Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-10-16
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 octobre 1913 16 octobre 1913
Description : 1913/10/16 (A33,N11779). 1913/10/16 (A33,N11779).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526386058
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33P Année
N 41,779
S Centimes
AU HAVRE
A PARIS.
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PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 15 Octobre. Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant.
ferme
£71 15'-
22/6
3 mois
£ 71 15/-
22/6
ETAIN
Comptant..
soutenu-
£ 184 15/-
5/-
3 mois.....
£ 183 -/-
10/-
-/-
FER
Comptant..
calme
• 52/1 %
-/-
-/-
3 mois.... .
4 52/10 %
4 % d
-/-
; Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
di 14 octobre 1913.
CONSEIL DE CABINET
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis, hier soir, à 6 heures, en Conseil
de Cabinet, sous la présidence de M. Barthou.
Ils ont examiné un certain nombre de
questions administratives intéressant plu
sieurs departements ministériels.
Un Conseil des ministres sera tenu, ce ma
tin,’ à9 heures, sous la présidence de M.
Poincaré.
: - . - - " y
L’INAUGURATION DU
LYCÉE VICTOR DURUY
Un Discours de M. Barthou
M. Barthou, président du Conseil, à pro-
nonce hier un éloquent discours à Finaugu-
rationdu Lycée de jeunes filles Victor Duruy.
Il a rappelé les services rendus à l’ensei-
gnement par Victor Duruy qui, sous un rè-
gnede despotisme, a eu le courage de dire
que l’ensergnement du peuple était insépara-
bledu suffrage universel.
La création de renseignement secondaire
pour les jeunes filles lui valut des attaques
violentes qu’il supporta avec dignité.
M. Barthou a adressé un salut respectueux
au fils de Victor Duruy, puis il a félicité M.
Liard, vice-recteur, qui a fait un magistral
exposé du développement des lycées de jeu-
nes filles depuis la loi du 21 décembre 1880.
37,345 élèves sont à l’heure actuelle répar-
ties dans 55 lycées, 56 collèges et 57 cours
d'enseignement secondaire.
En terminant, M. Barthou a cité
cette
phrase de Victor Duruy :
« Nos femmes de France veulent avoir avec
leur époux non seulement la communauté
des sentiments, mais celle des idées, afin que
les deux âmes n’en fassent qu'une. »
REPARTI RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
ET LES RADICAUX
M. Pallu de la Barrière écrit à propos du
Congrès de Pau dans le Bulletin officiel du
Parti Républicain Démocratique « que le rôle
de ses amis devant les aspirations souvent
discordantes des militants du parti radical
est celui de spectateurs attentifs et impar-
Maux.
« Que le parti radical arrête un program
me definitif et qu’il fixe les conditions d’a-
dhésion à son groupe, c’est son droit ; mais
il n’epas à prononcer des arrêts orthodoxes
ou d’excommunication, en un mot de s’éri
ger en maître. C’est du reste Punique pro
testation du Parti Républicain Démocratique,
trop jaloux de son indépendance pour con-
‘ester celle des autres. »
------------
lu Conseil Supérieur de la Guerre
Le Conseil supérieur de la guerre s’est
?éuni hier après-midi au ministère de la
guerre sous la présidence de M. Etienne.
La séance a été exclusivement consacrée à
l'examen du rapport des grandes manœu
vres : elle a pris fin à 4 h. 1/2.
Le secret le plus absolu est gardé sur les
délibérations du Conseil, le ministre de la
guerre s'etant refusé à toute communica-
non avant d’avoir saisi ses collègues du Ca
binet des conclusions du Conseil supérieur.
La Petite République croit savoir que les
wanctions proposées à la suite des grandes
manœuvres par le Conseil supérieur de la
guerre visent les généraux Faurie, comman
dant le 16e corps ; Piagnol, commandant le
17e corps, et Besset, général de division.
D'après V Humanité, les officiers qui seront
frappés sont le général Courbebaisse, gou
verneur militaire de Lyon, le général Pia
gnol, le général Faurie, deux divisionnaires,
$gïs brigadiers et cinq colonels.
Tous seront mis en disponibilité, sauf le
général Faurie qui sera mis à la retraite.
Le général Faurie adresse au Ministre de
ia guerre une longue lettre dans laquelle
'il proteste contre les attaques dont il a été
l’objet dans la presse, et contre le rapport
du général Chômer, qui l’accuse d’incapacité
au cours des dernières manœuvres.
Le général Faurie dit qu’il n’est pas étonné
des mesures qui le menacent, en ayant été
averti par un ancien ministre de la guerre.
Il ajoute que les fautes qu’on lui imputa
au cours des manœuvres ont été en réalité
i causées par le général Chômer.
/ Il termine en disant qu’on veut briser sa
carrière parce qu’il est républicain et que,
quoiqu’il arrive, il ne reprendra pas son
commandement.
2 WKw—sSgSwwiwwrt
Le Naufrage da « Volturno »
/ Le « Grosser-Kurfurst » à New-York
/NEW-YORE.— l^ Grosier-Kiu ( urst, avec 105
survivants du Vollurno, est arrivé hier.
(4 Suivant le 3e officier du Volturno, la pre-
mière explosion de jeudi matin bloqua 80 à
90 passagers qui furent brûlés vils ou tués
sur le coup,/ ” A
r
EDVTION DU MATIN — 5 Cenfimeg
Jeudi 46 Octobre 1943
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
NEW-YORK, 15 OCTOBRE
Cotors s octobre, hausse 10 points ; dé
cembre, hausse 6 points ; janvier, hausse
9 points ; mars, hausse 9 points. — Soutenu.
Calés : hausse 6 à 11 points.
NEW-YORK, 13 OCTOBRE
Cuivre Standard disp.
— décembre
Amalgamât. Cop...
i. m IOU%
71 3/4
46 —
3. PXRCEDEXT
15
45
70
46
50
50
7,8
OCTOBRE
CHICAGO, 15
Blé sur
Décembre.
C. DU JOUR
81 1/4
C. PRECED-
85 -/-
Mai . .
89 3 8
90 -/-
Mais sur
Décembre.
67 1/8
67 3/4
——
Mai
69 1/2
70 -/-
Saindoux sur.
Octobre...
10- 30
15 45
—
Janvier...
10 23
45 40
L’AVIATEUR PÉGOUD
L’aviateur Pégoud a quitté Paris hier soir
par l’O rient-Ezpress, pour se rendre à Vienne
(Autriche).
Caencencegteeroc==
LANCEMENT D’UN TORPILLEUR
ROCHEFORT. — Hier soir, à la marée, on a
lancé avec plein succès le torpilleur ’
haute mer Prothee, construit à l’arsenal
Rochefort.
de
de
MEURTRIER CONDAMNÉ
Orléans. — Le nommé Simon qui, en avril
dernier, assassina sa maîtresse nommée Re-
née Manger dont il abandonna le cadavre
dans une chambre d’hôtel à Orléans, vient
d’être condamné aux travaux forcés à per-
pétuité.
USE ÉTRANGE AFFAIRE
Nice. — Un ancien entrepreneur de
rondissement de Grasse s’étant rendu
l'ar-
res-
ponsable des dettes de son fils et ne voulant
pas les payer, annonçait lui-même sa mort
Pan dernier, à ses amis par des lettres
faire-part et un enterrement eut lieu le
novembre 1912.
de
15
de
Or, ces temps derniers, un industriel
Nice aperçut ici l’entrepreneur maquillé.
Ce dernier se voyant découvert s'éloigna et
disparut.
Une enquête est ouverte.
EXÉQUATUR
L’exequatur est accordé à M. Mithlin, vice-
consul de Suède au Tréport.
La Catastrophe minière de Cardiff
Cardiff. — Le feu a repris dans la mine.
On a presque perdu tout espoir de retrou
ver des hommes vivants.
On communique une statistique provisoire
indiquant que 498 mineurs ont été sauvés
mardi ; on a remonté hier 20 survivants et
50 cadavres ; 367 hommes sont restés dans
la mine.
e-o-==Aig====a==
UN TAMPONNEMENT
Londres. — L’express Liverpool-Manches-
ter a été tamponné hier après-midi, en gare
de Saint-James à Liverpool.
Dix personnes ont été tuées. Six cadavres
ont été retirés des débris des wagons brisés.
Le nombre des blessés est assez élevé.
LES AFFAIRES D'ORIENT
La Question Albanaise
Vienne.— Les journaux du soir annoncent
que l’Allemagne, l’Autriche et l'Italie vont
faire à Belgrade une démarche pour signifier
au gouvernement serbe qu’une occupation
du territoire albanais, même déguisée sous
le titre de « provisoire », ne saurait être
considérée comme admissible et que tout
espoir de modifier les frontières posées par
le traité de Londres est absolument vain.
Le traité gréco-turo
Athènes. — La conférence des délégués
pour le traité de paix gréco-turc a commencé
à 4 h. 39 au ministère des affaires étrangères;
elle a duré deux heures.
Ghaiio Bey interviewé à la sortie, a décla
ré simplement que ses impressions étaient
favorables, mais il a refusé d’en dire davan
tage.
ANGLETERRE
Un Mariage princier
Le mariage du prince Arthur de Connaught
et de la duchesse de Fife a eu lieu hier matin
à la chapelle royale du palais de Saint-James.
Accompagné de son père, le duc de Con-
naught, le prince a quitté son domicile un
peu après 11 h. 1/2 et s’est rendu au palais
de Saint-James où la garde du roi rendait les
honneurs.
Le roi et la reine, accompagnés du prince
de Galles et de la princesse Mary, sont arri
vés vers midi moins un quart et sont entrés
immédiatement dans la chapelle.
Le mariage a été célébré par l’archevêque
de Cantorbéry, assisté de l’évêque de Lon
dres. La partie musicale comprenait la Mar
che nuptiale de Tannhauser, la Marche impé
riale de Sir Elg r et la Marche de la Reine de
Saba, de Gounod.
Le prince et la princesse se rendront bien
tôt à Paris et de là à Madrid, où ils seront
reçus par le roi d’Espagne. Malgré le temps
incertain et bien que la cérémonie fût tout à
fait privée, la foule, avec le touchant loya
lisme du peuple anglais, se massait depuis
le matin autour du palais de Saint-James et
a jovensement acclamé à leur passage le
prince et la princesse.
Rédaeteur en Chef, Gérant
HPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
S5, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7,60
ABONNEMENTS
TROIS Mois. Six Mois
Un AX
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure
l’Oise et la Somme
Autres Départements..
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On s'abonna également, SANS FRfJS, dans tous les Bureaux ils Posa e rranes g
treesdleeencede=YrasaSBnsoanRBS=s==SS==D**RESb=======e==
nous disions l’autre jour, en donnant
toute notre adhésion au manifeste du Parti
républicain démocratique, que nous ne
saurions dorénavant subir la discipline du
parti radical socialiste, ni ses excommuni
cations, ni l’appel qu’il adresse aux révolu
tionnaires pour le nouveau bloc quilen
tend sceller au congrès de Pau.
Les nombreuses polémiques que nous
avons suivies et qui se poursuivent à pro
pos du parti radical paraissent presque
toutes méconnaître un fait essentiel, à sa
voir qu’il y a, dans le sein du radicalisme
actuel, deux tendances non seulement dis
tinctes, mais divergentes.
Si nous remontons à la tradition du radi
calisme, que trouvons-nous ? Nous trou
vons, vers 1889, un parti, petit mais actif,
situé à la gauche du parti opportuniste et
faisant, par tempérament en quelque sorte,
une politique de surenchère et d‘opposi-s
tion. Il n’est jamais satisfait de rien, il ne
donne jamais son appui au gouvernement
qu’à titre précaire ; quand il s’agit de dres
ser un programme, il met une sorte de bra
vade à demander des choses énormes, à
prôner des réformes manifestement irréali
sables. Impossible en un mot de compter
sur lui pour l’exercice normal du gouver
nement.
Voyez en effet Gambetta et Ferry com
battus par lui, tombant en grande partie
sous ses coups.
Ce radicalisme d’extrême-gauche n’avait
pas la majorité en 1880.11 ne l’a jamais con- (
quise depuis lors dans notre pays. S’il re
présente en effet des minorités notables de
militants, dans les grandes villes, les cen
tres ouvriers et certaines parties du Midi.
il ne correspond absolument pas à la men
talité politique moyenne du républicain
français. C’est là une question de fait, qu’il
est impossible de contester. A aucune de
nos élections générales, le radicalisme,
type extrême-gauche, n’a réuni autre chose
qu’une minorité. Si l’on peut lire, dans la
presse, que le radicalisme dispose, dans le
pays et au Parlement, d’une immense ma
jorité, il est évident que le terme employé
comporte une grave équivoque.
C’est qu’en politique les mots changent
de sens avec une effroyable rapidité. A vrai
dire, celui qui se soucie de comprendre doit
s’astreindre à une mise au point perpé
tuelle. En réalité, la majeure partie des
gens qu’on appelle aujourd’hui radi
caux sont bel et bien les descendants en
ligne directe des anciens opportunistes.
Car rappelons aussi qu’à l’origine les oppor
tunistes étaient tout autre chose que des
conservateurs : un parti démocratique par
sa composition, laïque par principe, égale
ment éloigné de la réaction et de la déma
gogie, enfin et surtout un parti de gouver
nement. Il a perdu son ancienne et belle
unité le jour où son aile droite, sous le nom
de progressiste, s’est unie à la réaction.
C’est alors que son aile gauche, s’engageant
dans la « défense républicaine » de Wal-
deck-Rousseau, est arrivée peu à peu à for
mer une large part du radicalisme actuel,
qui se trouve ainsi être dans une certaine
mesure l’héritier direct et le continuateur
de l’opportunisme.
Ce radicalisme de notre génération com
prend donc, à côté des vieux radicaux (type
1880), une seconde catégorie d’électeurs qui
sont de tempérament opportuniste, et enfin
un assez grand nombre d’arrivistes qui ne
croient pas qu’en politique une épithète
engage jamais à quoi que ce soit -
De là le désarroi, bien compréhensible,
du parti radical. S’il détient la majorité
dans le pays, c’est sans aucun doute parce-
qu’assagi par la transfusion opportuniste
qu’il a subie. Etudiez avec un peu de détail
les élections de 1906 et de 1910, vous verrez
que trois fois sur quatre les élus qui s’in
titulent « radicaux » ou « radicaux-socia
listes » sont des gens de tempérament gou
vernemental, qui, il y a trente ans, se fus
sent certainement rangés derrière Gam
betta et Ferry, nullement avec Clemenceau
ou Pelletan. Le Pays, qui n'a pas changé, ne
veut du reste, pas plus qu’en 1880, une po
litique d’agitation et d’opposition. Il désire
des réformes sans doute, et il veut une
orientation laïque, mais il entend que ce
soit dans un esprit de gouvernement, non
dans un esprit de chicane, de jacobisme et
d’agitation.
Or remarquez que les dirigeants effectifs
du « parti radical et radical-socialiste » ap
partiennent tous ou presque tous à la caté
gorie des vieux-radicaux de 1880. Le fa
meux « Comité exécutif », qui aime à se
donner des airs de Comité de salut public,
perpétue, avec une fidélité parfaite, le tem
pérament du radicalisme d’opposition, tou
jours prêt à la surenchère, et incapable en
fait de gouverner. On le voit hélas trop
bien ! Toutes les fois qu’il s’agit de défendre
l’équilibre sacré de l’Etat, l’ordre public,
la discipline nécessaire à la vie de la so
ciété, le Comité exécutif est du mauvais
côté ; il soutient invariablement les révol
tés contre les chefs ; et si d’aventure le
gouvernement gouverne, le Comité crie à
la tyrannie.
Le gouvernement ne s’en trouve pas plus
mal ; mais le parti radical en meurt ! On
voit, en effet, les uns après les autres, dé
putés et ministres radicaux, désavoués par
leur parti. Dégoûtés, ils s’en détachent,sans
nullement perdre pour cela la confiance de
leurs mandants. Qu’en conclure, si non que
le radicalisme du Comité exécutif n’est pas
le radicalisme qui plaît au pays ?
C est C‘i. y € ueux radicalismes et qu’il
faut en conséquence qu’il y ait deux partis
radicaux, je ne dis pas ennemis, mais dis
tincts. Des tempéraments trop divers ne
gagnent rien à cohabiter dans les mêmes
organisations politiques.
Si vous voulez donc une politique d’op
position, et si votre tempérament vous in
terdit de faire aux principes nécessaires
de tout gouvernement les concessions iné
vitables, restez avec le Comité exécutif,
c’est-à-dire, restez dans la tradition des
anciens radicaux de 1880, qui n’ont su
comprendre ni la générosité de Gambetta,
ni.la sagesse organisatrice de Ferry.
Si vous préférez au contraire une politi
que d’équilibre et de réalisme, si confor
mément au programme banal mais fort de
nos leaders républicains depuis quarante
ans, vous voulez vous tenir à égale distance
de la réaction et de la révolution, si vous
voulez être .réformateurs tout en restant
gouvernementaux, alors séparez-vous des
agités stériles, qui ne savent que jeter
l’anathème et qui croient avoir tout fait
quand ils se sont placés à gauche de leur
voisin.
Formez, sans eux s’il le faut, le grand
parti de la République gouvernementale,
laïque et réformatrice. Et dites-vous que ce
faisant vous n’inventez rien, mais que
vous continuez simplement une tradition à
laquelle la France républicaine est fidèle
depuis le Seize-Mai.
Hippolyte Fénoux.
NOUVELLE POLITIQUE
Les prochains Voyages
du Président de la République
M. Poincaré fera prochainement deux
nouveaux voyages.
Dimanche 19 octobre, le président de la
Repablique se rendra à Reims pour inau-
un hôtel de la Mutualité et visiter le
CuNegedathlétes. Départ de Paris à 8 heures
du matin et retour vers minuit.
Ledimanche suivant 26 octobre, il visitera
le degrtement d’Eure-et-Loir, s’arrêtant à
Chartres, Dreux et Nogent-le-Rotrou.
Quant au voyage en Algérie et au Maroc,
dont il avait été question pour le printemps
prochain, il ne pourra avoir lieu à cette épo-
que en raison de la proximité des élections
legislatives ; mais il se pourrait que le pré-
si&utde la République l’effectuat au cours
de l'automne 1914.
M. Lutaud, gouverneur de l’Algérie, qui a
eu à ce sujet une conversation avec M. Poin
caré pendant son séjour à Marseille, s’en en
tretiendra cette semaine avec M. Barthou.
Le Retour à Paris
Le train présidentiel est arrivé à Paris hier
matin à 8 heures. Dès 7 heures 45, pénè-
trent sur le quai de la gare de Lyon les mi-
nistres présents à Paris et diverses person-
nalitës politiques : M. Barthou, président du
Conseil ; M. Ratier, garde des sceaux ; M.
Kliz, ministre de l’intérieur ; M. Pichon,
nnistre des affaires étrangères ; M. Léon
Berard, aous-secrétaire d’Etat aux beaux-
arts ; M. Monprofit, chef de cabinet du mi
nistre de la marine ; M. Delanney, préfet de
la Seine ; le général Michel, gouverneur mi-
litaire de Paris ; le général Florentin ; MM.
Henuion, préfet de police, et Touny, chef de
la police municipale ; M. Gras, chef du se
crétariat particulier du président de la Ré
publique : M. Marcel Habert, représentant
le président du Conseil municipal, etc.
A peine le train est-il arrêté que M. Mol
lard saute sur le quai, précédant M. Poinca
ré qui, le visage souriant, serre les mains
de ceux qui sont venus à sa rencontre. Du
wagon-salon descendent ensuite M. Thierry,
ministre dès travaux public, et son chef de
cabinet, M. Marlio ; M. William Martin, le
futur directeur du protocole ; le général
Beaudemoulin, les colonels Boulangé et Pé-
nelon, de la maison militaire du président
de la République ; M. Pujalet, chef de la
Sûreté générale.
Tandis que rangée le long du quai la garde
républicaine rend les honneurs, M.Poincaré,
avec affabilité, remercie, pour la façon im
peccable dont tout a été prévu et exécuté au
cours du voyage : MM. Dervillé, président du
conseil d’administration de la Compagnie
P.-L.-M. ; Maoris, directeur ; Margot, ingé
nieur en chef de l’exploitation ; Goy, chargé
de la direction du train, ainsi que M. Loin,
chef de l’exploitation de la Compagnie des
Wagons-Lits.
Le président traverse rapidement ensuite
le saion de réception et monte, en compa
gnie de M. Barthou, dans un coupé automo
bile pour gagner l’Elysée.
L’aviateur Moreau, avec son frère à bord,
a suivi sur son monoplan le train présiden
tiel de Melun à Combes-la-Ville.
—-2 --------
BULLETIN MILITAIRE
Où sera le siège du
21e corps d’armée?
L’augmentation des effectifs de nos trou
pes de couverture va nécessiter prochaine
ment la formation d’un nouveau corps d’ar
mée, qui complétera la modification appor
tée il y a quelques jours à la carte militaire
du Nord-Est de la France.
Nous aurons prochainement le 21e corps.
Il reste à fixer le siège du commandant en
chef.
La ville de Chaumont a offert à l’Etat une
somme de 700,000 francs pour le logement
du général en chef et l’installation des di
vers services. La ville d'Epinal, par contre,
ne peut rien prélever sur son budget déjà
fort grevé par des travaux communaux,
mais elle estime que, s’il y a un intérêt stra-
tégiqueà établir chez elle le siège du 21 e
corps d'armée, l’Etat ne doit pas hésiter à
prendre les dépenses à sa charge.
Mais l'Etat ne s'est pas prononcé, il s est
contenté de pressentir les deux municipali
tés et d’examiner les offres de l'une et les
raisons de l'autre.
Séance cLu 15 Octobre 1915
Présidence de M. GÉNESTAL, Maire
Ecole Pratiqua de Jeunes Filles. - Travaux de la Rue d’léna
Emprunt de 719,000 Francs.
Travaux du Port
Goatribution de la Ville.
Emprunt de 4 millions.
MODIFICATIONS A LA LOI MUNICIPALE
Le Conseil municipal, réuni hier soir, avait
à son ordre du jour trente-cinq questions,
dont dix-huit devaient être discutées en Co
mité secret. On pouvait donc espérer que lae
séance publique serait courte. Mais l’assem—
blée avait à se prononcer sur le Question
naire de M. Paul Meunier, député, relative
ment aux modifications à apporter à la loi
municipale. Un exce ent exposé de M. Gè-
nestal, maire, au nom de ‘administration,
et un rapport très documenté de M. Coty,
avaient été préalablement distribués. Sur
ces bases, des discussions prolongées se sont
établies. Finalement, les conclusions de
l’Exposé de M. Génestal ont été votées dans
leur ensemble. Mais certains orateurs s’en
étaient donné à cœur joie !
L’appel nominal fait constater la présence
de M. Génestal, maire ; de MM. Morgand,
Serrurier, Dr Vigné, Valentin, adjoints ; de
MM. Bricka, Coty, Windesheim, Dero, Gri-
pois, Le Chapelain, Langlois, Coulon, Lenor-
mand, Cherfils, Maillart, Schoux, Lang, Be-
gouen-Demeaux, Meyer, Déliot, Grenier-Le-
marchand, Beurrier, de Grandmaison, Du-
rand-Viel, Masquelier et Brot.
Absents et excusés : MM. Allan et Jenne-
quin.
Les procès-verbaux des séances du 13 août
et 42 septembre ayant été lus et adoptés,
l’Administration fait au Conseil un certain
nombre de communications, dont les princi
pales sont les suivantes :
Communications
Hommage aux sauveteurs des naufragés du
« Volturno ». — Condoléances aux sinistrés de
Cardiff. — M. Genestal, maire, rappelle la
douloureuse catastrophe du Voiturro. Il rap
pelle l’héroïque dévouement des équipages
des différents navires qui se sont portés au
secours des sinistrés. Il rend particulière-
ment hommage au capitaine, aux officiers et
à l’équipage du steamer français La-Tou-
raine, qui se sont signalés entre tous par un
courage et une abnégation au-dessus de tout
éloge. Il est persuade de se faire ainsi l’inter-
prête de notre population havraise tout en
tière. (Assentiment unanime.)
M. Génestal, en présence de l’épouvanta
ble catastrophe de Cardiff, a présenté les
condoléances de la ville du Havre à M.le con
sul d’Angleterre. Le Conseil, à l’unanimité,
s’associe à ces condoléances.
Remerciements. — M. Génestal, maire, an
nonce au Conseil qu’il a reçu diverses lettres
de remerciements, notamment de Mme la
directrice de l’Orphelinat Lehégarat et de la
Fraternelle gravillaise.
Questions diverses. — Sur la proposition de
M. Genestal, maire, on renvoie à sa Commis
sion des finances : le budget de 1914, le pro
jet du concours de gymnastique, le renou
vellement de l’abonnement à la Société des
auteurs et compositeurs de musique ; à la
Commission de l’instruction publique : la
création d’un nouveau poste d’adjointe à
l’Ecole rue Dauphine ; à la Commission de la
voirie : une pétition des commerçants et co
chers du quai de Southampton.
Fête Présidentielle. — Régularisation du Cré
dit.— Sur la demande de M. Morgand, ad
joint, le Conseil autorise le recouvrement
d’une somme de 5.584 fr. versée par la
Chambre de commerce, le Casino et M. Am-
baud pour leur part contributive dans les
dépenses de réception de M. le président de
la République, en juillet dernier. La Société
des regaies abandonne une somme de 9,000
fr. sur les 30,000 fr. qui lui avaient été al
loués. Le Conseil prend acte et ordonne l’ins
cription de ces sommes au crédit spécial sup
plémentaire.
Classement de la ville du Havre parmi les sta
tions climatiques. — On sait que d’après le
projet de loi sur les jeux, actuellement sou
mis ah Sénat, les jeux ne seront autorisés
que dans les stations qui auront été recon
nues climatiques ou hydrominérales. Dans
ces conditions, M. Génestal prie le Conseil
de renvoyer à l’examen de ‘Administration
la question de savoir s’il y a lieu de provo
quer le classement du Havre dans les sta
tions prévues, afin d’assurer éventuelle
ment le maintien du Casino Marié-Christine.
L’assemblée émet un avis favorable.
Règlement du Conseil Municipal. — L’Ad-
ministration a demandé aux grandes villes
de France pourvues d’un règlement de leur
Conseil municipal, communication de ce
document, pour une étude d’ensemble dont
seront chargées les Commissions d’intérêt
général et du contentieux. Avis favorable.
Vente de pal à la source Saint-Laurent. —
Le receveur municipal est autorisé à encais
ser le montant d’une vente de vieux pal et
15 pieux. Cette opération a été faite avec M.
Duprez, à Saint-Laurent.
Demande de subvention. — Le Syndicat des
Travailleurs municipaux avait sollicité une
subvention, dit M. Génestal, maire.
Mais, en raison même du titre de ce grou
pement, une enquête avait dû être ouverte
avant qu’aucune allocation ne soit accordée.
Comme il s’agit des ouvriers de la voirie et
de l’incinération, un changement d’appella
tion évitera toute confusion à l’avenir.
Une somme de 50 francs est attribuée pour
l’exercice 1914 par le Conseil.
Vente d’une pompe à bras. — La commune
de Saint-Etienne-du-Rouvray ayant proposé
d’acheter une pompe à incendie réformée,
le Conseil donne mandat à l’administration
pour passer ce marché moyennant la somme
de 500 fr.
Halle aux Poissons. —Sur la proposition de
M. le docteur Vigné, adjoint, ‘expérience
a L commencée de U vente à la criée spéciale
aux commissionnaires de marée sera
suivie jusqu’au 1er janvier. .
* *
L’Ordre du Jour
Etablissement d’une voie charretière
porte Est de l’écluse Bellot-Tancarville.
pour
sur la.
— M.
le sous-préfet a transmis l’avant-projet
d’une voie charretière sur la porte Est de
l’écluse Bellot-Tancarville, annonce M. Gé-t
Restai.
La dépense est évaluée à 300,000 francs,
non compris les droits d’octroi sur les maté- ;
riaux. Le ministre demandé à la ville de
verser au Trésor, à titre de fonds de con-;
cours, une somme de 7,000 francs. Le con-
cours demandé à la Chambre de commerce
est, d’autre part, de 150,000 francs.
En conséquence, le conseil est invité à
voter le concours demandé, sous la con
dition expresse, toutefois, qu’en aucun
cas, il ne dépassera le montant et droits
d’octroi qui auront été perçus sur les maté
riaux incorporés aux travaux prévus. Cette
proposition est acceptée par l'Asemblée.
Dépenses imprévues. — Sur le rapport de
M. Bricka, le Conseil approuve un crédit de
4,735 fr. pour dépenses imprévues depuis le
mois de mai dernier. Il reste un disponible
de 8,722 fr. 98.
Reconstruotion de l’école technique de
jeunes filles. — Mise en état de la rue
d’Zéna. — Projet d'emprunt
On sait que le ministre du commerce s
promis une subvention d’un quart de la dé-
pense, pour reconstruction de l'Ecole prati
que de jeunes filles, à la condition que le
maximum de cette subvention ne dépasse
rait pas 190,000 fr.
D’autre part, le Conseil a arrêté à 149,000
francs la dépense de mise en état de viabi
lité de la rue d'Iéna.
Les frais de construction de l’école s'élè-
veront a 630,000 fr. ; le prix du terrain est
de 131,730 fr.
M. Windesheim, rapporteur de la Commis
sion des finances, rappelle ces chiffres.
Déduction faite de la subvention de l’Etat,
la part contributive de la ville dans la dé
pense de reconstruction de l'école technique
sera de 570.000 francs. La dépense de mise en
état de viabilité de la rue d'léna étant de
149,000 francs, il résulte que les ressources'
nécessaires à ces deux projets s’élèvent à la
somme globale de 719.000 francs.
Au nom de la Commission, M.Windes-
heim propose, pour créer ces ressources, de
recourir à un emprunt de pareille somme,
contracté à la Caisse des retraites de la vieil
lesse, au taux de 4 0/0, remboursable en
35 ans.
Après échange d’observations entre MM.
Lang et Génestal, maire, les conclusions du
rapport de M. Windesheim sont adoptées à
l’unanimité. .
® k
* *
Agrandissement du Port du Havre
Au nom de la Commission des finances,
M. Maillart présente un rapport dans lequel
il rappelle tout d’abord que le Conseil mu
nicipal s’est engagé à participer à l'exécution
des travaux pour une somme de 4 millions.
Les travaux sont en cours depuis trois ans
déjà, et, maintenant, il y a lieu de fixer les
dispositions propres à assurer les moyens fi
nanciers. L’Administration espérait pouvoir
en retarder l’échéance jusqu’au moment où
le remboursement de la première fraction
de l’emprunt de 24 millions, de 1908, serait
réalisé, c’est-à-dire en 1918. Cette combinai
son avait le mérite de ménager l’effort con
tributif de la cité. Mais le travail avance et
il absorbe de grosses sommes.
Jusqu’à présent la Chambre de commerce
a fait face à ces dépenses. Et les versements
de l’Etat et du département ne, se font pas
d'une façon assez régulière. C’est pourquoi
il est fait appel aux apports de la ville dans
un délai aussi court que possible.
L'administration a étudié diverses solu
tions et, d'accord avec la Commission des
finances, elle s’est arrêtée à la suivante :
Le versement des 4 millions se ferait en 3
fois et comme suit : 1 million fin août 1915,
1 million fin août 1916, et le solde, soit 2 mil
lions, fin août 1918. L’emprunt serait fait ei
deux tranches de deux millions chacune
avec faculté pour la Ville de réalisation de la
première tranche dans le délai d’une an
née.
Le service de ces emprunts nécessiterait,
temporairement un surcroit de charges con*
forme à ce tableau :
pour 1916, 2 centimes 47 centièmes 2
pour 1917, 2 centimes 86 centièmes:
pour 1918, 3 centimes 21 centièmes.
A partir de 1919, cette surcharge disparaî
trait complètement. Le président de la Cham
bre de commerce, consulté, s’est déclaré fa
vorable à l’échelonnement de ces verse*
ments. . ...
A son tour, le Conseil est appelé à se pro
noncer. , . ....
Un échange d observations s’etabiit entre
MM Lang, Deliot, Maillart, rapporteur et
Génestal, maire, ei les conclusions du rap
port sont votées à l’unanimité.
s
Erection d’un monument & Lapiace. — Un
Comité de hautes personnalités scientifiques
s’est constitué pour élever un monument»
i Lanlace. l’illustre astgonome.né 4 Beaumont
I T
N 41,779
S Centimes
AU HAVRE
A PARIS.
ANH ON GES
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L'AGENCE HAVAS. 8, place de la Bourse, est
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Le PETIT HA VRE est désigné -pour les Annonces judiciaires et légales
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 15 Octobre. Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant.
ferme
£71 15'-
22/6
3 mois
£ 71 15/-
22/6
ETAIN
Comptant..
soutenu-
£ 184 15/-
5/-
3 mois.....
£ 183 -/-
10/-
-/-
FER
Comptant..
calme
• 52/1 %
-/-
-/-
3 mois.... .
4 52/10 %
4 % d
-/-
; Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
di 14 octobre 1913.
CONSEIL DE CABINET
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis, hier soir, à 6 heures, en Conseil
de Cabinet, sous la présidence de M. Barthou.
Ils ont examiné un certain nombre de
questions administratives intéressant plu
sieurs departements ministériels.
Un Conseil des ministres sera tenu, ce ma
tin,’ à9 heures, sous la présidence de M.
Poincaré.
: - . - - " y
L’INAUGURATION DU
LYCÉE VICTOR DURUY
Un Discours de M. Barthou
M. Barthou, président du Conseil, à pro-
nonce hier un éloquent discours à Finaugu-
rationdu Lycée de jeunes filles Victor Duruy.
Il a rappelé les services rendus à l’ensei-
gnement par Victor Duruy qui, sous un rè-
gnede despotisme, a eu le courage de dire
que l’ensergnement du peuple était insépara-
bledu suffrage universel.
La création de renseignement secondaire
pour les jeunes filles lui valut des attaques
violentes qu’il supporta avec dignité.
M. Barthou a adressé un salut respectueux
au fils de Victor Duruy, puis il a félicité M.
Liard, vice-recteur, qui a fait un magistral
exposé du développement des lycées de jeu-
nes filles depuis la loi du 21 décembre 1880.
37,345 élèves sont à l’heure actuelle répar-
ties dans 55 lycées, 56 collèges et 57 cours
d'enseignement secondaire.
En terminant, M. Barthou a cité
cette
phrase de Victor Duruy :
« Nos femmes de France veulent avoir avec
leur époux non seulement la communauté
des sentiments, mais celle des idées, afin que
les deux âmes n’en fassent qu'une. »
REPARTI RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
ET LES RADICAUX
M. Pallu de la Barrière écrit à propos du
Congrès de Pau dans le Bulletin officiel du
Parti Républicain Démocratique « que le rôle
de ses amis devant les aspirations souvent
discordantes des militants du parti radical
est celui de spectateurs attentifs et impar-
Maux.
« Que le parti radical arrête un program
me definitif et qu’il fixe les conditions d’a-
dhésion à son groupe, c’est son droit ; mais
il n’epas à prononcer des arrêts orthodoxes
ou d’excommunication, en un mot de s’éri
ger en maître. C’est du reste Punique pro
testation du Parti Républicain Démocratique,
trop jaloux de son indépendance pour con-
‘ester celle des autres. »
------------
lu Conseil Supérieur de la Guerre
Le Conseil supérieur de la guerre s’est
?éuni hier après-midi au ministère de la
guerre sous la présidence de M. Etienne.
La séance a été exclusivement consacrée à
l'examen du rapport des grandes manœu
vres : elle a pris fin à 4 h. 1/2.
Le secret le plus absolu est gardé sur les
délibérations du Conseil, le ministre de la
guerre s'etant refusé à toute communica-
non avant d’avoir saisi ses collègues du Ca
binet des conclusions du Conseil supérieur.
La Petite République croit savoir que les
wanctions proposées à la suite des grandes
manœuvres par le Conseil supérieur de la
guerre visent les généraux Faurie, comman
dant le 16e corps ; Piagnol, commandant le
17e corps, et Besset, général de division.
D'après V Humanité, les officiers qui seront
frappés sont le général Courbebaisse, gou
verneur militaire de Lyon, le général Pia
gnol, le général Faurie, deux divisionnaires,
$gïs brigadiers et cinq colonels.
Tous seront mis en disponibilité, sauf le
général Faurie qui sera mis à la retraite.
Le général Faurie adresse au Ministre de
ia guerre une longue lettre dans laquelle
'il proteste contre les attaques dont il a été
l’objet dans la presse, et contre le rapport
du général Chômer, qui l’accuse d’incapacité
au cours des dernières manœuvres.
Le général Faurie dit qu’il n’est pas étonné
des mesures qui le menacent, en ayant été
averti par un ancien ministre de la guerre.
Il ajoute que les fautes qu’on lui imputa
au cours des manœuvres ont été en réalité
i causées par le général Chômer.
/ Il termine en disant qu’on veut briser sa
carrière parce qu’il est républicain et que,
quoiqu’il arrive, il ne reprendra pas son
commandement.
2 WKw—sSgSwwiwwrt
Le Naufrage da « Volturno »
/ Le « Grosser-Kurfurst » à New-York
/NEW-YORE.— l^ Grosier-Kiu ( urst, avec 105
survivants du Vollurno, est arrivé hier.
(4 Suivant le 3e officier du Volturno, la pre-
mière explosion de jeudi matin bloqua 80 à
90 passagers qui furent brûlés vils ou tués
sur le coup,/ ” A
r
EDVTION DU MATIN — 5 Cenfimeg
Jeudi 46 Octobre 1943
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
NEW-YORK, 15 OCTOBRE
Cotors s octobre, hausse 10 points ; dé
cembre, hausse 6 points ; janvier, hausse
9 points ; mars, hausse 9 points. — Soutenu.
Calés : hausse 6 à 11 points.
NEW-YORK, 13 OCTOBRE
Cuivre Standard disp.
— décembre
Amalgamât. Cop...
i. m IOU%
71 3/4
46 —
3. PXRCEDEXT
15
45
70
46
50
50
7,8
OCTOBRE
CHICAGO, 15
Blé sur
Décembre.
C. DU JOUR
81 1/4
C. PRECED-
85 -/-
Mai . .
89 3 8
90 -/-
Mais sur
Décembre.
67 1/8
67 3/4
——
Mai
69 1/2
70 -/-
Saindoux sur.
Octobre...
10- 30
15 45
—
Janvier...
10 23
45 40
L’AVIATEUR PÉGOUD
L’aviateur Pégoud a quitté Paris hier soir
par l’O rient-Ezpress, pour se rendre à Vienne
(Autriche).
Caencencegteeroc==
LANCEMENT D’UN TORPILLEUR
ROCHEFORT. — Hier soir, à la marée, on a
lancé avec plein succès le torpilleur ’
haute mer Prothee, construit à l’arsenal
Rochefort.
de
de
MEURTRIER CONDAMNÉ
Orléans. — Le nommé Simon qui, en avril
dernier, assassina sa maîtresse nommée Re-
née Manger dont il abandonna le cadavre
dans une chambre d’hôtel à Orléans, vient
d’être condamné aux travaux forcés à per-
pétuité.
USE ÉTRANGE AFFAIRE
Nice. — Un ancien entrepreneur de
rondissement de Grasse s’étant rendu
l'ar-
res-
ponsable des dettes de son fils et ne voulant
pas les payer, annonçait lui-même sa mort
Pan dernier, à ses amis par des lettres
faire-part et un enterrement eut lieu le
novembre 1912.
de
15
de
Or, ces temps derniers, un industriel
Nice aperçut ici l’entrepreneur maquillé.
Ce dernier se voyant découvert s'éloigna et
disparut.
Une enquête est ouverte.
EXÉQUATUR
L’exequatur est accordé à M. Mithlin, vice-
consul de Suède au Tréport.
La Catastrophe minière de Cardiff
Cardiff. — Le feu a repris dans la mine.
On a presque perdu tout espoir de retrou
ver des hommes vivants.
On communique une statistique provisoire
indiquant que 498 mineurs ont été sauvés
mardi ; on a remonté hier 20 survivants et
50 cadavres ; 367 hommes sont restés dans
la mine.
e-o-==Aig====a==
UN TAMPONNEMENT
Londres. — L’express Liverpool-Manches-
ter a été tamponné hier après-midi, en gare
de Saint-James à Liverpool.
Dix personnes ont été tuées. Six cadavres
ont été retirés des débris des wagons brisés.
Le nombre des blessés est assez élevé.
LES AFFAIRES D'ORIENT
La Question Albanaise
Vienne.— Les journaux du soir annoncent
que l’Allemagne, l’Autriche et l'Italie vont
faire à Belgrade une démarche pour signifier
au gouvernement serbe qu’une occupation
du territoire albanais, même déguisée sous
le titre de « provisoire », ne saurait être
considérée comme admissible et que tout
espoir de modifier les frontières posées par
le traité de Londres est absolument vain.
Le traité gréco-turo
Athènes. — La conférence des délégués
pour le traité de paix gréco-turc a commencé
à 4 h. 39 au ministère des affaires étrangères;
elle a duré deux heures.
Ghaiio Bey interviewé à la sortie, a décla
ré simplement que ses impressions étaient
favorables, mais il a refusé d’en dire davan
tage.
ANGLETERRE
Un Mariage princier
Le mariage du prince Arthur de Connaught
et de la duchesse de Fife a eu lieu hier matin
à la chapelle royale du palais de Saint-James.
Accompagné de son père, le duc de Con-
naught, le prince a quitté son domicile un
peu après 11 h. 1/2 et s’est rendu au palais
de Saint-James où la garde du roi rendait les
honneurs.
Le roi et la reine, accompagnés du prince
de Galles et de la princesse Mary, sont arri
vés vers midi moins un quart et sont entrés
immédiatement dans la chapelle.
Le mariage a été célébré par l’archevêque
de Cantorbéry, assisté de l’évêque de Lon
dres. La partie musicale comprenait la Mar
che nuptiale de Tannhauser, la Marche impé
riale de Sir Elg r et la Marche de la Reine de
Saba, de Gounod.
Le prince et la princesse se rendront bien
tôt à Paris et de là à Madrid, où ils seront
reçus par le roi d’Espagne. Malgré le temps
incertain et bien que la cérémonie fût tout à
fait privée, la foule, avec le touchant loya
lisme du peuple anglais, se massait depuis
le matin autour du palais de Saint-James et
a jovensement acclamé à leur passage le
prince et la princesse.
Rédaeteur en Chef, Gérant
HPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
S5, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7,60
ABONNEMENTS
TROIS Mois. Six Mois
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure
l’Oise et la Somme
Autres Départements..
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On s'abonna également, SANS FRfJS, dans tous les Bureaux ils Posa e rranes g
treesdleeencede=YrasaSBnsoanRBS=s==SS==D**RESb=======e==
nous disions l’autre jour, en donnant
toute notre adhésion au manifeste du Parti
républicain démocratique, que nous ne
saurions dorénavant subir la discipline du
parti radical socialiste, ni ses excommuni
cations, ni l’appel qu’il adresse aux révolu
tionnaires pour le nouveau bloc quilen
tend sceller au congrès de Pau.
Les nombreuses polémiques que nous
avons suivies et qui se poursuivent à pro
pos du parti radical paraissent presque
toutes méconnaître un fait essentiel, à sa
voir qu’il y a, dans le sein du radicalisme
actuel, deux tendances non seulement dis
tinctes, mais divergentes.
Si nous remontons à la tradition du radi
calisme, que trouvons-nous ? Nous trou
vons, vers 1889, un parti, petit mais actif,
situé à la gauche du parti opportuniste et
faisant, par tempérament en quelque sorte,
une politique de surenchère et d‘opposi-s
tion. Il n’est jamais satisfait de rien, il ne
donne jamais son appui au gouvernement
qu’à titre précaire ; quand il s’agit de dres
ser un programme, il met une sorte de bra
vade à demander des choses énormes, à
prôner des réformes manifestement irréali
sables. Impossible en un mot de compter
sur lui pour l’exercice normal du gouver
nement.
Voyez en effet Gambetta et Ferry com
battus par lui, tombant en grande partie
sous ses coups.
Ce radicalisme d’extrême-gauche n’avait
pas la majorité en 1880.11 ne l’a jamais con- (
quise depuis lors dans notre pays. S’il re
présente en effet des minorités notables de
militants, dans les grandes villes, les cen
tres ouvriers et certaines parties du Midi.
il ne correspond absolument pas à la men
talité politique moyenne du républicain
français. C’est là une question de fait, qu’il
est impossible de contester. A aucune de
nos élections générales, le radicalisme,
type extrême-gauche, n’a réuni autre chose
qu’une minorité. Si l’on peut lire, dans la
presse, que le radicalisme dispose, dans le
pays et au Parlement, d’une immense ma
jorité, il est évident que le terme employé
comporte une grave équivoque.
C’est qu’en politique les mots changent
de sens avec une effroyable rapidité. A vrai
dire, celui qui se soucie de comprendre doit
s’astreindre à une mise au point perpé
tuelle. En réalité, la majeure partie des
gens qu’on appelle aujourd’hui radi
caux sont bel et bien les descendants en
ligne directe des anciens opportunistes.
Car rappelons aussi qu’à l’origine les oppor
tunistes étaient tout autre chose que des
conservateurs : un parti démocratique par
sa composition, laïque par principe, égale
ment éloigné de la réaction et de la déma
gogie, enfin et surtout un parti de gouver
nement. Il a perdu son ancienne et belle
unité le jour où son aile droite, sous le nom
de progressiste, s’est unie à la réaction.
C’est alors que son aile gauche, s’engageant
dans la « défense républicaine » de Wal-
deck-Rousseau, est arrivée peu à peu à for
mer une large part du radicalisme actuel,
qui se trouve ainsi être dans une certaine
mesure l’héritier direct et le continuateur
de l’opportunisme.
Ce radicalisme de notre génération com
prend donc, à côté des vieux radicaux (type
1880), une seconde catégorie d’électeurs qui
sont de tempérament opportuniste, et enfin
un assez grand nombre d’arrivistes qui ne
croient pas qu’en politique une épithète
engage jamais à quoi que ce soit -
De là le désarroi, bien compréhensible,
du parti radical. S’il détient la majorité
dans le pays, c’est sans aucun doute parce-
qu’assagi par la transfusion opportuniste
qu’il a subie. Etudiez avec un peu de détail
les élections de 1906 et de 1910, vous verrez
que trois fois sur quatre les élus qui s’in
titulent « radicaux » ou « radicaux-socia
listes » sont des gens de tempérament gou
vernemental, qui, il y a trente ans, se fus
sent certainement rangés derrière Gam
betta et Ferry, nullement avec Clemenceau
ou Pelletan. Le Pays, qui n'a pas changé, ne
veut du reste, pas plus qu’en 1880, une po
litique d’agitation et d’opposition. Il désire
des réformes sans doute, et il veut une
orientation laïque, mais il entend que ce
soit dans un esprit de gouvernement, non
dans un esprit de chicane, de jacobisme et
d’agitation.
Or remarquez que les dirigeants effectifs
du « parti radical et radical-socialiste » ap
partiennent tous ou presque tous à la caté
gorie des vieux-radicaux de 1880. Le fa
meux « Comité exécutif », qui aime à se
donner des airs de Comité de salut public,
perpétue, avec une fidélité parfaite, le tem
pérament du radicalisme d’opposition, tou
jours prêt à la surenchère, et incapable en
fait de gouverner. On le voit hélas trop
bien ! Toutes les fois qu’il s’agit de défendre
l’équilibre sacré de l’Etat, l’ordre public,
la discipline nécessaire à la vie de la so
ciété, le Comité exécutif est du mauvais
côté ; il soutient invariablement les révol
tés contre les chefs ; et si d’aventure le
gouvernement gouverne, le Comité crie à
la tyrannie.
Le gouvernement ne s’en trouve pas plus
mal ; mais le parti radical en meurt ! On
voit, en effet, les uns après les autres, dé
putés et ministres radicaux, désavoués par
leur parti. Dégoûtés, ils s’en détachent,sans
nullement perdre pour cela la confiance de
leurs mandants. Qu’en conclure, si non que
le radicalisme du Comité exécutif n’est pas
le radicalisme qui plaît au pays ?
C est C‘i. y € ueux radicalismes et qu’il
faut en conséquence qu’il y ait deux partis
radicaux, je ne dis pas ennemis, mais dis
tincts. Des tempéraments trop divers ne
gagnent rien à cohabiter dans les mêmes
organisations politiques.
Si vous voulez donc une politique d’op
position, et si votre tempérament vous in
terdit de faire aux principes nécessaires
de tout gouvernement les concessions iné
vitables, restez avec le Comité exécutif,
c’est-à-dire, restez dans la tradition des
anciens radicaux de 1880, qui n’ont su
comprendre ni la générosité de Gambetta,
ni.la sagesse organisatrice de Ferry.
Si vous préférez au contraire une politi
que d’équilibre et de réalisme, si confor
mément au programme banal mais fort de
nos leaders républicains depuis quarante
ans, vous voulez vous tenir à égale distance
de la réaction et de la révolution, si vous
voulez être .réformateurs tout en restant
gouvernementaux, alors séparez-vous des
agités stériles, qui ne savent que jeter
l’anathème et qui croient avoir tout fait
quand ils se sont placés à gauche de leur
voisin.
Formez, sans eux s’il le faut, le grand
parti de la République gouvernementale,
laïque et réformatrice. Et dites-vous que ce
faisant vous n’inventez rien, mais que
vous continuez simplement une tradition à
laquelle la France républicaine est fidèle
depuis le Seize-Mai.
Hippolyte Fénoux.
NOUVELLE POLITIQUE
Les prochains Voyages
du Président de la République
M. Poincaré fera prochainement deux
nouveaux voyages.
Dimanche 19 octobre, le président de la
Repablique se rendra à Reims pour inau-
un hôtel de la Mutualité et visiter le
CuNegedathlétes. Départ de Paris à 8 heures
du matin et retour vers minuit.
Ledimanche suivant 26 octobre, il visitera
le degrtement d’Eure-et-Loir, s’arrêtant à
Chartres, Dreux et Nogent-le-Rotrou.
Quant au voyage en Algérie et au Maroc,
dont il avait été question pour le printemps
prochain, il ne pourra avoir lieu à cette épo-
que en raison de la proximité des élections
legislatives ; mais il se pourrait que le pré-
si&utde la République l’effectuat au cours
de l'automne 1914.
M. Lutaud, gouverneur de l’Algérie, qui a
eu à ce sujet une conversation avec M. Poin
caré pendant son séjour à Marseille, s’en en
tretiendra cette semaine avec M. Barthou.
Le Retour à Paris
Le train présidentiel est arrivé à Paris hier
matin à 8 heures. Dès 7 heures 45, pénè-
trent sur le quai de la gare de Lyon les mi-
nistres présents à Paris et diverses person-
nalitës politiques : M. Barthou, président du
Conseil ; M. Ratier, garde des sceaux ; M.
Kliz, ministre de l’intérieur ; M. Pichon,
nnistre des affaires étrangères ; M. Léon
Berard, aous-secrétaire d’Etat aux beaux-
arts ; M. Monprofit, chef de cabinet du mi
nistre de la marine ; M. Delanney, préfet de
la Seine ; le général Michel, gouverneur mi-
litaire de Paris ; le général Florentin ; MM.
Henuion, préfet de police, et Touny, chef de
la police municipale ; M. Gras, chef du se
crétariat particulier du président de la Ré
publique : M. Marcel Habert, représentant
le président du Conseil municipal, etc.
A peine le train est-il arrêté que M. Mol
lard saute sur le quai, précédant M. Poinca
ré qui, le visage souriant, serre les mains
de ceux qui sont venus à sa rencontre. Du
wagon-salon descendent ensuite M. Thierry,
ministre dès travaux public, et son chef de
cabinet, M. Marlio ; M. William Martin, le
futur directeur du protocole ; le général
Beaudemoulin, les colonels Boulangé et Pé-
nelon, de la maison militaire du président
de la République ; M. Pujalet, chef de la
Sûreté générale.
Tandis que rangée le long du quai la garde
républicaine rend les honneurs, M.Poincaré,
avec affabilité, remercie, pour la façon im
peccable dont tout a été prévu et exécuté au
cours du voyage : MM. Dervillé, président du
conseil d’administration de la Compagnie
P.-L.-M. ; Maoris, directeur ; Margot, ingé
nieur en chef de l’exploitation ; Goy, chargé
de la direction du train, ainsi que M. Loin,
chef de l’exploitation de la Compagnie des
Wagons-Lits.
Le président traverse rapidement ensuite
le saion de réception et monte, en compa
gnie de M. Barthou, dans un coupé automo
bile pour gagner l’Elysée.
L’aviateur Moreau, avec son frère à bord,
a suivi sur son monoplan le train présiden
tiel de Melun à Combes-la-Ville.
—-2 --------
BULLETIN MILITAIRE
Où sera le siège du
21e corps d’armée?
L’augmentation des effectifs de nos trou
pes de couverture va nécessiter prochaine
ment la formation d’un nouveau corps d’ar
mée, qui complétera la modification appor
tée il y a quelques jours à la carte militaire
du Nord-Est de la France.
Nous aurons prochainement le 21e corps.
Il reste à fixer le siège du commandant en
chef.
La ville de Chaumont a offert à l’Etat une
somme de 700,000 francs pour le logement
du général en chef et l’installation des di
vers services. La ville d'Epinal, par contre,
ne peut rien prélever sur son budget déjà
fort grevé par des travaux communaux,
mais elle estime que, s’il y a un intérêt stra-
tégiqueà établir chez elle le siège du 21 e
corps d'armée, l’Etat ne doit pas hésiter à
prendre les dépenses à sa charge.
Mais l'Etat ne s'est pas prononcé, il s est
contenté de pressentir les deux municipali
tés et d’examiner les offres de l'une et les
raisons de l'autre.
Séance cLu 15 Octobre 1915
Présidence de M. GÉNESTAL, Maire
Ecole Pratiqua de Jeunes Filles. - Travaux de la Rue d’léna
Emprunt de 719,000 Francs.
Travaux du Port
Goatribution de la Ville.
Emprunt de 4 millions.
MODIFICATIONS A LA LOI MUNICIPALE
Le Conseil municipal, réuni hier soir, avait
à son ordre du jour trente-cinq questions,
dont dix-huit devaient être discutées en Co
mité secret. On pouvait donc espérer que lae
séance publique serait courte. Mais l’assem—
blée avait à se prononcer sur le Question
naire de M. Paul Meunier, député, relative
ment aux modifications à apporter à la loi
municipale. Un exce ent exposé de M. Gè-
nestal, maire, au nom de ‘administration,
et un rapport très documenté de M. Coty,
avaient été préalablement distribués. Sur
ces bases, des discussions prolongées se sont
établies. Finalement, les conclusions de
l’Exposé de M. Génestal ont été votées dans
leur ensemble. Mais certains orateurs s’en
étaient donné à cœur joie !
L’appel nominal fait constater la présence
de M. Génestal, maire ; de MM. Morgand,
Serrurier, Dr Vigné, Valentin, adjoints ; de
MM. Bricka, Coty, Windesheim, Dero, Gri-
pois, Le Chapelain, Langlois, Coulon, Lenor-
mand, Cherfils, Maillart, Schoux, Lang, Be-
gouen-Demeaux, Meyer, Déliot, Grenier-Le-
marchand, Beurrier, de Grandmaison, Du-
rand-Viel, Masquelier et Brot.
Absents et excusés : MM. Allan et Jenne-
quin.
Les procès-verbaux des séances du 13 août
et 42 septembre ayant été lus et adoptés,
l’Administration fait au Conseil un certain
nombre de communications, dont les princi
pales sont les suivantes :
Communications
Hommage aux sauveteurs des naufragés du
« Volturno ». — Condoléances aux sinistrés de
Cardiff. — M. Genestal, maire, rappelle la
douloureuse catastrophe du Voiturro. Il rap
pelle l’héroïque dévouement des équipages
des différents navires qui se sont portés au
secours des sinistrés. Il rend particulière-
ment hommage au capitaine, aux officiers et
à l’équipage du steamer français La-Tou-
raine, qui se sont signalés entre tous par un
courage et une abnégation au-dessus de tout
éloge. Il est persuade de se faire ainsi l’inter-
prête de notre population havraise tout en
tière. (Assentiment unanime.)
M. Génestal, en présence de l’épouvanta
ble catastrophe de Cardiff, a présenté les
condoléances de la ville du Havre à M.le con
sul d’Angleterre. Le Conseil, à l’unanimité,
s’associe à ces condoléances.
Remerciements. — M. Génestal, maire, an
nonce au Conseil qu’il a reçu diverses lettres
de remerciements, notamment de Mme la
directrice de l’Orphelinat Lehégarat et de la
Fraternelle gravillaise.
Questions diverses. — Sur la proposition de
M. Genestal, maire, on renvoie à sa Commis
sion des finances : le budget de 1914, le pro
jet du concours de gymnastique, le renou
vellement de l’abonnement à la Société des
auteurs et compositeurs de musique ; à la
Commission de l’instruction publique : la
création d’un nouveau poste d’adjointe à
l’Ecole rue Dauphine ; à la Commission de la
voirie : une pétition des commerçants et co
chers du quai de Southampton.
Fête Présidentielle. — Régularisation du Cré
dit.— Sur la demande de M. Morgand, ad
joint, le Conseil autorise le recouvrement
d’une somme de 5.584 fr. versée par la
Chambre de commerce, le Casino et M. Am-
baud pour leur part contributive dans les
dépenses de réception de M. le président de
la République, en juillet dernier. La Société
des regaies abandonne une somme de 9,000
fr. sur les 30,000 fr. qui lui avaient été al
loués. Le Conseil prend acte et ordonne l’ins
cription de ces sommes au crédit spécial sup
plémentaire.
Classement de la ville du Havre parmi les sta
tions climatiques. — On sait que d’après le
projet de loi sur les jeux, actuellement sou
mis ah Sénat, les jeux ne seront autorisés
que dans les stations qui auront été recon
nues climatiques ou hydrominérales. Dans
ces conditions, M. Génestal prie le Conseil
de renvoyer à l’examen de ‘Administration
la question de savoir s’il y a lieu de provo
quer le classement du Havre dans les sta
tions prévues, afin d’assurer éventuelle
ment le maintien du Casino Marié-Christine.
L’assemblée émet un avis favorable.
Règlement du Conseil Municipal. — L’Ad-
ministration a demandé aux grandes villes
de France pourvues d’un règlement de leur
Conseil municipal, communication de ce
document, pour une étude d’ensemble dont
seront chargées les Commissions d’intérêt
général et du contentieux. Avis favorable.
Vente de pal à la source Saint-Laurent. —
Le receveur municipal est autorisé à encais
ser le montant d’une vente de vieux pal et
15 pieux. Cette opération a été faite avec M.
Duprez, à Saint-Laurent.
Demande de subvention. — Le Syndicat des
Travailleurs municipaux avait sollicité une
subvention, dit M. Génestal, maire.
Mais, en raison même du titre de ce grou
pement, une enquête avait dû être ouverte
avant qu’aucune allocation ne soit accordée.
Comme il s’agit des ouvriers de la voirie et
de l’incinération, un changement d’appella
tion évitera toute confusion à l’avenir.
Une somme de 50 francs est attribuée pour
l’exercice 1914 par le Conseil.
Vente d’une pompe à bras. — La commune
de Saint-Etienne-du-Rouvray ayant proposé
d’acheter une pompe à incendie réformée,
le Conseil donne mandat à l’administration
pour passer ce marché moyennant la somme
de 500 fr.
Halle aux Poissons. —Sur la proposition de
M. le docteur Vigné, adjoint, ‘expérience
a L commencée de U vente à la criée spéciale
aux commissionnaires de marée sera
suivie jusqu’au 1er janvier. .
* *
L’Ordre du Jour
Etablissement d’une voie charretière
porte Est de l’écluse Bellot-Tancarville.
pour
sur la.
— M.
le sous-préfet a transmis l’avant-projet
d’une voie charretière sur la porte Est de
l’écluse Bellot-Tancarville, annonce M. Gé-t
Restai.
La dépense est évaluée à 300,000 francs,
non compris les droits d’octroi sur les maté- ;
riaux. Le ministre demandé à la ville de
verser au Trésor, à titre de fonds de con-;
cours, une somme de 7,000 francs. Le con-
cours demandé à la Chambre de commerce
est, d’autre part, de 150,000 francs.
En conséquence, le conseil est invité à
voter le concours demandé, sous la con
dition expresse, toutefois, qu’en aucun
cas, il ne dépassera le montant et droits
d’octroi qui auront été perçus sur les maté
riaux incorporés aux travaux prévus. Cette
proposition est acceptée par l'Asemblée.
Dépenses imprévues. — Sur le rapport de
M. Bricka, le Conseil approuve un crédit de
4,735 fr. pour dépenses imprévues depuis le
mois de mai dernier. Il reste un disponible
de 8,722 fr. 98.
Reconstruotion de l’école technique de
jeunes filles. — Mise en état de la rue
d’Zéna. — Projet d'emprunt
On sait que le ministre du commerce s
promis une subvention d’un quart de la dé-
pense, pour reconstruction de l'Ecole prati
que de jeunes filles, à la condition que le
maximum de cette subvention ne dépasse
rait pas 190,000 fr.
D’autre part, le Conseil a arrêté à 149,000
francs la dépense de mise en état de viabi
lité de la rue d'Iéna.
Les frais de construction de l’école s'élè-
veront a 630,000 fr. ; le prix du terrain est
de 131,730 fr.
M. Windesheim, rapporteur de la Commis
sion des finances, rappelle ces chiffres.
Déduction faite de la subvention de l’Etat,
la part contributive de la ville dans la dé
pense de reconstruction de l'école technique
sera de 570.000 francs. La dépense de mise en
état de viabilité de la rue d'léna étant de
149,000 francs, il résulte que les ressources'
nécessaires à ces deux projets s’élèvent à la
somme globale de 719.000 francs.
Au nom de la Commission, M.Windes-
heim propose, pour créer ces ressources, de
recourir à un emprunt de pareille somme,
contracté à la Caisse des retraites de la vieil
lesse, au taux de 4 0/0, remboursable en
35 ans.
Après échange d’observations entre MM.
Lang et Génestal, maire, les conclusions du
rapport de M. Windesheim sont adoptées à
l’unanimité. .
® k
* *
Agrandissement du Port du Havre
Au nom de la Commission des finances,
M. Maillart présente un rapport dans lequel
il rappelle tout d’abord que le Conseil mu
nicipal s’est engagé à participer à l'exécution
des travaux pour une somme de 4 millions.
Les travaux sont en cours depuis trois ans
déjà, et, maintenant, il y a lieu de fixer les
dispositions propres à assurer les moyens fi
nanciers. L’Administration espérait pouvoir
en retarder l’échéance jusqu’au moment où
le remboursement de la première fraction
de l’emprunt de 24 millions, de 1908, serait
réalisé, c’est-à-dire en 1918. Cette combinai
son avait le mérite de ménager l’effort con
tributif de la cité. Mais le travail avance et
il absorbe de grosses sommes.
Jusqu’à présent la Chambre de commerce
a fait face à ces dépenses. Et les versements
de l’Etat et du département ne, se font pas
d'une façon assez régulière. C’est pourquoi
il est fait appel aux apports de la ville dans
un délai aussi court que possible.
L'administration a étudié diverses solu
tions et, d'accord avec la Commission des
finances, elle s’est arrêtée à la suivante :
Le versement des 4 millions se ferait en 3
fois et comme suit : 1 million fin août 1915,
1 million fin août 1916, et le solde, soit 2 mil
lions, fin août 1918. L’emprunt serait fait ei
deux tranches de deux millions chacune
avec faculté pour la Ville de réalisation de la
première tranche dans le délai d’une an
née.
Le service de ces emprunts nécessiterait,
temporairement un surcroit de charges con*
forme à ce tableau :
pour 1916, 2 centimes 47 centièmes 2
pour 1917, 2 centimes 86 centièmes:
pour 1918, 3 centimes 21 centièmes.
A partir de 1919, cette surcharge disparaî
trait complètement. Le président de la Cham
bre de commerce, consulté, s’est déclaré fa
vorable à l’échelonnement de ces verse*
ments. . ...
A son tour, le Conseil est appelé à se pro
noncer. , . ....
Un échange d observations s’etabiit entre
MM Lang, Deliot, Maillart, rapporteur et
Génestal, maire, ei les conclusions du rap
port sont votées à l’unanimité.
s
Erection d’un monument & Lapiace. — Un
Comité de hautes personnalités scientifiques
s’est constitué pour élever un monument»
i Lanlace. l’illustre astgonome.né 4 Beaumont
I T
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