur de la classe
ouvrière ; il faut bien cacher la vérité, de
crainte que celle-ci n’ouvre les yeux. Aussi,
nous invitons ce journal et son correspondant
à faire un abonnement à l’appel des Soviets,
ils y apprendront la vérité écrite par des ou
vriers qui, eux, sont allés ,en Russie et s in
téressent au mouvement socialiste dans ce
pays.
Comité général de la 19" Région
Dans le dernier numéro du « Pro
létaire » nous annoncions un Comité
Général pour le 6 septembre.
La Commission Exécutive Confédé
rale ayant décidé de reporter la date du
congrès au 8 novembre, le Comité Ré
gional aura lieu fin septembre.
La Commission Exécutive Régionale
qui se réunira le 29 septembre fixera
définitivement la date.
Un rapport sera envoyé à chaque
Union Locale. Celles-ci auront ainsi
un temps largement suffisant pour étu
dier un plan de travail et commencer
l’application sur la base duquel une
plus large discussion pourra avoir lieu
au Comité Général.
Dès maintenant les Unions Locales
doivent préparer ce Comité où devront
être convoqués par leur soin les délé
gués prévus ou nommés pour le Con
grès confédéral.
C’est sur la base des difficultés, des
erreurs, des faiblesses et des perspec
tives des U. L. et des syndicats que
la préparation peut donner de sérieux
résultats. Le Secrétariat Régional.
LE HAVRE
DANS LA TERRASSE
CHANTIERS DE L’OUEST
Nous travaillons dans la boue jus
qu’aux genoux. On nous donne une
paire de sabots-bottines pour nous es
tropier les pieds sans nous empêcher
de les avoir dans l’eau. C’était une ma-
| nœuvre patronale qui tendait à nous
faire acheter des bottes en caoutchouc
à 95 fr. La nécessité étant si grande,
des camarades ont accepté un paie
ment à 20 fr. la quinzaine pour l’achat
des bottes, fréquemment trouées avant
le paiement intégral.
On nous vole sur les assurances so
ciales, la retenue est de 21 fr. pour 12
jours, soit 45.50 pour 26, soit 5 fr. 50
au-dessus de la loi.
Le boulot commence à 6 h. du ma
tin et finit le soir à 6 h. 30 et souvent
à 8 heures.
Travail le dimanche en plus.
Lorsque notre syndicat unitaire de la
terrasse nous dit de former le front uni
que à la base entre nous, unitaires, au
tonomes et inorganisés, n’a-t-il pas
raison ?
On peut tout de même s’entendre
pour notre pain et notre peau.
tyeyer, les autonomes el les chômeurs
Je me suis présenté à Franklin pour
obtenir une aumône de la municipalité.
On m a refusé tout secours pour le mo
tif que je n’étais pas syndiqué au port.
Alors mes gosses doivent crever de
faim parce que je ne suis pas syndiqué
autonome ? Je n’ai pas de travail de
puis 15 jours.
Un Prolétaire père de 4 gosses.
Cela prouve que Meyer est autono
me et que les autonomes chefs sont
Meyeristes. Cela prouve aussi que les
chômeurs doivent s’organiser et enga
ger la lutte.
>-•••-<
APPLEMONT-FRILEUSE
AUX LECTEURS DU « PROLO »
Le vendeur du « Prolo » informe les
lecteurs qu’à partir du mois de septem
bre, il ne sera plus fait de tournée que
le dimanche matin.
Les jours deviennent trop courts
pour permettre la vente le soir.
A LA S. N. C.
Cette usine de charbons et briquet
tes emploie Français et Etrangers.
Mais le patron sait les dresser les uns
contre les autres pour mieux régner.
Un Français demanda à un chef
d équipe de cesser d’embaucher les
étrangers, ou il partirait; un étranger
ayant entendu, un conflit éclata et un
autre ouvrier fut blessé.
Si vous ne voulez pas être battus
tous ensemble par le patron qui cher
che votre division, travailleurs français
et étrangers, unissez-vous.
SOUSCRIPTIONS
pour le fonds national de lutte
Continuons les souscriptions au
Fonds National de Lutte pour prépa
rer les batailles du prolétariat contre la
misère que veut lui imposer le patro
nat.
Syndicat du Textile de St-Etienne-
du-Rouvray, 300 fr. ; Liste n° 187, ver
sée par Germain, Rouen, 46 fr. 50;
Liste à la main, versée par Coffay,
Rouen, 47 fr. ; Syndicat Unitaire des
Instituteurs de Seine-Inférieure, H00
fr. ; versé par Quenu, 25 fr. ; Collecte
réunion section technique voie, Le
Tréport, 22 fr. ; Sympathisant du par
ti communiste, Eu, 5 fr. ; Versé par la
cellule d’Eu, 8 fr.
Total précédent: 3.219 fr. 45.
Total général: 3.772 fr. 95.
NOTRE OPINION
LONDRES OU MOSCOU ?
Socialisais ou Cnmisn?
En juin 1929, MacDonald prenait le
pouvoir avec une équipe socialiste. Il
avait été élu sur un programme qui
faisait dire à Frossard: « Londres, dé
sormais, s’opposera avantageusement,
aux regards de la classe ouvrière, à
Moscou ».
L’expérience est terminée... et con
cluante.
Aucune promesse n’a été réalisée.
Les 7 heures des mineurs n’ont pas
été rétablies et les 1 heures 30 sont me
nacées.
Le nombre des chômeurs ne cesse
de croître.
Les finances britanniques sont en
faillite.
La classe ouvrière dans la misère.
Voilà Londres, voilà l’expérience,
voilà le socialisme de réalisation.
Pendant deux ans , les socialistes ont
fait attendre la classe ouvrière.
C est ce que demandait la bourgeoi
sie, car attendre, ce n’est pas lutter.
Aujourd’hui, MacDonald, au nom
du capitalisme et du Roi, Veut atta
quer la classe ouvrière pour lui faire
supporter les frais de la crise.
Il forme un ministère de concentra
tion, comme un vulgaire Poincaré,
avec les libéraux et réactionnaires.
On peut dire socialisme égale poli
tique capitaliste pour les masses.
Cependant qu’à Moscou la journée
de 7 heures est appliquée, les salaires
augmentent sans cesse, le chômage et
les parasites sont disparus.
La classe ouvrière française saura
choisir entre Londres et Moscou.
BREMONT.
— .
A LOUVIERS
Cancans et Potins
Etablissements Breton. — Les ouvriers com
mencent à 9 heures le matin et finissent à
3 h,eures, 5 heures de travail par jour. Or
ganisez-vous, camarades, réclamez à la mairie
une indemnité de chômage partiel.
Usine de textile. — Dans cette usine, les
vieux serviteurs doivent recevoir une prime de
500 francs à la 10 e année. Rares sont les heu
reux bénéficiaires. Voici, une fois de plus,
comment opère le patronat : un vieil ouvrier
usé sur le métier, mettait 1 heure et demie
pour le nettoyage ; on lui impose de le faire
en 1 heure. Il n’a pas pu, oin l’a renvoyé. La
prime de 500 francs servira pour aller au
théâtre.
A EU
A la Verrerie Lambert
Nous avons dit la semaine dernière
comment notre patron nous avait di
minué sans aucune réaction de notre
part; mais en plus de cela, n’a-t-il pas
réduit nos places à trois souffleurs ou
lieu de quatre précédemment, en dé
clarant ironiquement : « Si vous vou
lez m’aider à tenir l’usine ouverte, il
faut que vous produisiez vite et bien ».
Mais aujourd’hui que nous lui avons
donné satisfaction sur ce point comme
tant d’autres, il nous fait chômer; cela
était à prévoir camarades; si par ha
sard un copain a l’air de rouspéter,
c’est la porte, et naturellement ceux
qui ne peuvent pas avaler ce morceau.
C’est toujours les plus actifs, par con
séquent ceux qui gênent le plus notre
patron, et c’est pour lui un soulage
ment de les voir partir, puisque les au
tres ne soufflent mot.
Camarades, allons-nous rester endor
mis; n’est-il pas grand temps d’arrê
ter l’offensive patronale; quand nous
étions organisés, nous avions toujours
ce que nous demandions; aujourd’hui
ce n’est-il pas le contraire, notre pa
tron ne fait-il pas ce qu’il veut de
nous*; ce n’est qu’en nous regroupant
que nous arrêterons l’offensive patro
nale. Redressons-nous. Reformons no
tre section syndicale unitaire; adhé-
rons-y tous, et ensemble luttons contre
nos exploiteurs.
SAINT-ETI EN N E-D U-RO U VRAY
C’est le 30 août que le C. S. P. Sté-
phanais organise le Challenge Jean
Jaurès et Lénine. Participation d’une
équipe parisienne et des clubs de la
région.
Les épreuves commenceront à 14 h.
sur le terrain de St-Etienne.
c-
ON DEMANDE
Un camarade plâtrier pour faire une
journée chez un de nos amis.
S’adresser au « Prolétaire Nor
mand », 16, rue Damiette, Rouen, sa
medi 29 août, de 6 à 7 heures du soir.
LE NUMERO : '40 CENTIMES.
VENDREDI 28 AOUT 1931.
Organe Régional C J;i;
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEN — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
•(a8n}3
OUVRIERS DES CHANTIERS DE NORMANDIE
luttez contre le misère
- «r
La crise qui touche le monde capitaliste s’approfondit.
Des industries, des usines qui n avaient pas encore été touchées par le
chômage, sont entraînées à leur tour, les ouvriers sont chassés des entrepri
ses.
C’est le cas des Chantiers de Normandie.
Le personnel doit être réduit de 50 % après le lancement d’un navire,
qui doit avoir lieu le 14 septembre.
Déjà des ouvriers ont été débauchés par petits paquets.
Les ouvriers des Chantiers de Normandie ne doivent pas faire les frais
de la crise.
Ce ne sont pas eux les responsables de cette crise, car dans la mesure
où leur lutte n’a pas été suffisamment organisée contre le patronat rationali-
sateur, ils en ont été les victimes.
Diminution de salaires, augmentation du rendement individuel du tra
vail.
Maintenant des quantités énormes de marchandises ne peuvent être
écoulées, faute d’acheteurs.
Pas d’acheteurs ; le blé sert de nourriture aux cochons, car les capitalis
tes ne veulent pas Voir baisser le prix du pain.
Trop de tissus; l’hiver vient, des milliers d’ouvriers sans travail grelot
teront sous la neige et le vent glacial.
Que faut-il faire ?
Camarades des Chantiers de Normandie Vous devez vous unir tous pour
la lutte. La même haine contre les responsables de la crise doit vous souder
en un bloc solide.
Votre intérêt de constituer votre comité de lutte en élisant dans chaque
atelier et par catégorie , parmi ceux qui peinent avec vous, un délégué en
qui vous avez pleinement confiance.
Ces camarades iront à la direction déposer vos revendications et ensem
ble vous envisagerez les moyens pour faire aboutir ces revendications.
Quelles est la revendication qui peut Vous souder tous pour la lutte ?
Celle-ci :
Centre les licenciements par ia diminution des heures
de travail, sans réduction des salaires
Aujourd’hui chaque ouvrier se pose la question: « Est-ce que dans une
quinzaine je vais être sur le pavé? ».
Votre intérêt à tous c’est la lutte.
Le patronat compte se servir des chômeurs pour diminuer les salaires
de ceux qui resteront au travail; il faut briser la manœuvre avant que le pa
tronat chasse une partie des ouvriers de l’usine.
Il n’y a pas un instant à perdre; les ouvriers des Chantiers doivent réa
gir de suite. Le BUREAU RÉGIONAL DU PARTI COMMUNISTE.
La vie du “Prolétaire’’
ACTIVONS NOTRE TRAVAIL
Cette semaine nous sommes encore
une fois obligés de faire paraître notre
journal sur une feuille.
Nous devons espérer que rapidement
nous arriverons à reparaître sur deux,
régulièrement, comme auparavant.
Cela est conditionné à notre effort
commun, à vos efforts, amis lecteurs,
et au nôtre.
Pour l’aide financière de chaque lec
teur à son journal, il y a beaucoup en
core à faire; nous n’avons pas encore
fait le maximum.
Nous recevons des lettres de lecteurs
qui envoient leur cotisation à leur jour
nal, et la semaine dernière nous en
avons publié une.
Cette semaine nous voulons donner
quelques lignes d’une autre lettre d un
lecteur de St-Etienne-du-Rouvray qui
envoie au « Prolo » la somme de 30 fr.,
montant de sa journée de travail.
« Je ne veux pas que notre journal
disparaisse, car nous en avons bien be
soin pour mener la lutte contre les dé
magogue Moreau, maire de Saint-
Etienne, qui prétend être le défenseur
des travailleurs de la Cotonnière.
« Nous nous rappelons comment
dans la dernière grève il a pratiqué, car
c’est lui qui a fait Venir les gendarmes
qui devaient par leurs provocations bri
ser la grève ».
Voilà, camarades, un travailleur -qui
comprend toute la nécessité pour les
ouvriers d’avoir un journal à eux.
Tous nos amis lecteurs tiennent à
leur « Prolo » ; ils doivent l’aider en
collectant des fonds, en souscrivant.
SAINT-ETI EN N E-D U-ROUVRAY
A la Coto
La Direction va être remplacée, dit-on et
ça ne fait pas l’affaire de ces messieurs, d’au
cuns font une politique de rapprochement avec
les ouvriers. D’autres font une politique tra-
cassière qui leur vaut une conduite de Gre
noble en plein travail, c’est-à-dire dans l’u
sine.
Et ce pendant, Dudulle, qui a la faveur de
cette terrible situation pour les ouvriers, con
tribua à parfaire cette anarchie productive avec
des mauvais cotons qu’il faisait filer, rendant
le travail des tisseuses impossible, acheminant
avec son associé du tissage et l’autre Engueulé
d’hier, la marche de l’usine vers la plus ca
tastrophique situation ; les ouvrières semblent
encore faire une distinction entre ces trois
piètres personnages. Dudulle, après leur avoir
mené la vie rude, avoir licencié, mis en quin
zaine, appliqué des amendes, permet, auto
rise la pression faite sur ce qui reste d’ou-
vrjères par les contremaîtresses pour réaliser
l’appoint d’une souscription à son bénéfice.
Alors que tant d’entre elles souffrent du man
que de nécessaire et connaîtront le chômage
demain à leur tour, Dudulle^et les autres rou
leront toujours, avec le mépris qui les carac
térise, dans les belles limousines que les tra
vailleurs regarderont passer, le ventre creux.
Que les ouvrières ne se fassent pas d’illu
sions, la présence dans leur boîte d’un repré
sentant des banques, frise la liquidation et
nous sommes bien placés pour connaître cela.
Organisez-vous autour de votre comité de
chômeurs et votre organisation syndicale.
Permanence tous les mercredis, de 6 à
7 heures du soir, Foyer des Cheminots,
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Camarade du Parti, sympathisant,
voici la fin du mois; c’est la paye.
Pense au « Prolo » en souscrivant,
en faisant souscrire.
Envoie-nous rapidement l’argent
collecté.
OISSEL.
Leur “ Unité Prolétarienne "
Pour voiler leurs responsabilités, le pupiste
Gautier et le journal du Blondel, préfacé par
l’escroc R. Péret, prétendent que notre ca
marade Le Corre n’a pas été déplacé d’offi
ce pour des raisons d’ordre politique et syn
dical. Voyons un peu.
Dans le dossier de notre camarade se trouve
le rapport de l’inspecteur divisé en deux par
ties : activité politique et activité syndicale.
Dans le premier chapitre se place une dé
nonciation du mouchard Belgule, délégué cna-
tornl, au 'sujet de propos désobligeants pour
le patronat que Le Corre aurait, paraît-il,
tenu à ses élèves. Que Le Corre soit, honni,
camarades ouvriers qui crevez de faim, si,
effectivement, notre camarade a dit à vos gos
ses, futurs exploités, qu’ils devront se grou
per, comme le permet d’ailleurs la loi de
1884, pour défendre leurs salaires ! On dit
que le pompier Belgule est allé trouver l’hom
me de gôche Marie pour que celui-ci fasse la
pression nécessaire sur le ministre pour le dé
placement de Le Corre.
Dans ce chapitre qui commence en ces ter
mes : « M. Le Corre est communiste », se
trouvent les appels du « Journal d’Oissel »
à la répression (articles fournis par le mouchard
Dubourg) et les articles du « Prolétaire »
protestant contre l’insuffisance des repas ser
vis à la cantine et la suppression de la gratuité
des repas pour les enfants des indigents au
moment où le chômage sévit.
A côté de ces articles (non politiques, m’est-
ce pas ?) voisine une pétition lancée par le
pupiste et conseiller municipal Marrel, obéis
sant aux ordres de son maître Gautier. Cette
pétition contient 19 fausses signatures. A cô
té de celles des pupistes et conseillers muni
cipaux Marcel et Caritté, on voit celle du
faussaire Malo, correspondant du « Journal
d’Oissel » et secrétaire local de la section de
la Fédération républicaine (belle unité prolé
tarienne, en vérité !). En agissant de la sorte,
Gautier ne fit que retenir la suggestion du
« Journal d’Oissel », qui, l’an dernier, au
mois d’août, demandait, parce que la rubri
que d’Oissel avait chômé deux semaines dans
le « Prolé », si Gautier avait « employé des
moyens forts » pour nous faire taire.
Dans ce chapitre : « Activité politique »,
on trouve aussi un rapport du directeur-mou
chard Dubourg dans lequel celui-ci écrit :
« La population d’Oissel ne comprend pas
que M. et Mme Le Corre puissent impuné
ment se livrer à une propagande politique
incessante dans leur classe et en dehors de
leur classe (lutte contre la Direction ; lutte
politique contre la municipdlité ; organisation
d’un meeting devant faire naître une grève
à Oissel, etc...).
Ce n’est pas politique cela ?
Ce n’est pas l’avis de l’inspecteur d’Aca-
démie qui, le 25 juin, déclara dans son ca
binet à Le Corre : « Je vous parlerai claire
ment. Je connais vos idées. Nous, sommes d’un
côté de la barricade et vous êtes de l’autre ».
Ce n’est pas l’avis non plus de 38 parents
d’élèves de Le Corre qui ont signé la péti
tion suivante :
« Les sousssignés déclarent avoir confiance
en M. Le Corre, instituteur de leurs enfants
et protestent contre toute mesure disciplinaire
envisagée contre lui par l’Administration aca
démique pour délit d’opinion politique ».
Nous verrons la semaine prochaine les rai
sons d’ordre syndical du déplacement de Le
Corre et nous continuerons à dénoncer tous
les mensonges du « Journal d Oissel ».
CONCHES
A SAINTE-MARIE
Un scandale vient d’éclater dans no
tre ville. Un commerçant nommé Lu
cien Raymond, considérait ses em
ployées comme de la véritable chair à
plaisir. C’est ainsi qu’il abusait de
deux pauvres pupilles de l’Assistance
Publique, âgées de 14 et 17 ans. Ces
deux ouvrières s’étant plaintes, l’igno
ble individu a été écroué à la prison
d’Evreux. Notons que cela se passait
au magasin à « Sainte-Marie », mais
sans l’opération du Saint-Esprit.
PETIT-QUEVILLY
Comité do Défense de ‘THuma” et du “Prolétaire”
Les camarades sont invités à assis
ter à la réunion qui aura lieu le Jeudi
3 Septembre, à 20 h. 30 du soir, 50,
rue Gessard.
A ELBEUF
AU CHANTIER
DE L’ANCIENNE CASERNE
ASSASSINAT DU PATRONAT
Comme dans la majorité des chan
tiers de démolition, celui-ci ne devait
pas se terminer sans crime d’exploi
teur.
Un père de famille de trois enfants
fut de cette façon sacrifié au capital.
Marcel Viquelin fut, mardi, mortelle-'
ment blessé par une poutrelle. Après
son transport à l’hôpital les singeries
d’usage furent exécutées par Lebret,
Braun, Coignard, maire et conseillers
municipaux.
Mais l’irréparable est commis; par
défaut d’étayage, une mère et trois or
phelins; une famille plongée dans le
deuil.
Travailleurs du bâtiment, groupez-
vous au sein de l’organisation syndica
le unitaire ; vous connaissez le dévoue
ment de vos camarades du bâtiment;
assistez à la campagne qui s’ouvrira
prochainement.
Imposez à la rapacité patronale de
fortes sections syndicales d’entreprises
et nommez dans vos réunions généra
les et de propagande des délégués
d’entreprise à la sécurité.
Là est votre salut.
Pour votre défense, à l’appel de la
section du bâtiment unitaire, tous pré
sents.
h-
INCHEVILLE
Dans notre article de la semaine dernière,
nous n’avons pu répondre complètement à M.
le surveillant des usines Maillard qui, dit-il,
ne se croyait pas un. personnage si important.
Ce n’est pas sa personne qui ne nous inté
resse pas, mais ses actes que nous continue
rons à dénoncer tant qu’il me cessera pas. Il
demande une enquête auprès des ouvriers de
ses amis, naturellement, ceux qui veulent bien
se faire ses auxiliaires et aussi ceux à qui on
ose rien dire par crainte de se faire moucher,
mais la majorité reste toujours aux brimés,
quant aux sots et aux méchants, nous savons
qu’il n’est pas uni agneau et qu’il est doublé
du reste, c’est donc à lui qu’il s’adresse.
Pour la note du « Messager Eudois », fai
sant suite à l’article et nous recommandant
la lecture d’un livre (Corcos) sur la Russie
nouvelle, nous connaissons les mensonges des
bourgeois à ce sujet, la vérité ne fait jamais
loi avec eux et racontent toujours le contraire
de ce qu’ils voient et même bien souvent sans
avoir jamais mis les pieds en U.R.S.S., donc
sans avoir rien vu mais simplement pour rem
plir leur rôle de chloroformeur de la classe
ouvrière ; il faut bien cacher la vérité, de
crainte que celle-ci n’ouvre les yeux. Aussi,
nous invitons ce journal et son correspondant
à faire un abonnement à l’appel des Soviets,
ils y apprendront la vérité écrite par des ou
vriers qui, eux, sont allés ,en Russie et s in
téressent au mouvement socialiste dans ce
pays.
Comité général de la 19" Région
Dans le dernier numéro du « Pro
létaire » nous annoncions un Comité
Général pour le 6 septembre.
La Commission Exécutive Confédé
rale ayant décidé de reporter la date du
congrès au 8 novembre, le Comité Ré
gional aura lieu fin septembre.
La Commission Exécutive Régionale
qui se réunira le 29 septembre fixera
définitivement la date.
Un rapport sera envoyé à chaque
Union Locale. Celles-ci auront ainsi
un temps largement suffisant pour étu
dier un plan de travail et commencer
l’application sur la base duquel une
plus large discussion pourra avoir lieu
au Comité Général.
Dès maintenant les Unions Locales
doivent préparer ce Comité où devront
être convoqués par leur soin les délé
gués prévus ou nommés pour le Con
grès confédéral.
C’est sur la base des difficultés, des
erreurs, des faiblesses et des perspec
tives des U. L. et des syndicats que
la préparation peut donner de sérieux
résultats. Le Secrétariat Régional.
LE HAVRE
DANS LA TERRASSE
CHANTIERS DE L’OUEST
Nous travaillons dans la boue jus
qu’aux genoux. On nous donne une
paire de sabots-bottines pour nous es
tropier les pieds sans nous empêcher
de les avoir dans l’eau. C’était une ma-
| nœuvre patronale qui tendait à nous
faire acheter des bottes en caoutchouc
à 95 fr. La nécessité étant si grande,
des camarades ont accepté un paie
ment à 20 fr. la quinzaine pour l’achat
des bottes, fréquemment trouées avant
le paiement intégral.
On nous vole sur les assurances so
ciales, la retenue est de 21 fr. pour 12
jours, soit 45.50 pour 26, soit 5 fr. 50
au-dessus de la loi.
Le boulot commence à 6 h. du ma
tin et finit le soir à 6 h. 30 et souvent
à 8 heures.
Travail le dimanche en plus.
Lorsque notre syndicat unitaire de la
terrasse nous dit de former le front uni
que à la base entre nous, unitaires, au
tonomes et inorganisés, n’a-t-il pas
raison ?
On peut tout de même s’entendre
pour notre pain et notre peau.
tyeyer, les autonomes el les chômeurs
Je me suis présenté à Franklin pour
obtenir une aumône de la municipalité.
On m a refusé tout secours pour le mo
tif que je n’étais pas syndiqué au port.
Alors mes gosses doivent crever de
faim parce que je ne suis pas syndiqué
autonome ? Je n’ai pas de travail de
puis 15 jours.
Un Prolétaire père de 4 gosses.
Cela prouve que Meyer est autono
me et que les autonomes chefs sont
Meyeristes. Cela prouve aussi que les
chômeurs doivent s’organiser et enga
ger la lutte.
>-•••-<
APPLEMONT-FRILEUSE
AUX LECTEURS DU « PROLO »
Le vendeur du « Prolo » informe les
lecteurs qu’à partir du mois de septem
bre, il ne sera plus fait de tournée que
le dimanche matin.
Les jours deviennent trop courts
pour permettre la vente le soir.
A LA S. N. C.
Cette usine de charbons et briquet
tes emploie Français et Etrangers.
Mais le patron sait les dresser les uns
contre les autres pour mieux régner.
Un Français demanda à un chef
d équipe de cesser d’embaucher les
étrangers, ou il partirait; un étranger
ayant entendu, un conflit éclata et un
autre ouvrier fut blessé.
Si vous ne voulez pas être battus
tous ensemble par le patron qui cher
che votre division, travailleurs français
et étrangers, unissez-vous.
SOUSCRIPTIONS
pour le fonds national de lutte
Continuons les souscriptions au
Fonds National de Lutte pour prépa
rer les batailles du prolétariat contre la
misère que veut lui imposer le patro
nat.
Syndicat du Textile de St-Etienne-
du-Rouvray, 300 fr. ; Liste n° 187, ver
sée par Germain, Rouen, 46 fr. 50;
Liste à la main, versée par Coffay,
Rouen, 47 fr. ; Syndicat Unitaire des
Instituteurs de Seine-Inférieure, H00
fr. ; versé par Quenu, 25 fr. ; Collecte
réunion section technique voie, Le
Tréport, 22 fr. ; Sympathisant du par
ti communiste, Eu, 5 fr. ; Versé par la
cellule d’Eu, 8 fr.
Total précédent: 3.219 fr. 45.
Total général: 3.772 fr. 95.
NOTRE OPINION
LONDRES OU MOSCOU ?
Socialisais ou Cnmisn?
En juin 1929, MacDonald prenait le
pouvoir avec une équipe socialiste. Il
avait été élu sur un programme qui
faisait dire à Frossard: « Londres, dé
sormais, s’opposera avantageusement,
aux regards de la classe ouvrière, à
Moscou ».
L’expérience est terminée... et con
cluante.
Aucune promesse n’a été réalisée.
Les 7 heures des mineurs n’ont pas
été rétablies et les 1 heures 30 sont me
nacées.
Le nombre des chômeurs ne cesse
de croître.
Les finances britanniques sont en
faillite.
La classe ouvrière dans la misère.
Voilà Londres, voilà l’expérience,
voilà le socialisme de réalisation.
Pendant deux ans , les socialistes ont
fait attendre la classe ouvrière.
C est ce que demandait la bourgeoi
sie, car attendre, ce n’est pas lutter.
Aujourd’hui, MacDonald, au nom
du capitalisme et du Roi, Veut atta
quer la classe ouvrière pour lui faire
supporter les frais de la crise.
Il forme un ministère de concentra
tion, comme un vulgaire Poincaré,
avec les libéraux et réactionnaires.
On peut dire socialisme égale poli
tique capitaliste pour les masses.
Cependant qu’à Moscou la journée
de 7 heures est appliquée, les salaires
augmentent sans cesse, le chômage et
les parasites sont disparus.
La classe ouvrière française saura
choisir entre Londres et Moscou.
BREMONT.
— .
A LOUVIERS
Cancans et Potins
Etablissements Breton. — Les ouvriers com
mencent à 9 heures le matin et finissent à
3 h,eures, 5 heures de travail par jour. Or
ganisez-vous, camarades, réclamez à la mairie
une indemnité de chômage partiel.
Usine de textile. — Dans cette usine, les
vieux serviteurs doivent recevoir une prime de
500 francs à la 10 e année. Rares sont les heu
reux bénéficiaires. Voici, une fois de plus,
comment opère le patronat : un vieil ouvrier
usé sur le métier, mettait 1 heure et demie
pour le nettoyage ; on lui impose de le faire
en 1 heure. Il n’a pas pu, oin l’a renvoyé. La
prime de 500 francs servira pour aller au
théâtre.
A EU
A la Verrerie Lambert
Nous avons dit la semaine dernière
comment notre patron nous avait di
minué sans aucune réaction de notre
part; mais en plus de cela, n’a-t-il pas
réduit nos places à trois souffleurs ou
lieu de quatre précédemment, en dé
clarant ironiquement : « Si vous vou
lez m’aider à tenir l’usine ouverte, il
faut que vous produisiez vite et bien ».
Mais aujourd’hui que nous lui avons
donné satisfaction sur ce point comme
tant d’autres, il nous fait chômer; cela
était à prévoir camarades; si par ha
sard un copain a l’air de rouspéter,
c’est la porte, et naturellement ceux
qui ne peuvent pas avaler ce morceau.
C’est toujours les plus actifs, par con
séquent ceux qui gênent le plus notre
patron, et c’est pour lui un soulage
ment de les voir partir, puisque les au
tres ne soufflent mot.
Camarades, allons-nous rester endor
mis; n’est-il pas grand temps d’arrê
ter l’offensive patronale; quand nous
étions organisés, nous avions toujours
ce que nous demandions; aujourd’hui
ce n’est-il pas le contraire, notre pa
tron ne fait-il pas ce qu’il veut de
nous*; ce n’est qu’en nous regroupant
que nous arrêterons l’offensive patro
nale. Redressons-nous. Reformons no
tre section syndicale unitaire; adhé-
rons-y tous, et ensemble luttons contre
nos exploiteurs.
SAINT-ETI EN N E-D U-RO U VRAY
C’est le 30 août que le C. S. P. Sté-
phanais organise le Challenge Jean
Jaurès et Lénine. Participation d’une
équipe parisienne et des clubs de la
région.
Les épreuves commenceront à 14 h.
sur le terrain de St-Etienne.
c-
ON DEMANDE
Un camarade plâtrier pour faire une
journée chez un de nos amis.
S’adresser au « Prolétaire Nor
mand », 16, rue Damiette, Rouen, sa
medi 29 août, de 6 à 7 heures du soir.
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