Titre : L'Universel : l'Évangile c'est la liberté ! / direction H. Huchet
Auteur : Mouvement pacifique chrétien de langue française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1899-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32885496v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1899 01 août 1899
Description : 1899/08/01 (N4)-1899/08/31. 1899/08/01 (N4)-1899/08/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4565330c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-45090
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
Le Numéro : CINQ centimes
J° 4 -
P
L !
Celui qui
MENSUEL,
AOUT 1899.
m’aime, dit Jésus, gardera
ma Parole.
L ’ É V ^ 3ST C3- 1 E E , CE S T LIBEB-TÉ !
DIRECTION :
H. HUCHET et C. HÉBERT
Evangélistes
ABONNEMENTS :
France 1 Fr.
Etranger 2 »
43, rue Frédéric-Bellanger, 43 (Le Havre)
La Vérité
sur
les Jésuites
Une Fête Missionnaire
En Normandie
Le 14 juillet, on pouvait voir à la gare du
Havre, ;-e presser de nombreux groupes de
personne'; se disposant à prendre le train de
MontiviIliers qui part à huit heures cin
quante du matin. C’est que chacun se pré
parait à assister à une fête missionnaire en
plein air. Cette fête avait lieu à la Payen-
nière, près d’Epouville, dans la magnifique
propriété de Mme Trocmé, mise gracieuse
ment à la disposition du comité auxiliaire
des Missions de la Seine-Inférieure. Sur
bien des visages se reflétait une expression
de joie à la perspective de passer une bonne
journée. Aussitôt que le sifflet de la locomo
tive donne l’ordre du départ, des chants
s’élèvent de différents compartiments et les
cantiques ne se terminent qu’à l’arrivée du
train en gare. Quelle magnifique promenade
de cette gare au château de la Payennière :
après avoir traversé une partie de U ville
de Montivilliers, nous trouvons un charmant
cours d’eau que nous suivons ; le chemin om
bragé nous permet de supporter la chaleur ;
nous traversons ensuite la nouvelle ligne de
chemin de fer du Havre aux Ifs et nous
sommes en pleine campagne. Là ce sont des
champs de blé qui attendent d’être fauchés
et qui nous portent à penser, en ce jour de
circonstance, aux paroles du Maître : « La
Moisson est grande, mais il y a peu d’ou
vriers ».
Enfin, nous arrivons à la Payennière ;
des bancs sont préparés sur une belle pe
louse, dans l’encadrement de beaux arbres,
qui nous mettent pour le matin à l’abri des
chauds rayons du soleil. Tout à coup, des
acclamations nous arrivent, c’est la déléga
tion de l’Eglise de Bolbec qui a fait le trajet
en omnibus; après bien des poignées de
mains, chacun prend sa place.
Le service commence par le cantique So
leil de Justice ; ensuite M. le pasteur Nou-
garide, dans une belle prière, demande à
Dieu sa bénédiction sur cette cinquième fête
missionnaire, que le Saint-Esprit nous di
rige afin qu’il se fasse un bon travail ; puis,
il appelle la bénédiction sur notre patrie en
ce jour de fête Nationale et que ce soit pour
beaucoup la vraie fête de la liberté. Après
la prière, M. Baumgartner, président, se
lève et, dans une belle allocution, démontre
que c’est une bonne chose de se réunir ainsi
pour travailler efficacement à cette œuvre
missionnaire. Le Normand étant de lui-
même très casanier, a bien du mal à sortir
de sa ville ou de son hameau ; c’est un fait
très regrettable, car dans ces réunions on
apprend à mieux se connaître, à mieux
s’aimer ; ce doit être pour tous les chrétiens
une vraie fête fraternelle. L’orateur nous
montre ensuite que l’année a été, pour les
missions, meilleure que la précédente où
nous avons eu à déplorer la mort de MM.
Escande et Minault, tombés à Madagascar
sous la main des assassins.
Nous avons à nous réjouir, cette année,
des sacrifices qu’ont su s’imposer les Pro
testants français qui ont donné pour l’œuvre
des missions jolus d’un million ; puis, c’est
le départ de M. Coillard, qui n’a pas craint
de retourner travailler, malgré son grand
âge, à l’évangélisation des païens, emmenant
avec lui quinze missionnaires.
Nous avons aussi à enregistrer les progrès
accomplis à Madagascar où bien des temples
ont été restitués au protestantisme. Certains,
voulant enrayer le grand mouvement qui se
fait en faveur des missions, disent : Vous
allez trop vite. Va-t-on trop vite lorsqu’il y
a encore tant de ténèbres qui nous entourent.
L’Evangile n’est-il pas la liberté pour tous
les captifs. C’est une immense tâche qui
nous est confiée : la traite des noirs en
Afrique, les persécutions qui sont encore
infligées aux Stundistes et aux Finlandais,
enfin, les massacres d’Arménie, etc., etc.,
démontrent mieux que jamais, le devoir de
redoubler d’ardeur ; c’est donc la tâche de
tout chrétien de travailler et de prier.
M. le pasteur Hardent prend ensuite la
parole. Il démontre avec puissance que le
livre des Actes des Apôtres n’est pas un livre
terminé, que chaque Eglise doit y ajouter
son chapitre, et chaque chrétien y inscri-e
son verset ; nous ne devons pas rester indif
férents à l’extension du règne de Dieu : l’in
différence c’est de l’égoïsme. Le peuple afri
cain souffre : le soleil, la terre improductive,
les eaux, le climat, tout est meurtrier pour
ce pauvre peuple; c’est donc à nous, Fran
çais, si bien partagés sous tous les rapports,
d’aller leur porter secours ; nous sommes nés
d’un même sang, par conséquent tous frères,
et notre devoir est de faire de ces esclaves
des hommes libres, si nous ne voulons pas
entendre Dieu nous dire : Caïn, qu’as-tu fait
de ton frère Abel ?
M. le pasteur Faure nous démontre par
des chiffres qu’il y a plus de cinq cents mil
lions de païens qui n’ont pas entendu pro
clamer le nom de Jésus. Pendant la guerre,
on entendait les soldats crier : en avant vers
Berlin. Quand entendra-t-on tous les chré
tiens crier : en avant vers l’Occident, en
avant vers l’Océanie, en avant vers l’Afrique.
C’est alors que le Sauveur pourra dire,
comme Charles-Quint : Le soleil ne se couche
jamais sur mes Etats. Prions donc pour tous
les missionnaires et demandons au Maître
d’envoyer des ouvriers dans ces champs de
ténèbres. Si vous ne vous sentez pas appelés
à partir comme missionnaires, tous ont le
devoir de s’intéresser aux missions. M. Faure
fait un appel aux jeunes gens pour sacrifier
leurs cigarettes. Cent Jeunes gens aban>
donnant leurs 20 centimes de tabac
représentent, pour un an, une somme
de 7,300 francs, qui seraient mieux
utilisés s’ils servaient à une œuvre
d’évaaigélisation quelconque. Dans ce
jour où nous fêtons la liberté, rappelons-
nous qu’il y a des multitudes d’hommes et
de femmes qui sont encore sous l’esclavage.
Après un cantique, M. Blanchard termine
par la prière.
L’heure de midi est sonnée et chacun pense
à aller prendre ses provisions ou faire ses
emplettes, car on trouve sur place : pain,
charcuterie, bière, cidre, lait ; il n’est pas
jusqu’au château-la-source qui, pour les
abstinents, remplace le traditionnel château-
la-pompe qui coule au bas d’un joli bosquet.
Aussi fait-on cp déjeuner champêtre d’un
bon appétit. Ensuite, les jeux et promenades
sont organisés dans cette belle propriété et
ses dépendances.
Vers deux heures et demie, on se rend de
nouveau sur la pelouse, où le service inter
rompu par le déjeuner recommence. C’est
d’abord, M. le pasteur Amphoux qui com
mence par la prière, et ensuite, la parole
est donnée à M. le pasteur Allégret qui
montre combien cette seconde moitié du
siècle marque un grand pas fait dans l’his
toire de la mission.
Les barrières aujourd’hui sont brisées ;
ceux qui étaient en opposition à la prédica
tion de l’Evangile en terre païenne, sont
devenus, pour la plupart, des partisans des
missions. Les païens eux-mêmes ont soif de
la vérité, et lorsqu’ils reçoivent de nos en
voyés c’est pour leur dire Pourquoi n’êtes-
J° 4 -
P
L !
Celui qui
MENSUEL,
AOUT 1899.
m’aime, dit Jésus, gardera
ma Parole.
L ’ É V ^ 3ST C3- 1 E E , CE S T LIBEB-TÉ !
DIRECTION :
H. HUCHET et C. HÉBERT
Evangélistes
ABONNEMENTS :
France 1 Fr.
Etranger 2 »
43, rue Frédéric-Bellanger, 43 (Le Havre)
La Vérité
sur
les Jésuites
Une Fête Missionnaire
En Normandie
Le 14 juillet, on pouvait voir à la gare du
Havre, ;-e presser de nombreux groupes de
personne'; se disposant à prendre le train de
MontiviIliers qui part à huit heures cin
quante du matin. C’est que chacun se pré
parait à assister à une fête missionnaire en
plein air. Cette fête avait lieu à la Payen-
nière, près d’Epouville, dans la magnifique
propriété de Mme Trocmé, mise gracieuse
ment à la disposition du comité auxiliaire
des Missions de la Seine-Inférieure. Sur
bien des visages se reflétait une expression
de joie à la perspective de passer une bonne
journée. Aussitôt que le sifflet de la locomo
tive donne l’ordre du départ, des chants
s’élèvent de différents compartiments et les
cantiques ne se terminent qu’à l’arrivée du
train en gare. Quelle magnifique promenade
de cette gare au château de la Payennière :
après avoir traversé une partie de U ville
de Montivilliers, nous trouvons un charmant
cours d’eau que nous suivons ; le chemin om
bragé nous permet de supporter la chaleur ;
nous traversons ensuite la nouvelle ligne de
chemin de fer du Havre aux Ifs et nous
sommes en pleine campagne. Là ce sont des
champs de blé qui attendent d’être fauchés
et qui nous portent à penser, en ce jour de
circonstance, aux paroles du Maître : « La
Moisson est grande, mais il y a peu d’ou
vriers ».
Enfin, nous arrivons à la Payennière ;
des bancs sont préparés sur une belle pe
louse, dans l’encadrement de beaux arbres,
qui nous mettent pour le matin à l’abri des
chauds rayons du soleil. Tout à coup, des
acclamations nous arrivent, c’est la déléga
tion de l’Eglise de Bolbec qui a fait le trajet
en omnibus; après bien des poignées de
mains, chacun prend sa place.
Le service commence par le cantique So
leil de Justice ; ensuite M. le pasteur Nou-
garide, dans une belle prière, demande à
Dieu sa bénédiction sur cette cinquième fête
missionnaire, que le Saint-Esprit nous di
rige afin qu’il se fasse un bon travail ; puis,
il appelle la bénédiction sur notre patrie en
ce jour de fête Nationale et que ce soit pour
beaucoup la vraie fête de la liberté. Après
la prière, M. Baumgartner, président, se
lève et, dans une belle allocution, démontre
que c’est une bonne chose de se réunir ainsi
pour travailler efficacement à cette œuvre
missionnaire. Le Normand étant de lui-
même très casanier, a bien du mal à sortir
de sa ville ou de son hameau ; c’est un fait
très regrettable, car dans ces réunions on
apprend à mieux se connaître, à mieux
s’aimer ; ce doit être pour tous les chrétiens
une vraie fête fraternelle. L’orateur nous
montre ensuite que l’année a été, pour les
missions, meilleure que la précédente où
nous avons eu à déplorer la mort de MM.
Escande et Minault, tombés à Madagascar
sous la main des assassins.
Nous avons à nous réjouir, cette année,
des sacrifices qu’ont su s’imposer les Pro
testants français qui ont donné pour l’œuvre
des missions jolus d’un million ; puis, c’est
le départ de M. Coillard, qui n’a pas craint
de retourner travailler, malgré son grand
âge, à l’évangélisation des païens, emmenant
avec lui quinze missionnaires.
Nous avons aussi à enregistrer les progrès
accomplis à Madagascar où bien des temples
ont été restitués au protestantisme. Certains,
voulant enrayer le grand mouvement qui se
fait en faveur des missions, disent : Vous
allez trop vite. Va-t-on trop vite lorsqu’il y
a encore tant de ténèbres qui nous entourent.
L’Evangile n’est-il pas la liberté pour tous
les captifs. C’est une immense tâche qui
nous est confiée : la traite des noirs en
Afrique, les persécutions qui sont encore
infligées aux Stundistes et aux Finlandais,
enfin, les massacres d’Arménie, etc., etc.,
démontrent mieux que jamais, le devoir de
redoubler d’ardeur ; c’est donc la tâche de
tout chrétien de travailler et de prier.
M. le pasteur Hardent prend ensuite la
parole. Il démontre avec puissance que le
livre des Actes des Apôtres n’est pas un livre
terminé, que chaque Eglise doit y ajouter
son chapitre, et chaque chrétien y inscri-e
son verset ; nous ne devons pas rester indif
férents à l’extension du règne de Dieu : l’in
différence c’est de l’égoïsme. Le peuple afri
cain souffre : le soleil, la terre improductive,
les eaux, le climat, tout est meurtrier pour
ce pauvre peuple; c’est donc à nous, Fran
çais, si bien partagés sous tous les rapports,
d’aller leur porter secours ; nous sommes nés
d’un même sang, par conséquent tous frères,
et notre devoir est de faire de ces esclaves
des hommes libres, si nous ne voulons pas
entendre Dieu nous dire : Caïn, qu’as-tu fait
de ton frère Abel ?
M. le pasteur Faure nous démontre par
des chiffres qu’il y a plus de cinq cents mil
lions de païens qui n’ont pas entendu pro
clamer le nom de Jésus. Pendant la guerre,
on entendait les soldats crier : en avant vers
Berlin. Quand entendra-t-on tous les chré
tiens crier : en avant vers l’Occident, en
avant vers l’Océanie, en avant vers l’Afrique.
C’est alors que le Sauveur pourra dire,
comme Charles-Quint : Le soleil ne se couche
jamais sur mes Etats. Prions donc pour tous
les missionnaires et demandons au Maître
d’envoyer des ouvriers dans ces champs de
ténèbres. Si vous ne vous sentez pas appelés
à partir comme missionnaires, tous ont le
devoir de s’intéresser aux missions. M. Faure
fait un appel aux jeunes gens pour sacrifier
leurs cigarettes. Cent Jeunes gens aban>
donnant leurs 20 centimes de tabac
représentent, pour un an, une somme
de 7,300 francs, qui seraient mieux
utilisés s’ils servaient à une œuvre
d’évaaigélisation quelconque. Dans ce
jour où nous fêtons la liberté, rappelons-
nous qu’il y a des multitudes d’hommes et
de femmes qui sont encore sous l’esclavage.
Après un cantique, M. Blanchard termine
par la prière.
L’heure de midi est sonnée et chacun pense
à aller prendre ses provisions ou faire ses
emplettes, car on trouve sur place : pain,
charcuterie, bière, cidre, lait ; il n’est pas
jusqu’au château-la-source qui, pour les
abstinents, remplace le traditionnel château-
la-pompe qui coule au bas d’un joli bosquet.
Aussi fait-on cp déjeuner champêtre d’un
bon appétit. Ensuite, les jeux et promenades
sont organisés dans cette belle propriété et
ses dépendances.
Vers deux heures et demie, on se rend de
nouveau sur la pelouse, où le service inter
rompu par le déjeuner recommence. C’est
d’abord, M. le pasteur Amphoux qui com
mence par la prière, et ensuite, la parole
est donnée à M. le pasteur Allégret qui
montre combien cette seconde moitié du
siècle marque un grand pas fait dans l’his
toire de la mission.
Les barrières aujourd’hui sont brisées ;
ceux qui étaient en opposition à la prédica
tion de l’Evangile en terre païenne, sont
devenus, pour la plupart, des partisans des
missions. Les païens eux-mêmes ont soif de
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