Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1937-03-28
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 mars 1937 28 mars 1937
Description : 1937/03/28 (A57,N19668). 1937/03/28 (A57,N19668).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526380197
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
57e Année ~ No 19.668
RÉDACTION - ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, H 2
Téléphone : 65.91 - 65.92 - 50.47 - 25.31
BOITE POSTALE . N* 1.384
Chèques Postaux ROUEN t 7.368
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région -- 30 le Numéro
DIMANCHE 28 Mars 1937.
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 288
ANNONCES
== Au Havre == 3 A Paris . Agence Havas
112. Boul. de Strasbourg d 62. Rue de Richelieu
Cherchez
les provocateurs !
Nul n’était mieux qualifié que
M. Doriot pour montrer sous leur
véritable jour les tragiques événe
ments de Clichy qui ont coûté la
vie à cinq hommes.
Le chef du Parti Populaire Fran
çais n’a pas fondé une Ligue para
militaire, il a fondé un parti poli
tique dans les formes légales et
nul gouvernement, fut-il de Front
Populaire, ne peut s’aviser de dis
soudre ce parti qui rencontre une
si grande faveur dans le pays.
Le Parti Populaire Français n’en
est pas moins en butte à la plus
sauvage persécution de la part des
communistes et de leurs alliés.
Il ne se passe pas de jour où le
Comité de Front Populaire de tel ou
tel département ne mobilise ses
troupes à l’effet de saboter une réu
nion des amis de M. Doriot, même
si celle-ci se présente comme une
réunion privée.
Il arrive le plus souvent que les
autorités locales, effrayées par ce
branle-bas d’agression, épouvan
tées par les tracts de rassemble
ment qui sont distribués dans
toute la région, interdisent la réu
nion projetée pour éviter les inci
dents.
Si, au contraire, l’autorité locale
passe outre aux menaces du Co
mité de Front Populaire et autorise
la réunion, on assiste à une vérita
ble expédition punitive organisée
par les troupes communistes con
tre les partisans de Doriot.
Comme l’a dit Doriot à la Cham
bre, ce qui a été organisé à Clichy
l’a été déjà dans cinquante villes
de France et c’est uniquement au
fait que la police laisse faire ou
que les autorités interdisent les
réunions qu’on doit de ne pas dé
plorer partout des batailles san
glantes entre la police et les trou
pes du Front Populaire.
Et cependant, on voit des gens
bien intentionnés se creuser la tête
pour découvrir les mystérieux pro
vocateurs de ces scènes de désor
dre. Mon excellent confrère, Lu
dovic Naudeau, remarque de trou
blantes coïncidences qui lui font
croire que la main de certaines na
tions n’est peut-être pas étrangère
à ces menées révolutionnaires.
Mais avant d’aller chercher si
loin lisons donc « L’Humanité ».
Nous y verrons en clair, qu’une ac
tion de discorde continue, tenace,
d’une redoutable habileté, est menée
partout à la fois dans notre pays par
le parti communiste qui reçoit à
cet effet d’importants subsides de
l’Internationale rouge.
Et cette action ne date pas d’au
jourd’hui. Ce qui nous surprend
c’est qu’elle puisse continuer sous
un gouvernement de Front Popu
laire tout acquis à la classe prolé
tarienne et dont les communistes
se disent les protecteurs.
Mais ce n’est pas d’aujourd’hui
que les communistes ont double
visage. Patriotes, ils font tout au
monde pour propager l’anti-milita
risme parmi les soldats. Il a fallu
que M. Daladier interdise formel
lement « L’Humanité » à la ca
serne.
Des provocateurs, le parti com
muniste en entretient des centai
nes, fonctionnaires du désordre,
régulièrement appointés, qu’on
trouve toujours à pied-d’œuvre
chaque fois qu’il y a matière à ma
nifestation.
Dans la petite ville du Midi où je
'séjourne, les crieurs de feuilles
communistes abondent. Ils . for
ment des équipes volantes qui, en
automobile ou en moto, circulent
dans les moindres villages des en
virons pour y répandre leur mal
faisante camelote. Les mêmes, lors
qu’on organise quelque part une
fête du Rassemblement Populaire,
disposent les arceaux fleuris, les
guirlandes de feuillage, les cordons
d'ampoules électriques et, bien en
tendu, les drapeaux rouges, les
écussons timbrés de la faucille et
du marteau et ces immenses ban
nières où l’on voit peintes cinq fois
grandeur nature les effigies de
Jaurès, Barbusse, Lénine, Staline
et autres pontifes de la Révolution.
Allez donc les voir travailler à
Paris, au Vélodrome d’Hiver ou à
Buffalo, la veille d’un meeting, ces
équipes de décorateurs communis
tes et vous comprendrez quelle
énorme organisation séditieuse
étend ses réseaux sur toute la
France.
Jean de PIERREFEU.
(Lire la suite en 2e page}
C est samedi prochain
que le chancelier d’Autriche
se rendrait à Rome
II aurait des conversations, non seulement avec le Duce,
mais encore avec le Pape et on attache
à ces dernières une grande importance
M, SCHUSCHNIGG (à droite), au cours d’un précédant entretian
avec le comte Cl A NO.
, Rome, 27 mars.
Le voyage du chancelier Schuschnigg,
à Rome, n’aura lieu qu’à la fin de la se
maine prochaine, M. Mussolini allant
passer les vacances de Pâques à Rocca
della Caminate.
On fait remarquer que le chancelier
Schuschnigg aurait pu faire sa visite à
M. Mussolini dans sa propriété de cam
pagne, comme cela s’est déjà produit,
mais il semble que M. Schuschnigg dé
sire venir à Rome afin de faire égale
ment une visite au pape et au secrétaire
d’Etat, cardinal Pacelli,
On attache une grande importance à
ces conversations vaticanes qui suivront
de peu la publication de l’encyclique
condamnant le national-socialisme.
Le chancelier Schuschnigg arriverait
à Rome le samedi 3 avril.
Au milieu d'avril, une délégation au
trichienne se rendra à Rome pour enga
ger de nouvelles négociations économi
ques sur une base plus large.
Le voyage à Budapest
du président Miklas
Le voyage à Budapest du président
Miklas, primitivement prévu pour la
mi-avril, est ajourné au début de mai.
M. Yves PRIGENT, 104 ans, qui recevra, demain, la Médaille militaire des mains
du contre-amiral DERRIEN, chef d’état-major de la 2 e Région.
L’Italie a fait savoir à l’Angleterre
qu’elle observera désormais
l’accord de non-intervention
Le raid Londres-Le Cap et retour
Llewellyn ajourne son départ
Londres, 27 mars.
L’aviateur David Llewellyn, qui s’était
proposé de quitter Croydon.ce matin
pour entreprendre un nouveau raid
aérien Londres-Le Cap et retour, a dû
remettre son départ par suite des mau
vaises conditions atmosphériques dans
la vallée du Rhône. Il espère pouvoir
s’envoler demain si les circonstances le
permettent.
Londres, 27 mars.
Certaines informations de presse an
nonçaient ce matin que l’Italie aurait
donné à l’Angleterre l’assurance formelle
qu’elle n'enverrait plus désormais au
cun détachement de volontaires dans la
péninsule ibérique. Dans les milieux di
plomatiques anglais, on déclare que,
présentée sous cette forme, l’information
n’est pas ‘out à fait exacte.
Ainsi qu’il avait été précédemment
rapporté, le gouvernement britannique
avait fait récemment une enquête à la
suite des informations selon lesquelles
de nouveaux détachements italiens au
raient débarqué en Espagne, malgré
l’engagement pris par l’Italie de mettre
fin aux envois de troupes.
Dès la première démarcha faite à ce
sujet par l’ambassadeur d’Angleterre, le
comte Ciano lui affirma que ces informa
tions étaient inexactes. Comme sir Eric
Drummond indiquait que son gouverne
ment avait connaissance du débarque
ment à Cadix le 5 mars d’un certain
nombre d’Italiens, approximativement
évalué à 2.000 ou 2.500 personnes, le mi
nistre des affaires étrangères italien
indiqua qu'il allait poursuivre des inves
tigations sur ce point particulier.
Au début de la semaine courante,
l’ambassadeur d’Angleterre fut informé
que le bateau en question n’avait trans
porté que du personnel de la Croix-
Rouge.
Selon les milieux diplomatiques an
glais, les assurances données à ce mo
ment à l’ambassadeur de Grande-Bre
tagne l’ont - été sous une forme telle
qu’elles impliquaient nettement que l’Ita-
lie était désormais décidée à observer
Crise
ministérielle
à Barcelone
Mais on signale également
des dissensions
chez les franquistes
Barcelone, 27 mars.
Cet après-midi, le président Companys
a remis à la presse une longue note tou
chant la crise actuelle du cabinet cata
lan.
La note ne fait pas connaître de façon
concrète les raisons de la démission du
cabinet. Elle se borne à un exposé des
faits.
Après avoir rappelé les difficultés que
le cabinet a eu à surmonter, le président
déclare que la crisa s’esi durlenchée
après l’accomplissement d’une œuvre
législative énorme, et qui, trop souvent,
n’a pas été mise en pratique ou fut exa
gérée ou dénaturée.
La gravité de l'heure présente impose
à tous l’obligation de ne pas s’arrêter à
des intérêts de groupe, mais de n’avoir
en vue que la réunion de tous les élé
ments antifascistes, avec, comme objec
tif principal : gagner la guerre.
Il est nécessaire, précise la note, de
combattre énergiquement toute manifes
tation ou symptôme qui entravent ou re
tardent la tâche du gouvernement. Le
prési dent réclame pour les membres du
cabinet le maximum d’autorité, afin de
pouvoir prendre et mener à bien leurs
initiatives.
La note termine en déclarant que la
condition préalable indispensable pour
que le nouveau gouvernement puisse se
constituer sous la présidence du pré
sident Companys, est qu’il devra avoir
la confiance entière des organisations et
des partis afin de pouvoir agir dès sa
formation.
XXX
Londres, 27 mars.
Le rédacteur diplomatique au Daily
Herald apprend, de source privée, que le
désordre règne à l’arrière des lignes in
surgées espagnoles ; d’une part, dit-il,
les paysans des collines d’Estramadure
et d’Andalousie livrent une guerre d’em-
buscades aux n tional istes et s’attaquent
trepakr,"I*.Shfüston"er"la jsolés.. d’au-
tent dans les rangs insurgés et ont con
tribué à l’échec des deux dernières of
fensives.
Malaga a été bombardée
pendant la procession
du Vendredi Saint
Gibraltar, 27 mars.
On apprend aujourd’hui que, pendant
la processicn qui se déroulait la nuit
derniière dans les rues de Malaga à
1 occasion du Vendredi-Saint, la ville a
été bombardée par le croiseur gouver
nemental « Jaime-Ier », qui se trouvait
au large, à une très grande distance.
Ce bombardement soudain, survenu en
de telles circonstances, et qui dura une
trentaine de minutes, a provoqué une
panique.
Il aurait fait trois morts et plusieurs
blessés.
— - --
La visite à Prague
du premier ministre roumain
Bucarest, 27 mars.
L’agence Rador annonce que, aussitôt
après son retour à Prague, M. Tataresco
a rencontré M. Antonesco. Il a été en
suite reçu en audience par le roi qui
l’a retenu à déjeuner.
Les milieux officiels se montrent très
satisfaits des résultats de la visite à Pra
gue du premier ministre roumain. Les
journaux continuent à les commenter fa
vorablement.
scrupuleusement l’accord de non-inter
vention.
A la suite de la déclaration faite mar
di par le comte Grandi au sous-comité
de non-intervention, rapporte-t-on dans
les mêmes milieux, l’ambassadeur d’Ita
lie avait donné des indications dans le
même sens et assuré le gouvernement
anglais que son opposition à la discus
sion du retrait des volontaires n’impli
quait nullement que le gouvernement de
Rome eût l’intention de manquer à ses
engagements actuels.
On souligne, à ce propos, qu’en don
nant son adhésion à la nomination
d’agents neutres de contrôle maritime,
la délégation italienne confirmait l’in
terprétation du comte Grandi.
Dans les mêmes milieux, on rappelle
que la démarche par laquelle le gouver
nement britannique interrogeait le gou
vernement italien sur les envois de vo
lontaires rapportés par les journaux,
avait été accompagnée d’observations in
diquant clairement la gravité que l’An
gleterre attacherait à toute nouvelle in
fraction à l’accord de non-intervention.
Aucun doute, dit-on, n’a été laissé à cet
égard sur l’attitude du gouvernement bri
tannique.
Au cas où s’avérerait, conclut-on, que
de nouvelles infractions sont commises,
le gouvernement britannique ne man
querait pas d’envisager les mesures qu’il
convient de prendre.
Mais, dans l’état actuel des choses, on
tient pour inutile de discuter d’ores et
déjà ces mesures, alors que rien ne fait
prévoir une violation des engagements
italiens.
Vacances de Pâques Trois redoutables
Toutes les gares ont connu une grande affluence
Tandis que les parisiens quittaient leur ville
previnciaux et étrangers y arrivaient
La visite à Viene
du Ministre
des affaires étrangères
de Yougoslavie
On souligne, dans les milieux bien in
formés de Vienne, qu’il ne faut pas voir,
dans la visite de M. Hodza au chancelier
Schuschnigg, une improvisation provo
quée par l’activité diplomatique en Eu
rope centrale et balkanique. Cette ren
contre était envisagée depuis près d’un
mois.
On souligne, en outre, que la tendance
manifestée par M. Schuschnigg à main
tenir ou renouveler ses contacts avec ses
collègues de Prague et de Budapest, ne
saurait être, en aucune façon, le signe
d'un prochain renversement des al
liances en Europe danubienne.
On déclare, dans les milieux bien in
formés. que le maintien des collabora
tions internationales existantes ne fait
pas question. Les protocoles de Rome
reconnaissent à l’Autriche une certaine
latitude de rapprochement avec ses voi
sins et le chancelier Schuschnigg en
use avec souplesse.
Dans un article du «Weltblatt», le
chancelier Schuschnigg résume d’ail
leurs la situation au lendemain de son
entrevue. Il insiste sur la fidélité de
l’Autriche aux traités et sur sa volonté
de régler elle-même ses destinées.
bandits dévalisaient
l'étude d’un notaire
Quand, survenant àl’improviste,
les gendarmes
leur mettent la main au collet
Rennes, 27 mars.
La brigade de Saint-Aubin-d’Aubigné
a arrêté, la nuit dernière, un trio de
gangsters qui s’apprêtaient à cambrioler
l’étude de Me Morice, notaire à Saint-
Aubin. Il s’agit des nommés Jean Es-
pinet, né le 7 septembre 1907 à Paris ;
Henri Guigon, né le 30 septembre 1907
à Etrepigney (Jura), et de la fille Hen
riette Lucas, née le 15 août 1915 à Douar-
nenez, et demeurant actuellement 23, rue
Danton, à Paris.
Le trio fut surpris, en pleine nuit, par
les gendarmes, au moment où ayant,
grâce à un matériel perfectionné, réussi
à percer le coffre-fort du notaire, il allait
faire main basse sur les valeurs trouvées
à l’intérieur.
Les gendarmes opérèrent si rapidement
que les malfaiteurs n’eurent pas le temps
de se servir des pistolets automatiques
qu’ils portaient sur eux.
Le trio voyageait à bord d’une
grosse voiture Delahaye, immatriculée
5439-Y B 6, vraisemblablement volée, qui
fut retrouvée à quelque distance de la
maison cambriolée.
>**o-< -
La mission française
Cavelier de la Salle a touché
le sol américain
Mobile, 27 mars.
La mission française Cavelier de la
Salle et la délégation canadienne ont
touché hier le sol américain.
La ville de Mobile leur a réservé un
chaleureux accueil.
La Chambre de Commerse a offert en
l’honneur des visiteurs un banquet à
l’issue duquel de nombreux discours ont
été prononcés, exaltant l’amitié entre
les deux grandes démocraties.
Avant la grande épreuve cycliste
PARIS-ROUBAIX
Au poinçonnage des machines voici, de gauche à droite : LAPEBIE,
LE GREVÉS et ARCHAMBAUD.
CONTREBANDE D’HOMMES
Un bateau de pêche français
qui transportait
en Espagne des volontaires canadiens
est arraisonné par un garde-côte
Port-Vendres, 27 mars.
Ce matin, à 8 heures, le garde-côtes le
Cerbère, de Port-Vendres, fut avisé se
crètement d’avoir à prendre la mer pour
une mission spéciale. Il partit aussitôt
et croisa au large. Vers onze heures, il
aperçut une barque de pêche venant des
côtes françaises et allant vers l'Espagne.
C’était le Sans-Pareil, du port de Val-
ras, dans l'Hérault, immatriculé sous le
numéro 664 Adge, armé en pêche, com
mandé par le patron Goudel.
Le commandant Lucas, inspecteur de
la marine, commandant le Cerbère, in
terpella le patron Goudel qui déclara se
rendre à Cerbère pour y acheter des
meubles. Le commandant Lucas de
manda d'ouvrir les cales afin de procé
der à une inspection, mais le patron
Goudel lui déclara spontanément :
— Je préfère vous dire que je trans
porte vingt-cinq volontaires canadiens
pour l’Espagne.
— En ce cas, dit M. Lucas, gardez-les
à bord et suivez-moi à Port-Vendres.
L’arraisonnement s’était pratiqué à
deux milles à l’Est du Cap Béar, En pas
sant devant ce cap, le commandant Lu
cas pria le sémaphore d’avertir les au
torités de Port-Vendres, et, quand le
Cerbère arriva à quai, il était attendu
par les gendarmes, les douaniers et l’ad
ministration de la marine.
Le Cerbère se plaça à proximité du
torpilleur l’Intrépide, et aussitôt on pro ¬
céda au débarquement des vingt-cinq
passagers qui furent conduits à la ca
serne de gendarmerie par un détache
ment de matelots, baïonnette au canon.
Ils étaient venus par Le Havre
et Cherbourg
Perpignan, 27 mars.
M. Cassou, procureur de la République
près le Parquet de Ceret, a interrogé les
25 hommes.
L’un d’eux, qui commandait la petite
troupe, était vêtu d’une veste de cuir et
se nomme Joe Eallet, né en 1917 à Cle-
veland (Ohio).
Sur son ordre, les 24 autres ont refusé
de préciser le but de leur voyage et les
conditions dans lesquelles ils avaient été
enrôlés.
Il a cependant été établi que les mem
bres de la petite troupe avaient débar
qué à Cherbourg et au Havre, après
avoir traversé l’Atlantique à bord des
paquebots Queen-Mary et Ile-de-France,
puis avaient gagné Narbonne par le
train.
Un autocar avait ransporté les volon
taires jusqu à la côte où ils s’embarquè
rent sur le Sans-Pareil.
Le patron de l’embarcation, M. Goudel,
qui est inscrit au parti communiste, avait
embauché spécialement pour ce voyage
des hommes d’équipage qui n’étaient
pas inscrits au rôle.
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Le Petit Havre
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DIMANCHE 28 Mars 1937.
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== Au Havre == 3 A Paris . Agence Havas
112. Boul. de Strasbourg d 62. Rue de Richelieu
Cherchez
les provocateurs !
Nul n’était mieux qualifié que
M. Doriot pour montrer sous leur
véritable jour les tragiques événe
ments de Clichy qui ont coûté la
vie à cinq hommes.
Le chef du Parti Populaire Fran
çais n’a pas fondé une Ligue para
militaire, il a fondé un parti poli
tique dans les formes légales et
nul gouvernement, fut-il de Front
Populaire, ne peut s’aviser de dis
soudre ce parti qui rencontre une
si grande faveur dans le pays.
Le Parti Populaire Français n’en
est pas moins en butte à la plus
sauvage persécution de la part des
communistes et de leurs alliés.
Il ne se passe pas de jour où le
Comité de Front Populaire de tel ou
tel département ne mobilise ses
troupes à l’effet de saboter une réu
nion des amis de M. Doriot, même
si celle-ci se présente comme une
réunion privée.
Il arrive le plus souvent que les
autorités locales, effrayées par ce
branle-bas d’agression, épouvan
tées par les tracts de rassemble
ment qui sont distribués dans
toute la région, interdisent la réu
nion projetée pour éviter les inci
dents.
Si, au contraire, l’autorité locale
passe outre aux menaces du Co
mité de Front Populaire et autorise
la réunion, on assiste à une vérita
ble expédition punitive organisée
par les troupes communistes con
tre les partisans de Doriot.
Comme l’a dit Doriot à la Cham
bre, ce qui a été organisé à Clichy
l’a été déjà dans cinquante villes
de France et c’est uniquement au
fait que la police laisse faire ou
que les autorités interdisent les
réunions qu’on doit de ne pas dé
plorer partout des batailles san
glantes entre la police et les trou
pes du Front Populaire.
Et cependant, on voit des gens
bien intentionnés se creuser la tête
pour découvrir les mystérieux pro
vocateurs de ces scènes de désor
dre. Mon excellent confrère, Lu
dovic Naudeau, remarque de trou
blantes coïncidences qui lui font
croire que la main de certaines na
tions n’est peut-être pas étrangère
à ces menées révolutionnaires.
Mais avant d’aller chercher si
loin lisons donc « L’Humanité ».
Nous y verrons en clair, qu’une ac
tion de discorde continue, tenace,
d’une redoutable habileté, est menée
partout à la fois dans notre pays par
le parti communiste qui reçoit à
cet effet d’importants subsides de
l’Internationale rouge.
Et cette action ne date pas d’au
jourd’hui. Ce qui nous surprend
c’est qu’elle puisse continuer sous
un gouvernement de Front Popu
laire tout acquis à la classe prolé
tarienne et dont les communistes
se disent les protecteurs.
Mais ce n’est pas d’aujourd’hui
que les communistes ont double
visage. Patriotes, ils font tout au
monde pour propager l’anti-milita
risme parmi les soldats. Il a fallu
que M. Daladier interdise formel
lement « L’Humanité » à la ca
serne.
Des provocateurs, le parti com
muniste en entretient des centai
nes, fonctionnaires du désordre,
régulièrement appointés, qu’on
trouve toujours à pied-d’œuvre
chaque fois qu’il y a matière à ma
nifestation.
Dans la petite ville du Midi où je
'séjourne, les crieurs de feuilles
communistes abondent. Ils . for
ment des équipes volantes qui, en
automobile ou en moto, circulent
dans les moindres villages des en
virons pour y répandre leur mal
faisante camelote. Les mêmes, lors
qu’on organise quelque part une
fête du Rassemblement Populaire,
disposent les arceaux fleuris, les
guirlandes de feuillage, les cordons
d'ampoules électriques et, bien en
tendu, les drapeaux rouges, les
écussons timbrés de la faucille et
du marteau et ces immenses ban
nières où l’on voit peintes cinq fois
grandeur nature les effigies de
Jaurès, Barbusse, Lénine, Staline
et autres pontifes de la Révolution.
Allez donc les voir travailler à
Paris, au Vélodrome d’Hiver ou à
Buffalo, la veille d’un meeting, ces
équipes de décorateurs communis
tes et vous comprendrez quelle
énorme organisation séditieuse
étend ses réseaux sur toute la
France.
Jean de PIERREFEU.
(Lire la suite en 2e page}
C est samedi prochain
que le chancelier d’Autriche
se rendrait à Rome
II aurait des conversations, non seulement avec le Duce,
mais encore avec le Pape et on attache
à ces dernières une grande importance
M, SCHUSCHNIGG (à droite), au cours d’un précédant entretian
avec le comte Cl A NO.
, Rome, 27 mars.
Le voyage du chancelier Schuschnigg,
à Rome, n’aura lieu qu’à la fin de la se
maine prochaine, M. Mussolini allant
passer les vacances de Pâques à Rocca
della Caminate.
On fait remarquer que le chancelier
Schuschnigg aurait pu faire sa visite à
M. Mussolini dans sa propriété de cam
pagne, comme cela s’est déjà produit,
mais il semble que M. Schuschnigg dé
sire venir à Rome afin de faire égale
ment une visite au pape et au secrétaire
d’Etat, cardinal Pacelli,
On attache une grande importance à
ces conversations vaticanes qui suivront
de peu la publication de l’encyclique
condamnant le national-socialisme.
Le chancelier Schuschnigg arriverait
à Rome le samedi 3 avril.
Au milieu d'avril, une délégation au
trichienne se rendra à Rome pour enga
ger de nouvelles négociations économi
ques sur une base plus large.
Le voyage à Budapest
du président Miklas
Le voyage à Budapest du président
Miklas, primitivement prévu pour la
mi-avril, est ajourné au début de mai.
M. Yves PRIGENT, 104 ans, qui recevra, demain, la Médaille militaire des mains
du contre-amiral DERRIEN, chef d’état-major de la 2 e Région.
L’Italie a fait savoir à l’Angleterre
qu’elle observera désormais
l’accord de non-intervention
Le raid Londres-Le Cap et retour
Llewellyn ajourne son départ
Londres, 27 mars.
L’aviateur David Llewellyn, qui s’était
proposé de quitter Croydon.ce matin
pour entreprendre un nouveau raid
aérien Londres-Le Cap et retour, a dû
remettre son départ par suite des mau
vaises conditions atmosphériques dans
la vallée du Rhône. Il espère pouvoir
s’envoler demain si les circonstances le
permettent.
Londres, 27 mars.
Certaines informations de presse an
nonçaient ce matin que l’Italie aurait
donné à l’Angleterre l’assurance formelle
qu’elle n'enverrait plus désormais au
cun détachement de volontaires dans la
péninsule ibérique. Dans les milieux di
plomatiques anglais, on déclare que,
présentée sous cette forme, l’information
n’est pas ‘out à fait exacte.
Ainsi qu’il avait été précédemment
rapporté, le gouvernement britannique
avait fait récemment une enquête à la
suite des informations selon lesquelles
de nouveaux détachements italiens au
raient débarqué en Espagne, malgré
l’engagement pris par l’Italie de mettre
fin aux envois de troupes.
Dès la première démarcha faite à ce
sujet par l’ambassadeur d’Angleterre, le
comte Ciano lui affirma que ces informa
tions étaient inexactes. Comme sir Eric
Drummond indiquait que son gouverne
ment avait connaissance du débarque
ment à Cadix le 5 mars d’un certain
nombre d’Italiens, approximativement
évalué à 2.000 ou 2.500 personnes, le mi
nistre des affaires étrangères italien
indiqua qu'il allait poursuivre des inves
tigations sur ce point particulier.
Au début de la semaine courante,
l’ambassadeur d’Angleterre fut informé
que le bateau en question n’avait trans
porté que du personnel de la Croix-
Rouge.
Selon les milieux diplomatiques an
glais, les assurances données à ce mo
ment à l’ambassadeur de Grande-Bre
tagne l’ont - été sous une forme telle
qu’elles impliquaient nettement que l’Ita-
lie était désormais décidée à observer
Crise
ministérielle
à Barcelone
Mais on signale également
des dissensions
chez les franquistes
Barcelone, 27 mars.
Cet après-midi, le président Companys
a remis à la presse une longue note tou
chant la crise actuelle du cabinet cata
lan.
La note ne fait pas connaître de façon
concrète les raisons de la démission du
cabinet. Elle se borne à un exposé des
faits.
Après avoir rappelé les difficultés que
le cabinet a eu à surmonter, le président
déclare que la crisa s’esi durlenchée
après l’accomplissement d’une œuvre
législative énorme, et qui, trop souvent,
n’a pas été mise en pratique ou fut exa
gérée ou dénaturée.
La gravité de l'heure présente impose
à tous l’obligation de ne pas s’arrêter à
des intérêts de groupe, mais de n’avoir
en vue que la réunion de tous les élé
ments antifascistes, avec, comme objec
tif principal : gagner la guerre.
Il est nécessaire, précise la note, de
combattre énergiquement toute manifes
tation ou symptôme qui entravent ou re
tardent la tâche du gouvernement. Le
prési dent réclame pour les membres du
cabinet le maximum d’autorité, afin de
pouvoir prendre et mener à bien leurs
initiatives.
La note termine en déclarant que la
condition préalable indispensable pour
que le nouveau gouvernement puisse se
constituer sous la présidence du pré
sident Companys, est qu’il devra avoir
la confiance entière des organisations et
des partis afin de pouvoir agir dès sa
formation.
XXX
Londres, 27 mars.
Le rédacteur diplomatique au Daily
Herald apprend, de source privée, que le
désordre règne à l’arrière des lignes in
surgées espagnoles ; d’une part, dit-il,
les paysans des collines d’Estramadure
et d’Andalousie livrent une guerre d’em-
buscades aux n tional istes et s’attaquent
trepakr,"I*.Shfüston"er"la jsolés.. d’au-
tent dans les rangs insurgés et ont con
tribué à l’échec des deux dernières of
fensives.
Malaga a été bombardée
pendant la procession
du Vendredi Saint
Gibraltar, 27 mars.
On apprend aujourd’hui que, pendant
la processicn qui se déroulait la nuit
derniière dans les rues de Malaga à
1 occasion du Vendredi-Saint, la ville a
été bombardée par le croiseur gouver
nemental « Jaime-Ier », qui se trouvait
au large, à une très grande distance.
Ce bombardement soudain, survenu en
de telles circonstances, et qui dura une
trentaine de minutes, a provoqué une
panique.
Il aurait fait trois morts et plusieurs
blessés.
— - --
La visite à Prague
du premier ministre roumain
Bucarest, 27 mars.
L’agence Rador annonce que, aussitôt
après son retour à Prague, M. Tataresco
a rencontré M. Antonesco. Il a été en
suite reçu en audience par le roi qui
l’a retenu à déjeuner.
Les milieux officiels se montrent très
satisfaits des résultats de la visite à Pra
gue du premier ministre roumain. Les
journaux continuent à les commenter fa
vorablement.
scrupuleusement l’accord de non-inter
vention.
A la suite de la déclaration faite mar
di par le comte Grandi au sous-comité
de non-intervention, rapporte-t-on dans
les mêmes milieux, l’ambassadeur d’Ita
lie avait donné des indications dans le
même sens et assuré le gouvernement
anglais que son opposition à la discus
sion du retrait des volontaires n’impli
quait nullement que le gouvernement de
Rome eût l’intention de manquer à ses
engagements actuels.
On souligne, à ce propos, qu’en don
nant son adhésion à la nomination
d’agents neutres de contrôle maritime,
la délégation italienne confirmait l’in
terprétation du comte Grandi.
Dans les mêmes milieux, on rappelle
que la démarche par laquelle le gouver
nement britannique interrogeait le gou
vernement italien sur les envois de vo
lontaires rapportés par les journaux,
avait été accompagnée d’observations in
diquant clairement la gravité que l’An
gleterre attacherait à toute nouvelle in
fraction à l’accord de non-intervention.
Aucun doute, dit-on, n’a été laissé à cet
égard sur l’attitude du gouvernement bri
tannique.
Au cas où s’avérerait, conclut-on, que
de nouvelles infractions sont commises,
le gouvernement britannique ne man
querait pas d’envisager les mesures qu’il
convient de prendre.
Mais, dans l’état actuel des choses, on
tient pour inutile de discuter d’ores et
déjà ces mesures, alors que rien ne fait
prévoir une violation des engagements
italiens.
Vacances de Pâques Trois redoutables
Toutes les gares ont connu une grande affluence
Tandis que les parisiens quittaient leur ville
previnciaux et étrangers y arrivaient
La visite à Viene
du Ministre
des affaires étrangères
de Yougoslavie
On souligne, dans les milieux bien in
formés de Vienne, qu’il ne faut pas voir,
dans la visite de M. Hodza au chancelier
Schuschnigg, une improvisation provo
quée par l’activité diplomatique en Eu
rope centrale et balkanique. Cette ren
contre était envisagée depuis près d’un
mois.
On souligne, en outre, que la tendance
manifestée par M. Schuschnigg à main
tenir ou renouveler ses contacts avec ses
collègues de Prague et de Budapest, ne
saurait être, en aucune façon, le signe
d'un prochain renversement des al
liances en Europe danubienne.
On déclare, dans les milieux bien in
formés. que le maintien des collabora
tions internationales existantes ne fait
pas question. Les protocoles de Rome
reconnaissent à l’Autriche une certaine
latitude de rapprochement avec ses voi
sins et le chancelier Schuschnigg en
use avec souplesse.
Dans un article du «Weltblatt», le
chancelier Schuschnigg résume d’ail
leurs la situation au lendemain de son
entrevue. Il insiste sur la fidélité de
l’Autriche aux traités et sur sa volonté
de régler elle-même ses destinées.
bandits dévalisaient
l'étude d’un notaire
Quand, survenant àl’improviste,
les gendarmes
leur mettent la main au collet
Rennes, 27 mars.
La brigade de Saint-Aubin-d’Aubigné
a arrêté, la nuit dernière, un trio de
gangsters qui s’apprêtaient à cambrioler
l’étude de Me Morice, notaire à Saint-
Aubin. Il s’agit des nommés Jean Es-
pinet, né le 7 septembre 1907 à Paris ;
Henri Guigon, né le 30 septembre 1907
à Etrepigney (Jura), et de la fille Hen
riette Lucas, née le 15 août 1915 à Douar-
nenez, et demeurant actuellement 23, rue
Danton, à Paris.
Le trio fut surpris, en pleine nuit, par
les gendarmes, au moment où ayant,
grâce à un matériel perfectionné, réussi
à percer le coffre-fort du notaire, il allait
faire main basse sur les valeurs trouvées
à l’intérieur.
Les gendarmes opérèrent si rapidement
que les malfaiteurs n’eurent pas le temps
de se servir des pistolets automatiques
qu’ils portaient sur eux.
Le trio voyageait à bord d’une
grosse voiture Delahaye, immatriculée
5439-Y B 6, vraisemblablement volée, qui
fut retrouvée à quelque distance de la
maison cambriolée.
>**o-< -
La mission française
Cavelier de la Salle a touché
le sol américain
Mobile, 27 mars.
La mission française Cavelier de la
Salle et la délégation canadienne ont
touché hier le sol américain.
La ville de Mobile leur a réservé un
chaleureux accueil.
La Chambre de Commerse a offert en
l’honneur des visiteurs un banquet à
l’issue duquel de nombreux discours ont
été prononcés, exaltant l’amitié entre
les deux grandes démocraties.
Avant la grande épreuve cycliste
PARIS-ROUBAIX
Au poinçonnage des machines voici, de gauche à droite : LAPEBIE,
LE GREVÉS et ARCHAMBAUD.
CONTREBANDE D’HOMMES
Un bateau de pêche français
qui transportait
en Espagne des volontaires canadiens
est arraisonné par un garde-côte
Port-Vendres, 27 mars.
Ce matin, à 8 heures, le garde-côtes le
Cerbère, de Port-Vendres, fut avisé se
crètement d’avoir à prendre la mer pour
une mission spéciale. Il partit aussitôt
et croisa au large. Vers onze heures, il
aperçut une barque de pêche venant des
côtes françaises et allant vers l'Espagne.
C’était le Sans-Pareil, du port de Val-
ras, dans l'Hérault, immatriculé sous le
numéro 664 Adge, armé en pêche, com
mandé par le patron Goudel.
Le commandant Lucas, inspecteur de
la marine, commandant le Cerbère, in
terpella le patron Goudel qui déclara se
rendre à Cerbère pour y acheter des
meubles. Le commandant Lucas de
manda d'ouvrir les cales afin de procé
der à une inspection, mais le patron
Goudel lui déclara spontanément :
— Je préfère vous dire que je trans
porte vingt-cinq volontaires canadiens
pour l’Espagne.
— En ce cas, dit M. Lucas, gardez-les
à bord et suivez-moi à Port-Vendres.
L’arraisonnement s’était pratiqué à
deux milles à l’Est du Cap Béar, En pas
sant devant ce cap, le commandant Lu
cas pria le sémaphore d’avertir les au
torités de Port-Vendres, et, quand le
Cerbère arriva à quai, il était attendu
par les gendarmes, les douaniers et l’ad
ministration de la marine.
Le Cerbère se plaça à proximité du
torpilleur l’Intrépide, et aussitôt on pro ¬
céda au débarquement des vingt-cinq
passagers qui furent conduits à la ca
serne de gendarmerie par un détache
ment de matelots, baïonnette au canon.
Ils étaient venus par Le Havre
et Cherbourg
Perpignan, 27 mars.
M. Cassou, procureur de la République
près le Parquet de Ceret, a interrogé les
25 hommes.
L’un d’eux, qui commandait la petite
troupe, était vêtu d’une veste de cuir et
se nomme Joe Eallet, né en 1917 à Cle-
veland (Ohio).
Sur son ordre, les 24 autres ont refusé
de préciser le but de leur voyage et les
conditions dans lesquelles ils avaient été
enrôlés.
Il a cependant été établi que les mem
bres de la petite troupe avaient débar
qué à Cherbourg et au Havre, après
avoir traversé l’Atlantique à bord des
paquebots Queen-Mary et Ile-de-France,
puis avaient gagné Narbonne par le
train.
Un autocar avait ransporté les volon
taires jusqu à la côte où ils s’embarquè
rent sur le Sans-Pareil.
Le patron de l’embarcation, M. Goudel,
qui est inscrit au parti communiste, avait
embauché spécialement pour ce voyage
des hommes d’équipage qui n’étaient
pas inscrits au rôle.
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