Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-10-17
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 octobre 1913 17 octobre 1913
Description : 1913/10/17 (A33,N11780). 1913/10/17 (A33,N11780).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638606p
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
N* 11,780
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Le Petit Havre
Vendredi 17 Octobre 1943
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AU HAVRE.
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HIPoLYTE FÉNOUX
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à M. HIPPOLYTE Fénoux
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£ 72 10/-
15/-
-/-
ETAIN
Comptant .
ferme
£ 186 45/-
40/-
3 mois J
£ 187 -/-
40/-
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Comptant ..
soutenu
£ 51/9
4 % d
3 mois.....)
£ 52/6
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3 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 15 octobre 1913.
Cuivre Standard disp.
— décembre
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15 50
15 50
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CHICAGO, 16 OCTOBRE
Blé sur
Décembre.
Mai.
c. ou JOUR
83 »/»
88 18
C. PRECED
84 1/4
89 3 8
Maïs sur
Décembre.
67 1/4
67 1/8
— - -
Mai
69 1/4
69 4/2
Saindoux sur.
Octobre...
10 32
10 30
=
Janvier...
10 32
10 25
AU CONGRÈS RADICAL
Pau. — Une seule reunion intéressante des
Commissions a été tenue hier soir, celle de
la Commission de politique générale.
M. Renoult presidait.
On a discuté le rapport de M. Le Foyer sur
la politique extérieure.
M. Thalamas, qui est intervenu, a dit que,
dans ia question de l’Alsace-Lorraine, il fal
lait tenir compte des sentiments des Alsa
ciens-Lorrains.
Il a été chargé de rédiger une motion à ce
sujet.
M. P.-Hyacinthe-Loyson a déposé une mo
tion de blâme envers les radicaux qui font
partie du ministère Barthou, les invitant à
op ter entre leur parti et leur fonction mi-
nistérielle.
Après lui, M. Malvy, ancien sous-secrétaire
d’Etat, s’est élevé vivement contre les « mal
élus », c’est-à-dire contre ceux qui se sont
fait élire avec un programme radical ou ra
dical-socialiste, sans en avoir l’esprit et en
battant le radical sortant avec des coalitions
inavouables. Puis il a fait le procès du mi
nistère Barthou.
Il a reproché au président du Conseil sa
circulaire à propos des manuels scolaires.
Il estime que le gouvernement a ainsi
donne au clergé un droit permanent de
contrôle.
M. Gaillaux, qui est dans l’assistance, ap
prouve.
Il faut, conclut M. Malvy, en face du pé
ril, reconstituer le bloc républicain avec
toutes les forces démocratiques du pays,
mais pas avec tous les unifies, car chez eux
aussi, il y a des mal élus grâce aux coalitions
avec les réactionnaires.
M. Camille Pelletan dit à son tour qu’il a
perdu sa dernière illusion voyant M. Charles
Dumont abandonner le projet républicain
d’impôt sur le revenu pour s’entendre avec
le rapporteur du Sénat, M. Almond.
« Comme Combes, dit encore M. Pelletan,
je crois que nous devons offrir l’alliance des
socialistes, mais cette union ne sera réelle
que si elle est voulue des deux côtés. »
Finalement, la réunion, sur la proposition
de M. Renoult, a charge MM. Pelletan et
Malvy de rédiger une motion dans le sens de
leurs déclarations pour la soumettre au Con-
grès en réunion plénière.
LE LIEUTENANT AVIATEUR RONIN
Bordeaux. — Le lieutenant aviateur Ro-
rin qui était allé à Pauillac pour y porter le
courrier postal en aéroplane, est reparti
hier, malgré le mauvais temps de l’aérodrome
de Beaudesert, pour Poitiers et Paris.
--------. m
DÉCOUVERTE D'UN CADAVRE
On a trouvé hier, sur la route de Montjan,
territoire de la Commune de Ringis. le ca
davre d’un homme qui était porteur de pa
piers au nom de Gaston Lemaitre, né le 20
février 1856 à Beauvoir-en-Lyons (Seine-In
férieure).
Le corps qui ne porte de pas de traces de
blessures, a été envoyé à la Morgue aux
fins d’autopsie.
La Catastrophe minière de Cardiff
Le nombre des morts serait de 426
Cardiff. — L’incendie de la mine conti
nue.
Les équipes de sauveteurs poursuivent
leurs recherches avec activité.
Si l’on ne trouve pas d’autres survivants,
le nombre des morts sera de 426.
C’est la catastrophe la plus grande qui se
soit produite en Angleterre.
Aux dernières nouvelles, on craignait une
nouvelle explosion dans une mine de Seng-
henydd.
====-- -- -
AU MAROC
Installation du Tribunal de Casablanca
CASABLANCA. — La séance solennelle d’ins
tallation du Tribunal a en lien hier en pré
sence de toutes les autorités civiles, militai-
res et indigènes.
BULLETIN MILITAIRE
Le pays qui fait confiance au Conseil su
périeur de la guerre, aux ministres respon
sables et au président de la République,
chef suprême des armées de terre et de mer,
approuvera les mesures prises pour assurer
à notre haut commandement la valeur
qu’un peuble est en droit d'exiger de ses
chefs quand il accepte lui-même la plus
dure servitude pour maintenir la défense
naiionals à la hauteur des pér ils qui inena-
cent la patrie. En pareille matière, aucune
sympathie personnelle, aucune considéra
tion sentimentale ne saurait prévaloir con
tre une nécessité aussi élevée.
Les intéressés prétendront naturellement
qu’ils sont victimes de cabales diverses.
L'un d’entre eux a même commencé à pro
tester dans les journaux, oubliant que si
ses subordonnés avaient agi comme lui
quand il décidait de leur avancement, il
eût été le premier à les rappeler au respect
de la discipline. Sa défaillance, qui s’ex
plique d’ailleurs par le caractère un peu
pénible de ces sortes d’exécution, ne fera
pas oublier une carrière bien remplie, con
sacrée au service de la France. Mais c’est
aux heures de crise que se montrent les
hommes de cœur. Sacrifié, même injuste
ment, le protestataire se devait à lui-même
de garder le silence...
Nous ne savons naturellement rien des
raisons techniques qui motivent la sanc
tion rendue. Sa sévérité même nous oblige
à penser qu’elle s’imposait à la vigilance et
au jugement désintéressé de ceux qui l’ont
prise. On ne peut en effet montrer à l’égard
d’un chef qui peut avoir à conduire cin
quante mille hommes à la bataille la même
mansuétude qui ferait ménager un conser
vateur des hypothèques après des services
que leur continuité rend précieux et esti
mables. Les généraux en cause veulent
voir dans la mesure qui les frappe une hu
miliation et une offense. Est-ce que ceux
qui se trouvent atteints par la limite d’âge,
en pleine activité de corps et d’esprit, ne
ne subissent pas une douleur analogue à la
leur ? Les intérêts en jeu sont trop graves
pour qu’on puisse s’arrêter à des suscep
tibilités aussi particulières et d’ailleurs
étrangères à la question, s’il est vrai que
le salut de la collectivité doit primer tout
le reste.
En Allemagne, cent vingt généraux
étaient placés ces temps derniers dans la
position de réserve. Qui donc, parmi eux, a
protesté ? C’est le risque du métier. Il faut
savoir l’accepter.
Ceci dit, il serait tout de même à souhai
ter que les ministres responsables de la no
mination des généraux ne créent pas des
situations pareilles. S’ils savaient résister
aux influences qui les poussent, s’ils ne se
décidaient que pour des raisons militaires,
ils ne nous exposeraient pas à d’aussi re-
grettables incidents. Ils nous épargneraient
ainsi des crises dont les partis politiques
s’emparent pour servir leurs propres inté
rêts que les préoccupations de pur patrio
tisme ne dominent pas toujours. Hélas 1
nous l’allons bien voir.
(Le Temps.)
Le général de division Alix, commandant
les troupes du Maroc occidental, est nommé
commandant du A6e corps d’armée.
Les Théâtres subventionnés
Le Conseil a réglé la question de la Comé
die Française et celle de l’Opéra-Comique.
M. Barthou, président du Conseil et mi
nistre de Finstruction publique, a fait con
naître au Conseil qu’il allait soumettre à la
signature du président de la République un
décret nommant M. Albert Carré adminis
trateur général de la Comédie-Française, en
remplacement de M. Jules Claretie, dont la
Smission a été acceptée et qui sera nommé
administrateur général honoraire.
M. Louis Barthou a en outre annoncé au
Conseil la décision qu’il avait prise sur la
proposition du sous-secrétaire d’Etat des
beanx-arts,de nommer directeurs de l’Opéra-
Comique pour une période de sept années
à compter du 45 novembre 4913, MM. Ghensi
et Isola.
M. Paul Vidal, premier chef d’orchestre
de l’Opéra, sera chargé de la direction de la
musique à l’Opéra-Comique.
Il sera statue ultérieurement sur le re
nouvellement de la concession du théâtre
de l’Opéra.
La réponse du roi George
au télégramme du président
de la République
Voici le texte du télégramme adressé par
le roi d’Angleterre au président de la Répu
blique, en réponse au télégramme que le roi
Alphonse et le président lui avaient envoyé
de Carthagène :
Je vous remercie bien sincèrement, monsieur
le président, de voire aimable télégramme.
J ai appris, avec le plus vif plaisir, que vous
avez bien voulu, ainsi que Sa Majesté le roi d’Es-
pagne, visiter mon cuirassé Invincible.
rai été très heureux de l’envoyer vous saluer à
Carthagène ; je m'associe de tout cœur à vos
assurances d’amitié cordiale.
GEORGE, roi.
-----
II CSA 01 PARTI RADICAL
AU GRAND-THÉATRE
@sccrnon
ROssze
Le Programme Directorial
Photo Petit Havre
Clichë Petit Havr
LÉGION-D’HONNEUR
L’Officiel pub le la nomination de l’aviateur
Garros au grade de chevalier de la Légion-
d Honneur.
NOMINATIONS MILITAIRES
Par décret en date du 16 octobre, le gé
néral de brigade Trinité Schillemans est re
levé de ses fonctions d’adjoint au comman
dant en chef, préfet du 2e arrondissement
maritime, gouverneur de Brest, pour être
appelé a un autre emploi.
Par décret ministériel du même jour, le
général de origade Souchier, commandant
la 67 e brigade d infanterie, sera nommé
commandant par intérim de la 12e division
d’infanterie à Reims, en remplacement du
général de division Besset, placé sur sa de
mande, dans la position de disponibilité.
Le général Trinité Schillemans est nommé
au commandement de la 72e brigade d’in
fanterie à Pau en remplacement du général
de brigade Alba, place dans la position de
disponibilité.
Les nouveaux commandants
de corps d’armée
Le général Poline est né le 16 août 4852, à
Metz ; il sort de Saint-Cyr et a fait carrière
dans l'infanterie. Sous-lieutenant en 1874,
capitaine en 1884, colonel en 1902, général
de brigade en 1906, il est général de division
depuis 1911.
Le général Taverna est né le 18 mars 1854,
à Nevers. Il sort de Saint-Cyr ; sous-lieute
nant en 1874, capitaine en 1883, colonel en
1902, général de brigade en 1907, il est géné
ral de division depuis 1911.
Le général Alix est né le 19 novembre
1854, à Paris II sort de Saint-Cyr ; sous-lieu
tenant en 4875, capitaine en 1886, colonel
en
t==--c=- msoda
LE GÉNÉRAL EYDOUX
RETOURNE EN GRÈCE
Marseille. — Le général Eydoux. chef de
la mission militaire française en Grèce, est
parti hier après-midi à quatre heures par le
paquebot Niger, de la Compagnie des Messa
geries Maritimes, pour le Piree.
4905, général de brigade en 1908, il est généé
rai de division depuis 1912. Il commande les
troupes d’occupation des confins marocains.
L’Incorporation des jeunes
Colons français
On sait qu’un article de la nouvelle loi mi
litaire prévoit que les jeunes gens des colo
nies seront désormais incorpores dans des
régiments français. En vertu de cet article,
650 jeunes colons venant de la Guadeloupe,
de la Martinique et de la Guyane, sont arri
ves le 15 octobre à Saint-Naziire, à bord du
paquebot La -Champagne, venant de Golon.
Ces jeunes gens sont restés à bord quelques
heures après le débarquement des autres
passagers, puis ils ont été conduits à la gare
en détachement. Ils sont partis dans la di
rection de Bordeaux. 260 d’entre eux doivent
être incorporés à Rochefort, 50 à Toulon et
260 à Bordeaux.
UN CROISEUR ANGLAIS A BREST
Brest. — Le croiseur anglais Cumberland,
navire-ecole des midships, parmi lesquels se
trouve le fils cadet du roi d’Angleterre, est
arrivé sur rade vers quatre heures et demie
de l’après-midi.
Le Cumberland restera sur rade jusqu’à
lundi matin.
INFORMATIONS
Domestique égorgée
Un nouveau crime vient d’êire commis
à
UN GRAVE ACCIDENT ÉVITÉ
Toulon. — Un grave accident a failli se
produire hier au moment où l’escadre reve-
riait des fêtes présidentielles de Marseille et
rentrait à Toulon.
i Le cuirassé Bouvet ayant eu la barre de son
'gouvernail bloque, se dirigeait sur le Diderot
menaçant de l’aborder.
| Le commandant du Bouvet n’étant plus
maître de sa manœuvre fit aussitôt jeter les
ancres et le Bouvet s’arrêta à une faible dis
tance du Diderot.
■ LE BANDIT DE PÉGOMAS
—AIX-EN-PROVENCE. — La Chambre des mises
en accusation de la Cour d’Aix vient deren-
voyer devant les assises des Alpes-Maritimes
le redoutable chef des bandits de Pégomas,
le nommé Chiapale qui aura à répondre de
29 crimes ou délits connexes : assassinats,
Nantes, qui a provoqué une légitime émo
tion dans toute la population, surtout au
lendemain des crimes de Landreau et de
Bouguenais. Mercredi, vers six heures du
soir Paul Florissou, 17 ans, dont la mère
tient une boulangerie à Paris, rue Saint-
Andr.-des-Arts, travaillait à la pose de son
neries électriques chez M. Viaud, ancien no
taire. rue de Paris. Comme il se trouvait
seul avec la bonne, il appela celle-ci et
lui dit :
— J’ai perdu une vis sous le lit, voulez-
vous te la chercher ?
La domestique, Valentine Brégin, 47 ans,
se baissa pour chercher. A ce moment, Flo-
rissou lui porta sur la nuque un violent
coup de marteau. La domestique tomba,
sans connaissance. Alors, Fiorissou sortit de
sa poche un rasoir et trancha complètement
la gorge de la malheureuse. Son crime ac
compli, le jeune ouvrier prit tranquillement
ses outils, sortit de l’hôtel, regagna son logis,
rue de la Juiverie, puis passa la soirée dans
un cinématographe. Le crime fut découvert
vols, incendies, violation de sépulture, etc,
f Cette cause sensationnelle viendra devant
les jurés niçois en décembre ou en ianvier. bien établie..
par M. Viand.
L’assassin a été arrêté, dans son garni hier
matin à 8 heures, par des agents de la Sûre
té. Conduit devant le procureur, il a fait le
récit de son crime. La préméditation semble
Conseil des Ministres
Le Conseil des ministres s’est réuni hier
matin à l’Elysée sous la présidence de M.
Poincaré. La séance s’est prolongée jusqu’à
midi et demi, en raison du grand nombre
d’affaires qu’il y avait à régler.
La Rentrée des Chambres
। Le Conseil a définitivement adopté la date
du 4 novembre pour l’ouverture de la ses
sion extraordinaire des Chambres.
Le projet de budget pour 1914 sera déposé
à la rentrée, et la Chambre pourra nommer
dans les premiers jours de la reprise de ses
travaux sa nouvelle Commission du budget.
Nous rappelons qu’elle a renoncé au systè
me nouveau d’élection en vigueur depuis le
début de la législature, celui de la représen
tation proportionnelle des groupes, pour
revenir à l’ancien mode, à savoir l’élection
par les bureaux.
Affaires Extérieures
Le ministre des affaires étrangères a mis
le Conseil au courant de la situation exté
rieure.
A ce sujet, la note suivante est communie
quée :
« M. Pichon a notamment parlé du voyage
du président de la République en Espagne
et des résultats pratiques qu’on doit attendre
de cette manifestation nouvelle des senti
ments d’entente et d’amitié cordiale qui rè
glent les rapports entre les deux pays. »
Les Sanctions et promotions Militaires
Le Conseil, sur la proposition du ministre
de la guerre, a pris les décisions suivan
tes :
A la suite de la lettre qu’il a adressée au
ministre de la guerre, le général Faurie,
commandant le 16e corps d’armée, est relevé
de son commandement et traduit devant
un Consil d’enquête pour faute contre la
discipline.
Le général de division Courbebaisse, gou
verneur militaire de Lyon, commandant le
14 e corps d’armée, est admis d’office à la re
traite.
Le général de division Plagnol, comman
dant le 47 e corps d’armée, est placé, sur sa
demande, dans la position de disponibilité.
Le général de division Basset, comman
dant la 31 e division, est placé, sur sa deman
de, dans la position de disponibilité.
Le général de brigade Alba, commandant
la 72 e brigade, est mis en disponibilité.
Les colonels Saint-Etienne, commandant
le 423e d’infanterie, et Escudier, comman
dant le 422e, sont admis, sur leur demande,
à faire valoir leurs droits à la retraite.
Le général Pouradier-Duteil, commandant
le 8e corps, est nommé au commande
ment du 44e corps d’armée.
Le général de division Poline, comman
dant la 44e division du 20e coros, est nommé
commandant du 47e corps d’armée.
। Le général de division Tavernat, comman
dant la 25 e division du 43e corps, est nommé
commandant du 8 e corps d’armée.'
Le Congrès de Pau
La séance préparatoire du Congrès radical
et radical-socialiste,s’est ouverte hier matin,
à 40 h. 20, au Palais d’Hiver, sous la prési
dence de M. Estier, président de la Fédéra
tion du Sud-Est, assisté de MM. Bouffandean,
député, et Volaeys, secrétaire du Comité exé
cutif.
Il a été procédé au tirage au sort des
quinze membres de la Commission de véri
fication des pouvoirs et des quinze membres
de la Commission des finances. La séance a
été levée à 41 heures.
L’ouverture officielle n’a en lieu que l’après-
midi, à deux heures, par M. Debierre, vice-
g résident du Comité, remplaçant M. Emile
ombes.
Dans le discours qu’il prononce au début
de cette séance, M. Debierre se demande tout
d’abord s’il est vrai que le parti radical tra
verse une crise. Il répond que ce qui man
que au parti c’est « l’idée qui commande et
fait agir* et la discipliné qui règle le com
bat ».
Une épuration n’effraye pas M. Debierre,
qui réclame d’autre part l’anification du
parti :
Cette unité doit se faire sur un programme de
réalisations immédiates, court et précis, que les
candidats qui se reclament di parti ou les parle
mentaires adhérents seront tenus d’accepter. Par
ce moyen s’élimineront d’eux mêmes, en quelque
sorte automatiquement, ceux qui, tout en se »ro-
clamant radicaux, n’ont ni l’idéal ni le grogramme
du radicaiisme.
On dit volontiers, dans le pays, que c’est le
parti radical qui assume les responsabilités du
pouvoir, parce qu’il est la majorité au Parlement.
Celte constatation, en admettant qu’elle soit
exacte, ne saurait pas, dans tous les cas, s’appli
quer au « parti organisé », car, s’il y a 166 mem
bres à la gauche démocratique et radicale socia
liste du Sénat, il n’y a que 71 sénateurs adhérents
au parti ; et si 257 députés composent la gauche
radicale et la gauche radicale socialiste de la
Chambre, il n’y a que 136 députés inscrits à la
rue de Valois. Le parti radical o.ganisé n’a donc
ni la majorité à la Chambre, ni ia majorité au
Sénat. Cet état de choses explique bien des scru
tins ; il dit assez, aussi, que le parti organisé n’a
point et ne peut avoir la responsabilité de la poli
tique et de l’action gouvernementales.
Au moment de l’action parlementaire, combien
des 166 sénateurs et des 257 députés qui sont cen
sés représenter notre parti, au Parlement, suivent
la direction du parti organisé ? L’étiquette radi
cale est trompeuse et c’est une des causes de la
défaillance républicaine de ces temps. Ce serait
un paradoxe qae le parti soit la majorité dans le
pays et la majorité dans le Parlement, et qu’il
n’ait point la direction des affaires. Assurons, en
tout cas, notre unification. Sachons où sont
nos amis, délimitons-nous. La France républi
caine souffre de la maladie du sommeil. C’est a
ceux qui la réveilleront qu’appartiendra l’avenir.
Soyons ceux-là.
M. Debierre s’élève contre « les républi
cains craintifs qui prêchent la concorde et la
réconciliation nationale ». Il veut la bataille:
« Les partis qui ne se battent plus sont voués
à l’effilochement et à la mort. La politique,
ce n’est ni la détente ni l’apaisement. Elle
est un perpétuel combat pour l’idée et la
conquête du mieux. Malheur à ceux qui s’ar
rêtent en chemin ! »
M. Debierre dessine ensuite l’attaque an
noncée contre le ministère :
A Aix comme à Pau, dit-il, nous entendons l’ac
tuel président du Conseil proclamer, et on sait
aVeC quel entrain, que la République et l’école
Lïque sont inséparables. « Qui touche a l’école,
menace la République », s’écrie M. Barthou; mais
au même moment, il proclame que, résolu à ne
consentir aucune abdication, le pays veut retrem
per ses forces dans un large courant de concorde
nationale ; balance en main, le président du Con
seil offre, à la gauche la politique laïque, et à la
droite la politique de concorde nationale. Pendant
ce temps, des minisires radicaux chantent le sa
lut du vendredi saint et nos écoles, comme nos
maîtres, sont traqués et boycottés par la réaction
cléricale. Le parti républicain réclame des armes,
M. Barthou lui adresse des discours, des mots,
toujours des mots ; des actes, jamais.
S‘agit-il de l’impôt sur le revenu, M. Barthou
ironise « les républicains qui veulent, dit-il, se
réserver le bénéfice des promesses démagogiques
pour laisser à d’autres le risque des réalisations
périlleuses », cela pour rassurer, à n’en pas dou
ter, les gens du conservatisme social et les privi
légiés de la fortune.
G’est là l’image de la politique d’apaisement que
des républicains fatigués offrent à nos affections.
Nous n’en voulons pas, nous n’en saurions vou-
loir, car la politique d’apaisement est une poli
tique de reniement, de renoncement, un acte de
contrition. On ne traite point avec l’ennemi, on le
combat. Pas d’ennemis a gauche ou pas d’amis
à droite, doit rester le mot d’ordre de notre
parti.
M. VIGUIER
Ma foi, tout compte fait, il semble bien
que l’aiguille du temps n’ait pas bougé.
A part l’escalier un peu plus sale, à part
l’électricité qui a pris la place du gaz pour
mieux faire voir la crasse des murs, les
choses n’ont pas sensiblement changé.
Me voici ramené une fois de plus, comme
il y a dix ans, dans le même -cabinet direc
torial, assis sur le même siège. De l’autre
côté de la même table, je retrouve la même
figure souriante et la même main largement
ouverte, en signe de bienvenue.
Non, en vérité, rien n’a changé, pas même
le visage de M. le Directeur.
C’est un plaisir vraiment que de se re
trouver ainsi. On a l’air de reprendre la con
versation de la veille,de sauter à pieds joints,
en douceur, par dessus des tas et des tas de
mois révolus.
Des années ont pourtant glissé. M. Viguier
succédait alors à Mme E. Cerny, dont la
somptueuse direction avait si joliment soigné
le menu des représentations que ce menu
était devenu trop cher.
Le théâtre du Havre se piquait de grand
art. Il avait monté L’Etoile du Nord,de Meyer-
beer, avec un beau souci du bon et du bien.
Il avait créé Werther, dont la première effara
quelque peu les conservateurs du répertoire
restés fidèles à la Dame Blanche. Et l’on pensa
qu’il était sage de faire le deuil des vaines
prétentions, de revenir à un programme
plus modeste qui ferait la large place d’hiver
à l’op rette et au mélodrame pour réserver à
l’opéra-comique l’honneur de la saison de
Pâques.
Nous espérons aujourd’hui sauver la situa
tion on donnant de l’opéra-comique pendant
l’hiver. Le théâtre absurde est celui qui ne
change jamais.
Mais, pour l’instant — dix ans après ou
l’éternel recommencement — je viens à nou
veau interroger M. le Directeur sur ses pro-
t jets, sur ses espoirs. Et M. le Directeur me
sonlie les uns et les autres avec ce bel en
thousiasme que j’ai toujours vu flamber aux
heures pareilles et aux feux duquel il n'est
point défendu, au reste, de s’enflammer soi-
même.
Donc M.Viguier a de grands projets, mieux
encore, l’ardente résolution de les réaliser.
Suivant les nouveiles prescriptions du ca
hier des charges, une représentation d'opéra-
comique sera donnée tous les mois. Des ar-
.listes spécialement engagés renforceront ce
soir-là la troupe et feront, pour une large
part, l'intérêt de ces reprises.
Mais le grand travail normal paraît devoir
être fourni par la troupe d’opérette qui com2
prendra deux premières chanteuses, l’une
spéciale pour le genre viennois sera tenue
de remplir les rôles de fortes premières,
l’autre assurera le répertoire courant.
Au programme, les reprises de la Veuve
Joyeuse, de la Princesse Dollar, la Divorces,
Bêve de Valse, les créations de Eva, de Franz
Lehar ; de Hans le Joueur de Flûte, de Ganne;
de la Chaste Suzanne, de Gilbert, le dernier
succès de l’Apollo, et les reprises tradition
nelles des opérettes consacrées d’Audran,
Lecocq, Messager, pour faciliter la période
des débuts.
— Il est également dans mon intention,
me dit encore M. Viguier, de donner, en
dehors des tournées Baret, Hertz, avec les
quels j’ai déjà des traités, des représenta
tions de grande comédie. Ma troupe drama
tique me permettra d’aborder Denise, Fran>
cillon, Les Fourchambault. Elle débutera sa-
medi prochain dans l'Etrangère, qui vient
d’être repris à la Comédie-Française, et j'au
rai ce soir-là une vedette : Jacques Fénoux.
» Le vaudeville est également inscrit à
mon répertoire, comme pièces de transition.
Il peut encore fournir une brillante carrière
à la faveur d’une interprétation heureuse et
bien entraînée. Nous nous y emploierons.
» Enfin, petit détail qui vous intéressera
peut être : j’ai eu le plaisir de recevoir une
pièce nouvelle inédite d’Albert Fox.
» Les Cœurs de bois s’écartent tout à fait de
ce qu’il a donné jusqu’alors au théâtre. Jules
Truffier, le sociétaire de la Comédie-Française,
qui est en même temps un fin lettré, a pu
écrire au sujet de cette pièce : a Jolie fantai
sie poétique qu’il serait exquis de mettre en
scène. J’aurai ce soir et ce plaisir Les Cœurs
de bois figureront au programme d’une de
nos soireés de gala...
— Que vous dirai-je encore?... Laissez-
moi renouveler au public par votre aimable
intermédiaire, mon très vif et sincère désir
d’apporter aux choses du théâtre le meilleur
de mon zèle et de mon dévouement. La tâ
che est rude, je le sais. Je ne m’en dissimule
ni les difficultés ni l’étendue ; mais il me
plaît d’espérer que le public havrais qui me
connaît et m’a vu à l’œuvre voudra bien se
souvenir de moi. J’ose escompter les sympa
thies que j’ai laissées dans cette maison,dans
cette ville. Et je veux croire qu’elles vont se
retrouver pour m’aider, soutenir ma persé
vérance, encourager mes efforts, et ce, avec
la même ardeur, la même fidélité que na
guère. .. Je les sens déjà d’ailleurs venues à
mes côtés, comme hier... »
Je vous disais bien que le temps n’a pas
bougé.
Ces dix petites années ont filé sans crier
gare, le passé d’hier se resoude le plus sim
plement du monde aux bsiles espérances
d’aujourd’hui... Dix petites années fugiti
ves, évaporées, parties on ne sait où, juste le
temps de fixer des souvenirs, de resserrer
des amitiés, de retaper désillusions.
Albert HERRENSCHMIDT.
M. Debierre passe ensuite au programme
du parti Impératif sur la défense de l’école
laïque, ce programme ne se montrera pas
moins net sur la réforme fiscale, le contrôle
lsévère dCS dépenses publiques et ep parkivu-
lier les dépenses militaires, les services pu
blics et les régies intéressées de l’Etat, des
départements et des communes à substi-
tuer, à l’occasion, aux grands monopoles
ou concessions privées, le complément des
assurances sociales, le statut des fonction
naires et ‘organisation nationale de l’armée.
M. Debierre, après avoir déclaré que le
parti radical devait reprendre une politique
offensive, résolue et vigoureuse contre l Egli
se, au cri de : « Le cléricalisme, voilà l’en
nemi ! » aborde la question militaire. Il
s’exprime ainsi :
Le pays s’est patriotiquement résigné à la loi
de trois ans, qu’il a considérée comme une répli
que ; mais je crois qu’avec nous il pense que
l’augmentation de la durée du service militaire
n’est que provisoire ; seulement il appartient aux
représentants de la nation de faire que sacrifices
d’hommes et sacrifices d’argent ne soient point
consentis en pure perte. Ceux-là doivent exiger
de l’état-major général de l’armée l’effort d’orga
nisation qui rendra facile le retour a la loi de
1905. Les récentes manœuvres du Sud-Ouest ont
montré l’incapacité de nos états-majors de réac
tion et de routine, et les imperfections 1 des servi
ces de l’armée ; elles ont montré, et le général
Joffre et le ministre de la guerre lui-même l’ont
reconnu, qu’il y a, dans l’armée, des chefs four
bus, incapables de l’effort de décision et de vo
lonté nécessaire. Qu’on les fasse disparaître.
Seulement, pour que cela soit accepté de tous,
il ne faut pas donner le commandement des ar
mées de la République à des capucins bottés.
En ce qui concerne l’action politique dans
le pays et au Parlement, c’est à la politique
du Bloc qu’il faut revenir, conseille le séna
teur du Nord.
Avec le « petit père », nous pensons qu’il faut
reconstituer le Bloc et que pour la reconstitution
de ce Bloc il ne faut associer que radicaux, radi
caux socialistes et socialistes. Messieurs, à gau
che et en route pour l’avenir.
M. Debierre a terminé ; il est vigoureuse
ment applaudi par une partie du Congrès.
_ — ————
55
Arrivés du « Ozar » à Rotterdam
Nous recevons de notre correspondant particu
lier à Rotterdam l’intéressante communication
suivante qui vient confirmer et compléter les
renseignements que nous avons déjà fournis sur
la catastrophe du Volturno:
C’est par une soirée grise que le Czar est
arrivé à 6 heures moins le quart à Rotter
dam sur le Rynhaven, devant le hangar. B :
des journalistes, quelques parents des sur
vivants attendent les naufragés. Les ponts
sont couverts de monde ; lorsque le navire
accoste il est salué par les sifflets de tous les
navires en rade. Le nombreux public massé
derrière Les barriores soigneusomens
mées applaudit longuement l’équipage. Le
représentant de la maison Ruys, le vice-
consul de Russie, le représentant de l’Ura-
nium, les journalistes s’empressent de mon
ter à la cabine du capitaine Smiliweck ; on
le remercie, on le félicite, toutes les mains
se tendent vers lui, les armateurs du Czar
lui apportent une magnifique gerbe de
fleurs ; il remercie, mais il est épuisé, il n’a
pas dormi depuis deux nuits. Chacun des
vaisseaux accourus sur les lieux de la ca-
tastrophe aura sa version, ses détails, cha
cun a eu des devoirs particuliers, a vu des
choses différentes.
L’origine de la catastrophe ? Le Voltu^na
avait à bord un chargement de carbure ;
l’eau l’avait touché, du gaz s'était dégagé et
l’imprudence d’un passager qui avait jeté
une cigarette enflammée avait provoqué
l’explosion et l’incendie. Le capitaine Smilt-
meck était à 90 milles de distance quand lui
parvint le marconigramme et naturelle
ment, naturellement, dit-il, il accourut à
l’appel. Il n’a fait que son devoir. Parlez à
mes officiers, ils vous en diront davantage.
Nous descendons et nous trouvons dans
les longues salies les passagers de 3 e classe
accueillis par les représentants de la Société
Montefivre et les membres de la Commission
de l’Etat, MM. Ryken et Croockerwt. Et alors
nous entendons des récits lamentables, ef
froyables. Ils sont tous perdu quelqu’un,
une femme, un mari, un enfant. Tous mon-
trent la plus vive reconnaissance pour l’é
quipage du Czar, tous montrent la même
antipathie pour le traitement dont ils ont
souffert sur le Volturno. Une femme russe,
nous raconte son histoire traduite par le re-
présentant de Montefivre ; elle était avec ses
six enfants, allant en Amérique rejoindre
son mari. Elle en a trois avec elle, un d’un
an qu’elle a sur son bras, un de trois et un
grand de 17 ans. L’après-midi, elle sentit la
chaleur de l’incendie, elle entendit crier et
elle alla avec ses enfants dans le corridor.
L’équipage nous bouscula et quand nous ar
rivâmes en haut, nous entendîmes qu'il y
avait un incendie. Ce n’est rien, nous cria
un matelot. Et nous fûmes poussés toujours
plus loin et si brutalement que je fus sépa
rée de trois de mes enfants. En haut on se
battait à qui partirait le premier ; mais que
pouvais-je, faible femme ? J'ai vu des hom-
mes sauter par dessus bord, noyés, écrasés,
que sais-je ? A un moment nous en voyons
soixante dans la mer, pas vrai, garçon ? de-
manda-t-elle à son fils. Et il y avait aussi des
entants de 15, de 10, même une fillette de
7 ans engloutis dans la mer sous mes yeux.
Et elle raconté toutcela sans larmes. lissons
tous ainsi ; ils ne pleurent p u s, ils parais
sent anéantis. .
— Voyez ce joli enfant ! nous crie une
femme qui porte sur ses bras un petit bé
bé. Ses parents ont disparu, nous ne savons
(€s Pages»
PES.
2eCE
S Centimes — EDITION DD MATIN
5 Centimes
(6 Pages)
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Adresser tout ce qui concerne l’Administration
a M. O. RANDOLET
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Le Petit Havre
Vendredi 17 Octobre 1943
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AU HAVRE.
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à M. HIPPOLYTE Fénoux
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Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
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du 15 octobre 1913.
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Décembre.
Mai.
c. ou JOUR
83 »/»
88 18
C. PRECED
84 1/4
89 3 8
Maïs sur
Décembre.
67 1/4
67 1/8
— - -
Mai
69 1/4
69 4/2
Saindoux sur.
Octobre...
10 32
10 30
=
Janvier...
10 32
10 25
AU CONGRÈS RADICAL
Pau. — Une seule reunion intéressante des
Commissions a été tenue hier soir, celle de
la Commission de politique générale.
M. Renoult presidait.
On a discuté le rapport de M. Le Foyer sur
la politique extérieure.
M. Thalamas, qui est intervenu, a dit que,
dans ia question de l’Alsace-Lorraine, il fal
lait tenir compte des sentiments des Alsa
ciens-Lorrains.
Il a été chargé de rédiger une motion à ce
sujet.
M. P.-Hyacinthe-Loyson a déposé une mo
tion de blâme envers les radicaux qui font
partie du ministère Barthou, les invitant à
op ter entre leur parti et leur fonction mi-
nistérielle.
Après lui, M. Malvy, ancien sous-secrétaire
d’Etat, s’est élevé vivement contre les « mal
élus », c’est-à-dire contre ceux qui se sont
fait élire avec un programme radical ou ra
dical-socialiste, sans en avoir l’esprit et en
battant le radical sortant avec des coalitions
inavouables. Puis il a fait le procès du mi
nistère Barthou.
Il a reproché au président du Conseil sa
circulaire à propos des manuels scolaires.
Il estime que le gouvernement a ainsi
donne au clergé un droit permanent de
contrôle.
M. Gaillaux, qui est dans l’assistance, ap
prouve.
Il faut, conclut M. Malvy, en face du pé
ril, reconstituer le bloc républicain avec
toutes les forces démocratiques du pays,
mais pas avec tous les unifies, car chez eux
aussi, il y a des mal élus grâce aux coalitions
avec les réactionnaires.
M. Camille Pelletan dit à son tour qu’il a
perdu sa dernière illusion voyant M. Charles
Dumont abandonner le projet républicain
d’impôt sur le revenu pour s’entendre avec
le rapporteur du Sénat, M. Almond.
« Comme Combes, dit encore M. Pelletan,
je crois que nous devons offrir l’alliance des
socialistes, mais cette union ne sera réelle
que si elle est voulue des deux côtés. »
Finalement, la réunion, sur la proposition
de M. Renoult, a charge MM. Pelletan et
Malvy de rédiger une motion dans le sens de
leurs déclarations pour la soumettre au Con-
grès en réunion plénière.
LE LIEUTENANT AVIATEUR RONIN
Bordeaux. — Le lieutenant aviateur Ro-
rin qui était allé à Pauillac pour y porter le
courrier postal en aéroplane, est reparti
hier, malgré le mauvais temps de l’aérodrome
de Beaudesert, pour Poitiers et Paris.
--------. m
DÉCOUVERTE D'UN CADAVRE
On a trouvé hier, sur la route de Montjan,
territoire de la Commune de Ringis. le ca
davre d’un homme qui était porteur de pa
piers au nom de Gaston Lemaitre, né le 20
février 1856 à Beauvoir-en-Lyons (Seine-In
férieure).
Le corps qui ne porte de pas de traces de
blessures, a été envoyé à la Morgue aux
fins d’autopsie.
La Catastrophe minière de Cardiff
Le nombre des morts serait de 426
Cardiff. — L’incendie de la mine conti
nue.
Les équipes de sauveteurs poursuivent
leurs recherches avec activité.
Si l’on ne trouve pas d’autres survivants,
le nombre des morts sera de 426.
C’est la catastrophe la plus grande qui se
soit produite en Angleterre.
Aux dernières nouvelles, on craignait une
nouvelle explosion dans une mine de Seng-
henydd.
====-- -- -
AU MAROC
Installation du Tribunal de Casablanca
CASABLANCA. — La séance solennelle d’ins
tallation du Tribunal a en lien hier en pré
sence de toutes les autorités civiles, militai-
res et indigènes.
BULLETIN MILITAIRE
Le pays qui fait confiance au Conseil su
périeur de la guerre, aux ministres respon
sables et au président de la République,
chef suprême des armées de terre et de mer,
approuvera les mesures prises pour assurer
à notre haut commandement la valeur
qu’un peuble est en droit d'exiger de ses
chefs quand il accepte lui-même la plus
dure servitude pour maintenir la défense
naiionals à la hauteur des pér ils qui inena-
cent la patrie. En pareille matière, aucune
sympathie personnelle, aucune considéra
tion sentimentale ne saurait prévaloir con
tre une nécessité aussi élevée.
Les intéressés prétendront naturellement
qu’ils sont victimes de cabales diverses.
L'un d’entre eux a même commencé à pro
tester dans les journaux, oubliant que si
ses subordonnés avaient agi comme lui
quand il décidait de leur avancement, il
eût été le premier à les rappeler au respect
de la discipline. Sa défaillance, qui s’ex
plique d’ailleurs par le caractère un peu
pénible de ces sortes d’exécution, ne fera
pas oublier une carrière bien remplie, con
sacrée au service de la France. Mais c’est
aux heures de crise que se montrent les
hommes de cœur. Sacrifié, même injuste
ment, le protestataire se devait à lui-même
de garder le silence...
Nous ne savons naturellement rien des
raisons techniques qui motivent la sanc
tion rendue. Sa sévérité même nous oblige
à penser qu’elle s’imposait à la vigilance et
au jugement désintéressé de ceux qui l’ont
prise. On ne peut en effet montrer à l’égard
d’un chef qui peut avoir à conduire cin
quante mille hommes à la bataille la même
mansuétude qui ferait ménager un conser
vateur des hypothèques après des services
que leur continuité rend précieux et esti
mables. Les généraux en cause veulent
voir dans la mesure qui les frappe une hu
miliation et une offense. Est-ce que ceux
qui se trouvent atteints par la limite d’âge,
en pleine activité de corps et d’esprit, ne
ne subissent pas une douleur analogue à la
leur ? Les intérêts en jeu sont trop graves
pour qu’on puisse s’arrêter à des suscep
tibilités aussi particulières et d’ailleurs
étrangères à la question, s’il est vrai que
le salut de la collectivité doit primer tout
le reste.
En Allemagne, cent vingt généraux
étaient placés ces temps derniers dans la
position de réserve. Qui donc, parmi eux, a
protesté ? C’est le risque du métier. Il faut
savoir l’accepter.
Ceci dit, il serait tout de même à souhai
ter que les ministres responsables de la no
mination des généraux ne créent pas des
situations pareilles. S’ils savaient résister
aux influences qui les poussent, s’ils ne se
décidaient que pour des raisons militaires,
ils ne nous exposeraient pas à d’aussi re-
grettables incidents. Ils nous épargneraient
ainsi des crises dont les partis politiques
s’emparent pour servir leurs propres inté
rêts que les préoccupations de pur patrio
tisme ne dominent pas toujours. Hélas 1
nous l’allons bien voir.
(Le Temps.)
Le général de division Alix, commandant
les troupes du Maroc occidental, est nommé
commandant du A6e corps d’armée.
Les Théâtres subventionnés
Le Conseil a réglé la question de la Comé
die Française et celle de l’Opéra-Comique.
M. Barthou, président du Conseil et mi
nistre de Finstruction publique, a fait con
naître au Conseil qu’il allait soumettre à la
signature du président de la République un
décret nommant M. Albert Carré adminis
trateur général de la Comédie-Française, en
remplacement de M. Jules Claretie, dont la
Smission a été acceptée et qui sera nommé
administrateur général honoraire.
M. Louis Barthou a en outre annoncé au
Conseil la décision qu’il avait prise sur la
proposition du sous-secrétaire d’Etat des
beanx-arts,de nommer directeurs de l’Opéra-
Comique pour une période de sept années
à compter du 45 novembre 4913, MM. Ghensi
et Isola.
M. Paul Vidal, premier chef d’orchestre
de l’Opéra, sera chargé de la direction de la
musique à l’Opéra-Comique.
Il sera statue ultérieurement sur le re
nouvellement de la concession du théâtre
de l’Opéra.
La réponse du roi George
au télégramme du président
de la République
Voici le texte du télégramme adressé par
le roi d’Angleterre au président de la Répu
blique, en réponse au télégramme que le roi
Alphonse et le président lui avaient envoyé
de Carthagène :
Je vous remercie bien sincèrement, monsieur
le président, de voire aimable télégramme.
J ai appris, avec le plus vif plaisir, que vous
avez bien voulu, ainsi que Sa Majesté le roi d’Es-
pagne, visiter mon cuirassé Invincible.
rai été très heureux de l’envoyer vous saluer à
Carthagène ; je m'associe de tout cœur à vos
assurances d’amitié cordiale.
GEORGE, roi.
-----
II CSA 01 PARTI RADICAL
AU GRAND-THÉATRE
@sccrnon
ROssze
Le Programme Directorial
Photo Petit Havre
Clichë Petit Havr
LÉGION-D’HONNEUR
L’Officiel pub le la nomination de l’aviateur
Garros au grade de chevalier de la Légion-
d Honneur.
NOMINATIONS MILITAIRES
Par décret en date du 16 octobre, le gé
néral de brigade Trinité Schillemans est re
levé de ses fonctions d’adjoint au comman
dant en chef, préfet du 2e arrondissement
maritime, gouverneur de Brest, pour être
appelé a un autre emploi.
Par décret ministériel du même jour, le
général de origade Souchier, commandant
la 67 e brigade d infanterie, sera nommé
commandant par intérim de la 12e division
d’infanterie à Reims, en remplacement du
général de division Besset, placé sur sa de
mande, dans la position de disponibilité.
Le général Trinité Schillemans est nommé
au commandement de la 72e brigade d’in
fanterie à Pau en remplacement du général
de brigade Alba, place dans la position de
disponibilité.
Les nouveaux commandants
de corps d’armée
Le général Poline est né le 16 août 4852, à
Metz ; il sort de Saint-Cyr et a fait carrière
dans l'infanterie. Sous-lieutenant en 1874,
capitaine en 1884, colonel en 1902, général
de brigade en 1906, il est général de division
depuis 1911.
Le général Taverna est né le 18 mars 1854,
à Nevers. Il sort de Saint-Cyr ; sous-lieute
nant en 1874, capitaine en 1883, colonel en
1902, général de brigade en 1907, il est géné
ral de division depuis 1911.
Le général Alix est né le 19 novembre
1854, à Paris II sort de Saint-Cyr ; sous-lieu
tenant en 4875, capitaine en 1886, colonel
en
t==--c=- msoda
LE GÉNÉRAL EYDOUX
RETOURNE EN GRÈCE
Marseille. — Le général Eydoux. chef de
la mission militaire française en Grèce, est
parti hier après-midi à quatre heures par le
paquebot Niger, de la Compagnie des Messa
geries Maritimes, pour le Piree.
4905, général de brigade en 1908, il est généé
rai de division depuis 1912. Il commande les
troupes d’occupation des confins marocains.
L’Incorporation des jeunes
Colons français
On sait qu’un article de la nouvelle loi mi
litaire prévoit que les jeunes gens des colo
nies seront désormais incorpores dans des
régiments français. En vertu de cet article,
650 jeunes colons venant de la Guadeloupe,
de la Martinique et de la Guyane, sont arri
ves le 15 octobre à Saint-Naziire, à bord du
paquebot La -Champagne, venant de Golon.
Ces jeunes gens sont restés à bord quelques
heures après le débarquement des autres
passagers, puis ils ont été conduits à la gare
en détachement. Ils sont partis dans la di
rection de Bordeaux. 260 d’entre eux doivent
être incorporés à Rochefort, 50 à Toulon et
260 à Bordeaux.
UN CROISEUR ANGLAIS A BREST
Brest. — Le croiseur anglais Cumberland,
navire-ecole des midships, parmi lesquels se
trouve le fils cadet du roi d’Angleterre, est
arrivé sur rade vers quatre heures et demie
de l’après-midi.
Le Cumberland restera sur rade jusqu’à
lundi matin.
INFORMATIONS
Domestique égorgée
Un nouveau crime vient d’êire commis
à
UN GRAVE ACCIDENT ÉVITÉ
Toulon. — Un grave accident a failli se
produire hier au moment où l’escadre reve-
riait des fêtes présidentielles de Marseille et
rentrait à Toulon.
i Le cuirassé Bouvet ayant eu la barre de son
'gouvernail bloque, se dirigeait sur le Diderot
menaçant de l’aborder.
| Le commandant du Bouvet n’étant plus
maître de sa manœuvre fit aussitôt jeter les
ancres et le Bouvet s’arrêta à une faible dis
tance du Diderot.
■ LE BANDIT DE PÉGOMAS
—AIX-EN-PROVENCE. — La Chambre des mises
en accusation de la Cour d’Aix vient deren-
voyer devant les assises des Alpes-Maritimes
le redoutable chef des bandits de Pégomas,
le nommé Chiapale qui aura à répondre de
29 crimes ou délits connexes : assassinats,
Nantes, qui a provoqué une légitime émo
tion dans toute la population, surtout au
lendemain des crimes de Landreau et de
Bouguenais. Mercredi, vers six heures du
soir Paul Florissou, 17 ans, dont la mère
tient une boulangerie à Paris, rue Saint-
Andr.-des-Arts, travaillait à la pose de son
neries électriques chez M. Viaud, ancien no
taire. rue de Paris. Comme il se trouvait
seul avec la bonne, il appela celle-ci et
lui dit :
— J’ai perdu une vis sous le lit, voulez-
vous te la chercher ?
La domestique, Valentine Brégin, 47 ans,
se baissa pour chercher. A ce moment, Flo-
rissou lui porta sur la nuque un violent
coup de marteau. La domestique tomba,
sans connaissance. Alors, Fiorissou sortit de
sa poche un rasoir et trancha complètement
la gorge de la malheureuse. Son crime ac
compli, le jeune ouvrier prit tranquillement
ses outils, sortit de l’hôtel, regagna son logis,
rue de la Juiverie, puis passa la soirée dans
un cinématographe. Le crime fut découvert
vols, incendies, violation de sépulture, etc,
f Cette cause sensationnelle viendra devant
les jurés niçois en décembre ou en ianvier. bien établie..
par M. Viand.
L’assassin a été arrêté, dans son garni hier
matin à 8 heures, par des agents de la Sûre
té. Conduit devant le procureur, il a fait le
récit de son crime. La préméditation semble
Conseil des Ministres
Le Conseil des ministres s’est réuni hier
matin à l’Elysée sous la présidence de M.
Poincaré. La séance s’est prolongée jusqu’à
midi et demi, en raison du grand nombre
d’affaires qu’il y avait à régler.
La Rentrée des Chambres
। Le Conseil a définitivement adopté la date
du 4 novembre pour l’ouverture de la ses
sion extraordinaire des Chambres.
Le projet de budget pour 1914 sera déposé
à la rentrée, et la Chambre pourra nommer
dans les premiers jours de la reprise de ses
travaux sa nouvelle Commission du budget.
Nous rappelons qu’elle a renoncé au systè
me nouveau d’élection en vigueur depuis le
début de la législature, celui de la représen
tation proportionnelle des groupes, pour
revenir à l’ancien mode, à savoir l’élection
par les bureaux.
Affaires Extérieures
Le ministre des affaires étrangères a mis
le Conseil au courant de la situation exté
rieure.
A ce sujet, la note suivante est communie
quée :
« M. Pichon a notamment parlé du voyage
du président de la République en Espagne
et des résultats pratiques qu’on doit attendre
de cette manifestation nouvelle des senti
ments d’entente et d’amitié cordiale qui rè
glent les rapports entre les deux pays. »
Les Sanctions et promotions Militaires
Le Conseil, sur la proposition du ministre
de la guerre, a pris les décisions suivan
tes :
A la suite de la lettre qu’il a adressée au
ministre de la guerre, le général Faurie,
commandant le 16e corps d’armée, est relevé
de son commandement et traduit devant
un Consil d’enquête pour faute contre la
discipline.
Le général de division Courbebaisse, gou
verneur militaire de Lyon, commandant le
14 e corps d’armée, est admis d’office à la re
traite.
Le général de division Plagnol, comman
dant le 47 e corps d’armée, est placé, sur sa
demande, dans la position de disponibilité.
Le général de division Basset, comman
dant la 31 e division, est placé, sur sa deman
de, dans la position de disponibilité.
Le général de brigade Alba, commandant
la 72 e brigade, est mis en disponibilité.
Les colonels Saint-Etienne, commandant
le 423e d’infanterie, et Escudier, comman
dant le 422e, sont admis, sur leur demande,
à faire valoir leurs droits à la retraite.
Le général Pouradier-Duteil, commandant
le 8e corps, est nommé au commande
ment du 44e corps d’armée.
Le général de division Poline, comman
dant la 44e division du 20e coros, est nommé
commandant du 47e corps d’armée.
। Le général de division Tavernat, comman
dant la 25 e division du 43e corps, est nommé
commandant du 8 e corps d’armée.'
Le Congrès de Pau
La séance préparatoire du Congrès radical
et radical-socialiste,s’est ouverte hier matin,
à 40 h. 20, au Palais d’Hiver, sous la prési
dence de M. Estier, président de la Fédéra
tion du Sud-Est, assisté de MM. Bouffandean,
député, et Volaeys, secrétaire du Comité exé
cutif.
Il a été procédé au tirage au sort des
quinze membres de la Commission de véri
fication des pouvoirs et des quinze membres
de la Commission des finances. La séance a
été levée à 41 heures.
L’ouverture officielle n’a en lieu que l’après-
midi, à deux heures, par M. Debierre, vice-
g résident du Comité, remplaçant M. Emile
ombes.
Dans le discours qu’il prononce au début
de cette séance, M. Debierre se demande tout
d’abord s’il est vrai que le parti radical tra
verse une crise. Il répond que ce qui man
que au parti c’est « l’idée qui commande et
fait agir* et la discipliné qui règle le com
bat ».
Une épuration n’effraye pas M. Debierre,
qui réclame d’autre part l’anification du
parti :
Cette unité doit se faire sur un programme de
réalisations immédiates, court et précis, que les
candidats qui se reclament di parti ou les parle
mentaires adhérents seront tenus d’accepter. Par
ce moyen s’élimineront d’eux mêmes, en quelque
sorte automatiquement, ceux qui, tout en se »ro-
clamant radicaux, n’ont ni l’idéal ni le grogramme
du radicaiisme.
On dit volontiers, dans le pays, que c’est le
parti radical qui assume les responsabilités du
pouvoir, parce qu’il est la majorité au Parlement.
Celte constatation, en admettant qu’elle soit
exacte, ne saurait pas, dans tous les cas, s’appli
quer au « parti organisé », car, s’il y a 166 mem
bres à la gauche démocratique et radicale socia
liste du Sénat, il n’y a que 71 sénateurs adhérents
au parti ; et si 257 députés composent la gauche
radicale et la gauche radicale socialiste de la
Chambre, il n’y a que 136 députés inscrits à la
rue de Valois. Le parti radical o.ganisé n’a donc
ni la majorité à la Chambre, ni ia majorité au
Sénat. Cet état de choses explique bien des scru
tins ; il dit assez, aussi, que le parti organisé n’a
point et ne peut avoir la responsabilité de la poli
tique et de l’action gouvernementales.
Au moment de l’action parlementaire, combien
des 166 sénateurs et des 257 députés qui sont cen
sés représenter notre parti, au Parlement, suivent
la direction du parti organisé ? L’étiquette radi
cale est trompeuse et c’est une des causes de la
défaillance républicaine de ces temps. Ce serait
un paradoxe qae le parti soit la majorité dans le
pays et la majorité dans le Parlement, et qu’il
n’ait point la direction des affaires. Assurons, en
tout cas, notre unification. Sachons où sont
nos amis, délimitons-nous. La France républi
caine souffre de la maladie du sommeil. C’est a
ceux qui la réveilleront qu’appartiendra l’avenir.
Soyons ceux-là.
M. Debierre s’élève contre « les républi
cains craintifs qui prêchent la concorde et la
réconciliation nationale ». Il veut la bataille:
« Les partis qui ne se battent plus sont voués
à l’effilochement et à la mort. La politique,
ce n’est ni la détente ni l’apaisement. Elle
est un perpétuel combat pour l’idée et la
conquête du mieux. Malheur à ceux qui s’ar
rêtent en chemin ! »
M. Debierre dessine ensuite l’attaque an
noncée contre le ministère :
A Aix comme à Pau, dit-il, nous entendons l’ac
tuel président du Conseil proclamer, et on sait
aVeC quel entrain, que la République et l’école
Lïque sont inséparables. « Qui touche a l’école,
menace la République », s’écrie M. Barthou; mais
au même moment, il proclame que, résolu à ne
consentir aucune abdication, le pays veut retrem
per ses forces dans un large courant de concorde
nationale ; balance en main, le président du Con
seil offre, à la gauche la politique laïque, et à la
droite la politique de concorde nationale. Pendant
ce temps, des minisires radicaux chantent le sa
lut du vendredi saint et nos écoles, comme nos
maîtres, sont traqués et boycottés par la réaction
cléricale. Le parti républicain réclame des armes,
M. Barthou lui adresse des discours, des mots,
toujours des mots ; des actes, jamais.
S‘agit-il de l’impôt sur le revenu, M. Barthou
ironise « les républicains qui veulent, dit-il, se
réserver le bénéfice des promesses démagogiques
pour laisser à d’autres le risque des réalisations
périlleuses », cela pour rassurer, à n’en pas dou
ter, les gens du conservatisme social et les privi
légiés de la fortune.
G’est là l’image de la politique d’apaisement que
des républicains fatigués offrent à nos affections.
Nous n’en voulons pas, nous n’en saurions vou-
loir, car la politique d’apaisement est une poli
tique de reniement, de renoncement, un acte de
contrition. On ne traite point avec l’ennemi, on le
combat. Pas d’ennemis a gauche ou pas d’amis
à droite, doit rester le mot d’ordre de notre
parti.
M. VIGUIER
Ma foi, tout compte fait, il semble bien
que l’aiguille du temps n’ait pas bougé.
A part l’escalier un peu plus sale, à part
l’électricité qui a pris la place du gaz pour
mieux faire voir la crasse des murs, les
choses n’ont pas sensiblement changé.
Me voici ramené une fois de plus, comme
il y a dix ans, dans le même -cabinet direc
torial, assis sur le même siège. De l’autre
côté de la même table, je retrouve la même
figure souriante et la même main largement
ouverte, en signe de bienvenue.
Non, en vérité, rien n’a changé, pas même
le visage de M. le Directeur.
C’est un plaisir vraiment que de se re
trouver ainsi. On a l’air de reprendre la con
versation de la veille,de sauter à pieds joints,
en douceur, par dessus des tas et des tas de
mois révolus.
Des années ont pourtant glissé. M. Viguier
succédait alors à Mme E. Cerny, dont la
somptueuse direction avait si joliment soigné
le menu des représentations que ce menu
était devenu trop cher.
Le théâtre du Havre se piquait de grand
art. Il avait monté L’Etoile du Nord,de Meyer-
beer, avec un beau souci du bon et du bien.
Il avait créé Werther, dont la première effara
quelque peu les conservateurs du répertoire
restés fidèles à la Dame Blanche. Et l’on pensa
qu’il était sage de faire le deuil des vaines
prétentions, de revenir à un programme
plus modeste qui ferait la large place d’hiver
à l’op rette et au mélodrame pour réserver à
l’opéra-comique l’honneur de la saison de
Pâques.
Nous espérons aujourd’hui sauver la situa
tion on donnant de l’opéra-comique pendant
l’hiver. Le théâtre absurde est celui qui ne
change jamais.
Mais, pour l’instant — dix ans après ou
l’éternel recommencement — je viens à nou
veau interroger M. le Directeur sur ses pro-
t jets, sur ses espoirs. Et M. le Directeur me
sonlie les uns et les autres avec ce bel en
thousiasme que j’ai toujours vu flamber aux
heures pareilles et aux feux duquel il n'est
point défendu, au reste, de s’enflammer soi-
même.
Donc M.Viguier a de grands projets, mieux
encore, l’ardente résolution de les réaliser.
Suivant les nouveiles prescriptions du ca
hier des charges, une représentation d'opéra-
comique sera donnée tous les mois. Des ar-
.listes spécialement engagés renforceront ce
soir-là la troupe et feront, pour une large
part, l'intérêt de ces reprises.
Mais le grand travail normal paraît devoir
être fourni par la troupe d’opérette qui com2
prendra deux premières chanteuses, l’une
spéciale pour le genre viennois sera tenue
de remplir les rôles de fortes premières,
l’autre assurera le répertoire courant.
Au programme, les reprises de la Veuve
Joyeuse, de la Princesse Dollar, la Divorces,
Bêve de Valse, les créations de Eva, de Franz
Lehar ; de Hans le Joueur de Flûte, de Ganne;
de la Chaste Suzanne, de Gilbert, le dernier
succès de l’Apollo, et les reprises tradition
nelles des opérettes consacrées d’Audran,
Lecocq, Messager, pour faciliter la période
des débuts.
— Il est également dans mon intention,
me dit encore M. Viguier, de donner, en
dehors des tournées Baret, Hertz, avec les
quels j’ai déjà des traités, des représenta
tions de grande comédie. Ma troupe drama
tique me permettra d’aborder Denise, Fran>
cillon, Les Fourchambault. Elle débutera sa-
medi prochain dans l'Etrangère, qui vient
d’être repris à la Comédie-Française, et j'au
rai ce soir-là une vedette : Jacques Fénoux.
» Le vaudeville est également inscrit à
mon répertoire, comme pièces de transition.
Il peut encore fournir une brillante carrière
à la faveur d’une interprétation heureuse et
bien entraînée. Nous nous y emploierons.
» Enfin, petit détail qui vous intéressera
peut être : j’ai eu le plaisir de recevoir une
pièce nouvelle inédite d’Albert Fox.
» Les Cœurs de bois s’écartent tout à fait de
ce qu’il a donné jusqu’alors au théâtre. Jules
Truffier, le sociétaire de la Comédie-Française,
qui est en même temps un fin lettré, a pu
écrire au sujet de cette pièce : a Jolie fantai
sie poétique qu’il serait exquis de mettre en
scène. J’aurai ce soir et ce plaisir Les Cœurs
de bois figureront au programme d’une de
nos soireés de gala...
— Que vous dirai-je encore?... Laissez-
moi renouveler au public par votre aimable
intermédiaire, mon très vif et sincère désir
d’apporter aux choses du théâtre le meilleur
de mon zèle et de mon dévouement. La tâ
che est rude, je le sais. Je ne m’en dissimule
ni les difficultés ni l’étendue ; mais il me
plaît d’espérer que le public havrais qui me
connaît et m’a vu à l’œuvre voudra bien se
souvenir de moi. J’ose escompter les sympa
thies que j’ai laissées dans cette maison,dans
cette ville. Et je veux croire qu’elles vont se
retrouver pour m’aider, soutenir ma persé
vérance, encourager mes efforts, et ce, avec
la même ardeur, la même fidélité que na
guère. .. Je les sens déjà d’ailleurs venues à
mes côtés, comme hier... »
Je vous disais bien que le temps n’a pas
bougé.
Ces dix petites années ont filé sans crier
gare, le passé d’hier se resoude le plus sim
plement du monde aux bsiles espérances
d’aujourd’hui... Dix petites années fugiti
ves, évaporées, parties on ne sait où, juste le
temps de fixer des souvenirs, de resserrer
des amitiés, de retaper désillusions.
Albert HERRENSCHMIDT.
M. Debierre passe ensuite au programme
du parti Impératif sur la défense de l’école
laïque, ce programme ne se montrera pas
moins net sur la réforme fiscale, le contrôle
lsévère dCS dépenses publiques et ep parkivu-
lier les dépenses militaires, les services pu
blics et les régies intéressées de l’Etat, des
départements et des communes à substi-
tuer, à l’occasion, aux grands monopoles
ou concessions privées, le complément des
assurances sociales, le statut des fonction
naires et ‘organisation nationale de l’armée.
M. Debierre, après avoir déclaré que le
parti radical devait reprendre une politique
offensive, résolue et vigoureuse contre l Egli
se, au cri de : « Le cléricalisme, voilà l’en
nemi ! » aborde la question militaire. Il
s’exprime ainsi :
Le pays s’est patriotiquement résigné à la loi
de trois ans, qu’il a considérée comme une répli
que ; mais je crois qu’avec nous il pense que
l’augmentation de la durée du service militaire
n’est que provisoire ; seulement il appartient aux
représentants de la nation de faire que sacrifices
d’hommes et sacrifices d’argent ne soient point
consentis en pure perte. Ceux-là doivent exiger
de l’état-major général de l’armée l’effort d’orga
nisation qui rendra facile le retour a la loi de
1905. Les récentes manœuvres du Sud-Ouest ont
montré l’incapacité de nos états-majors de réac
tion et de routine, et les imperfections 1 des servi
ces de l’armée ; elles ont montré, et le général
Joffre et le ministre de la guerre lui-même l’ont
reconnu, qu’il y a, dans l’armée, des chefs four
bus, incapables de l’effort de décision et de vo
lonté nécessaire. Qu’on les fasse disparaître.
Seulement, pour que cela soit accepté de tous,
il ne faut pas donner le commandement des ar
mées de la République à des capucins bottés.
En ce qui concerne l’action politique dans
le pays et au Parlement, c’est à la politique
du Bloc qu’il faut revenir, conseille le séna
teur du Nord.
Avec le « petit père », nous pensons qu’il faut
reconstituer le Bloc et que pour la reconstitution
de ce Bloc il ne faut associer que radicaux, radi
caux socialistes et socialistes. Messieurs, à gau
che et en route pour l’avenir.
M. Debierre a terminé ; il est vigoureuse
ment applaudi par une partie du Congrès.
_ — ————
55
Arrivés du « Ozar » à Rotterdam
Nous recevons de notre correspondant particu
lier à Rotterdam l’intéressante communication
suivante qui vient confirmer et compléter les
renseignements que nous avons déjà fournis sur
la catastrophe du Volturno:
C’est par une soirée grise que le Czar est
arrivé à 6 heures moins le quart à Rotter
dam sur le Rynhaven, devant le hangar. B :
des journalistes, quelques parents des sur
vivants attendent les naufragés. Les ponts
sont couverts de monde ; lorsque le navire
accoste il est salué par les sifflets de tous les
navires en rade. Le nombreux public massé
derrière Les barriores soigneusomens
mées applaudit longuement l’équipage. Le
représentant de la maison Ruys, le vice-
consul de Russie, le représentant de l’Ura-
nium, les journalistes s’empressent de mon
ter à la cabine du capitaine Smiliweck ; on
le remercie, on le félicite, toutes les mains
se tendent vers lui, les armateurs du Czar
lui apportent une magnifique gerbe de
fleurs ; il remercie, mais il est épuisé, il n’a
pas dormi depuis deux nuits. Chacun des
vaisseaux accourus sur les lieux de la ca-
tastrophe aura sa version, ses détails, cha
cun a eu des devoirs particuliers, a vu des
choses différentes.
L’origine de la catastrophe ? Le Voltu^na
avait à bord un chargement de carbure ;
l’eau l’avait touché, du gaz s'était dégagé et
l’imprudence d’un passager qui avait jeté
une cigarette enflammée avait provoqué
l’explosion et l’incendie. Le capitaine Smilt-
meck était à 90 milles de distance quand lui
parvint le marconigramme et naturelle
ment, naturellement, dit-il, il accourut à
l’appel. Il n’a fait que son devoir. Parlez à
mes officiers, ils vous en diront davantage.
Nous descendons et nous trouvons dans
les longues salies les passagers de 3 e classe
accueillis par les représentants de la Société
Montefivre et les membres de la Commission
de l’Etat, MM. Ryken et Croockerwt. Et alors
nous entendons des récits lamentables, ef
froyables. Ils sont tous perdu quelqu’un,
une femme, un mari, un enfant. Tous mon-
trent la plus vive reconnaissance pour l’é
quipage du Czar, tous montrent la même
antipathie pour le traitement dont ils ont
souffert sur le Volturno. Une femme russe,
nous raconte son histoire traduite par le re-
présentant de Montefivre ; elle était avec ses
six enfants, allant en Amérique rejoindre
son mari. Elle en a trois avec elle, un d’un
an qu’elle a sur son bras, un de trois et un
grand de 17 ans. L’après-midi, elle sentit la
chaleur de l’incendie, elle entendit crier et
elle alla avec ses enfants dans le corridor.
L’équipage nous bouscula et quand nous ar
rivâmes en haut, nous entendîmes qu'il y
avait un incendie. Ce n’est rien, nous cria
un matelot. Et nous fûmes poussés toujours
plus loin et si brutalement que je fus sépa
rée de trois de mes enfants. En haut on se
battait à qui partirait le premier ; mais que
pouvais-je, faible femme ? J'ai vu des hom-
mes sauter par dessus bord, noyés, écrasés,
que sais-je ? A un moment nous en voyons
soixante dans la mer, pas vrai, garçon ? de-
manda-t-elle à son fils. Et il y avait aussi des
entants de 15, de 10, même une fillette de
7 ans engloutis dans la mer sous mes yeux.
Et elle raconté toutcela sans larmes. lissons
tous ainsi ; ils ne pleurent p u s, ils parais
sent anéantis. .
— Voyez ce joli enfant ! nous crie une
femme qui porte sur ses bras un petit bé
bé. Ses parents ont disparu, nous ne savons
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