Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-07-18
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 juillet 1913 18 juillet 1913
Description : 1913/07/18 (A33,N11692). 1913/07/18 (A33,N11692).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526377697
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
Annee
N 11,692
(6 Pages)
S Cenlimes —- CDITION DU MATIN — S Centimes
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Adæsser tout ce qui concerne l’Administration
s M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
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===L..X
AU HAVRE.
A PARIS.
ANNONGEs
Bureau du Journal, 112, boni* de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
aaercenn
(6 Pages)
Le PETIT HA VRE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
2027 88 3
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 17 Juillet, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant .
soutenu
£ 63 5/-
2/6
V-
3 mois
£ 63 7/6
2/6
-/-
ETAIN
Comptant .
■ calme
£ 181 10/-
10/-
3 mois
£ 182 5/-
6/-
FER
Comptant ..
calme
£55/-
-f-
4% d
3 mois....
£ 55/9
-/-
6 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 16 juillet 11113.
NEW-YORK, 17 JUILLET
Cotons : juillet, hausse 1 point; octobre,
baisse 6 points ; décembre, baisse 7 points ;
mars, baisse 7 points. — Soutenu.
Calés s hausse 27 à 24 points.
NEW-YORK, 17 JUILLET
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5. rucrauT
Cuivre Standard disp.
44 25
13 25
— août
44 31 •
13 35
Amalgamat. Cop...
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CHICAGO. 17 JUILLET
C. DC .OCR
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Maïs sur
Saindoux sur
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Juillet....
Septembre
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LES AFFAIRES D’ORIENT
L'Action des Puissances
Londres. — Selon une information com
muniquée à la presse, les puissances conseil
lent à Bucarest de ne pas occuper Sofia; elles
invitent les Etats balkaniques et la Turquie
à s’arrêter et à la Bulgarie d’envoyer quel-
u’un conférer avec les premiers ministres
e la Serbie et de la Grèce.
A Constantinople enfin, elles pressent la
Porte de ne pas franchir la ligne Enos-
Midia.
L'Action militaire Grecque
Athènes. — On donne les renseignements
suivants au sujet de l’action militaire :
A l’heure actuelle, les Bulgares sont délo
gés de toute la Macédoine, sauf des districts
de Djonnabala et de Raziock proches de l’an
cienne frontière bulgare.
Le tir du croiseur Hydra a dispersé lundi
près de 3,000 réguliers bulgares près del’em-
bouchure de la Nesta.
Le Combat de Vrontis
Athènes. — On confirme que le combat
engage aux environs de Vrontis s’est ter
miné par la retraite complète des Bulgares.
Les Grecs après un vif combat ont occupé
les postions du Bas-Vrontis.
Les Bulgares ont battu en retraite vers
Karakeuy ; ils ont subi de fortes pertes. Les
pertes grecques ne sont pas importantes.
Les Bulgares se retirent devant le centre
grec.
Protestations ottomanes
contre les Excès bulgares
Constantinople,— Le gouvernement donne
l’orare aux missions ottomanes à l’étranger
de protester auprès des puissances contre les
graves excès dont les Bulgares se sont ren
dus coupables en Macédoine et en Thrace à
l’égard des populations musulmanes et de
les prier de faire à Sofia des démarches pour
en empêcher la continuation.
Les Roumains sur la rive droite du Danube
Bucarest. — D’après des informations pu
bliées par les journaux, les troupes roumai
nes ont occupé tous les lieux ayant une cer
taine importance, situés sur la rive droite
du Danube depuis Viddin jusqu’à Turtakaï.
Massacres à Demir-Hissar
SALONIQUE. — Il résulte des renseigne-
_ents reçus ici, qu’avant l’arrivée des Grecs
à Demir-Hissar, une centaine d’habitants
auraient été massacrés et cent vingt maga
sins pillés.
Neuf Grecs réfugiés dans le village de
Guerma, auraient été également massacrés.
L’impression à Sofla
Vienne. — On mande de Sofia à la Politis-
the Correspondenz que les sphères diplomati
ques de Sofia regardent comme absolument
probable une intervention des grandes puis
sances pour rendre possible une prompte
cessation des hostilités.
UN TRAIN RENVERSÉ PAR UNE RAFALE
SAINT-PÉTERSBOURG — Sur la ligne de che
min de fer de Kieff à Odessa, une rafale su
bite a renversé un train dont quinze voi
tures ont été brisées.
Dix voyageurs ont été tués et 80 blessés.
S
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIERAIRIE IHTERMATIOHALE
108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de rHOTEL TERMINUS)
—’ = --------------- . — - • - ----------------
Petit
PRMRarsSRE
avre
ORGANE REPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
LES
Relations Franco -Canadiennes
J’ai assisté, il y a quelques jours, dans le
grand amphithéâtre de VEcole des Sciences
Politiques, à une double conférence de M.
Edouard Montpetit, professeur à l’Univer
sité Laval, de Québec, sur le Canada et ses
rapports avec la France. Dans une langue
magnifique de pureté, avec une éloquence
que bien des Français auraient pu envier,
l’orateur, évoquant de tragiques et tou
jours vivants souvenirs, a fait un ardent
appel au développement de l’amitié franco-
canadienne.
La question est d’importance, car il
existe en Amérique, tant aux Etats-Unis
qu’au Canada, une population d’environ
trois millions de Canadiens français. Qui
ne voit l’immense intérêt de nouer, avec
ces « frères séparés », d’étroits liens de
sympathie ? Encore faut-il y apporter la
manière : dans un semblable programme,
si vaste et si vague, il y a tant de fautes à
commettre î
Commençons par faire notre mea culpa.
Ces « frères séparés », abandonnés par
Louis XV en 1763, nous avons commencé
par les oublier pendant plus d’un siècle. A
peine savions-nous qu’il subsistait, sur les
bords du Saint-Laurent, des survivants de
notre race. C’est seulement il y a une
vingtaine d’années que l’opinion française
commença de s’aviser qu’une civilisation
française authentique s’était perpétuée dans
le Nouveau-Monde. Vous souvenez-vous de
la surprise charmée avec laquelle nous
vîmes, en 1897, arriver à Paris un premier
ministre canadien d’une espèce bien parti
culière ? C’était un citoyen britannique, un
sujet de la reine; cependant il était de
notre race, s’appelait Laurier, parlait notre
langue et nous rappelait, dans une brillante
harangue, en français, que ses compatriotes
canadiens et lui-même ne nous avaient ja
mais oubliés.
L’impression fut profonde, et l’on peut
dire que depuis lors la nécessité d’une inti
mité plus grande a été sans cesse présente
à notre esprit. Mais c’est ici que commen
cent des difficultés. Faire des discours, des
banquets, voire même des pièces de vers
en l’honneur du Canada, c’est facile: on n’a
pas failli à ce devoir agréable, mais sans
portée décisive. Il faut étudier la question
de plus près, descendre des généralités aux
précisions, déterminer dans quelle mesure,
dans quelles conditions nos rapports intel
lectuels et matériels avec les Canadiens
peuvent être féconds.
Au point de vue des rapports intellec
tuels et moraux, beaucoup de fautes de tact
peuvent être commises, parce que nous ne
sommes en fin de compte pas semblables.
Les Canadiens ont perdu le contact de la
France, plus de vingt ans avant la Révolu
tion ; ils ont suivi de loin, avec effroi, notre
terrible et merveilleuse randonnée à tra
vers l’Europe, à travers les idées modernes,
à travers les constitutions. Au fond d’eux-
mêmes, ils se félicitaient de n’être plus so
lidaires de notre hardiesse ; ces conserva
teurs nous désapprouvaient de renier d’an
tiques traditions.
Aujourd’hui même, le catholicisme cana
dien (il faut le dire sans équivoque) se
méfie de nous. Notre politique de laïcité le
choque : et ce n’est pas uniquement la faute
de Waldeck-Rousseau ou de Combes ; il
redoutait à un égal degré Gambetta ou
Ferry. N’ignorons donc pas que la France
officielle républicaine n’a pas la confiance
des autorités morales du Canada. En effet,
nos efforts pour attirer la jeunesse cana
dienne dans nos établissements d’enseigne
ment supérieur ont plutôt échoué. La Sor
bonne, qui abrite les étudiants étrangers
par centaines, compte peu de Canadiens.
Un projet de Maisons d’étudiants pour Ca
nadiens n’a pu être mis sur pied ; M. Liard,
cependant, consentait à en donner la direc
tion à un prêtre, mais le haut-clergé de là-
bas n’a pas voulu. Même situation à l’Ecole
des sciences politiques. J’y ai fait depuis
deux ans passer plus de deux cents exa
mens : or, si j’y ai vu des étrangers en
masse et même des Canadiens anglais fort
distingués, je n’y ai pas vu de Canadiens
français !
En présence de cette réserve vraiment
regrettable, les Français républicains pour
raient être tentés de polémiquer, et les
Français cléricaux de s’excuser. Mauvaise
attitude de part et d’autre. Même quand on
est de l’opposition et qu’on n’est respon
sable de rien, il n’est pas digne de plaider
au dehors les circonstances atténuantes de la
France. Et puis, la France va-t-elle renoncer
à une orientation d’un siècle, simplement
pour éviter de froisser les Canadiens ? Evi
demment non. D’un autre côté, les partisans
français d’une politique laïque auraient
grand tort de porter, leur anticléricalisme
sur le terrain canadien : « Ce n’est pas un
article d’exportation », disait Gambetta avec
infiniment de sagesse.
Habituons-nous donc à traiter les Cana
diens comme des Canadiens, et non comme
des Français mêlés à nos luttes et pris à
témoin par l’un ou l’autre parti. Je ne vois
aucun intérêt à faire sur les bords du Saint-
Laurent, une propagande républicaine ou
laïque : la chose ne nous regarde pas ; et
puis catholicisme et race française sont si
étroitement mêlés là-bas, que j’aurais peur
de blesser celle-ci en touchant celui-là.
Dans la question des rapports franco-cana ¬
diens, je ne veux avoir en vue qu’une
chose : l’intérêt supérieur de la tradition et
de la patrie françaises.
C’est en vertu de ce même raisonnement
qu’il faut voir avec regret certains Fran
çais insister à l’excès, dans les relations
franco-canadiennes, sur le côté catholique.
Que cet aspect de l’intimité entre Cana
diens et Français catholiques soit sédui
sant, je ne l’ignore ni ne le conteste. Mais
je ne crois pas qu’à s’y tenir trop étroite
ment on serve d’une façon vraiment large
et statesmanlike, comme disent les Anglais,
les intérêts de la France en Amérique.
Quand nous sommes entre nous, à l'inté
rieur de nos frontières, discutons, divi
sons-nous sur les questions de partis :
c’est l’esprit même de nos institutions. Mais
qu’au dehors la France ne soit plus, ni la
France laïque, ni la France catholique,
mais la France tout court !
Il me semble qu'ainsi allégée, l’amitié
franco-canadienne ne fait que reprendre
plus d’élasticité. Si les Canadiens nous sen
tent animés de ce large esprit de respect
mutuel,s'ils sont vraiment persuadés qu’au
cune arrière-pensée de propagande politi
que n’est en nous, ne laisseront-ils pas plus
aisément s’évanouir cette méfiance que
leurs dirigeants ont déposée tout au fond
d’eux-mêmes? Alors, au lieu d’aller cher
cher, comme ils l’ont fait trop souvent, la
culture française à Liège où à Fribourg, ne
viendront-ils pas l’acquérir à Paris, son
véritable foyer ? Et si ce courant intellec
tuel s’établit (comme il est en train de s’éta
blir entre la France et les Etats-Unis),
n'est-il pas légitime de penser que les rela
tions économiques en seront immédiatement
affectées ?
Nous avons passé, il y a une vingtaine
d’années, par une phase pénible de décou
ragement et de timidité. Nous doutions de
nous-mêmes, de notre puissance de produc
tion, de notre valeur morale et même de
notre valeur intellectuelle. Il se trouvait
des écrivains superficiels, des semeurs de
panique pour parler de la « supériorité des
Anglo-Saxons ». Nous sommes heureuse
ment revenus de cette espèce de désespé
rance. Nous nous sentons matériellement
riches ; nous savons aussi que nous pou
vons être forts ; nous sommes persuadés en
fin de la valeur et.je puis le dire,de la supé
riorité de l’esprit français. D'autres nations,
et de très grandes, ont également repris
confiance en nous. N’est-ce pas le moment
de nous rapprocher plus étroitement encore
de toutes les sociétés de civilisation fran
çaise que l’action de notre histoire a se
mées sur le monde ?
André Siegfried.
La Bulgarie propose la paix à h Roumanie
Bucharest, 17 juillet
Le roi de Bulgarie a télégraphié au roi
Charles, demandant à quelles conditions la
paix pourrait être conclue.
La Roumanie ne traitera que directement
et simultanément avec les autres belligé
rants.
Le général Savof reprend son
oommanaement
Saint-Pétersbourg, 17 juillet.
Le bruit qu’une nouvelle armée sera en
voyée contre les Serbes sous le commande
ment du général Savof, qu’on avait rendu
responsable de l’attaque des 29 et 30 juin,
provoque ici de vifs commentaires.
Cette réintégration du général Savof est
regardée à Saint-Pétersbourg comme une
nouvelle faute de la Bulgarie.
Cette décision, qui est l’indication d’un re
tour d’influence du parti stambouloviste et
austrophile, démontre en même temps
l’inexactitude de la version qu’on avait vou
lu accréditer à Sofia et d’après laquelle le
gouvernement bulgare était etranger à l’at
taque d’où sortit la nouvelle guerre.
Le comte Berchto.d à Ischl
Vienne, 17 juillet.
M. Bilinski, ministre des finances d’Autri-
che-Hongrie, a eu hier, à midi, une longue
entrevue avec le baron Schiessl, directeur
du cabinet de l’empereur.
Le comte Berchiold s’est également en
tretenu, dans la soirée, avec M. Bilinski.
On accorde une importance particuhère à
ces entretiens, en raison de l’influence dont
jouirait auprès de l’empereur le baron
Schiessl, qui passe en outre pour un diplo-
mate expérimenté en matière balkanique.
L’empereur a accordé ce matin au comte
Berchiold, ministre des affaires étrangères
d’Autriche-Hongrie, une audience qui a duré
plus de trois quarts d'heure.
Le comte Berchiold rentrera ce soir à
Vienne.
La marche de l’armée roumaine
Francfort, 47 juillet.
On télégraphie de Silistrie à la Gazette de
Francfort qu’une armée roumaine de 200.000
hommes a passé la frontière près de Silisirie
et de Dobroges.
Le reste de l’armée, 300,000 hommes envi
ron, a traverse le Danube sur deux ponts,
l’un jeté probablement près de Roustschouk,
et l’autre près de Corabia, au Nord-Ouest de
Plevna.
Il semble que les troupes roumaines aient
l’intention de marcher de là sur Soha,qu’elles
espèrent atteindre en quatre à cinq jours.
Les Roumains à Orievo
Bucharest, 17 juillet
Les troupes roumaines qui ont franchi le
Danube à bord de canonnières et de bateaux
marchands ont occupé la ville d’Orievo sans
rencontrer la moindre résistance de la part
des Bulgares.
La marche en avant continue.
Les Grecs à Dédéagatoh
Belgrade, 17 juillet.
On apprend ici que les Grecs ont fait leur
entrée a Dédéagatch.
Vendredi 18 Juillet 1913
Rédacteur eu Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
auresser tout ce oui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE FéNOUX
85, Rue Fontanelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
Trois Moisi Six Mois
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'' on s'abonne egalement, SANS FRi tS , dans tous les Bureaux de Poste de
Photo et ‘ liché relit Havre
LOS YACHTS DANS LE BASSIN DU COMMERCE
Après do longs mois d’une préparation
qui a demandé aux membres du Comité de
la Société des R g des du livre autant de
dévouement que de ténacité, le grand Mee
ting international de la Baie de Seine va
s’ouvrir.
De toutes parts un zèle empressé s’est ma
nifesté et, si nos concitoyens s’apprêtent à
bien recevoir les yachismen et les nombreux
amateurs qui honoreront notre Ville de leur
visite, il convient aussi de constater que
c’est avec très grand entrain que les yachts
men se sont donne rendez-vous au Havre
pour y disputer les nombreux et très beaux
prix offerts aux compétiteurs de toutes na
tions.
Plus de 100 yachts sont inscrits et, de jour
en jour, nos bassins se remplissent des mer
veilleux types de l'art naval qui font l’admi
ration de tous les connaisseurs.
Le cliché que nous donnons ci-dessus re-
tracel’un des séduisants aspects que présente
déjà une partie du bassin du Commerce.
Demain, arrivera la troisième escadre lé
gère de notre flotte de guerre qui doit assis
ter à toutes ces fêtes et dont les équipages
prendront part à plusieurs épreuves à la
rame. ,
Mercredi, M. Poincaré, président de la Ré
publique, M. Baudin, ministre de la marine,
M. de Morzie, sous-secrétire d’Etat à la ma
rine march iode, et de nombreuses notabili
tés du monde parlementaire viendront ho
norer ces fêtes de leur présence.
Pour recevoir tous ses hôtes la ville se
pare merveilleusement et les réjouissances
qui leur seront offertes semblent devoir être
exceptionnellement brillantes.
LES ÉPREUVES A LA VOILE
La Grande Semaine du Havre aura pour
prélude une course-crnisière (handicap pour
yachts au-dessus de 30 tonneaux), qui par
tira de Douvres après-demain samedi, et
dont le but d’arrivée est le Havre ; le prix
de cette course est la superbe Coupe-Chal
lenge de S M. le roi Edouard VII, que la So
ciété nautique de la baie de Saint-Malo a
mise gracieusement à la disposition de la
Société des régates du Havre.
Le Grand-Prix du Yacht-Club de France
(coupe d’une valeur de 10,000 francs) sera
couru, les mardi 22 et mercredi 23, au plus
grand nombre de points, par les yachts de la
classe A et les séries de 23 et 19 mètres de
jauge.
Nous donnerons demain la liste complète
des bâtiments inscrits ; nous avons d’ailleurs
donné récemment un résumé de cette liste.
Rappelons simplement que les organisa-
te rs ont reçu l’eng-gement du très fameux
yacht anglais White Heather, inscrit dans la
série des 23 mètres. Ce yacht appartient à M.
Myles Kennedy ; il est parmi les plus beaux
racers actuellement a flot. Il participera à la
Coupe dont le prix est de 15.000 francs.
Parmi les autres yachts, ciions :
Marghenta, la goelette neuve de M. Cecil
Whitakor, qui vient de battre les grands
yachts allemands de la même classa à Kiel ;
Wendur, le yawl de M. Richard H. Leo ; les
19 mètres Norada, à M. Miiburn,et Manquita,
à M. Stothert, enfin Sylvana, au comte de Po-
lignac, etc.
Au total plus de 100 yachts, auxquels vien
dra s’ajouter l’imposante flottille que for
ment les bateaux pilotes, les bateaux de pê
che de tous modèles, les embarcations de
plaisance et tous les canots automobiles.
Jamais, croyons-nous, on n’a vu pareille
affluence de baeaux de course dans les bas
sins du Havre. Que nous voilà loin de la pre-
mière regate havraise, — qui fut aussi, la
première ayant eu lieu sur les côtes fran
çaises, — organisée, le 18 août 1839, par M.
Louis Lebaudy (le fondateur de la S. des R.
du Havre), et dont le programme compor
tait deux modestes courses de 800 francs de
prix !
Le 24 juillet, dans la baie de Sainte-Adres
se, seront données les courses de canots au
tomobiles dont ‘organisation a été confiée au
comte de Vogüé et au comte deFaramond.
Durant toute la semaine auront lieu des
épreuves d’hydroplanes.
La maison Deperdussin et la maison Nieu-
port ont engagé les plus rapides de leurs ap
pareils. Ils voleront devant le Président de la
République qui assistera au meeting.
Ce meeting sera précédé de la croisière de
Paris à la mer pour bateaux automobiles
dont l’arrivee se fera le samedi 19 juillet.
LES COURSES A L’AVIRON
Au point de vue du rowing, la Grande Se
maine des Régates du Havre présentera,cette
année, à tous points de vue, un intérêt ex
ceptionnel. Deux journées de régates à l’avi
ron sont, en effet, intercalées dans le pro
gramme des fêtes de la Société des Régates
et ces épreuves promettent de dépasser par
le chiffre et la qualité des Sociétés qui y
prendront part, tout ce qui a été fait jus
qu’ici au Havre.
Ces Régates se disputeront, les premières
le dimanche 20 juilet, l’après-midi, en mer ;
les secondes le lundi malin 21 juillet dans
l’avant-port, devant le quai d’escale.
Douze Sociétés ont répondu à l’appel des
sportsmen in vrais qui ont assumé la lourde
tâche de mettre sur pied ces réunions. Par
mi elles, naturellement, nos deux clubs lo
caux : la Société des Régates et la Société
Havraise de l’Aviron.
! Ajoutons que, dans la seule journée du di
manche, le nombre des rameurs qui se met
tront en ligne s’élève à plus de 150 pour
l’ensemble des courses.
Il convient de citer tout d’abord parmi les
Sociétés engagées, le Rowing Club de Paris.
Tous ceux qui s’intéressent, de près ou de
loin, au sport de l’aviron, connaissent de
réputation, ce puissant club parisien qui de
tous temps s’est cias é au premier rang des
Sociétés nautiques de France. Citer ses vic
toires serait retracer l’histoire du Rowing en
France ; rappelons, néanmoins, ie brillant
succès qu’il remporta, en 1912 aux régates
de Henley, considérées comme les vérita
bles championnats du Monde de l’aviron.
Nous aurons le plaisir de voir ici ses ra
meurs de premier plan : les Mêlais, De
Molènes, Berrejet, Paul, Lœiliet, Hovenan,
Baudechon, Malafosse, Peresselenzeff, etc.
Par ailleurs, les autres grands clubs pari
siens, la Haute-Seine, et la Société d’encou
ragement de Nogent seront également de la
fête et à leurs côtés, le Club Nautique de
Rouen qui depuis l’an dernier, va de triom
phe en triomphe, la Société des Régates
Rouennaises. le Club Nautique de Croisset,
de Caen, de Troyes, de Dieppe.
En canoë, enfin, nous reverrons l’incom
parable Delaphne. éternel champion de
France et d’Europe, qu’il ne nous a pas été
donné d’applaudir depuis la grande semaine
de 1906.
Cette brève énumération suffit à montrer
qu’il était difficile de grouper un lot plus
imposant d’engagés et que, tant par le nom
bre que par la qualité des rameurs qui y
prendront part, les régates de 1913 consti
tueront un spectacle unique.
La course de dimanche en yoles de mer
de 4 rameurs débutants ne mettra pas en li
gne moins de 11 partants et celle de 4 ju
niors, 10 partants. Les autres épreuves à l’a-
venant. Ajoutons que pour la première fois
au Havre, nous pourrons assister à des cour
ses d’embarcations à 8 rameurs.
Il convient de téliciter sincèrement la S.
R. H. et la S. H. A. d’avoir réusoi à orga-
niser, d’une façon aussi brillante, ces deux
belles journées sportives et il ne nous reste
plus qu’à souhaiter qu’un temps favorable
vienne, en assurant le succès de ces régates,
récompenser de leurs efforts, les dirigeants
de ces deux clubs.
LA CROISIÈRE PARIS A LA MER
Les yachts et canots automobiles prenant
part à la descente de la Seine de Poissy au
Havre, organisée par l’Hélice Club de France
à l’occasion des grandes régates internatio
nales qui auront lieu la semaine prochaine
dans la baie de Seine, ont quitté Poissy mer
credi matin à 9 heures.
La flottille comprend : Ondine, à M. Houet,
président de l’Hélice Club de France ; Korri
gan et Korrigane, à M. Leroy, président du
Cercle de la Voile et de l’Helice de Poissy ;
Nochette, à M. Frilet, président de la Société
Nautique de Lagny ; Naae.'Chda, Marie-Made-
leine, Nova, Epervier, Motogoclille et Mutucha.
Le temps pluvieux du matin s’est éclairci,
et c’est par un beau soleil que les yachts
men sont arrivés, à 5 h. 30, aux Andelys,
première escale de la croisière.
Ils en sont repartis hier matin et sont ar
rivés vers cinq heures de l’après-midi à
Rouen, après avoir fait escale à Pont-de-
l’Arche pour le déjeuner.
De nombreuses dames avaient pris place
à bord de ces petits bateaux, ainsi que M.
Rondet-Saint, président du Comité nautique
du Touring Club de France, retour d’une
mission en Extrême-Orient.
Les passagers ont été reçus à leur arrivée
par M. Lespierre, commandant du port de
Rouen, et M. Gaston Lefebvre, membre cor
respondant du Y. C. F.
Les bateaux, qui ont été amarrés quai de
la Bourse, partiront ce matin de Rouen vers
huit heures ; ils feront escale à Caudebec
avant de gagner Le Havre.
Comme on peut s’en rendre compte par
ce faible aperçu, nos fêtes nautiques s’an-
noncent comme devant présenter un très
puissant intérêt tant par le nombre que par
la qualité des concurrents, aussi nous ne
doutons pas que ces grandes journées nau
tiques n’aient la même importance de celles
qui eurent lieu les années passées à Kiel et
Cowes, journées qui sont demeurées à ja
mais fameuses dans les annales du yachting
international.
«T2f93
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(BA HOTRA CORRESPORDAKT PARTICULIER)
Paris, 17 juillet
Dans les deux séances d’aujourd’hui on
ne s’est occupé que de la loi militaire et on
a réellement fait quelques progrès. Ce ma-
| iin encore, M. Augagneur est arrivé avec un
amendement qu’il a développé avec beau-
i coup d’animation et qui tendait à rendra
nul le vote d’hier relatif à l’incorporation à
20 ans. M. Augagneur voulait que le nombre
aes incorporés ne fût pas supérieur à 20 0/8
du contingent.
| M. le général Legrand, sous-chef d’état-
: major, commissaire du gouvernement, n’a
| pas eu de peine à dé montrer les graves in-
| convénients que présenterait cet amende-
! ment bizarre. Aucune règle ne permettrait
I de déterminer qu’il y a telle "proportion
d’hommes bons ou mauvais pour le ser-
vice.
M. Angagneur a été battu par une énorme
majorité de près de 300 voix. On ne peut
s'empêcher de reconnaître que c’est bien fait
pour lui.
L’art. 12 a donné lieu à un débat des plus
vifs. Cet articie fixe le montant des alloca-
lions accordées aux familles des jeunes gens
remplissant avant leur incorporation les de
voirs de soutien de famille. Ici intervenait
la question budgétaire.
Divers députés ont proposé le pourcenta
ge, M. Brousse a demandé dans un amende
ment que l’on n’aidât que 25 0/0 de l’effectif.
M. le ministre des fi ances a insisté avec
énergie pour que le chiffre de i fr. 25 propo
sé par la commission pour les soutiens de
tamille fut réduit à 75 centimes ; il accep
tait cependant 50 centimes par enfant.
La Chambre s’est ralliée à l’opinion de la
Commission, ce qui représente 85 millions,
alors que le gouvernement voulait limiter
la dépense à 57 millions.
Le Sénat acceptera-t-il une semblable
charge ? C’est plus que douteux.
L’ensemble de l’article 12 a été enfin adop
té. On continuera demain la discussion de la
= o* —
SENAT
Séance du 17 Juillet
La séance est présidée par M. ANTONIN DU-
BOST
Le Sénat adopte le projet de loi modifiant la loi
de 1903 sur les pensions des militaires indigènes
de l’Algérie et de la Tunisie.
Le Sénat examine la proposition de loi relative
à une promotion exceptionnelle dans la Legion-
d’Honneur, à l’occasion du 2° anniversaire de la
fondition de l'institut Pasteur.
M JEANNENEY présente des observations géné
rales sur l’abus des promotions exceptionnelles
qui discréditent la décoration.
M STRAUSS et M. LE MINISTRE DE L'INTÉ-
rieur défendent. au contraire, le projet qui est
adopte par 233 voix contre 52.
La Loi d’Amnistie
On reprend ensuite la discussion de la loi d'am.
nistie au pargrphe 8 (amnistie, sauf en cas de
délit et de vol, pour les condamnations pronon
cées à l’occasion des troubles viticoles de la
Marne, de l'Aube ci de l’Aisne)
M val É demande la suppression des mots
« sauf en cas de délits ou de vols ».
M. le rapporteur combat cet amendement
qui est accepte par le Gouvernement en r ison du
caractère exceptionnel de ces troubles et que re
pousse la Commission.
L’amendement de M. Vallé fut repoussé et Je
paragraphe 8 adopté ; est également adopté le pa
ragraphe 9 visant l’amnistie pour délits de pêche
et de chasse, sauf pour les braconniers ou les
condamnés à la prison ou à l’amende.
M. LE RAPPORTEUR donne lecture du texte
proposé par la Commission pour le nouveau 10e
(infraction en matière de contributions indirectes).
Ce texte est adopté
Le il* (infraction à la police sanitaire) est
adopté.
M. BEAUVISIGE propose un paragraphe addi
tionnel tendant a accorder l'amnistie aux infrac
tions du decret du 11 juin 4813 commises par des
officiers ministériels qui n’auraient pas signifié
eux mêmes des actes de leur ministère.
M. REYNALD, rapporteur : La Commission est
très partagée au sujet'de l’amendement de M.
Beauvisage ; je ne peux donc en son nom con
clure ni pour l’amendement ni contre.
M. LE GARDE DES SCEAUX : Il s’agit ici unique-
ment de peines di ciplinaires,qu’il n’est pas d’usa
ge d’amnistier. D’autre psrt, je ne peux m’opposer
a l’adoption de l’amendement, car les officiers mi
nistériels coupables d’infractions au decret de 1813
ont pu croire que ces infractions étaient tolérées
et ne feraient pas l’objet de poursuites.
M. bé>enger demande au Sénat de rejeter l’a»
mendement. Il n’est pas possible d’accorder l’am
nistie à l’occasion de faits ne donnant lieu qu’à
des poursuites disciplinaires.
L’amendement de M. Beauvisage, mis aux voix,
n’est pas adopté.
Le 11° est adopté.
Le 13° (insoumis) est adopté ainsi que l’ensem
ble de l’article i ,r .
Les artic es 2 à 5 et dernier sont adoptés.
M. RIOU, sur l’ensemble de la loi, tient à pren
dre acte de la déclaration faite à la Commission
par M. le garde des sceaux que les chefs de par
quet pouvaient sous leur responsabilité suspendre
les poursuites a l’occasion de faits susceptibles
d’être amnistiés, que dans tous les cas les con
damnations intervenues a l’occasion de ces mê
mes faits ne devaient pas être exécutés.
M. LE GUIDE LES SCEAUX dit que M. Riol 3
fort exactement recueilli les paroles prononcées
par lui à la Commission. Il renouvelle ses décla
rations.
m. vieu déclare qu’il ne votera pas le projet de
loi. L’amnistie ne se comprend, dit-il, que pour
un ensemble de faits politiques dont l oubli peut
amener l’apaisement dans le pays. Ici il ne s’agit
de rien de tel ; il s’agit simplement d’un certain
nombre de grâces individuelles ; je ne reconnais
pas au Parlement le droit de faire de pareilles
grâces. L’ensemble du projet de loi est adopté.
Séance aujourd’hui vend'edi à 3 heures.
La séance est levée à 6 heures 1/â.
— —
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 17 Juillet 1913
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 9 h. 15, sous la prés
dence de m. DRON, vice-président.
LA LOI DE TROIS ANS
L’Incorporation de la Classe 1813
La Chambre a continué, dans sa séance d’hier
matin, l’examen de l’incorporation de la classe
1913, c'est-à-dire l’appel des conscrits à l’âge de
20 ans. La Commission a présenté un article
6 bis nouveau, résultant de l'adoption de 1 amen
dement de M. Escudier, qi aboutit a» l incorpora
tion de la classe 1913 dès cette année.
D’après ce nouvel article, la classe 49:3 sera in
corporée dans la seconde quinzaine de novomre
prochain, mais la durée du service compiers S X
hommes à dater du 4" oGtobsts
i
N 11,692
(6 Pages)
S Cenlimes —- CDITION DU MATIN — S Centimes
Administrateur - Délégué
Adæsser tout ce qui concerne l’Administration
s M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adrsze Télégraphique : RANDOLET Havro
Administration, Impresstons 81 Annonces. TEL 10.47
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AU HAVRE.
A PARIS.
ANNONGEs
Bureau du Journal, 112, boni* de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
aaercenn
(6 Pages)
Le PETIT HA VRE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
2027 88 3
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 17 Juillet, Dépêche de 4 h. 30
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Comptant .
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V-
3 mois
£ 63 7/6
2/6
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■ calme
£ 181 10/-
10/-
3 mois
£ 182 5/-
6/-
FER
Comptant ..
calme
£55/-
-f-
4% d
3 mois....
£ 55/9
-/-
6 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 16 juillet 11113.
NEW-YORK, 17 JUILLET
Cotons : juillet, hausse 1 point; octobre,
baisse 6 points ; décembre, baisse 7 points ;
mars, baisse 7 points. — Soutenu.
Calés s hausse 27 à 24 points.
NEW-YORK, 17 JUILLET
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5. rucrauT
Cuivre Standard disp.
44 25
13 25
— août
44 31 •
13 35
Amalgamat. Cop...
65 7 8
66 1 8
Fer
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CHICAGO. 17 JUILLET
C. DC .OCR
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur
osa
Juillet....
Septembre
Juillet....
Septembre
Juillet. ..
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LES AFFAIRES D’ORIENT
L'Action des Puissances
Londres. — Selon une information com
muniquée à la presse, les puissances conseil
lent à Bucarest de ne pas occuper Sofia; elles
invitent les Etats balkaniques et la Turquie
à s’arrêter et à la Bulgarie d’envoyer quel-
u’un conférer avec les premiers ministres
e la Serbie et de la Grèce.
A Constantinople enfin, elles pressent la
Porte de ne pas franchir la ligne Enos-
Midia.
L'Action militaire Grecque
Athènes. — On donne les renseignements
suivants au sujet de l’action militaire :
A l’heure actuelle, les Bulgares sont délo
gés de toute la Macédoine, sauf des districts
de Djonnabala et de Raziock proches de l’an
cienne frontière bulgare.
Le tir du croiseur Hydra a dispersé lundi
près de 3,000 réguliers bulgares près del’em-
bouchure de la Nesta.
Le Combat de Vrontis
Athènes. — On confirme que le combat
engage aux environs de Vrontis s’est ter
miné par la retraite complète des Bulgares.
Les Grecs après un vif combat ont occupé
les postions du Bas-Vrontis.
Les Bulgares ont battu en retraite vers
Karakeuy ; ils ont subi de fortes pertes. Les
pertes grecques ne sont pas importantes.
Les Bulgares se retirent devant le centre
grec.
Protestations ottomanes
contre les Excès bulgares
Constantinople,— Le gouvernement donne
l’orare aux missions ottomanes à l’étranger
de protester auprès des puissances contre les
graves excès dont les Bulgares se sont ren
dus coupables en Macédoine et en Thrace à
l’égard des populations musulmanes et de
les prier de faire à Sofia des démarches pour
en empêcher la continuation.
Les Roumains sur la rive droite du Danube
Bucarest. — D’après des informations pu
bliées par les journaux, les troupes roumai
nes ont occupé tous les lieux ayant une cer
taine importance, situés sur la rive droite
du Danube depuis Viddin jusqu’à Turtakaï.
Massacres à Demir-Hissar
SALONIQUE. — Il résulte des renseigne-
_ents reçus ici, qu’avant l’arrivée des Grecs
à Demir-Hissar, une centaine d’habitants
auraient été massacrés et cent vingt maga
sins pillés.
Neuf Grecs réfugiés dans le village de
Guerma, auraient été également massacrés.
L’impression à Sofla
Vienne. — On mande de Sofia à la Politis-
the Correspondenz que les sphères diplomati
ques de Sofia regardent comme absolument
probable une intervention des grandes puis
sances pour rendre possible une prompte
cessation des hostilités.
UN TRAIN RENVERSÉ PAR UNE RAFALE
SAINT-PÉTERSBOURG — Sur la ligne de che
min de fer de Kieff à Odessa, une rafale su
bite a renversé un train dont quinze voi
tures ont été brisées.
Dix voyageurs ont été tués et 80 blessés.
S
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIERAIRIE IHTERMATIOHALE
108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de rHOTEL TERMINUS)
—’ = --------------- . — - • - ----------------
Petit
PRMRarsSRE
avre
ORGANE REPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
LES
Relations Franco -Canadiennes
J’ai assisté, il y a quelques jours, dans le
grand amphithéâtre de VEcole des Sciences
Politiques, à une double conférence de M.
Edouard Montpetit, professeur à l’Univer
sité Laval, de Québec, sur le Canada et ses
rapports avec la France. Dans une langue
magnifique de pureté, avec une éloquence
que bien des Français auraient pu envier,
l’orateur, évoquant de tragiques et tou
jours vivants souvenirs, a fait un ardent
appel au développement de l’amitié franco-
canadienne.
La question est d’importance, car il
existe en Amérique, tant aux Etats-Unis
qu’au Canada, une population d’environ
trois millions de Canadiens français. Qui
ne voit l’immense intérêt de nouer, avec
ces « frères séparés », d’étroits liens de
sympathie ? Encore faut-il y apporter la
manière : dans un semblable programme,
si vaste et si vague, il y a tant de fautes à
commettre î
Commençons par faire notre mea culpa.
Ces « frères séparés », abandonnés par
Louis XV en 1763, nous avons commencé
par les oublier pendant plus d’un siècle. A
peine savions-nous qu’il subsistait, sur les
bords du Saint-Laurent, des survivants de
notre race. C’est seulement il y a une
vingtaine d’années que l’opinion française
commença de s’aviser qu’une civilisation
française authentique s’était perpétuée dans
le Nouveau-Monde. Vous souvenez-vous de
la surprise charmée avec laquelle nous
vîmes, en 1897, arriver à Paris un premier
ministre canadien d’une espèce bien parti
culière ? C’était un citoyen britannique, un
sujet de la reine; cependant il était de
notre race, s’appelait Laurier, parlait notre
langue et nous rappelait, dans une brillante
harangue, en français, que ses compatriotes
canadiens et lui-même ne nous avaient ja
mais oubliés.
L’impression fut profonde, et l’on peut
dire que depuis lors la nécessité d’une inti
mité plus grande a été sans cesse présente
à notre esprit. Mais c’est ici que commen
cent des difficultés. Faire des discours, des
banquets, voire même des pièces de vers
en l’honneur du Canada, c’est facile: on n’a
pas failli à ce devoir agréable, mais sans
portée décisive. Il faut étudier la question
de plus près, descendre des généralités aux
précisions, déterminer dans quelle mesure,
dans quelles conditions nos rapports intel
lectuels et matériels avec les Canadiens
peuvent être féconds.
Au point de vue des rapports intellec
tuels et moraux, beaucoup de fautes de tact
peuvent être commises, parce que nous ne
sommes en fin de compte pas semblables.
Les Canadiens ont perdu le contact de la
France, plus de vingt ans avant la Révolu
tion ; ils ont suivi de loin, avec effroi, notre
terrible et merveilleuse randonnée à tra
vers l’Europe, à travers les idées modernes,
à travers les constitutions. Au fond d’eux-
mêmes, ils se félicitaient de n’être plus so
lidaires de notre hardiesse ; ces conserva
teurs nous désapprouvaient de renier d’an
tiques traditions.
Aujourd’hui même, le catholicisme cana
dien (il faut le dire sans équivoque) se
méfie de nous. Notre politique de laïcité le
choque : et ce n’est pas uniquement la faute
de Waldeck-Rousseau ou de Combes ; il
redoutait à un égal degré Gambetta ou
Ferry. N’ignorons donc pas que la France
officielle républicaine n’a pas la confiance
des autorités morales du Canada. En effet,
nos efforts pour attirer la jeunesse cana
dienne dans nos établissements d’enseigne
ment supérieur ont plutôt échoué. La Sor
bonne, qui abrite les étudiants étrangers
par centaines, compte peu de Canadiens.
Un projet de Maisons d’étudiants pour Ca
nadiens n’a pu être mis sur pied ; M. Liard,
cependant, consentait à en donner la direc
tion à un prêtre, mais le haut-clergé de là-
bas n’a pas voulu. Même situation à l’Ecole
des sciences politiques. J’y ai fait depuis
deux ans passer plus de deux cents exa
mens : or, si j’y ai vu des étrangers en
masse et même des Canadiens anglais fort
distingués, je n’y ai pas vu de Canadiens
français !
En présence de cette réserve vraiment
regrettable, les Français républicains pour
raient être tentés de polémiquer, et les
Français cléricaux de s’excuser. Mauvaise
attitude de part et d’autre. Même quand on
est de l’opposition et qu’on n’est respon
sable de rien, il n’est pas digne de plaider
au dehors les circonstances atténuantes de la
France. Et puis, la France va-t-elle renoncer
à une orientation d’un siècle, simplement
pour éviter de froisser les Canadiens ? Evi
demment non. D’un autre côté, les partisans
français d’une politique laïque auraient
grand tort de porter, leur anticléricalisme
sur le terrain canadien : « Ce n’est pas un
article d’exportation », disait Gambetta avec
infiniment de sagesse.
Habituons-nous donc à traiter les Cana
diens comme des Canadiens, et non comme
des Français mêlés à nos luttes et pris à
témoin par l’un ou l’autre parti. Je ne vois
aucun intérêt à faire sur les bords du Saint-
Laurent, une propagande républicaine ou
laïque : la chose ne nous regarde pas ; et
puis catholicisme et race française sont si
étroitement mêlés là-bas, que j’aurais peur
de blesser celle-ci en touchant celui-là.
Dans la question des rapports franco-cana ¬
diens, je ne veux avoir en vue qu’une
chose : l’intérêt supérieur de la tradition et
de la patrie françaises.
C’est en vertu de ce même raisonnement
qu’il faut voir avec regret certains Fran
çais insister à l’excès, dans les relations
franco-canadiennes, sur le côté catholique.
Que cet aspect de l’intimité entre Cana
diens et Français catholiques soit sédui
sant, je ne l’ignore ni ne le conteste. Mais
je ne crois pas qu’à s’y tenir trop étroite
ment on serve d’une façon vraiment large
et statesmanlike, comme disent les Anglais,
les intérêts de la France en Amérique.
Quand nous sommes entre nous, à l'inté
rieur de nos frontières, discutons, divi
sons-nous sur les questions de partis :
c’est l’esprit même de nos institutions. Mais
qu’au dehors la France ne soit plus, ni la
France laïque, ni la France catholique,
mais la France tout court !
Il me semble qu'ainsi allégée, l’amitié
franco-canadienne ne fait que reprendre
plus d’élasticité. Si les Canadiens nous sen
tent animés de ce large esprit de respect
mutuel,s'ils sont vraiment persuadés qu’au
cune arrière-pensée de propagande politi
que n’est en nous, ne laisseront-ils pas plus
aisément s’évanouir cette méfiance que
leurs dirigeants ont déposée tout au fond
d’eux-mêmes? Alors, au lieu d’aller cher
cher, comme ils l’ont fait trop souvent, la
culture française à Liège où à Fribourg, ne
viendront-ils pas l’acquérir à Paris, son
véritable foyer ? Et si ce courant intellec
tuel s’établit (comme il est en train de s’éta
blir entre la France et les Etats-Unis),
n'est-il pas légitime de penser que les rela
tions économiques en seront immédiatement
affectées ?
Nous avons passé, il y a une vingtaine
d’années, par une phase pénible de décou
ragement et de timidité. Nous doutions de
nous-mêmes, de notre puissance de produc
tion, de notre valeur morale et même de
notre valeur intellectuelle. Il se trouvait
des écrivains superficiels, des semeurs de
panique pour parler de la « supériorité des
Anglo-Saxons ». Nous sommes heureuse
ment revenus de cette espèce de désespé
rance. Nous nous sentons matériellement
riches ; nous savons aussi que nous pou
vons être forts ; nous sommes persuadés en
fin de la valeur et.je puis le dire,de la supé
riorité de l’esprit français. D'autres nations,
et de très grandes, ont également repris
confiance en nous. N’est-ce pas le moment
de nous rapprocher plus étroitement encore
de toutes les sociétés de civilisation fran
çaise que l’action de notre histoire a se
mées sur le monde ?
André Siegfried.
La Bulgarie propose la paix à h Roumanie
Bucharest, 17 juillet
Le roi de Bulgarie a télégraphié au roi
Charles, demandant à quelles conditions la
paix pourrait être conclue.
La Roumanie ne traitera que directement
et simultanément avec les autres belligé
rants.
Le général Savof reprend son
oommanaement
Saint-Pétersbourg, 17 juillet.
Le bruit qu’une nouvelle armée sera en
voyée contre les Serbes sous le commande
ment du général Savof, qu’on avait rendu
responsable de l’attaque des 29 et 30 juin,
provoque ici de vifs commentaires.
Cette réintégration du général Savof est
regardée à Saint-Pétersbourg comme une
nouvelle faute de la Bulgarie.
Cette décision, qui est l’indication d’un re
tour d’influence du parti stambouloviste et
austrophile, démontre en même temps
l’inexactitude de la version qu’on avait vou
lu accréditer à Sofia et d’après laquelle le
gouvernement bulgare était etranger à l’at
taque d’où sortit la nouvelle guerre.
Le comte Berchto.d à Ischl
Vienne, 17 juillet.
M. Bilinski, ministre des finances d’Autri-
che-Hongrie, a eu hier, à midi, une longue
entrevue avec le baron Schiessl, directeur
du cabinet de l’empereur.
Le comte Berchiold s’est également en
tretenu, dans la soirée, avec M. Bilinski.
On accorde une importance particuhère à
ces entretiens, en raison de l’influence dont
jouirait auprès de l’empereur le baron
Schiessl, qui passe en outre pour un diplo-
mate expérimenté en matière balkanique.
L’empereur a accordé ce matin au comte
Berchiold, ministre des affaires étrangères
d’Autriche-Hongrie, une audience qui a duré
plus de trois quarts d'heure.
Le comte Berchiold rentrera ce soir à
Vienne.
La marche de l’armée roumaine
Francfort, 47 juillet.
On télégraphie de Silistrie à la Gazette de
Francfort qu’une armée roumaine de 200.000
hommes a passé la frontière près de Silisirie
et de Dobroges.
Le reste de l’armée, 300,000 hommes envi
ron, a traverse le Danube sur deux ponts,
l’un jeté probablement près de Roustschouk,
et l’autre près de Corabia, au Nord-Ouest de
Plevna.
Il semble que les troupes roumaines aient
l’intention de marcher de là sur Soha,qu’elles
espèrent atteindre en quatre à cinq jours.
Les Roumains à Orievo
Bucharest, 17 juillet
Les troupes roumaines qui ont franchi le
Danube à bord de canonnières et de bateaux
marchands ont occupé la ville d’Orievo sans
rencontrer la moindre résistance de la part
des Bulgares.
La marche en avant continue.
Les Grecs à Dédéagatoh
Belgrade, 17 juillet.
On apprend ici que les Grecs ont fait leur
entrée a Dédéagatch.
Vendredi 18 Juillet 1913
Rédacteur eu Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
auresser tout ce oui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE FéNOUX
85, Rue Fontanelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
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Photo et ‘ liché relit Havre
LOS YACHTS DANS LE BASSIN DU COMMERCE
Après do longs mois d’une préparation
qui a demandé aux membres du Comité de
la Société des R g des du livre autant de
dévouement que de ténacité, le grand Mee
ting international de la Baie de Seine va
s’ouvrir.
De toutes parts un zèle empressé s’est ma
nifesté et, si nos concitoyens s’apprêtent à
bien recevoir les yachismen et les nombreux
amateurs qui honoreront notre Ville de leur
visite, il convient aussi de constater que
c’est avec très grand entrain que les yachts
men se sont donne rendez-vous au Havre
pour y disputer les nombreux et très beaux
prix offerts aux compétiteurs de toutes na
tions.
Plus de 100 yachts sont inscrits et, de jour
en jour, nos bassins se remplissent des mer
veilleux types de l'art naval qui font l’admi
ration de tous les connaisseurs.
Le cliché que nous donnons ci-dessus re-
tracel’un des séduisants aspects que présente
déjà une partie du bassin du Commerce.
Demain, arrivera la troisième escadre lé
gère de notre flotte de guerre qui doit assis
ter à toutes ces fêtes et dont les équipages
prendront part à plusieurs épreuves à la
rame. ,
Mercredi, M. Poincaré, président de la Ré
publique, M. Baudin, ministre de la marine,
M. de Morzie, sous-secrétire d’Etat à la ma
rine march iode, et de nombreuses notabili
tés du monde parlementaire viendront ho
norer ces fêtes de leur présence.
Pour recevoir tous ses hôtes la ville se
pare merveilleusement et les réjouissances
qui leur seront offertes semblent devoir être
exceptionnellement brillantes.
LES ÉPREUVES A LA VOILE
La Grande Semaine du Havre aura pour
prélude une course-crnisière (handicap pour
yachts au-dessus de 30 tonneaux), qui par
tira de Douvres après-demain samedi, et
dont le but d’arrivée est le Havre ; le prix
de cette course est la superbe Coupe-Chal
lenge de S M. le roi Edouard VII, que la So
ciété nautique de la baie de Saint-Malo a
mise gracieusement à la disposition de la
Société des régates du Havre.
Le Grand-Prix du Yacht-Club de France
(coupe d’une valeur de 10,000 francs) sera
couru, les mardi 22 et mercredi 23, au plus
grand nombre de points, par les yachts de la
classe A et les séries de 23 et 19 mètres de
jauge.
Nous donnerons demain la liste complète
des bâtiments inscrits ; nous avons d’ailleurs
donné récemment un résumé de cette liste.
Rappelons simplement que les organisa-
te rs ont reçu l’eng-gement du très fameux
yacht anglais White Heather, inscrit dans la
série des 23 mètres. Ce yacht appartient à M.
Myles Kennedy ; il est parmi les plus beaux
racers actuellement a flot. Il participera à la
Coupe dont le prix est de 15.000 francs.
Parmi les autres yachts, ciions :
Marghenta, la goelette neuve de M. Cecil
Whitakor, qui vient de battre les grands
yachts allemands de la même classa à Kiel ;
Wendur, le yawl de M. Richard H. Leo ; les
19 mètres Norada, à M. Miiburn,et Manquita,
à M. Stothert, enfin Sylvana, au comte de Po-
lignac, etc.
Au total plus de 100 yachts, auxquels vien
dra s’ajouter l’imposante flottille que for
ment les bateaux pilotes, les bateaux de pê
che de tous modèles, les embarcations de
plaisance et tous les canots automobiles.
Jamais, croyons-nous, on n’a vu pareille
affluence de baeaux de course dans les bas
sins du Havre. Que nous voilà loin de la pre-
mière regate havraise, — qui fut aussi, la
première ayant eu lieu sur les côtes fran
çaises, — organisée, le 18 août 1839, par M.
Louis Lebaudy (le fondateur de la S. des R.
du Havre), et dont le programme compor
tait deux modestes courses de 800 francs de
prix !
Le 24 juillet, dans la baie de Sainte-Adres
se, seront données les courses de canots au
tomobiles dont ‘organisation a été confiée au
comte de Vogüé et au comte deFaramond.
Durant toute la semaine auront lieu des
épreuves d’hydroplanes.
La maison Deperdussin et la maison Nieu-
port ont engagé les plus rapides de leurs ap
pareils. Ils voleront devant le Président de la
République qui assistera au meeting.
Ce meeting sera précédé de la croisière de
Paris à la mer pour bateaux automobiles
dont l’arrivee se fera le samedi 19 juillet.
LES COURSES A L’AVIRON
Au point de vue du rowing, la Grande Se
maine des Régates du Havre présentera,cette
année, à tous points de vue, un intérêt ex
ceptionnel. Deux journées de régates à l’avi
ron sont, en effet, intercalées dans le pro
gramme des fêtes de la Société des Régates
et ces épreuves promettent de dépasser par
le chiffre et la qualité des Sociétés qui y
prendront part, tout ce qui a été fait jus
qu’ici au Havre.
Ces Régates se disputeront, les premières
le dimanche 20 juilet, l’après-midi, en mer ;
les secondes le lundi malin 21 juillet dans
l’avant-port, devant le quai d’escale.
Douze Sociétés ont répondu à l’appel des
sportsmen in vrais qui ont assumé la lourde
tâche de mettre sur pied ces réunions. Par
mi elles, naturellement, nos deux clubs lo
caux : la Société des Régates et la Société
Havraise de l’Aviron.
! Ajoutons que, dans la seule journée du di
manche, le nombre des rameurs qui se met
tront en ligne s’élève à plus de 150 pour
l’ensemble des courses.
Il convient de citer tout d’abord parmi les
Sociétés engagées, le Rowing Club de Paris.
Tous ceux qui s’intéressent, de près ou de
loin, au sport de l’aviron, connaissent de
réputation, ce puissant club parisien qui de
tous temps s’est cias é au premier rang des
Sociétés nautiques de France. Citer ses vic
toires serait retracer l’histoire du Rowing en
France ; rappelons, néanmoins, ie brillant
succès qu’il remporta, en 1912 aux régates
de Henley, considérées comme les vérita
bles championnats du Monde de l’aviron.
Nous aurons le plaisir de voir ici ses ra
meurs de premier plan : les Mêlais, De
Molènes, Berrejet, Paul, Lœiliet, Hovenan,
Baudechon, Malafosse, Peresselenzeff, etc.
Par ailleurs, les autres grands clubs pari
siens, la Haute-Seine, et la Société d’encou
ragement de Nogent seront également de la
fête et à leurs côtés, le Club Nautique de
Rouen qui depuis l’an dernier, va de triom
phe en triomphe, la Société des Régates
Rouennaises. le Club Nautique de Croisset,
de Caen, de Troyes, de Dieppe.
En canoë, enfin, nous reverrons l’incom
parable Delaphne. éternel champion de
France et d’Europe, qu’il ne nous a pas été
donné d’applaudir depuis la grande semaine
de 1906.
Cette brève énumération suffit à montrer
qu’il était difficile de grouper un lot plus
imposant d’engagés et que, tant par le nom
bre que par la qualité des rameurs qui y
prendront part, les régates de 1913 consti
tueront un spectacle unique.
La course de dimanche en yoles de mer
de 4 rameurs débutants ne mettra pas en li
gne moins de 11 partants et celle de 4 ju
niors, 10 partants. Les autres épreuves à l’a-
venant. Ajoutons que pour la première fois
au Havre, nous pourrons assister à des cour
ses d’embarcations à 8 rameurs.
Il convient de téliciter sincèrement la S.
R. H. et la S. H. A. d’avoir réusoi à orga-
niser, d’une façon aussi brillante, ces deux
belles journées sportives et il ne nous reste
plus qu’à souhaiter qu’un temps favorable
vienne, en assurant le succès de ces régates,
récompenser de leurs efforts, les dirigeants
de ces deux clubs.
LA CROISIÈRE PARIS A LA MER
Les yachts et canots automobiles prenant
part à la descente de la Seine de Poissy au
Havre, organisée par l’Hélice Club de France
à l’occasion des grandes régates internatio
nales qui auront lieu la semaine prochaine
dans la baie de Seine, ont quitté Poissy mer
credi matin à 9 heures.
La flottille comprend : Ondine, à M. Houet,
président de l’Hélice Club de France ; Korri
gan et Korrigane, à M. Leroy, président du
Cercle de la Voile et de l’Helice de Poissy ;
Nochette, à M. Frilet, président de la Société
Nautique de Lagny ; Naae.'Chda, Marie-Made-
leine, Nova, Epervier, Motogoclille et Mutucha.
Le temps pluvieux du matin s’est éclairci,
et c’est par un beau soleil que les yachts
men sont arrivés, à 5 h. 30, aux Andelys,
première escale de la croisière.
Ils en sont repartis hier matin et sont ar
rivés vers cinq heures de l’après-midi à
Rouen, après avoir fait escale à Pont-de-
l’Arche pour le déjeuner.
De nombreuses dames avaient pris place
à bord de ces petits bateaux, ainsi que M.
Rondet-Saint, président du Comité nautique
du Touring Club de France, retour d’une
mission en Extrême-Orient.
Les passagers ont été reçus à leur arrivée
par M. Lespierre, commandant du port de
Rouen, et M. Gaston Lefebvre, membre cor
respondant du Y. C. F.
Les bateaux, qui ont été amarrés quai de
la Bourse, partiront ce matin de Rouen vers
huit heures ; ils feront escale à Caudebec
avant de gagner Le Havre.
Comme on peut s’en rendre compte par
ce faible aperçu, nos fêtes nautiques s’an-
noncent comme devant présenter un très
puissant intérêt tant par le nombre que par
la qualité des concurrents, aussi nous ne
doutons pas que ces grandes journées nau
tiques n’aient la même importance de celles
qui eurent lieu les années passées à Kiel et
Cowes, journées qui sont demeurées à ja
mais fameuses dans les annales du yachting
international.
«T2f93
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(BA HOTRA CORRESPORDAKT PARTICULIER)
Paris, 17 juillet
Dans les deux séances d’aujourd’hui on
ne s’est occupé que de la loi militaire et on
a réellement fait quelques progrès. Ce ma-
| iin encore, M. Augagneur est arrivé avec un
amendement qu’il a développé avec beau-
i coup d’animation et qui tendait à rendra
nul le vote d’hier relatif à l’incorporation à
20 ans. M. Augagneur voulait que le nombre
aes incorporés ne fût pas supérieur à 20 0/8
du contingent.
| M. le général Legrand, sous-chef d’état-
: major, commissaire du gouvernement, n’a
| pas eu de peine à dé montrer les graves in-
| convénients que présenterait cet amende-
! ment bizarre. Aucune règle ne permettrait
I de déterminer qu’il y a telle "proportion
d’hommes bons ou mauvais pour le ser-
vice.
M. Angagneur a été battu par une énorme
majorité de près de 300 voix. On ne peut
s'empêcher de reconnaître que c’est bien fait
pour lui.
L’art. 12 a donné lieu à un débat des plus
vifs. Cet articie fixe le montant des alloca-
lions accordées aux familles des jeunes gens
remplissant avant leur incorporation les de
voirs de soutien de famille. Ici intervenait
la question budgétaire.
Divers députés ont proposé le pourcenta
ge, M. Brousse a demandé dans un amende
ment que l’on n’aidât que 25 0/0 de l’effectif.
M. le ministre des fi ances a insisté avec
énergie pour que le chiffre de i fr. 25 propo
sé par la commission pour les soutiens de
tamille fut réduit à 75 centimes ; il accep
tait cependant 50 centimes par enfant.
La Chambre s’est ralliée à l’opinion de la
Commission, ce qui représente 85 millions,
alors que le gouvernement voulait limiter
la dépense à 57 millions.
Le Sénat acceptera-t-il une semblable
charge ? C’est plus que douteux.
L’ensemble de l’article 12 a été enfin adop
té. On continuera demain la discussion de la
= o* —
SENAT
Séance du 17 Juillet
La séance est présidée par M. ANTONIN DU-
BOST
Le Sénat adopte le projet de loi modifiant la loi
de 1903 sur les pensions des militaires indigènes
de l’Algérie et de la Tunisie.
Le Sénat examine la proposition de loi relative
à une promotion exceptionnelle dans la Legion-
d’Honneur, à l’occasion du 2° anniversaire de la
fondition de l'institut Pasteur.
M JEANNENEY présente des observations géné
rales sur l’abus des promotions exceptionnelles
qui discréditent la décoration.
M STRAUSS et M. LE MINISTRE DE L'INTÉ-
rieur défendent. au contraire, le projet qui est
adopte par 233 voix contre 52.
La Loi d’Amnistie
On reprend ensuite la discussion de la loi d'am.
nistie au pargrphe 8 (amnistie, sauf en cas de
délit et de vol, pour les condamnations pronon
cées à l’occasion des troubles viticoles de la
Marne, de l'Aube ci de l’Aisne)
M val É demande la suppression des mots
« sauf en cas de délits ou de vols ».
M. le rapporteur combat cet amendement
qui est accepte par le Gouvernement en r ison du
caractère exceptionnel de ces troubles et que re
pousse la Commission.
L’amendement de M. Vallé fut repoussé et Je
paragraphe 8 adopté ; est également adopté le pa
ragraphe 9 visant l’amnistie pour délits de pêche
et de chasse, sauf pour les braconniers ou les
condamnés à la prison ou à l’amende.
M. LE RAPPORTEUR donne lecture du texte
proposé par la Commission pour le nouveau 10e
(infraction en matière de contributions indirectes).
Ce texte est adopté
Le il* (infraction à la police sanitaire) est
adopté.
M. BEAUVISIGE propose un paragraphe addi
tionnel tendant a accorder l'amnistie aux infrac
tions du decret du 11 juin 4813 commises par des
officiers ministériels qui n’auraient pas signifié
eux mêmes des actes de leur ministère.
M. REYNALD, rapporteur : La Commission est
très partagée au sujet'de l’amendement de M.
Beauvisage ; je ne peux donc en son nom con
clure ni pour l’amendement ni contre.
M. LE GARDE DES SCEAUX : Il s’agit ici unique-
ment de peines di ciplinaires,qu’il n’est pas d’usa
ge d’amnistier. D’autre psrt, je ne peux m’opposer
a l’adoption de l’amendement, car les officiers mi
nistériels coupables d’infractions au decret de 1813
ont pu croire que ces infractions étaient tolérées
et ne feraient pas l’objet de poursuites.
M. bé>enger demande au Sénat de rejeter l’a»
mendement. Il n’est pas possible d’accorder l’am
nistie à l’occasion de faits ne donnant lieu qu’à
des poursuites disciplinaires.
L’amendement de M. Beauvisage, mis aux voix,
n’est pas adopté.
Le 11° est adopté.
Le 13° (insoumis) est adopté ainsi que l’ensem
ble de l’article i ,r .
Les artic es 2 à 5 et dernier sont adoptés.
M. RIOU, sur l’ensemble de la loi, tient à pren
dre acte de la déclaration faite à la Commission
par M. le garde des sceaux que les chefs de par
quet pouvaient sous leur responsabilité suspendre
les poursuites a l’occasion de faits susceptibles
d’être amnistiés, que dans tous les cas les con
damnations intervenues a l’occasion de ces mê
mes faits ne devaient pas être exécutés.
M. LE GUIDE LES SCEAUX dit que M. Riol 3
fort exactement recueilli les paroles prononcées
par lui à la Commission. Il renouvelle ses décla
rations.
m. vieu déclare qu’il ne votera pas le projet de
loi. L’amnistie ne se comprend, dit-il, que pour
un ensemble de faits politiques dont l oubli peut
amener l’apaisement dans le pays. Ici il ne s’agit
de rien de tel ; il s’agit simplement d’un certain
nombre de grâces individuelles ; je ne reconnais
pas au Parlement le droit de faire de pareilles
grâces. L’ensemble du projet de loi est adopté.
Séance aujourd’hui vend'edi à 3 heures.
La séance est levée à 6 heures 1/â.
— —
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 17 Juillet 1913
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 9 h. 15, sous la prés
dence de m. DRON, vice-président.
LA LOI DE TROIS ANS
L’Incorporation de la Classe 1813
La Chambre a continué, dans sa séance d’hier
matin, l’examen de l’incorporation de la classe
1913, c'est-à-dire l’appel des conscrits à l’âge de
20 ans. La Commission a présenté un article
6 bis nouveau, résultant de l'adoption de 1 amen
dement de M. Escudier, qi aboutit a» l incorpora
tion de la classe 1913 dès cette année.
D’après ce nouvel article, la classe 49:3 sera in
corporée dans la seconde quinzaine de novomre
prochain, mais la durée du service compiers S X
hommes à dater du 4" oGtobsts
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