Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1937-03-29
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 mars 1937 29 mars 1937
Description : 1937/03/29 (A57,N19669). 1937/03/29 (A57,N19669).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638020w
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
57e Année — No 19.669
| RÉDACTION - ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, 112
Téléphone : 65.91 - 65.92 - 50.47 - 25.31
BOITE POSTALE. N* 1.384
Chèques Postaux ROUEN 1 7.368
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
LUNDI 29 Mars 1937
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35 •
Registre du Commerce Havre 8 288
Le phis fort tirage des Journaux de la Région
mes /e Numéro
ANNONCES
= = Au Havre = = 3 A Paris. Agence Havas
112. Boul. de Strasbourg d 62, Rue de Richelieu
Désaveu
de paternité
Dimanche de Pâques
Il y a soixante-six ans que, dans
une atmosphère de fiévreux enthou
siasme, était proclamé, sur la place
de l‘Hôtel-de-Ville de Paris, au son
de La Marseillaise et du Chant du
Départ, en présence d’une foule im
mense et bariolée, le résultat des
élections du gouvernement de la
Commune.
Deux tiers de siècle, c’est beau
coup déjà dans la mémoire des
hommes. A l’exception de la tradi
tionnelle manifestation au « mur des
Fédérés », rien ne célèbre en France
le souvenir de la sanglante insur
rection de 1271. C’est en U.R.S.S.
que cette commémoration s’est ré
fugiée.
Les bolchevistes se considèrent,
en effet, comme les descendants di
rects de ceux que l’histoire appelle
les « communards » et qui s’inti
tulaient de préférence « communa
listes », voire « communaux ».
Leur programme, vaguement ex
primé dans une « déclaration au
Les départs en vacances des Parisiens ont battu, cette année, tous les records.
Aussi, en ce dimanche ds Pâques ensoleillé, la capitale était-elle déserte. — Une
vue de la rue Royale prise de l’église de la Madeleine.
.dans la capitale
peuple
français » revendiquait
« l’autonomie absolue de la Com
mune étendue à toutes les localités
de la France », mais ce n’était pas
à proprement parler un programme
collectiviste ni communiste. C’était
une réaction politique plus que so
ciale contre la centralisation, le des
potisme césarien, l’arbitraire admi-
**tratif. Le socialisme, à l’origine,
n’a joué qu’un rôle accessoire dans
cette révolution.
Plus tard, aussi bien les partisans
en fuite que les adversaires de la
Commune sont tombés d’accord pour
en faire un essai de révolution so
ciale : l’explication est venue après
coup. Mais il est certain que les ré
voltés, parmi lesquels il y avait des
ouvriers et des bourgeois, dès qu’ils
eurent le pouvoir en mains, songè
rent à réaliser cette république
démocratique et sociale qui était
l’idéal de tous les opposants à l’Em
pire. Cette aspiration, d’ailleurs,
n’est jamais passée dans les actes ;
l’intervention du conseil fédéral de
l’Internationale auprès du Comité
central de la sarde nationale a
abouti à faire élire, dans la Com
mune du 26 mars, dix-sept «socia
listes » de doctrines fort différentes,
mais qui ne représentaient qu’une
minorité en face des bourgeois révo
lutionnaires pour lesquels les réfor
mes sociales n’étaient qu’un but va
gue et lointain...
Quand Lénine a écrit que « le
pouvoir des Soviets est la seconde
étape historique du développement
de la dictature du prolétariat, la
première étant la Commune de Pa
ris », la filiation apparaît pour le
moins hardie.
Tandis que les derniers Parisiens s’évadaient vers la montagne, la campagne et
la mer, les étrangers accourus dans la capitale découvraient les beautés de Paris.
Voici un groupe d’écoliers anglais quittant le Palais-Bourbon, qu’ils viennent
de visiter.
A MARSEILLE
Le comrandat
de l’ “ Iméréthie-II "
tait le récit de l'attaque
dont son navire fut l’objet
au large des côtes d’Espagne
LA CROISIÈRE DU “ CUBA ”
La Nouvelle-Orléans
fête l’arrivée de la mission
Cavelier de la Salle
Le Consul de France a ouvert
le Congrès de rapprochement intellectuel
franco-louisianais
Nouvelle-Orléans, 28 mars.
Le Cuba, portant à son bord la mis
sion française Cavelier de La Salle, est
arrivé à la Nouvelle-Orléans. Il a ac
costé au dock de Bienville, près des
docks de Toulouse et du Maine, noms
français qui attestent la fidélité de la
plus grande ville de la Louisiane à ses
origines françaises ; il s’est amarré de
vant le croiseur D'Entre caste aux, en
voyé spécialement pour saluer la mission
nationale et qui a tiré une salve de vingt
et un coups de canon, cependant que le
gouverneur de la Louisiane, M. R. V.
Leche, entouré des membres de sa mai
son militaire, montait à bord pour sa
luer le président de la mission. Celui-ci,
M. André Chevrillon, directeur de l’Aca
démie Française, lui a présenté tous les
membres de la mission française et de la
délégation canadienne. Le cortège s’est
ensuite formé en direction de l’Hôtel de
Ville ; les automobiles étaient précédées
d’agents motocyclistes
Souhaits de bienvenue
Le maire de la Nouvelle-Orléans, M.
R. S. Maestri, a souhaité la bienvenue
aux visiteurs en termes inspirés de la
plus vive amitié pour la France. M. Ray
mond Laurent, président du Conseil mu
nicipal de Paris, a répondu en apportant
à ses hôtes le salut enthousiaste de la
capitale française et en invitant le maire
et les édiles à visiter dans l'année l’Ex
position internationale de Paris. M.
Maestri a répondu immédiatement qu’il
acceptait de grand cœur.
Un lunch a été ensuite servi dans la
salle capitulaire du palais Gabildo, orné
de tableaux, de gravures, de bustes et de
statues évoquant l'histoire de la Loui
siane française. Puis M. Jean de la
Greze. consul de France, a ouvert le
Congrès de rapprochement intellectuel
franco-louisianais et de la presse fran
çaise.
(Lire la suite en 2e page)
PAQUES SPORTIVES
L’Italien Rossi
gagne Paris-Roubaix
...devant Hendricks et Declerc
P ' — — ——-----------------
A Serrières-en-Chaulagne
Une nouvelle coulée
de terre menace
plusieurs habitations
Les travaux de défense
contre le torrent
ont été détruits
Grenoble,; 28 mars.
A--- —---—ait a----- 1— Errent
le Proirie allait rentrer dans “1, 1+
une nouvelle et impoi tante coulee dx
terre s'est produite cet après-midi à
Serrières-en-Chautagne. Elle n’a, jusqu’à
présent, produit aucun dégât, mais plu
sieurs habitations sont menacées.
On redoute surtout une coulée nou
velle qui semble devoir se produire cette
nuit.
Le mauvais temps, qui est subitement
revenu, a provoqué cette nouvelle cou
lée de terre et de boue. Le bloc de stuf
crevassé, demeuré menaçant depuis le
s'est écroulé à
récent éboulement.
Grand rassemblement
des Jeunes Gardes
Socialistes à Creil
MM. Blancho et Paul Faure
exposent
l’œuvre gouvernementale
Dans
la traversée de Pontoise,
Dans le Championnat
R. C. Roubaix
bat F. C. Rouen
BLANCHON mène le peloton.
FOOTBALL 1
A la Cavée Verte
R. C. Lens
bat Havre A. C.
D’autre part, en effet, le mot d’or
dre communard : « Le bien-être, la
liberté et la sécurité de tous », as
sez vide de sens, comme la plupart
des grands programmes politiques,
n’a rien de communiste, d’anticapi
taliste ni spoliateur. La propriété in
dividuelle a été généralement res
pectée sous la Commune, et il n’a
pas été touché aux réserves d’or de
la Banque de France. Les mesures
envers la classe ouvrière ont été
plus de secours que d’acte socia
liste ; les biens nationaux enlevés
aux congrégations n’ont pas été dé
clarés propriétés collectives, et les
délibérations de la Commune en
matière économique témoignent de
la plus grande timidité, et d’un état
d’esprit révolutionnaire — au sens
« jacobin » du terme — plutôt que
socialiste.
Comment l’intervention du " Suffren ”
mit en fuite le “ Canarias ”
15 h. 30. Les travaux de défense ont été
détruits.
La route nationale
n° 56 est coupée
Pierre Benaerts.
(Lire la suite en 2e page)
>+6<
A NEW-YORK
Une synagogue
est ravagée par le feu
Des croix gammées avaient été
peintes sur Védifice
New-York, 28 mars.
Un incendie s’est déclaré à trois repri
ses hier, dans une synagogue du West-
End. Les dégâts s’élèvent à 200.000 dol
lars.
La police enquête pour savoir si ces
incendies sont l’œuvre de terroristes an
tisémites. De grandes croix gammées
ont été peintes sur la façade de la même
Synagogue par des inconnus.
- —9-
Un sénateur tchécoslovaque
meurt à Monte-Carlo
Cannes, 28 mars.
On avait signalé l’embarquement à
Marignane de deux éminents chirurgiens
venant de Zurich et qui avaient pris à
18 h. 30 l’avion de Cannes.
Il s’agissait d’un praticien tchécoslova
que et du frère du sénateur Vrany, qui
se rendaient d’urgence au chevet du sé
nateur, gravement malade.
Ce matin, on apprend que M. Vrany
©st décédé à Monte-Carlo.
Marseille, 28 mars.
Il y avait foule, ce matin, sur le quai
où devait venir s'amarrer le paquebot
Iméréthie-11, de la Compagnie Paquet,
qui, attaqué au large des côtes d’Espagne
par le croiseur nationaliste Canarias;
avait résisté aux ordres qu’on lui don
nait de se rendre à Palma de Majorque,
et avait essuyé quelques coups de ca
non.
A 10 h. 30, le paquebot était amarré,
pendant que la police procédait immé
diatement à la vérification des papiers
des 436 réfugiés, dont 80 miliciens de
toutes nationalités, 23 travailleurs chinois
et le secrétaire ee la légation de Chine
à Madrid.
Le commandant Pierre Quiriconi
avait, à Valence, retracé brièvement ce
qui s’était passé jeudi. Il a, ce matin,
communiqué à la Compagnie Paquet, son
rapport de mer. En voici les passages es
sentiels :
« Parti de Marseille pour Alicante,
mardi 23 mars à 10 h. 45, avec deux pas
sagers autorisés par le ministre des af
faires étrangères, et 431 colis destinés à
la colonie française de Madrid, le pa
villon français hissé au mât et muni,
pour la nuit, de deux puissants pro
jecteurs, je me trouvais, jeudi 25 mars,
à 12 milles à l’est du Cap Nao. A 3 h. 30,
un croiseur, dont j’ai pu distinguer la
silhouette éclairée par la lune, nous
passe derrière, à 200 mètres environ, al
lume son projecteur et le braque sur
nous pour lire notre nom. Il nous at
taque ensuite au télégraphe optique et
demande notre nom, quoique celui-ci
soit inscrit en grosses lettres sur la co
que, à bâbord et tribord. Il nous donne
le sien : Canarias.
« A 3 h. 50, alors que nous étions à 3
milles de lui, ce croiseur nous tire trois
coups de canon à blanc. Je stoppe im
médiatement, marche en arrière en mar
quant cette manœuvre par trois coups
de sirène. Le « Canarias » nous signale :
« Allez à Palma de Majorque immédiate
ment. »
« Je lui réponds : « Allons à Alicante
chercher des réfugiés. »
« Et lui de répondre aussitôt : « Peu
importe ; dirigez-vous sur Palma. »
« Je réponds : « Aucune marchandise
à bord. Allons à Alicante, puis-je conti
nuer ma route ? »
« Pour toute réponse, il nous tire un
quatrième coup de semonce, mais avec
un obus, qui éclate à 50 mètres du bord.
Il m’indique la route que je dois suivre.
Je refuse de faire route sur Raima et
j’expédie au croiseur « Suffren », qui
était à 50 milles de nous, le radio sui
vant, en lui donnant notre position ;
« Suis dérouté par croiseur espagnol
« Canarias » sur Palma-de-Majorque : je
refuse de lui obéir et vous demande ins
tructions. »
« Le « Suffren » répond immédiate
ment : « Soyez à 7 heures à 17 milles
dans le Sud du cap Nao. »
« Ici, je réponds : « Suis stoppé, « Ca-
narias » a proximité de nous. Je refuse
de faire route sur Raima et je vous at
tends. »
« Le « Suffren » répond : « Attendez-
moi où vous êtes. »
« Entre temps, le « Canarias » me si
gnale toujours de faire route sur Palma.
Je lui réponds catégoriquement : « Non,
je n’irai pas à Palma-de-Majorque. Je
reste ici. J’attends le croiseur français
« Suffren », qui vient vers moi à toute
vitesse. »
« Je mets la route, à toute puissance
vers Alicante, tandis que le « Canarias »
disparaît vers le Nord-Est.
« J’en rends compte au « Suffren »,
qui me répond : « Je vous approuve,
venez mouiller près de nous à Alicante.»
L’état-major du bord et l’équipage ont
tenu à signaler tout particulièrement la
très belle attitude du commandant
par deux mètres de boue. Les lignes
électriques de haute tension ont été
également cuupées.
Des soldats du 13 e bataillon de chas
seurs alpins de Chambéry avaient été
renvoyés ce matin dans leurs caserne
ments et il ne restait plus sur les lieux
que des volontaires de la commune et
des communes environnantes.
Les cloches de Pâques
n’ont pas sonné à Trêves
Les Jeunesses socialistes étaient hier
à Creil.
Samedi avait eu lieu, dans cette ville,
la quatorzième conférence nationale au
cours de laquelle M. Paul Faure, ministre
d'Etat, avait exprimé sa joi
du mouvement des jeunes
lztpotiamdouses - Jeunes
Hier, pour terminer cette
les jeunes gardes socialistes
ganisé un grand rassemblement.
Rassemblement spectaculaire d’abord,
politique ensuite.
A travers les rues de la petite ville,
toutes décorées d’oriflammes rouges aux
quelles se mêlaient quelques drapeaux
tricolores, six mille jeunes gardes, gar
çons et filles en uniforme, chemise
bleue, cravate rouge, défilèrent derrière
de nombreuses sociétés musicales dont
certaines étaient venues du Nord, comme
la clique des jeunes gardes de Lille, du
Pas-de-Calais comme la Jeune Garde de
Billy-Berclan, ou de Belgique, comme la
fanfare des Jeunes Gardes socialistes de
Belgique.
C’est là le côté spectaculaire de la tête.
Le soleil était de la partie et, dès une
heure de l'après-midi, la foule se dirigea
vers le stade Roger-Salengro où se dé
roula un grand meeting auquel assistè
rent les dix plus jeunes députés socia
listes et trois ministres : MM. Paul
Faure, ministre d’Etat ; Blancho. sous-
secrétaire d'Etat à la marine militaire,
et Léo Lagrange, sous-secrétaire d’Etat
aux sports et aux loisirs.
ie des progrès
etaxeitstui
ay.. vours.
te conférence,
es avaient or-
A LA CAVEE:VERTE. - SPECHTL, de Lens, va marqu
SUR L’HIPPODROME D’AUTEUII
Le Prix du Président de la République
Où le « Canarias
fait à nouveau
parler de lui
»
Le croiseur insurgé
aurait coulé deux bâtiments
Salamanque, 28 mars.
Le poste de Radio National a démenti
aujourd’hui une nouvelle transmise à
l’étranger de Bilbao et de Santander,
suivant laquelle un bateau chargé de
matériel de guerre destiné aux nationa
listes aurait été capturé par la flotte
gouvernementale.
Radio National déclare que cette in
formation est parfaitement fausse. C’est
exactement le contraire qui s'est passé.
Une cargaison d’armes de 450 tonnes
destinée aux marxistes a été arraisonnée
par le Canarias, qui a engagé un com
bat avec le Guipuzcoa et le Navarra,
ainsi que contre Le chalutier armé Nu-
mancio. La cargaison gouvernementale
a été dirigée sur Pasajes et deux des ba
teaux accourus au secours ont été coulés.
Les équipages ont été recueillis par le
Canarias.
Quant au second bateau, chargé éga
lement de matériel de guerre, il a été
dirigé par la flotte nationaliste sur le
port du Ferrol où il est en cours de dé
chargement.
Trêves, 28 mars.
Contrairement à la coutume les clo
ches n'ont pas sonné ce matin à l’issue
du sermon pascal.
Ainsi les autorités nazies de la ville
voulaient protester contre la récente
encyclique pontificale.
Les nazis et l’Eglise catholique
Berlin, 28 mars.
La tension entre les autorités nazies
et l’église chrétienne s’est vivement ma
nifestée aujourd’hui a l’occasion de Pâ
ques.
A la cathédrale de Munich notamment,
le cardinal Faulhaber a déclaré, au mi
lieu de l’enthousiasme de ses fidèles,
que l’église catholique n’abandonnera
pas.la lutte pour la chrétienté.
Une circulaire de l’église confession
nelle, qui devait être publiée à l’occa
sion de Pâques a été saisie aujourd’hui
par la police.
Les discours
Le maire de Creil ouvrit la série des
discours par des paroles de bienvenue.
Il se félicita de la montée croissante du
mouvement des Jeunesses socialistes qui,
dans l’Oise, occupent le dixième rang
pour la France, salua les représentants
socialistes du gouvernement, MM. Paul
Faure et François Blancho, et surtout,
dit-il, « celui qui est absent et auquel
nous pensons avec émotion et affection,
notre camarade Léon Blum ».
A son tour, M. François Blancho dit
sa fidélité à la classe ouvrière.
« Nous n’avons pas voulu que notre
programme reste dans les tiroirs, a-t-il
déclaré notamment. Nous n’avons réa
lisé qu'une partie des promesses que
nous avions faites. »
Le ministre s’est étendu longuement
sur la réforme de l’enseignement et a
demandé à la classe ouvrière de la dis
cipline et sa confiance dans le gouver
nement qu’elle s’est donné.
M. Paul Faure, succédant à M. Blan
cho. a rappelé les engagements pris par
le gouvernement et les mesures réalisées.
Il a ajouté que le gouvernement aura
à assurer des retraites à tous les tra
vailleurs et, évoquant l’action de M.
Blum, a déclaré : « Le socialisme c’est
la paix ».
A défilé des délégations.
battant « Storm » d’une courts tête et « Fleuret y
La grandiose manifestation hippique
d’Auteuil qui illustre le dimanche de
Pâques, le Prix du Président de la Répu
blique, se disputait pour la trente-sep
tième fois.
Depuis sa création, son succès ne s’est
jamais démenti, il constitue un évé
nement capital de la vie parisienne et
reçoit le plus souvent la consécration
officielle par la présence du chef de
l Etat, comme hier.
Le printemps naissant offre aux élé
gances féminines leur première occasion
de se manifester. Cette année, le ca
lendrier avançait sur sa date habituelle
la fête de Pâques et le ciel n'avait guère
prodigué ses sourires jusqu’ici ; aussi,
l’après-midi presque ensoleillé, dont bé
néficiait la grande épreuve, était'parti
culièrement apprécié et contribuait pour
une bonne part au succès éclatant qu’en
registrait la Société des Steeple-Chases.
C’était, en effet, la ruée sur l'hippo-
drome favori des Parisiens, pesage, pa
villon, les enceintes coloniales de la pe
louse regorgeaient de monde. Le spec
tacle justifiait une affluence aussi con
sidérable. Au point de vue sportif, la
pièce principale, disputée par vingt-trois
de nos meilleurs steeple-chasers, dis
posés sur une échelle de poids de 13 ki
los, offrait à elle seule un attrait unique.
Répondant à l'invitation du président
et des membres du Comité de la Société ।
de Steeple, M. Albert Lebrun avait bien
voulu honorer de sa présence cette ma
gnifique réunion. Le président de la Ré
publique, accompagné de Mme Lebrun,
est arrivé sur l’hippodrome entre la pre
mière et la deuxième course. Il a été
reçu, à sa descente de voiture, par le
comte de Cambacérès, président, entou
ré de tous les commissaires de la société.
Une superbe gerbe de fleurs a été re
mise à Mme Lebrun, puis le président
s’est rendu dans les tribunes officielles,
où l'attendaient des représentants émi
nents de la politique, de la diplomatie,
de l’armée.
On escomptait un beau sport dans le
Prix du Président de la République ; or,
la réalité a dépassé les espérances aveq
une course de toute beauté, menée àl
grande allure, sans qu’il se soit produit
une seule chute dans le peloton impo-
sant de vingt-trois partants avant le rail
ditch et terminé par une arrivée si ser-
fée que seul le juge a pu assigner l'ordre!
d’arrivée.
La photographie, pour ce verdict, s’im-
posait. Une courte tête pour départager
les deux premiers après une pareille
randonnée; on comprendra que le spec-
tacie valait la peine d’être applaudi.
M. Arthur Veil-Picard, auquel la fora
tune accorde ses sourires sans compter,
était l’heureux bénéficiaire, non seules
ment des félicitations présidentielles,
mais des 300.000 francs du gagnant que
lui conquérait son Vendaval, mais aussi
des 17.500 francs alloués au héros du
Grand Steeple de 1935, le brave Fleuret,
dont l’âge n’a pas entamé la verdeur.;
Storm est la victime ; on peut employer,
ce terme pour le fils de Take my Tip,
auquel une courte tête coûte une vies,
toire, que ses qualités de sauteur, son
allant, sa régularité méritaient bien. Et
cette mésaventure lui était déjà adve-
nue l’an dernier.
Mettant à profit son aptitude à por-
ter le poids et sa sûreté sur l’obstacle, H.
Gleizes n’avait pas hésité à le mettref
en avant. Il avait franchi tous les gros
obstacles d'en face avec un brio qui
lui faisait gagner du terrain sur ses
adversaires ; il sautait la dernière haie
avec une avance qui donnait comme plus
que probable sa victoire.
Attaqué, il résistait avec son courage
habituel, digne d’un meilleur sort. Sa-
lirons le courage malheureux.
M. Arthur Veil-Picard n'avait pas vu»
depuis avant-guerre, gagner ses cou-:
leurs dans cette belle épreuve ; le suc-
cès de Vendaval, aujourd’hui, après
ceux d’Ingré, lui était particulièrement
agréable. La casaque cerise et maïs,
si sympathique, si populaire à juste
titre, était acclamée à sa rentrée aux
, balances. Joseph Ginzbourg, auquel in-
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112. Boul. de Strasbourg d 62, Rue de Richelieu
Désaveu
de paternité
Dimanche de Pâques
Il y a soixante-six ans que, dans
une atmosphère de fiévreux enthou
siasme, était proclamé, sur la place
de l‘Hôtel-de-Ville de Paris, au son
de La Marseillaise et du Chant du
Départ, en présence d’une foule im
mense et bariolée, le résultat des
élections du gouvernement de la
Commune.
Deux tiers de siècle, c’est beau
coup déjà dans la mémoire des
hommes. A l’exception de la tradi
tionnelle manifestation au « mur des
Fédérés », rien ne célèbre en France
le souvenir de la sanglante insur
rection de 1271. C’est en U.R.S.S.
que cette commémoration s’est ré
fugiée.
Les bolchevistes se considèrent,
en effet, comme les descendants di
rects de ceux que l’histoire appelle
les « communards » et qui s’inti
tulaient de préférence « communa
listes », voire « communaux ».
Leur programme, vaguement ex
primé dans une « déclaration au
Les départs en vacances des Parisiens ont battu, cette année, tous les records.
Aussi, en ce dimanche ds Pâques ensoleillé, la capitale était-elle déserte. — Une
vue de la rue Royale prise de l’église de la Madeleine.
.dans la capitale
peuple
français » revendiquait
« l’autonomie absolue de la Com
mune étendue à toutes les localités
de la France », mais ce n’était pas
à proprement parler un programme
collectiviste ni communiste. C’était
une réaction politique plus que so
ciale contre la centralisation, le des
potisme césarien, l’arbitraire admi-
**tratif. Le socialisme, à l’origine,
n’a joué qu’un rôle accessoire dans
cette révolution.
Plus tard, aussi bien les partisans
en fuite que les adversaires de la
Commune sont tombés d’accord pour
en faire un essai de révolution so
ciale : l’explication est venue après
coup. Mais il est certain que les ré
voltés, parmi lesquels il y avait des
ouvriers et des bourgeois, dès qu’ils
eurent le pouvoir en mains, songè
rent à réaliser cette république
démocratique et sociale qui était
l’idéal de tous les opposants à l’Em
pire. Cette aspiration, d’ailleurs,
n’est jamais passée dans les actes ;
l’intervention du conseil fédéral de
l’Internationale auprès du Comité
central de la sarde nationale a
abouti à faire élire, dans la Com
mune du 26 mars, dix-sept «socia
listes » de doctrines fort différentes,
mais qui ne représentaient qu’une
minorité en face des bourgeois révo
lutionnaires pour lesquels les réfor
mes sociales n’étaient qu’un but va
gue et lointain...
Quand Lénine a écrit que « le
pouvoir des Soviets est la seconde
étape historique du développement
de la dictature du prolétariat, la
première étant la Commune de Pa
ris », la filiation apparaît pour le
moins hardie.
Tandis que les derniers Parisiens s’évadaient vers la montagne, la campagne et
la mer, les étrangers accourus dans la capitale découvraient les beautés de Paris.
Voici un groupe d’écoliers anglais quittant le Palais-Bourbon, qu’ils viennent
de visiter.
A MARSEILLE
Le comrandat
de l’ “ Iméréthie-II "
tait le récit de l'attaque
dont son navire fut l’objet
au large des côtes d’Espagne
LA CROISIÈRE DU “ CUBA ”
La Nouvelle-Orléans
fête l’arrivée de la mission
Cavelier de la Salle
Le Consul de France a ouvert
le Congrès de rapprochement intellectuel
franco-louisianais
Nouvelle-Orléans, 28 mars.
Le Cuba, portant à son bord la mis
sion française Cavelier de La Salle, est
arrivé à la Nouvelle-Orléans. Il a ac
costé au dock de Bienville, près des
docks de Toulouse et du Maine, noms
français qui attestent la fidélité de la
plus grande ville de la Louisiane à ses
origines françaises ; il s’est amarré de
vant le croiseur D'Entre caste aux, en
voyé spécialement pour saluer la mission
nationale et qui a tiré une salve de vingt
et un coups de canon, cependant que le
gouverneur de la Louisiane, M. R. V.
Leche, entouré des membres de sa mai
son militaire, montait à bord pour sa
luer le président de la mission. Celui-ci,
M. André Chevrillon, directeur de l’Aca
démie Française, lui a présenté tous les
membres de la mission française et de la
délégation canadienne. Le cortège s’est
ensuite formé en direction de l’Hôtel de
Ville ; les automobiles étaient précédées
d’agents motocyclistes
Souhaits de bienvenue
Le maire de la Nouvelle-Orléans, M.
R. S. Maestri, a souhaité la bienvenue
aux visiteurs en termes inspirés de la
plus vive amitié pour la France. M. Ray
mond Laurent, président du Conseil mu
nicipal de Paris, a répondu en apportant
à ses hôtes le salut enthousiaste de la
capitale française et en invitant le maire
et les édiles à visiter dans l'année l’Ex
position internationale de Paris. M.
Maestri a répondu immédiatement qu’il
acceptait de grand cœur.
Un lunch a été ensuite servi dans la
salle capitulaire du palais Gabildo, orné
de tableaux, de gravures, de bustes et de
statues évoquant l'histoire de la Loui
siane française. Puis M. Jean de la
Greze. consul de France, a ouvert le
Congrès de rapprochement intellectuel
franco-louisianais et de la presse fran
çaise.
(Lire la suite en 2e page)
PAQUES SPORTIVES
L’Italien Rossi
gagne Paris-Roubaix
...devant Hendricks et Declerc
P ' — — ——-----------------
A Serrières-en-Chaulagne
Une nouvelle coulée
de terre menace
plusieurs habitations
Les travaux de défense
contre le torrent
ont été détruits
Grenoble,; 28 mars.
A--- —---—ait a----- 1— Errent
le Proirie allait rentrer dans “1, 1+
une nouvelle et impoi tante coulee dx
terre s'est produite cet après-midi à
Serrières-en-Chautagne. Elle n’a, jusqu’à
présent, produit aucun dégât, mais plu
sieurs habitations sont menacées.
On redoute surtout une coulée nou
velle qui semble devoir se produire cette
nuit.
Le mauvais temps, qui est subitement
revenu, a provoqué cette nouvelle cou
lée de terre et de boue. Le bloc de stuf
crevassé, demeuré menaçant depuis le
s'est écroulé à
récent éboulement.
Grand rassemblement
des Jeunes Gardes
Socialistes à Creil
MM. Blancho et Paul Faure
exposent
l’œuvre gouvernementale
Dans
la traversée de Pontoise,
Dans le Championnat
R. C. Roubaix
bat F. C. Rouen
BLANCHON mène le peloton.
FOOTBALL 1
A la Cavée Verte
R. C. Lens
bat Havre A. C.
D’autre part, en effet, le mot d’or
dre communard : « Le bien-être, la
liberté et la sécurité de tous », as
sez vide de sens, comme la plupart
des grands programmes politiques,
n’a rien de communiste, d’anticapi
taliste ni spoliateur. La propriété in
dividuelle a été généralement res
pectée sous la Commune, et il n’a
pas été touché aux réserves d’or de
la Banque de France. Les mesures
envers la classe ouvrière ont été
plus de secours que d’acte socia
liste ; les biens nationaux enlevés
aux congrégations n’ont pas été dé
clarés propriétés collectives, et les
délibérations de la Commune en
matière économique témoignent de
la plus grande timidité, et d’un état
d’esprit révolutionnaire — au sens
« jacobin » du terme — plutôt que
socialiste.
Comment l’intervention du " Suffren ”
mit en fuite le “ Canarias ”
15 h. 30. Les travaux de défense ont été
détruits.
La route nationale
n° 56 est coupée
Pierre Benaerts.
(Lire la suite en 2e page)
>+6<
A NEW-YORK
Une synagogue
est ravagée par le feu
Des croix gammées avaient été
peintes sur Védifice
New-York, 28 mars.
Un incendie s’est déclaré à trois repri
ses hier, dans une synagogue du West-
End. Les dégâts s’élèvent à 200.000 dol
lars.
La police enquête pour savoir si ces
incendies sont l’œuvre de terroristes an
tisémites. De grandes croix gammées
ont été peintes sur la façade de la même
Synagogue par des inconnus.
- —9-
Un sénateur tchécoslovaque
meurt à Monte-Carlo
Cannes, 28 mars.
On avait signalé l’embarquement à
Marignane de deux éminents chirurgiens
venant de Zurich et qui avaient pris à
18 h. 30 l’avion de Cannes.
Il s’agissait d’un praticien tchécoslova
que et du frère du sénateur Vrany, qui
se rendaient d’urgence au chevet du sé
nateur, gravement malade.
Ce matin, on apprend que M. Vrany
©st décédé à Monte-Carlo.
Marseille, 28 mars.
Il y avait foule, ce matin, sur le quai
où devait venir s'amarrer le paquebot
Iméréthie-11, de la Compagnie Paquet,
qui, attaqué au large des côtes d’Espagne
par le croiseur nationaliste Canarias;
avait résisté aux ordres qu’on lui don
nait de se rendre à Palma de Majorque,
et avait essuyé quelques coups de ca
non.
A 10 h. 30, le paquebot était amarré,
pendant que la police procédait immé
diatement à la vérification des papiers
des 436 réfugiés, dont 80 miliciens de
toutes nationalités, 23 travailleurs chinois
et le secrétaire ee la légation de Chine
à Madrid.
Le commandant Pierre Quiriconi
avait, à Valence, retracé brièvement ce
qui s’était passé jeudi. Il a, ce matin,
communiqué à la Compagnie Paquet, son
rapport de mer. En voici les passages es
sentiels :
« Parti de Marseille pour Alicante,
mardi 23 mars à 10 h. 45, avec deux pas
sagers autorisés par le ministre des af
faires étrangères, et 431 colis destinés à
la colonie française de Madrid, le pa
villon français hissé au mât et muni,
pour la nuit, de deux puissants pro
jecteurs, je me trouvais, jeudi 25 mars,
à 12 milles à l’est du Cap Nao. A 3 h. 30,
un croiseur, dont j’ai pu distinguer la
silhouette éclairée par la lune, nous
passe derrière, à 200 mètres environ, al
lume son projecteur et le braque sur
nous pour lire notre nom. Il nous at
taque ensuite au télégraphe optique et
demande notre nom, quoique celui-ci
soit inscrit en grosses lettres sur la co
que, à bâbord et tribord. Il nous donne
le sien : Canarias.
« A 3 h. 50, alors que nous étions à 3
milles de lui, ce croiseur nous tire trois
coups de canon à blanc. Je stoppe im
médiatement, marche en arrière en mar
quant cette manœuvre par trois coups
de sirène. Le « Canarias » nous signale :
« Allez à Palma de Majorque immédiate
ment. »
« Je lui réponds : « Allons à Alicante
chercher des réfugiés. »
« Et lui de répondre aussitôt : « Peu
importe ; dirigez-vous sur Palma. »
« Je réponds : « Aucune marchandise
à bord. Allons à Alicante, puis-je conti
nuer ma route ? »
« Pour toute réponse, il nous tire un
quatrième coup de semonce, mais avec
un obus, qui éclate à 50 mètres du bord.
Il m’indique la route que je dois suivre.
Je refuse de faire route sur Raima et
j’expédie au croiseur « Suffren », qui
était à 50 milles de nous, le radio sui
vant, en lui donnant notre position ;
« Suis dérouté par croiseur espagnol
« Canarias » sur Palma-de-Majorque : je
refuse de lui obéir et vous demande ins
tructions. »
« Le « Suffren » répond immédiate
ment : « Soyez à 7 heures à 17 milles
dans le Sud du cap Nao. »
« Ici, je réponds : « Suis stoppé, « Ca-
narias » a proximité de nous. Je refuse
de faire route sur Raima et je vous at
tends. »
« Le « Suffren » répond : « Attendez-
moi où vous êtes. »
« Entre temps, le « Canarias » me si
gnale toujours de faire route sur Palma.
Je lui réponds catégoriquement : « Non,
je n’irai pas à Palma-de-Majorque. Je
reste ici. J’attends le croiseur français
« Suffren », qui vient vers moi à toute
vitesse. »
« Je mets la route, à toute puissance
vers Alicante, tandis que le « Canarias »
disparaît vers le Nord-Est.
« J’en rends compte au « Suffren »,
qui me répond : « Je vous approuve,
venez mouiller près de nous à Alicante.»
L’état-major du bord et l’équipage ont
tenu à signaler tout particulièrement la
très belle attitude du commandant
par deux mètres de boue. Les lignes
électriques de haute tension ont été
également cuupées.
Des soldats du 13 e bataillon de chas
seurs alpins de Chambéry avaient été
renvoyés ce matin dans leurs caserne
ments et il ne restait plus sur les lieux
que des volontaires de la commune et
des communes environnantes.
Les cloches de Pâques
n’ont pas sonné à Trêves
Les Jeunesses socialistes étaient hier
à Creil.
Samedi avait eu lieu, dans cette ville,
la quatorzième conférence nationale au
cours de laquelle M. Paul Faure, ministre
d'Etat, avait exprimé sa joi
du mouvement des jeunes
lztpotiamdouses - Jeunes
Hier, pour terminer cette
les jeunes gardes socialistes
ganisé un grand rassemblement.
Rassemblement spectaculaire d’abord,
politique ensuite.
A travers les rues de la petite ville,
toutes décorées d’oriflammes rouges aux
quelles se mêlaient quelques drapeaux
tricolores, six mille jeunes gardes, gar
çons et filles en uniforme, chemise
bleue, cravate rouge, défilèrent derrière
de nombreuses sociétés musicales dont
certaines étaient venues du Nord, comme
la clique des jeunes gardes de Lille, du
Pas-de-Calais comme la Jeune Garde de
Billy-Berclan, ou de Belgique, comme la
fanfare des Jeunes Gardes socialistes de
Belgique.
C’est là le côté spectaculaire de la tête.
Le soleil était de la partie et, dès une
heure de l'après-midi, la foule se dirigea
vers le stade Roger-Salengro où se dé
roula un grand meeting auquel assistè
rent les dix plus jeunes députés socia
listes et trois ministres : MM. Paul
Faure, ministre d’Etat ; Blancho. sous-
secrétaire d'Etat à la marine militaire,
et Léo Lagrange, sous-secrétaire d’Etat
aux sports et aux loisirs.
ie des progrès
etaxeitstui
ay.. vours.
te conférence,
es avaient or-
A LA CAVEE:VERTE. - SPECHTL, de Lens, va marqu
SUR L’HIPPODROME D’AUTEUII
Le Prix du Président de la République
Où le « Canarias
fait à nouveau
parler de lui
»
Le croiseur insurgé
aurait coulé deux bâtiments
Salamanque, 28 mars.
Le poste de Radio National a démenti
aujourd’hui une nouvelle transmise à
l’étranger de Bilbao et de Santander,
suivant laquelle un bateau chargé de
matériel de guerre destiné aux nationa
listes aurait été capturé par la flotte
gouvernementale.
Radio National déclare que cette in
formation est parfaitement fausse. C’est
exactement le contraire qui s'est passé.
Une cargaison d’armes de 450 tonnes
destinée aux marxistes a été arraisonnée
par le Canarias, qui a engagé un com
bat avec le Guipuzcoa et le Navarra,
ainsi que contre Le chalutier armé Nu-
mancio. La cargaison gouvernementale
a été dirigée sur Pasajes et deux des ba
teaux accourus au secours ont été coulés.
Les équipages ont été recueillis par le
Canarias.
Quant au second bateau, chargé éga
lement de matériel de guerre, il a été
dirigé par la flotte nationaliste sur le
port du Ferrol où il est en cours de dé
chargement.
Trêves, 28 mars.
Contrairement à la coutume les clo
ches n'ont pas sonné ce matin à l’issue
du sermon pascal.
Ainsi les autorités nazies de la ville
voulaient protester contre la récente
encyclique pontificale.
Les nazis et l’Eglise catholique
Berlin, 28 mars.
La tension entre les autorités nazies
et l’église chrétienne s’est vivement ma
nifestée aujourd’hui a l’occasion de Pâ
ques.
A la cathédrale de Munich notamment,
le cardinal Faulhaber a déclaré, au mi
lieu de l’enthousiasme de ses fidèles,
que l’église catholique n’abandonnera
pas.la lutte pour la chrétienté.
Une circulaire de l’église confession
nelle, qui devait être publiée à l’occa
sion de Pâques a été saisie aujourd’hui
par la police.
Les discours
Le maire de Creil ouvrit la série des
discours par des paroles de bienvenue.
Il se félicita de la montée croissante du
mouvement des Jeunesses socialistes qui,
dans l’Oise, occupent le dixième rang
pour la France, salua les représentants
socialistes du gouvernement, MM. Paul
Faure et François Blancho, et surtout,
dit-il, « celui qui est absent et auquel
nous pensons avec émotion et affection,
notre camarade Léon Blum ».
A son tour, M. François Blancho dit
sa fidélité à la classe ouvrière.
« Nous n’avons pas voulu que notre
programme reste dans les tiroirs, a-t-il
déclaré notamment. Nous n’avons réa
lisé qu'une partie des promesses que
nous avions faites. »
Le ministre s’est étendu longuement
sur la réforme de l’enseignement et a
demandé à la classe ouvrière de la dis
cipline et sa confiance dans le gouver
nement qu’elle s’est donné.
M. Paul Faure, succédant à M. Blan
cho. a rappelé les engagements pris par
le gouvernement et les mesures réalisées.
Il a ajouté que le gouvernement aura
à assurer des retraites à tous les tra
vailleurs et, évoquant l’action de M.
Blum, a déclaré : « Le socialisme c’est
la paix ».
A défilé des délégations.
battant « Storm » d’une courts tête et « Fleuret y
La grandiose manifestation hippique
d’Auteuil qui illustre le dimanche de
Pâques, le Prix du Président de la Répu
blique, se disputait pour la trente-sep
tième fois.
Depuis sa création, son succès ne s’est
jamais démenti, il constitue un évé
nement capital de la vie parisienne et
reçoit le plus souvent la consécration
officielle par la présence du chef de
l Etat, comme hier.
Le printemps naissant offre aux élé
gances féminines leur première occasion
de se manifester. Cette année, le ca
lendrier avançait sur sa date habituelle
la fête de Pâques et le ciel n'avait guère
prodigué ses sourires jusqu’ici ; aussi,
l’après-midi presque ensoleillé, dont bé
néficiait la grande épreuve, était'parti
culièrement apprécié et contribuait pour
une bonne part au succès éclatant qu’en
registrait la Société des Steeple-Chases.
C’était, en effet, la ruée sur l'hippo-
drome favori des Parisiens, pesage, pa
villon, les enceintes coloniales de la pe
louse regorgeaient de monde. Le spec
tacle justifiait une affluence aussi con
sidérable. Au point de vue sportif, la
pièce principale, disputée par vingt-trois
de nos meilleurs steeple-chasers, dis
posés sur une échelle de poids de 13 ki
los, offrait à elle seule un attrait unique.
Répondant à l'invitation du président
et des membres du Comité de la Société ।
de Steeple, M. Albert Lebrun avait bien
voulu honorer de sa présence cette ma
gnifique réunion. Le président de la Ré
publique, accompagné de Mme Lebrun,
est arrivé sur l’hippodrome entre la pre
mière et la deuxième course. Il a été
reçu, à sa descente de voiture, par le
comte de Cambacérès, président, entou
ré de tous les commissaires de la société.
Une superbe gerbe de fleurs a été re
mise à Mme Lebrun, puis le président
s’est rendu dans les tribunes officielles,
où l'attendaient des représentants émi
nents de la politique, de la diplomatie,
de l’armée.
On escomptait un beau sport dans le
Prix du Président de la République ; or,
la réalité a dépassé les espérances aveq
une course de toute beauté, menée àl
grande allure, sans qu’il se soit produit
une seule chute dans le peloton impo-
sant de vingt-trois partants avant le rail
ditch et terminé par une arrivée si ser-
fée que seul le juge a pu assigner l'ordre!
d’arrivée.
La photographie, pour ce verdict, s’im-
posait. Une courte tête pour départager
les deux premiers après une pareille
randonnée; on comprendra que le spec-
tacie valait la peine d’être applaudi.
M. Arthur Veil-Picard, auquel la fora
tune accorde ses sourires sans compter,
était l’heureux bénéficiaire, non seules
ment des félicitations présidentielles,
mais des 300.000 francs du gagnant que
lui conquérait son Vendaval, mais aussi
des 17.500 francs alloués au héros du
Grand Steeple de 1935, le brave Fleuret,
dont l’âge n’a pas entamé la verdeur.;
Storm est la victime ; on peut employer,
ce terme pour le fils de Take my Tip,
auquel une courte tête coûte une vies,
toire, que ses qualités de sauteur, son
allant, sa régularité méritaient bien. Et
cette mésaventure lui était déjà adve-
nue l’an dernier.
Mettant à profit son aptitude à por-
ter le poids et sa sûreté sur l’obstacle, H.
Gleizes n’avait pas hésité à le mettref
en avant. Il avait franchi tous les gros
obstacles d'en face avec un brio qui
lui faisait gagner du terrain sur ses
adversaires ; il sautait la dernière haie
avec une avance qui donnait comme plus
que probable sa victoire.
Attaqué, il résistait avec son courage
habituel, digne d’un meilleur sort. Sa-
lirons le courage malheureux.
M. Arthur Veil-Picard n'avait pas vu»
depuis avant-guerre, gagner ses cou-:
leurs dans cette belle épreuve ; le suc-
cès de Vendaval, aujourd’hui, après
ceux d’Ingré, lui était particulièrement
agréable. La casaque cerise et maïs,
si sympathique, si populaire à juste
titre, était acclamée à sa rentrée aux
, balances. Joseph Ginzbourg, auquel in-
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