Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-07-19
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 juillet 1913 19 juillet 1913
Description : 1913/07/19 (A33,N11693). 1913/07/19 (A33,N11693).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637770w
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
, 33" Année
N 11,693
(CS Pages)
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e M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
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ANNONCEs
AU HAVRE.
A PARIS.
Paeer
s>sm=
. Bureau du Journal, 112, boni 4 de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS. 8, place de la Bourse, est
. 3 seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
MBTAUX
LONDRES, 18 Juillet, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant.
calme
£ 63 45/-
8/9
3 mois
£ 63 47/6
8/9
ETAIN
Comptant .
calme
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5/-
3 mois
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5/-
FER
Comptant ..
soutenu
£ 55/-
1 d
3 mois.... 2
£55/9
4 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 17 juillet 1013.
NEW-YORK, 18 JUILLET
Cotons t juillet, inchange ; octobre,
hausse 12 points ; décembre, hausse 12 points ;
mars, hausse 12 points. — Très Soutenu.
Calés t hausse 8 points à baisse 3 points.
NEW-YORK, 18 JUILLET
Cuivre Standard disp
— août ..
Amalgamat. Cop...
Fer
. sc joui
t. PRIGZDEAT
14 31
14 25
14 18
13 31
67 1 4
65 7/8
15 37
15 37
CHICAGO. 18 JUILLET
Blé sur...,.
Maïs sur....
Saindoux sur
Juillet....
Septembre
Juillet....
Septembre
Juillet. ..
Septembre
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LES AFFAIRES D’ORIENT
tes protestations contre les excès Bulgares
Constantinople. — Une députation du pa
triarcat œcuménique a remis aux ambassa
des une protestation écrite contre les cruau
tés des Bulgares.
La presse jeune turque est mécontente de
la nouvelle officielle que l’armée s’est arrêtée
à la ligne Enos-Midia.
Elle pousse le gouvernement à reprendre
Andrinople.
Le Tanine expose que le traité de Londres
n’a plus de valeur, étant donné qu’il a été
conclu avec un bloc balkanique qui n’existe
plus.
Les Hostilités Serbo-Bulgares
Belgrade. — On communique de source
officieuse les renseignements suivants sur la
situation militaire :
Les Bulgares avaient dirigé deux armées
dans les directions Zaetchar-Kinajevatz et Pi-
rot-Nich dans l’intention d'envahir la Serbie.
Leur tentative réussit au début, mais après
un court succès, les Bulgares furent repous
sés au sud, le long de la Breganitza et à
l’ouest par les troupes serbes de la frontière
orientale.
Actuellement, l’armée bulgare se masse et
se fortifie dans l’espace étroit compris entre
Kustendil et Doubnitza.
Une Ville incendiée par les Grecs
SOFIA. — Le commandant des troupes
opérant contre les Grecs télégraphie que les
troupes grecques ont incendié la ville de
Koukouch, sans respecter l’église catholique,
sur laquelle était hissé le drapeau français.
Dans l’engagement de Serres, un prêtre
grec fut tué alors qu’il portait le drapeag.
hellénique.
A LA COMMISSION DU BUDGET
M. Non liens, rapporteur général, a exposé
à la Commission du budget le projet de loi
d'impôt sur le revenu qu’il a été chargé de
préparer.
Ce projet, basé sur l’impôt complémen
taire tel qu’il figure au projet d’impôt géné
ral sur le revenu, repose entièrement sur la
déclaration du contribuable contrôlée par
l'administration. En ce qui concerne les
taux de cet impôt pour les revenus supé
rieurs à dix mille francs ; la Commission a
décidé de faire évaluer les tarifs afin d’en
connaître le rendement.
La Commission a décidé d’établir une sur
taxe de 20 0/0 sur les célib itaires âgés de
plus de trente ans, mais elle a repoussé la
surtaxe sur les mariages sans enfant.
La Commission arrêtera demain le texte
de son projet.
LA DISCUSSION DE LA LOI MILITAIRE
Il est tout à fait certain que la discussion
sur la loi militaire sera terminée samedi ; il
ne reste plus en effet à examiner qu’un pe
tit nombre de dispositions additionnelles,
mais ce qui prolongera certainement le dé
bat, ce sont les explications de vote.
La présidence a été saisie à cet égard de
quarante inscriptions, ce qui est presque un
record !
On prévoit que la loi sera votée par 350
voix contre 220.
C’est lundi que la discussion du budget
commencera ; elle occupera, croit-on, toute
la semaine.
RÉCOMPENSES POUR ACTES DE
COURAGE
Les distinctions honorifiques suivantes
ont accordées pour actes de courage et de
dévouement :
Médaillé de bronze : M. Outrequin, gardien
de la paix, au Havre ;
Lettre de félicitations : M. Le Gallon, gar-
dieu de nuit à la maison Desmarais au Havre..
S Centimes
CDITION DD MATIN — 5 Cenumes
(€ Pages)
P 4. 4 TT
O U. U C V
ORGANE RÉP UBLICAIN DÉ MOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
eaen ntaseareranarm
en Hollande
LE PARLEMENT
Samedi 19 Jnillet 1943
Rédacteur es Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTR Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7 60
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure )
l’Oise et la Somme
Autres Départements............. 1
Union Postale ... .
TBOIS Moisi Six Mois
ÜN AN
; 4
e
10
60
Fr.
Fr.
ta n.
i R b 29 »
20 Fr. 1 4.4% »
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Contrairement à l’habitude, les élections
générales pour la seconde Chambre en Hol
lande ont entraîné une grande bataille.
Tous les partis en présence ont rassemblé
leurs forces et, aux deux tours de scrutin,
ont tenté de remporter une victoire nette.
La population elle-même, d’ordinaire calme
et presque indiftérente, s’est enfiévrée. On
a voté en masse dans toutes les communes
et peu d’électeurs se sont abstenus.
Les partis ont de ce fait recueilli tous les
suffrages que leurs programmes ralliaient.
Or, les conservateurs, au pouvoir depuis de
nombreuses années, ont subi un échec.Leur
majorité s’est désagrégée et ils ne forment
plus aujourd’hui qu’une minorité devant
les deux blocs de gauche. Celui des libé
raux est de beaucoup le plus important.
Les socialistes, de leur côté, ont conquis 18
sièges sur 100, presque un cinquième.
Ces résultats ébranlaient le gouverne
ment. N’ayant plus, pour appuyer sa politi
que, qu’une minorité ce 43 représentants,
déduction faite des deux députés de droite
indépendants, il ne pouvait résister à la
poussée de la concentration libérale forte de
37 voix, secondée,dans la plupart des ques
tions, par les 18 unités socialistes. Le Ca
binet s’est du reste tout de suite incliné.
Le président M. Heemskerk a reçu mission
d’aller à Loo annoncer à la reine sa démis
sion et celle de ses collègues.
Cette crise est pleine de difficultés. L’at
titude des parties a rendu toute entente im
possible entre les diverses fractions de l’o
pinion. D’une part, les conservateurs ont
recommandé à leurs fidèles l’abstention
partout où un libéral se trouvait en compé
tition avec un socialiste. D’autre part, les
socialistes ont observé vis-à-vis des libé
raux, une certaine réserve. Un de leurs
chefs, dès le ballottage, aurait affirmé qu’il
n’entendait pas prendre sa part des res
ponsabilités du pouvoir.
Lors de la démission du Cabinet, il a été
interrogé à nouveau pour savoir si ses amis
seraient prêts à entrer, avec les libéraux,
dans une combinaison. Il a évité de répon
dre catégoriquement. Il a seulement décla
ré que l’appui des socialistes n’était pas
subordonné à l’attribution de portefeuilles
à tel ou tel d’entre eux, qu’il suffirait aux
libéraux pour se l’assurer d’exécuter fran
chement leur propre programme. Il a clai
rement laissé entendre qu’il était person
nellement opposé à ce que le parti socialiste
aliénât sa liberté en devenant un parti gou
vernemental.
Ce n’était cependant pas une fin de non
recevoir formelle. Et deux solutions possi
bles pouvaient encore être envisagées : ou
bien la constitution d’un Cabinet de gauche
où siégeraient des éléments avancés ou
bien celle d’un Cabinet d’affaires.
Les chefs conservateurs et socialistes se
sont prononcés contre cette dernière solu
tion. Les premiers, nous dit-on, ont décli
né par avance toute offre de portefeuille
dans un cabinet de ce genre, et déclaré
nettement que, formant désormais l’oppo
sition, ils entendaient se cantonner dans ce
rôle et laisser aux auteurs de la situation
actuelle le soin d’assumer seuls les respon
sabilités du pouvoir. De leur côté, les so
cialistes objectent que la majorité des, élec
teurs se sont prononcés en faveur de cer
taines réformes politiques et sociales, et
notamment du suffrage universel, et que
Impressions de Séance
(ns «oms CORRESPONDANT PAATICULIN)
-Paris, 48 juillet
La loi militaire n’avait pas fait beaucoup
de progrès ce matin. Trois articles a vaient
été lentement votés visant la situation des
élèves des principales écoles et réglant celle
des incorporés qui pourront devenir officiers
de réserve.
M. Barthou a tenu cette après-midi à accé
lérer le mouvement. Il s’est installé à son
banc à l’ouvertui e même de la séance et a
pris la part la plus active à la discussion.
Malgré la présence du ministre de la guer
re, c’est lui quia combattu les amendements
qui lui semblaient le plus dangereux, posant
de sa place la question de confiance chaque
fois qu’il le jugeait nécessaire.
M. Jaurès, lui aussi, ne s’est pas absenté.
Il est resté constamment à sa place, entouré
d’un petit nombre d’unifiés qui semblaient
ses gardes du corps et se pâmaient chaque
fois que le leader parlait. Par moments, la
Chambre avait le spectacle d’un véritable
duel entre le président du Conseil et lui.
Heureusement, M. Barthou a été toujours
vainqueur.
La lutte a été assez vive sur l’amendement
Sireyjol demandant la suppression des or
donnances, et surtout sur ‘amendement
Augagneur autorisant le gouvernement à
libérer la classe après la seconde année de
service si les circonstances le permettaient.
Tand s que M Jaurès parlait d’incohérence
et d’incapacite, M. Barthou disait justement
que si l’amendement était adopté il aurait
pour résultat d’anéantir la loi. M. Augagneur
n'a été battu qu’à un peu plus de cent voix
de majorité.
Un amendement de M. Camuzet, pour le
rejet duquel M. Barthou a pose la question
de confiance, a obtenu une plus forte mino
rité. Il est vrai que cet amendement accor
dait des congés de cinq mois à 40 0/0 de
l’effectit. La Commission l’a emporté avec
quatre mois dont le groupe agricole se con
tentait. Longue discussion sur le droit au
congé avec ou sans punition, les recomman-
dations politiques.
Finalement, l’article 20 est voté, mais la
Chambre est trop fatiguée pour continuer et
le bruit d’une séance de nuit qui a couru
ne se trouve pas confirmé. En résumé, on a
voté aujourd’hui 9 articles. Terminera-t-on
demain ?...
T. H.
ment, une certaine prime à ceux qui sortent des
grandes écoles ou aux boursiers de licences et de
facullés, en un mot à cette élite intellectuelle qui
fait la gloire de la France. 1
Pir 327 voix, contre 216, l’smendement de MM.
usures et Albert Thomas 1 n’a pas été adopté. C’est
donc le texte de la commission qui a été finale
ment voté.
L article 15 confère certains avantages aux doc
teurs, aux étudiants en médecine ou en pharma
cie et aux vétérinaires. La discussion était même
épuisée sur cet article qui aurait pu aisément être
voté ce matin, mais les obstructions de toule
sorte groupées pour prolonger les séances et re
tarder le vote de la loi en ont fait remettre l’adop
tion a celle après-midi.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte à deux heures et demie.
m. pall DESCHANEL préside.
La Chambre valide i’election de M. Lucien Du-
monl a Issoudun Indre).
Par 431 voix contre 25, on adopte un projet de
loi autorisant un engagement de dépenses de
810.0 0 francs pour acheter un immeuble rue Pic-
pue. dépendant de la congrégaiion des Pères de
Picpus, en vue d’en faire une station d’essais de
machines.
0
La
BOST
SENAT
Séance du 18 Juillet
séance est présidée par M. ANTONIN DU-
M. RIOTTEAU dépose et lit un rapport con-
cernant les droits d’octroi sur les poissons de
mer.
Puis on aborde la discussion de la proposition
relative à la légitimation des enfants adultérins.
M. BOIVIN Champeaux combat le texte modi-
fiant l’art 313 du Gode Civil et propisé par la
Commission, qui porte que « toutefois l’enfant
sera tenu pour désavoué s’il a été légitimé par un
nouveau mariage dp sa mère. »
M. MAXIME LECOMTE, rapporteur, justifie ce
texte.
Après une courte déclaration du garde des
sceaux qui propose une nouvelle disposition, la
proposition de loi est renvoyée a la commis
sion.
La séance est levée à 5 heures et le Sénat
s’ajourne à mardi, trois heures.
LA LOI DE TROIS MS
La Chambre continue la discussion de l’article
45 de la loi militaire qui concerne la situation des
étudiants en médecine et en pharmacie.
L’article 45 est adopté à mains levées.
M. LEFAs développe l’amendement suivant :
« Les étudiants en droit seront antorisés, a partir
de leur deuxième année de service, a faire leur
troisième année dans une ville d’Université. »
M. LTIENNE: J’examinerai la question avec
bienveilsnce.
m. lefas : Je retire mon amendement.
M. TREIGNIER présente un amendement ten
dant à obliger les élèves des écoles normales et
les instituteurs à faire pendant leur présence sous
les drapeaux un minimum de trois mois à l’Ecole
normale de gymnastique.
L’amendement est adopté.
M. sibeyjol développe un amendement ten
dant a supprimer les ordonnances.
m. ETIENAE : J’examinerai celte question. Je
diminuera le nombre des embusqués, mais n’en-
combr z pas la loi de dispositions qui de pendent
. de l’autorité du ministre.
m sireyjol : Je maintiens mon amendement
pour que la mesure dépende de la loi, non d’une
autorité ministérieile changeante.
On fait des ordonnnees de véritables domesti
ques. L’armée n’est pas l’éole modèle du parfait
valet de chambre. (Applaudissements à l’extrême
gauche).
. m. LAVNES DEMONTEBELLO : Je proteste. Nos
officiers sont de braves gens. A une epoque où
tont le monds cherche le mieux vivre il S’assu-
jouissent a une spuzlion exi, uë, presque à la pau
vreté. Je supplie la Champre de ne pas se laisser
prendre a des arguments de purs démagogie. (Vifs
applaudissements).
M. LE hérissé au nom de la Commission,
combat 1 amendement qui est mis aux voix. Lé
scrutin donne lieu a pointage.
M. georges berry développe un amendement
tendant à accorder des sursis aux jeunes gens qui
désirent continuer leurs éludes, puis, après ob
servations de M. barthou, le retire.
L’article 47 est edopé.
m. le PKÉSIDENT donne lecture d’un amende
ment de M. Augagneur, à l’article 19, ainsi conçu:
« Dans le cas où les circonstances paraîtraient
le permettre, le Ministre de la Guerre et le Minis
tre de la Marine sont autorisés a libérer la classe
qui a terminé sa seconde année de service Noti
fication de cette décision sera faite aux Chambres
dans le plus bref délai possible ».
m. Jaurès fait observer qu’en
croissement de la durée légale du
[u’en retour de lac-
service, le Gou-
3
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 18 Juillet 1913
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 9 h 45, sous la prési
dence de m. puech, vice-président.
LA LOI DE TROIS ANS
La Chambre a, dans sa séance d’her matin,
adopté les articles 13, 44, et à peu près terminé»
l’article 15, qui tous trois visent la situation des
élèves des principales écoles et règlent celle des
incorporés qui pourront devenir officiers de ré-
ce serait méconnaître la signification des
seotions de fie pas tenir compte de la vo
lonté du pays que d’en ajourner la réalisa
tion.
Restait donc l’éventualité d’un cabinet
comprenant les éléments de gauche. Cette
combinaison était préconisée par la droite
qui faisait remarquer que les programmes
électoraux des libéraux et des socialistes
portaient des points communs : suffrage
universel, possibilité d’instaurer l’électorat
des femmes, pensions de retraite gratuites
aux vieillards, ce qui a permis de réaliser
au second tour de scrutin l’entente dont le
résultat a été la défaite de la coalition de
droite, et que par conséquent il ne serait
pas impossible de convertir cette entente
occasionnelle en une entente formelle et
durable.
C’est cette solution à laquelle la reine
s’est arrêtée. Elle a chargé le docteur Bos,
député démocrate libéral, de former un ca
binet composé de représentants de toute la
gauche de la Chambre.
Ainsi se dénoue plus rapidement qu’on ne
le croyait la crise ministérielle. Si on juge
la situation du point de vue français, il y a
lieu de noter que l’arrivée des libéraux au
pouvoir écarte la révision ou plutôt l’ag
gravation du tarif douanier dont certains
produits français auraient eu à souffrir.
Quant à la politique nationale et internatio
nale de la Hollande, il importe d’attendre
les actes du nouveau gouvernement avant
de se prononcer.
H HOLLAÊNDER.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
a la MIH1E IHTEANATIOMNLE
308, rue St-Lazare, 108
(Immeuble de (HOTEL TERMINUS)
serve.
Les premiers paragraphes de l’article 13 avaient
été adoptés précédemment. Ils ont été complétés
par trois amendements.
Celui de m POURQUERY DE BOISSERIN porte que
l’engagement de huit ans contracté par les élèves
de l’Ecole polytechnique sera annulé si après leur
examen de sortie ils n’ont été classés dans aucun
des services qu’ils avaient demandes. Celui de
M. SIREYJOL énonce que nul ne sera admis aux
examens de Sainl-Cyr et de Polytechnique s’il n’a
fait ses trois dernieres années d'études en France.
Ennn, celui de m PAINLEVÉ dit que les jeunes
gens admis à l'Ecole normale supérieure et a
l'Ecole forestière seront versés, chacune des deux
premières années, pendant deux mois, dans un
corps de troupe à partir du 1 er août.
Ils serviront la première année comme soldats,
la deuxième comme sous officiers. A leur sonie
de l’école, ils feront deux ans de service comme
sous-heutenants de réserve.
C’est l'article 14 qui a donné lieu à la plus lon
gue discussion.
Il s'inspire de l’amendement qu’avait déposé
M. ANDRÉ LEFÈVRE.
En voici le texte :
« Chaque année, au bout de six mois de ser
vice, entre les soldats incorporés, appelés ou en
gagés, un concours est ouVe rt pour l’admission
aux écoles militaires d’infanterie, de cavalerie,
d’artillerie et de génie. Après un an de service à
la caserne, les candidats admis entrent aux éco
les. La durée des études est d’un an. A leur sor
tie les élèves sont nommée aspirants ; ils accom
plissent le dernier semestre de leur troisième an
née de service comme sous-lieutenants de ré
serve.
» A leur libération, ils sont nommés officiers de
réserve et doivent conserver leurs fonctions pen
dant un temps fixé par le ministre de la guerre au
moment du concours. A l’expiration de ce temps,
ils peuvent renoncer à leur grade. Ceux qui le
conserveront seront astreints annuellement a des
périodes d'exercice fixées par le mnistre de la
guerre. Celui-ci pourra également autoriser cha
que annee un certain nombre de sous-lieutenants
a rester dans l’armée. Iis ne pourront ét é nom
més lieutenants qu’après un séjour dans une école
d’application.
» En aucun cas le nombre des officiers de ré
serve prouevant des sous-officiers de réserve des
corps de troupe ne pourra être inferieur au tiers
des vacances annuelles.»
Ce tex e a été appuyé par le rapporteur M.PATÉ,
par le ministre de la guerre et par le général Le
grand, sous-chef d’état-major. Il a été combattu
par mm. ANDXÉ LEFÈVRE, Jaurès et albert
th MtS. M. ANDRE lefèvre avait d'abord re
pris son texte aux termes duquel le concours au
rait lieu non pas au bout de six mois, mais dès
l'entrée à la caserne, puis il a abandonné cet
amendement qui a été repris par mm. JAI RÊS et
ALBERT THOMAS. Tous deux ont fait observer
u'il ne fallait cependant pas pou- fortifier l’armée
iminuer la valeur intellectuelle de la France.
Or, il est bon de donner, dès l’entrée au régi-
vern-ment, dans son premier projet, avait re-
noncé a la faculté de renoncer a prolonger par
décret la durée du service.
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE répond que,
depuis le dépôt du projet, le gouvernement a
pensé que telle circonstance pourrait se présen
ter où il aurait besoin de réunir toutes ses forces.
M. Jaurès constate qu’on prépvre, par un nou
vel article 33, une rallonge nouvelle au service.
Il n’aperçoit là qu’inconérence des hommes et
incapacité, et il demande l’abrogation de l’article.
m. augàgveu» dit que si le gouvernement a
la faculté de renvoyer les soldats complètement
instruits, il pourra, sous sa responsabilité, pren
dre les mesures dont il aura reconnu la possi
bilité. (Applaudissements à l’exirême-gauche).
m. le président du conseil demande à la
Chambre de repousser l’amendement.
Il se rappelle que M. Augagneur n’a dissimulé à
aucun moment que son intransigeance contre la
loi de irois ans ne l’abandonnerait pas.
L’amendement est un effet de celte intransi
geance.
m. augagneur dit qu’il s’engage à accepter la
loi si e gouvernement adopte son amendement.
(On rit).
M. le président DU CONSEIL ajout© que si
Pamendemeni était adopté, il aurait pour résultat
d’anéantir la loi. Applaudissements).
Le principe de la loi réside dans la fixité des
effectifs. L’amendement aurait pour premier ré
sultat de détruite cette fixilé.
La loi de trois ans doit avoir pour résultat
d’augmenter la force et l’instruction des cadres.
Le résultat de l’amendement serait de détruire
ces cadres. .
L’amendement réserve sans doute l’initiative
du gouvernement.
Mais M. Augagneur n’a pas dit qu’il n’y aurait
pas une seule année où le gouvernement ne se
rait sollicité de libérer la classe qui aurait termi
né sa deuxième année.
Ainsi, chaque année, le maintien de la classe
et la loi elle-même seraient remis en question.
Le Gouvernement veut une loi qui réponde aux
nécessités qu il a fait connaître.
Il a la certitude que l’amendement affaiblirait et
perdrait la loi Si la Chambre y donnait une suite
favorable, le gouvernement laisserait à d’autre Je
soin de suivre les débats. (Applaudissements).
m. augagneur répliqué qu’en promettant la
libération de la classe 4910 remplacée par un
nombre hypothétique d’hommes de 20 ans, le
gouvernement a lui-même porté atteinte à la fixité
des effectifs.
Ce qu’il propose est moins grave que ce que le
gouvernement a accepté ces jours derniers.
Il semble que le gouvernement ne prenne des
précautions que contre lui même.
En repoussant avec obsunation toutes les dis
positions qui ont pour but d’alleger les charges
du pays, le gouvernement va a l’encontre des
sentiments des républicains et du pays. (Applau
dissements à l’extrême-gauche)
M. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL répond à la
double affirmation de M. Augagneur qu’en main
tenant ferme son attitude sur la loi de trois ans,
le gouvernement brave l’opinion des républicains
et du pays. , ,
Le scrutin sera la réponse parlementaire a la
première. . ,
Quant à l’opinion du pays, elle est favorable à
la loi.
Elle s’est manifestée dans les élections diman
che dernier. (Applaudissements).
M. aug IGNEUR répond qu’on ne peut pas faire
état d’élections partielles pour connaître l’opinion
du pays. Il rappelle qu’il a proposé d’anticiper les
élections générales pour que le pays se prononce
sur la loi. . ,
La réponse du pays ne lui semble pas douteu
se, même s’il se trouvait des ministres pour pe
ser sur son opinion. (Applaudissements a l’exire-
me-gauche et à gauche, .
M. LE PRÉSIDENT met aux VOIX l’amendement
de M. Augagneur. ,
M. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL rappelle que Ié
gouvernement pose, contre cet amendement, la
question de confiance.
Le scrutin donne lieu à pointage.
Le résultat en sera proclame ultérieurement.
aï. le président fait connaître le résultat du
pointage sur l’amendement de M. Sireyjol, relatif
a la suppression des ordonnances. '
A la majorité de 313 voix contre 245, sur 558 vo
tants, 1 amendement n’est pas adopté.
La séance est suspendue.
A la reprise m le président fait connaître le
résultat du pointage sur amendement de M Au-
gagneur.
À la majorité de 331 voix contre 227, sur 558 vo
tants, amendement n’est pas adopté.
M. Jaurès dit qu’il insiste pour la suppression
de la faculté pour le gouvernement de prolonger
d un an. par décret, la durée du service.
Cette faculté ne peut plus se justifier avec le
service de trois ans. Le g uvernement l‘a reconnu
lui-même, puisqu’il en faisait, tout d’abord
I abandon. ’
Il faut en finir avec ce régime dont tout le mon-
de a pu voir les inconvénients. (Applaudissements
a 1 extreme-gauche et sur divers bancs.)
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE dit qu’il main-
lient de la façon ia plus formelle et la plus pres
sante la déclaration qu’il a faite sur la nécessité
du maintien de la disposition proposée. (Très
bien, très bien.)
m. le président met aux voix l’article 19
A la majorité de 321 voix contre 240 sur 561 vo
tants, l’article 19 est adopté.
M. le rapporteur dit que la Commission ac-
cepte‘amendement de M. Messimy, interdisant
les affectations spéciales.
L’amendement est adopté.
M. camuzet présente l’amendement suivant :
« Les militaires appelés sous les drapeaux au
litre des contingents annuels, accomplissant la
durée légale du service, pourront, en dehors des
dimanches et jours fériés, obtenir des congés ou
permissions jusqu’à concurrence d’un total de
cinq mois, au cours de leurs trois années de ser
vices. En dehors des périodes de fêtes legales, le
nombre des hommes simulianement absents ne
dépassera pas, dans chaque unié, 10 4 /0 de l’ef
fectif fixé par la loi des cadres des différentes ar
mes ou services.
* Toutefois, à trois périodes dans l’année
fixées par l’aulorilé militaire, mais qui ne pourront
pas au total excéder trois mois le pourcentage
pourra être de 20 0/0.
L’orateur demande à la Chambre d’adopter l’a-
mend ment dans l’intérêt du commerce, de l’in
dustrie et surtout dans celui de l’agriculture.
(Applaudissements à l’extrême-gauche et sur di
vers bancs).
m. le rapporteur répond que la Commis
sion a tenu compte du vote de l’amendement Da
niel Vincent en augmentant la duree des congés.
Aller plus loin que quatre mois, ce serait porter
atieinte a la fixité des effectifs. (Très bien ! très
bie * !),
m. le président du conseil appuie les ob-
servations de la Commission. .
Le gouvernement met la Chambre en garde
contre les dangers de la surenchère... {Interrup
tions à l’extrême-gauche) et lui demande de re
pousser les propositions exagérées qui vont lui
être soumises. (Très bien ! Très bien I).
m. cari ZET insiste pour l’adoption de son
ameadement. Son vote est nécessaire dans l'inté
rêt de l'a, ricuiture.
M. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL dit que cet
intérêt est sauvegardé puisque le groupe agricole
se contente de quatre mois.
m FERNAND D.VID dit qu’en effet le groupe
agricole, composé de députés.appartenant a tous
les partis, a obtenu satisfaction. -
- Dans ces conditions, l’orateur demande à M
Gamuzei do retirée son amendement. (Tres bien 1
Très bien f) . , J
; m LE président B‘ conseil dit que le dan
ger immédiat de l'ameudeme' de M. Camuzet ap
paraîtrait s’il était adopté : il ou"rirait la porte a
d’autres amendements.
L'orateur fait appela toute la Chambre, êt tot
particulièrement à ceux qui ont voté la loi de trois
ans. et il leur demande de ne pas rendre cette loi
inefficace. (Très bien).
Le gouvernement déclare que, si l’amendement
était voté, il lui serait impossible de suivre la
discussion de la loi. (Applaudissements. Interrup
tions a l’extrême gauche et sur divers bancs à
gauche).
M. le président met aux voix l’amendement
de M. Camuzet.
Le scrutin donne lieu au pointage.
La séance est susperdne.
A la reprise m. le président fait connaître le
résultat du pointage :
A la majorité de 300 voix contre 264 sur 561 vo
tants, l’amendement n’est pas adopté.
M. lefas développe une disposition addition-
nelle ainsi conçue :
« Gps permissions ne pourront être diminuées
ou refusées que pour des raisons d’orare mili
taire ».
Il expose que celte disposition a pour but de
remédier aux abus résultant des recommandations
politiques.
Tous les soldats doivent avoir droit aux per
missions, et il est nécessaire de le dire dans la
loi. Très bien ! Très bien 1 à droite.
M. LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION répond
qu’il a été entendu à la Commission de l’armée
que les permissions seraient accordées réguliè
rement a tous les soldats au fur et à mesure des
demandes
Mais il est impossible d’inscrire dans la loi le
droit absolu à permission. (Très bien ! Très bien !)
m. lefas prend act des déclarations du p ési-
dent de la Commission et retire son amendement.
M VOILINV demande si les 120 jours de permis
sion seront entendus en ce sens que les militaires
pourront obtenir 40 jours par an e par fractions.
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE déclare qu'il
est d’accord avec ‘orateur.
L'orticle 20 est adopté.
M. fernand david présente une disposition
additionnelle avant pour but de décider que les
hommes exerçant la profession d'agriculteurs
pourront obtenir de préférence leur permission
au moment des travaux des champs.
La disposition additionnelle est adoptée.
M. LAVOINNE présente une disposition addition
nelle invitant les autorisés militaires à tenir compte
de ces decisions pour fixer les périodes de convo
cation des réservistes agriculteurs.
M. LE RAPPORTEUR propose d'introduire dans
la disposition les mots « autant que possible. »
La disposition additionnelle, proposée par M. La-
voinne, est adoptée.
m le président de la commission de
mande d’ajouter les mots « dans tes conditions
compatibles avec les intérêts du service. »
Ces mots sont adoptés.
L’ensemble de la disposition présentée par mm.
FERNAND DAVID et LAVOINNE est adoptée
m. reboul présente un amendement tendant à
autoriser les sodats, qui ne pourraient profiter de
leui s congés, a cumuler les 420 jours a la fin du
service et qu’on ne tienne pas compte des puni
tions dans le calcul des 120 jours.
M. LE GÉNÉRAL LEGRAND, commissaire du
gouvernement, dit que l'amendement aurait pour
effet de faire disparaître la fixité des effectifs, car
le plus grand nombre des soldats demanderaient
à reporter leurs permissions a la fin de la troisiè
me annee. (Très bien.)
D’autre part, dans l’intérêt de la discipline, il
est necessaire de maintenir à l’autorité militaire
la faculté d’accorder des permissions comme ré-
compenses. (Protestations a l’extrême gauche.)
M. reboul modifie de la façon suivante le
texte de son amendement : 6 Les contres ne pour
ront pas être diminués sous prétexte de puni
tions ». (Exclamations sur divers bancs )
Il ne faut pas revenir par des subtilités ou des
arguties sur la disposition que la Chambre vient
d’adopter en matière de congés. (Mouvements
divers).
Il doit être entendu que les 420 jours sont léga
lement dus et ne peuvent être diminués sous au
cun prétexte. (Mouvement divers. — La clôture !)
Vo^x diverses : C’est voté !
M LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION dit que
la Commission a adopté son texte après une lon
gue discussion.
Il a été entendu que les 420 jours étaient un
droit et qu’ils ne pourraient être diminués qu en
cas d’une punition grave.
Il appartiendra au ministre de fixer les régies
sur ce point.
La Commission ne pourrait pas dire autre
Chose. (Très bien 1 Très bien )
m. le président fait connaître que M. Breton
propose le texte suivant :
« Ces congés ne pourront être supprimés qu'en
cas de punition grave. •
m. DUMESNIL accepte celte réduction.
M. KEBOUL maintient son amendement
M LE PRÉSIDENT DU CONSEIL indique dans
quel sens s est expliqué M. le commissaire du
Gouvernement. Le Gouvernement accepte l'amen-
dementde M. Breton qai concilie les intérêts de
li discipline et le droit aix congés. (Très bienî
l.6 JiCil
m. reboul accepte l’amendement Breton
Lamendimenl de M. Rreton est adopté.
M BoUSsoA demande q UP le quart de place
soit accorde aux militaires voyageant aux colonies
comme a ceux qui voyagent en France
L’amendement est adopté.
La suite de la discussion est renvoyée à la pro.
chaîne séance
m. le RAPPORTEUR demande à la Chambre de
tenir séance demain malin.
Il en est ainsi ordonné.
pie.matin, à neuf heures, première séance pu-
La séance est levée à 7 h. 10.
Le Conseil supérieur de la Guerra
et le Service de trois Ans
Au sujet d’un article publié hier matin par
l Aurore, sous le titre : « C’est par ordre eue
le Conseil de la guerre a approuvé le service
ae trois ans », le ministre de la guerre com-
munique ia note suivante :
« Contrairement à l’affirmation d’un
journal du matin, la note de présentation
remise au Conseil supérieur de la guerre sur
les projets militaires, ne fit aucune allusion
au président de la République.
» Devant le Conseil lui-même, le président
de la Repubiique s’est borné, suivant l’usa
ge, à présider les débats, sans faire connais
ire à aucun degré, ni d'aucune façon, son
opinion personnelle. »
" — e — - •- w
LES AFFAIRÉS D’ORIENT
La Réponse du Roi de Roumanie
Bucarest, 18 juillet.
La roi Charles a répondu ce matin au ro
de Bulgarie, rappelant en substance que
les conditions de la Roumanie sont connues
de l’Europe entière. Par conséquent, Je roi
Charles s’en réfère à la dernière note du
gouvernement roumain qui a précisé que la
Roumanie demande la frontière Turtokaï-
Dobrici-Baltchik, et la participation à Ja ré
glementation du nouvel état de choses de la
péninsule balkanique, afin d’y maintenir
l’équi ibre.
On s'attend qu’après la réponse du roi
Charles et l’interventon des puissances on
puisse établir une rencontie des représen
tants des cinq États belligérants qui, dans le
plus court délai, fixeraient les préliminaires
de la paix balkanique. On sait ici que la
Russie fait de grands efforts auprès de la
Serbie et de la Grèce pour qu’elles n’aggra-
vent pas }3 situation par des prétentions exa
gérées. La Serbie 38 montre modérée ; quant
aux Grecs, ils demandent Draina et Kavalla;
mais la Russie ne croit pas que Ce serait sage
qu’on n’attribuât pas ces deux villes à la Bl
garie.
L’armée roumaine, se dirigeant vers la Do.
broudja, n’a pas franchi la ligne Turtukaï-
Baltchik et n’a occupe ni Varna, ni Roust
chouk. Le gros de l’armée roumaine est dé
l’autre côté du Danube et avance en Bulga
rie. La conduite des troupes étant d’une ex
trême douceur, les populations les couvrent
de fleurs. D’ailleurs, tous les villages delà
riva du Danube, jusqu’à quinze ou vingt
kilomètres à l’intérieur, sont en grande ma
jorité roumains.
ANGLETERRE
La Grève des Dockers
FULL.— Toute la police est concentrée
dans le quartier des docks.
Dix mille débardeurs sont actuellement
en grève.
Les dirigeants du syndicat qui n’avaient pas
autorisé ia grève, invitent les grévistes à re
prendre le travail mais ces derniers main
tiennent leurs exigences.
LEITH. — La grève des débardeurs a pris
une tournure plus menaçante. Les troupes
ont été consignées. Des navires de guerre
sont prêts à débarquer des marins pour pro
téger la vie et les biens des citoyens.
ALLEMAGNE
Une Grève monstre éclate à Hambourg
La grève des ouvriers des chantiers de
Hambourg a pris des proportions extraordi-
naires et s’est étendue aux chantiers les plus
importants de la ville. Environ vingt mille
ouvriers ont cessé le travail.
Il est à remarquer que les ouvriers n’ont
tenu aucun compte des observauions des
chefs des Syndicats qui leur avaient con
seille de ne pas employer de moyens trop
violents ou trop précipités. La cause de la
grève est une question de salaire et d’heures,
de trarail. Deux grandes réunions ouvrières
auront lieu ce soir.
La grève s’est déjà étendue à Flensbourg,
où de nombreux ouvriers ont cessé le tra
vail. On ne connaît pas encore le nombre
exact des grévistes.
A Stettin, les présidents des Syndicats ou
vriers et les patrons sont en pourparlers.
Les ouvriers reclament une augmentation de
salaire.
MEXIQUE
Le nouveau Ministre des Affaires
étrangères
M. Federico Gamboa, qui était ministre du
Mexique à Bruxelles, et qui vient d’être
nommé ministre des affaires étrangères, a
passé par Paris pour rejoindre son poste. —
a été reçu jeudi par M. Pichon, a qui il aet6
présente par M. Earique Olarte, chargé daf“
faires. L’entrevue des deux ministres a été
des plus cordiales. .
Dans la journée, M. Federico Gamboa a
quitté Paris pour Le Havre, où il va s'embar
quer, avec sa famille, à destination de Mexi
co. A la gare Saint-Lazare, de nombreux
Mexicains étaient venus le saluer. Parmi les
présents : MM. Enrique Olarte, Castellazo,
consul général, Romulo Castaneda, Gonzales
Quintanilla, le lieutenant-colonel Porhro
Diaz fila, Albert Hans, de Tereza, etc.
On sait que M. Federico Gamboa, qui est
un diplomate de carrière, est un des littéra
teurs des olus distingués de l Amérique ia
tine.
N 11,693
(CS Pages)
Administrateur- Délégué
Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
e M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havzo
Administration, Impregstons et Annonces. TEL 10.17
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A PARIS.
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. Bureau du Journal, 112, boni 4 de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS. 8, place de la Bourse, est
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( le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Paris, trois heures matin
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LONDRES, 18 Juillet, Dépêche de 4 h. 30
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£55/9
4 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 17 juillet 1013.
NEW-YORK, 18 JUILLET
Cotons t juillet, inchange ; octobre,
hausse 12 points ; décembre, hausse 12 points ;
mars, hausse 12 points. — Très Soutenu.
Calés t hausse 8 points à baisse 3 points.
NEW-YORK, 18 JUILLET
Cuivre Standard disp
— août ..
Amalgamat. Cop...
Fer
. sc joui
t. PRIGZDEAT
14 31
14 25
14 18
13 31
67 1 4
65 7/8
15 37
15 37
CHICAGO. 18 JUILLET
Blé sur...,.
Maïs sur....
Saindoux sur
Juillet....
Septembre
Juillet....
Septembre
Juillet. ..
Septembre
86
87
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11
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02
C. PRECED
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3/i
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1 2
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LES AFFAIRES D’ORIENT
tes protestations contre les excès Bulgares
Constantinople. — Une députation du pa
triarcat œcuménique a remis aux ambassa
des une protestation écrite contre les cruau
tés des Bulgares.
La presse jeune turque est mécontente de
la nouvelle officielle que l’armée s’est arrêtée
à la ligne Enos-Midia.
Elle pousse le gouvernement à reprendre
Andrinople.
Le Tanine expose que le traité de Londres
n’a plus de valeur, étant donné qu’il a été
conclu avec un bloc balkanique qui n’existe
plus.
Les Hostilités Serbo-Bulgares
Belgrade. — On communique de source
officieuse les renseignements suivants sur la
situation militaire :
Les Bulgares avaient dirigé deux armées
dans les directions Zaetchar-Kinajevatz et Pi-
rot-Nich dans l’intention d'envahir la Serbie.
Leur tentative réussit au début, mais après
un court succès, les Bulgares furent repous
sés au sud, le long de la Breganitza et à
l’ouest par les troupes serbes de la frontière
orientale.
Actuellement, l’armée bulgare se masse et
se fortifie dans l’espace étroit compris entre
Kustendil et Doubnitza.
Une Ville incendiée par les Grecs
SOFIA. — Le commandant des troupes
opérant contre les Grecs télégraphie que les
troupes grecques ont incendié la ville de
Koukouch, sans respecter l’église catholique,
sur laquelle était hissé le drapeau français.
Dans l’engagement de Serres, un prêtre
grec fut tué alors qu’il portait le drapeag.
hellénique.
A LA COMMISSION DU BUDGET
M. Non liens, rapporteur général, a exposé
à la Commission du budget le projet de loi
d'impôt sur le revenu qu’il a été chargé de
préparer.
Ce projet, basé sur l’impôt complémen
taire tel qu’il figure au projet d’impôt géné
ral sur le revenu, repose entièrement sur la
déclaration du contribuable contrôlée par
l'administration. En ce qui concerne les
taux de cet impôt pour les revenus supé
rieurs à dix mille francs ; la Commission a
décidé de faire évaluer les tarifs afin d’en
connaître le rendement.
La Commission a décidé d’établir une sur
taxe de 20 0/0 sur les célib itaires âgés de
plus de trente ans, mais elle a repoussé la
surtaxe sur les mariages sans enfant.
La Commission arrêtera demain le texte
de son projet.
LA DISCUSSION DE LA LOI MILITAIRE
Il est tout à fait certain que la discussion
sur la loi militaire sera terminée samedi ; il
ne reste plus en effet à examiner qu’un pe
tit nombre de dispositions additionnelles,
mais ce qui prolongera certainement le dé
bat, ce sont les explications de vote.
La présidence a été saisie à cet égard de
quarante inscriptions, ce qui est presque un
record !
On prévoit que la loi sera votée par 350
voix contre 220.
C’est lundi que la discussion du budget
commencera ; elle occupera, croit-on, toute
la semaine.
RÉCOMPENSES POUR ACTES DE
COURAGE
Les distinctions honorifiques suivantes
ont accordées pour actes de courage et de
dévouement :
Médaillé de bronze : M. Outrequin, gardien
de la paix, au Havre ;
Lettre de félicitations : M. Le Gallon, gar-
dieu de nuit à la maison Desmarais au Havre..
S Centimes
CDITION DD MATIN — 5 Cenumes
(€ Pages)
P 4. 4 TT
O U. U C V
ORGANE RÉP UBLICAIN DÉ MOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
eaen ntaseareranarm
en Hollande
LE PARLEMENT
Samedi 19 Jnillet 1943
Rédacteur es Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTR Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7 60
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure )
l’Oise et la Somme
Autres Départements............. 1
Union Postale ... .
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20 Fr. 1 4.4% »
^abonne également, SANS FR^S, dans tous les Bureaux de Poste as
Contrairement à l’habitude, les élections
générales pour la seconde Chambre en Hol
lande ont entraîné une grande bataille.
Tous les partis en présence ont rassemblé
leurs forces et, aux deux tours de scrutin,
ont tenté de remporter une victoire nette.
La population elle-même, d’ordinaire calme
et presque indiftérente, s’est enfiévrée. On
a voté en masse dans toutes les communes
et peu d’électeurs se sont abstenus.
Les partis ont de ce fait recueilli tous les
suffrages que leurs programmes ralliaient.
Or, les conservateurs, au pouvoir depuis de
nombreuses années, ont subi un échec.Leur
majorité s’est désagrégée et ils ne forment
plus aujourd’hui qu’une minorité devant
les deux blocs de gauche. Celui des libé
raux est de beaucoup le plus important.
Les socialistes, de leur côté, ont conquis 18
sièges sur 100, presque un cinquième.
Ces résultats ébranlaient le gouverne
ment. N’ayant plus, pour appuyer sa politi
que, qu’une minorité ce 43 représentants,
déduction faite des deux députés de droite
indépendants, il ne pouvait résister à la
poussée de la concentration libérale forte de
37 voix, secondée,dans la plupart des ques
tions, par les 18 unités socialistes. Le Ca
binet s’est du reste tout de suite incliné.
Le président M. Heemskerk a reçu mission
d’aller à Loo annoncer à la reine sa démis
sion et celle de ses collègues.
Cette crise est pleine de difficultés. L’at
titude des parties a rendu toute entente im
possible entre les diverses fractions de l’o
pinion. D’une part, les conservateurs ont
recommandé à leurs fidèles l’abstention
partout où un libéral se trouvait en compé
tition avec un socialiste. D’autre part, les
socialistes ont observé vis-à-vis des libé
raux, une certaine réserve. Un de leurs
chefs, dès le ballottage, aurait affirmé qu’il
n’entendait pas prendre sa part des res
ponsabilités du pouvoir.
Lors de la démission du Cabinet, il a été
interrogé à nouveau pour savoir si ses amis
seraient prêts à entrer, avec les libéraux,
dans une combinaison. Il a évité de répon
dre catégoriquement. Il a seulement décla
ré que l’appui des socialistes n’était pas
subordonné à l’attribution de portefeuilles
à tel ou tel d’entre eux, qu’il suffirait aux
libéraux pour se l’assurer d’exécuter fran
chement leur propre programme. Il a clai
rement laissé entendre qu’il était person
nellement opposé à ce que le parti socialiste
aliénât sa liberté en devenant un parti gou
vernemental.
Ce n’était cependant pas une fin de non
recevoir formelle. Et deux solutions possi
bles pouvaient encore être envisagées : ou
bien la constitution d’un Cabinet de gauche
où siégeraient des éléments avancés ou
bien celle d’un Cabinet d’affaires.
Les chefs conservateurs et socialistes se
sont prononcés contre cette dernière solu
tion. Les premiers, nous dit-on, ont décli
né par avance toute offre de portefeuille
dans un cabinet de ce genre, et déclaré
nettement que, formant désormais l’oppo
sition, ils entendaient se cantonner dans ce
rôle et laisser aux auteurs de la situation
actuelle le soin d’assumer seuls les respon
sabilités du pouvoir. De leur côté, les so
cialistes objectent que la majorité des, élec
teurs se sont prononcés en faveur de cer
taines réformes politiques et sociales, et
notamment du suffrage universel, et que
Impressions de Séance
(ns «oms CORRESPONDANT PAATICULIN)
-Paris, 48 juillet
La loi militaire n’avait pas fait beaucoup
de progrès ce matin. Trois articles a vaient
été lentement votés visant la situation des
élèves des principales écoles et réglant celle
des incorporés qui pourront devenir officiers
de réserve.
M. Barthou a tenu cette après-midi à accé
lérer le mouvement. Il s’est installé à son
banc à l’ouvertui e même de la séance et a
pris la part la plus active à la discussion.
Malgré la présence du ministre de la guer
re, c’est lui quia combattu les amendements
qui lui semblaient le plus dangereux, posant
de sa place la question de confiance chaque
fois qu’il le jugeait nécessaire.
M. Jaurès, lui aussi, ne s’est pas absenté.
Il est resté constamment à sa place, entouré
d’un petit nombre d’unifiés qui semblaient
ses gardes du corps et se pâmaient chaque
fois que le leader parlait. Par moments, la
Chambre avait le spectacle d’un véritable
duel entre le président du Conseil et lui.
Heureusement, M. Barthou a été toujours
vainqueur.
La lutte a été assez vive sur l’amendement
Sireyjol demandant la suppression des or
donnances, et surtout sur ‘amendement
Augagneur autorisant le gouvernement à
libérer la classe après la seconde année de
service si les circonstances le permettaient.
Tand s que M Jaurès parlait d’incohérence
et d’incapacite, M. Barthou disait justement
que si l’amendement était adopté il aurait
pour résultat d’anéantir la loi. M. Augagneur
n'a été battu qu’à un peu plus de cent voix
de majorité.
Un amendement de M. Camuzet, pour le
rejet duquel M. Barthou a pose la question
de confiance, a obtenu une plus forte mino
rité. Il est vrai que cet amendement accor
dait des congés de cinq mois à 40 0/0 de
l’effectit. La Commission l’a emporté avec
quatre mois dont le groupe agricole se con
tentait. Longue discussion sur le droit au
congé avec ou sans punition, les recomman-
dations politiques.
Finalement, l’article 20 est voté, mais la
Chambre est trop fatiguée pour continuer et
le bruit d’une séance de nuit qui a couru
ne se trouve pas confirmé. En résumé, on a
voté aujourd’hui 9 articles. Terminera-t-on
demain ?...
T. H.
ment, une certaine prime à ceux qui sortent des
grandes écoles ou aux boursiers de licences et de
facullés, en un mot à cette élite intellectuelle qui
fait la gloire de la France. 1
Pir 327 voix, contre 216, l’smendement de MM.
usures et Albert Thomas 1 n’a pas été adopté. C’est
donc le texte de la commission qui a été finale
ment voté.
L article 15 confère certains avantages aux doc
teurs, aux étudiants en médecine ou en pharma
cie et aux vétérinaires. La discussion était même
épuisée sur cet article qui aurait pu aisément être
voté ce matin, mais les obstructions de toule
sorte groupées pour prolonger les séances et re
tarder le vote de la loi en ont fait remettre l’adop
tion a celle après-midi.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte à deux heures et demie.
m. pall DESCHANEL préside.
La Chambre valide i’election de M. Lucien Du-
monl a Issoudun Indre).
Par 431 voix contre 25, on adopte un projet de
loi autorisant un engagement de dépenses de
810.0 0 francs pour acheter un immeuble rue Pic-
pue. dépendant de la congrégaiion des Pères de
Picpus, en vue d’en faire une station d’essais de
machines.
0
La
BOST
SENAT
Séance du 18 Juillet
séance est présidée par M. ANTONIN DU-
M. RIOTTEAU dépose et lit un rapport con-
cernant les droits d’octroi sur les poissons de
mer.
Puis on aborde la discussion de la proposition
relative à la légitimation des enfants adultérins.
M. BOIVIN Champeaux combat le texte modi-
fiant l’art 313 du Gode Civil et propisé par la
Commission, qui porte que « toutefois l’enfant
sera tenu pour désavoué s’il a été légitimé par un
nouveau mariage dp sa mère. »
M. MAXIME LECOMTE, rapporteur, justifie ce
texte.
Après une courte déclaration du garde des
sceaux qui propose une nouvelle disposition, la
proposition de loi est renvoyée a la commis
sion.
La séance est levée à 5 heures et le Sénat
s’ajourne à mardi, trois heures.
LA LOI DE TROIS MS
La Chambre continue la discussion de l’article
45 de la loi militaire qui concerne la situation des
étudiants en médecine et en pharmacie.
L’article 45 est adopté à mains levées.
M. LEFAs développe l’amendement suivant :
« Les étudiants en droit seront antorisés, a partir
de leur deuxième année de service, a faire leur
troisième année dans une ville d’Université. »
M. LTIENNE: J’examinerai la question avec
bienveilsnce.
m. lefas : Je retire mon amendement.
M. TREIGNIER présente un amendement ten
dant à obliger les élèves des écoles normales et
les instituteurs à faire pendant leur présence sous
les drapeaux un minimum de trois mois à l’Ecole
normale de gymnastique.
L’amendement est adopté.
M. sibeyjol développe un amendement ten
dant a supprimer les ordonnances.
m. ETIENAE : J’examinerai celte question. Je
diminuera le nombre des embusqués, mais n’en-
combr z pas la loi de dispositions qui de pendent
. de l’autorité du ministre.
m sireyjol : Je maintiens mon amendement
pour que la mesure dépende de la loi, non d’une
autorité ministérieile changeante.
On fait des ordonnnees de véritables domesti
ques. L’armée n’est pas l’éole modèle du parfait
valet de chambre. (Applaudissements à l’extrême
gauche).
. m. LAVNES DEMONTEBELLO : Je proteste. Nos
officiers sont de braves gens. A une epoque où
tont le monds cherche le mieux vivre il S’assu-
jouissent a une spuzlion exi, uë, presque à la pau
vreté. Je supplie la Champre de ne pas se laisser
prendre a des arguments de purs démagogie. (Vifs
applaudissements).
M. LE hérissé au nom de la Commission,
combat 1 amendement qui est mis aux voix. Lé
scrutin donne lieu a pointage.
M. georges berry développe un amendement
tendant à accorder des sursis aux jeunes gens qui
désirent continuer leurs éludes, puis, après ob
servations de M. barthou, le retire.
L’article 47 est edopé.
m. le PKÉSIDENT donne lecture d’un amende
ment de M. Augagneur, à l’article 19, ainsi conçu:
« Dans le cas où les circonstances paraîtraient
le permettre, le Ministre de la Guerre et le Minis
tre de la Marine sont autorisés a libérer la classe
qui a terminé sa seconde année de service Noti
fication de cette décision sera faite aux Chambres
dans le plus bref délai possible ».
m. Jaurès fait observer qu’en
croissement de la durée légale du
[u’en retour de lac-
service, le Gou-
3
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 18 Juillet 1913
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 9 h 45, sous la prési
dence de m. puech, vice-président.
LA LOI DE TROIS ANS
La Chambre a, dans sa séance d’her matin,
adopté les articles 13, 44, et à peu près terminé»
l’article 15, qui tous trois visent la situation des
élèves des principales écoles et règlent celle des
incorporés qui pourront devenir officiers de ré-
ce serait méconnaître la signification des
seotions de fie pas tenir compte de la vo
lonté du pays que d’en ajourner la réalisa
tion.
Restait donc l’éventualité d’un cabinet
comprenant les éléments de gauche. Cette
combinaison était préconisée par la droite
qui faisait remarquer que les programmes
électoraux des libéraux et des socialistes
portaient des points communs : suffrage
universel, possibilité d’instaurer l’électorat
des femmes, pensions de retraite gratuites
aux vieillards, ce qui a permis de réaliser
au second tour de scrutin l’entente dont le
résultat a été la défaite de la coalition de
droite, et que par conséquent il ne serait
pas impossible de convertir cette entente
occasionnelle en une entente formelle et
durable.
C’est cette solution à laquelle la reine
s’est arrêtée. Elle a chargé le docteur Bos,
député démocrate libéral, de former un ca
binet composé de représentants de toute la
gauche de la Chambre.
Ainsi se dénoue plus rapidement qu’on ne
le croyait la crise ministérielle. Si on juge
la situation du point de vue français, il y a
lieu de noter que l’arrivée des libéraux au
pouvoir écarte la révision ou plutôt l’ag
gravation du tarif douanier dont certains
produits français auraient eu à souffrir.
Quant à la politique nationale et internatio
nale de la Hollande, il importe d’attendre
les actes du nouveau gouvernement avant
de se prononcer.
H HOLLAÊNDER.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
a la MIH1E IHTEANATIOMNLE
308, rue St-Lazare, 108
(Immeuble de (HOTEL TERMINUS)
serve.
Les premiers paragraphes de l’article 13 avaient
été adoptés précédemment. Ils ont été complétés
par trois amendements.
Celui de m POURQUERY DE BOISSERIN porte que
l’engagement de huit ans contracté par les élèves
de l’Ecole polytechnique sera annulé si après leur
examen de sortie ils n’ont été classés dans aucun
des services qu’ils avaient demandes. Celui de
M. SIREYJOL énonce que nul ne sera admis aux
examens de Sainl-Cyr et de Polytechnique s’il n’a
fait ses trois dernieres années d'études en France.
Ennn, celui de m PAINLEVÉ dit que les jeunes
gens admis à l'Ecole normale supérieure et a
l'Ecole forestière seront versés, chacune des deux
premières années, pendant deux mois, dans un
corps de troupe à partir du 1 er août.
Ils serviront la première année comme soldats,
la deuxième comme sous officiers. A leur sonie
de l’école, ils feront deux ans de service comme
sous-heutenants de réserve.
C’est l'article 14 qui a donné lieu à la plus lon
gue discussion.
Il s'inspire de l’amendement qu’avait déposé
M. ANDRÉ LEFÈVRE.
En voici le texte :
« Chaque année, au bout de six mois de ser
vice, entre les soldats incorporés, appelés ou en
gagés, un concours est ouVe rt pour l’admission
aux écoles militaires d’infanterie, de cavalerie,
d’artillerie et de génie. Après un an de service à
la caserne, les candidats admis entrent aux éco
les. La durée des études est d’un an. A leur sor
tie les élèves sont nommée aspirants ; ils accom
plissent le dernier semestre de leur troisième an
née de service comme sous-lieutenants de ré
serve.
» A leur libération, ils sont nommés officiers de
réserve et doivent conserver leurs fonctions pen
dant un temps fixé par le ministre de la guerre au
moment du concours. A l’expiration de ce temps,
ils peuvent renoncer à leur grade. Ceux qui le
conserveront seront astreints annuellement a des
périodes d'exercice fixées par le mnistre de la
guerre. Celui-ci pourra également autoriser cha
que annee un certain nombre de sous-lieutenants
a rester dans l’armée. Iis ne pourront ét é nom
més lieutenants qu’après un séjour dans une école
d’application.
» En aucun cas le nombre des officiers de ré
serve prouevant des sous-officiers de réserve des
corps de troupe ne pourra être inferieur au tiers
des vacances annuelles.»
Ce tex e a été appuyé par le rapporteur M.PATÉ,
par le ministre de la guerre et par le général Le
grand, sous-chef d’état-major. Il a été combattu
par mm. ANDXÉ LEFÈVRE, Jaurès et albert
th MtS. M. ANDRE lefèvre avait d'abord re
pris son texte aux termes duquel le concours au
rait lieu non pas au bout de six mois, mais dès
l'entrée à la caserne, puis il a abandonné cet
amendement qui a été repris par mm. JAI RÊS et
ALBERT THOMAS. Tous deux ont fait observer
u'il ne fallait cependant pas pou- fortifier l’armée
iminuer la valeur intellectuelle de la France.
Or, il est bon de donner, dès l’entrée au régi-
vern-ment, dans son premier projet, avait re-
noncé a la faculté de renoncer a prolonger par
décret la durée du service.
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE répond que,
depuis le dépôt du projet, le gouvernement a
pensé que telle circonstance pourrait se présen
ter où il aurait besoin de réunir toutes ses forces.
M. Jaurès constate qu’on prépvre, par un nou
vel article 33, une rallonge nouvelle au service.
Il n’aperçoit là qu’inconérence des hommes et
incapacité, et il demande l’abrogation de l’article.
m. augàgveu» dit que si le gouvernement a
la faculté de renvoyer les soldats complètement
instruits, il pourra, sous sa responsabilité, pren
dre les mesures dont il aura reconnu la possi
bilité. (Applaudissements à l’exirême-gauche).
m. le président du conseil demande à la
Chambre de repousser l’amendement.
Il se rappelle que M. Augagneur n’a dissimulé à
aucun moment que son intransigeance contre la
loi de irois ans ne l’abandonnerait pas.
L’amendement est un effet de celte intransi
geance.
m. augagneur dit qu’il s’engage à accepter la
loi si e gouvernement adopte son amendement.
(On rit).
M. le président DU CONSEIL ajout© que si
Pamendemeni était adopté, il aurait pour résultat
d’anéantir la loi. Applaudissements).
Le principe de la loi réside dans la fixité des
effectifs. L’amendement aurait pour premier ré
sultat de détruite cette fixilé.
La loi de trois ans doit avoir pour résultat
d’augmenter la force et l’instruction des cadres.
Le résultat de l’amendement serait de détruire
ces cadres. .
L’amendement réserve sans doute l’initiative
du gouvernement.
Mais M. Augagneur n’a pas dit qu’il n’y aurait
pas une seule année où le gouvernement ne se
rait sollicité de libérer la classe qui aurait termi
né sa deuxième année.
Ainsi, chaque année, le maintien de la classe
et la loi elle-même seraient remis en question.
Le Gouvernement veut une loi qui réponde aux
nécessités qu il a fait connaître.
Il a la certitude que l’amendement affaiblirait et
perdrait la loi Si la Chambre y donnait une suite
favorable, le gouvernement laisserait à d’autre Je
soin de suivre les débats. (Applaudissements).
m. augagneur répliqué qu’en promettant la
libération de la classe 4910 remplacée par un
nombre hypothétique d’hommes de 20 ans, le
gouvernement a lui-même porté atteinte à la fixité
des effectifs.
Ce qu’il propose est moins grave que ce que le
gouvernement a accepté ces jours derniers.
Il semble que le gouvernement ne prenne des
précautions que contre lui même.
En repoussant avec obsunation toutes les dis
positions qui ont pour but d’alleger les charges
du pays, le gouvernement va a l’encontre des
sentiments des républicains et du pays. (Applau
dissements à l’extrême-gauche)
M. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL répond à la
double affirmation de M. Augagneur qu’en main
tenant ferme son attitude sur la loi de trois ans,
le gouvernement brave l’opinion des républicains
et du pays. , ,
Le scrutin sera la réponse parlementaire a la
première. . ,
Quant à l’opinion du pays, elle est favorable à
la loi.
Elle s’est manifestée dans les élections diman
che dernier. (Applaudissements).
M. aug IGNEUR répond qu’on ne peut pas faire
état d’élections partielles pour connaître l’opinion
du pays. Il rappelle qu’il a proposé d’anticiper les
élections générales pour que le pays se prononce
sur la loi. . ,
La réponse du pays ne lui semble pas douteu
se, même s’il se trouvait des ministres pour pe
ser sur son opinion. (Applaudissements a l’exire-
me-gauche et à gauche, .
M. LE PRÉSIDENT met aux VOIX l’amendement
de M. Augagneur. ,
M. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL rappelle que Ié
gouvernement pose, contre cet amendement, la
question de confiance.
Le scrutin donne lieu à pointage.
Le résultat en sera proclame ultérieurement.
aï. le président fait connaître le résultat du
pointage sur l’amendement de M. Sireyjol, relatif
a la suppression des ordonnances. '
A la majorité de 313 voix contre 245, sur 558 vo
tants, 1 amendement n’est pas adopté.
La séance est suspendue.
A la reprise m le président fait connaître le
résultat du pointage sur amendement de M Au-
gagneur.
À la majorité de 331 voix contre 227, sur 558 vo
tants, amendement n’est pas adopté.
M. Jaurès dit qu’il insiste pour la suppression
de la faculté pour le gouvernement de prolonger
d un an. par décret, la durée du service.
Cette faculté ne peut plus se justifier avec le
service de trois ans. Le g uvernement l‘a reconnu
lui-même, puisqu’il en faisait, tout d’abord
I abandon. ’
Il faut en finir avec ce régime dont tout le mon-
de a pu voir les inconvénients. (Applaudissements
a 1 extreme-gauche et sur divers bancs.)
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE dit qu’il main-
lient de la façon ia plus formelle et la plus pres
sante la déclaration qu’il a faite sur la nécessité
du maintien de la disposition proposée. (Très
bien, très bien.)
m. le président met aux voix l’article 19
A la majorité de 321 voix contre 240 sur 561 vo
tants, l’article 19 est adopté.
M. le rapporteur dit que la Commission ac-
cepte‘amendement de M. Messimy, interdisant
les affectations spéciales.
L’amendement est adopté.
M. camuzet présente l’amendement suivant :
« Les militaires appelés sous les drapeaux au
litre des contingents annuels, accomplissant la
durée légale du service, pourront, en dehors des
dimanches et jours fériés, obtenir des congés ou
permissions jusqu’à concurrence d’un total de
cinq mois, au cours de leurs trois années de ser
vices. En dehors des périodes de fêtes legales, le
nombre des hommes simulianement absents ne
dépassera pas, dans chaque unié, 10 4 /0 de l’ef
fectif fixé par la loi des cadres des différentes ar
mes ou services.
* Toutefois, à trois périodes dans l’année
fixées par l’aulorilé militaire, mais qui ne pourront
pas au total excéder trois mois le pourcentage
pourra être de 20 0/0.
L’orateur demande à la Chambre d’adopter l’a-
mend ment dans l’intérêt du commerce, de l’in
dustrie et surtout dans celui de l’agriculture.
(Applaudissements à l’extrême-gauche et sur di
vers bancs).
m. le rapporteur répond que la Commis
sion a tenu compte du vote de l’amendement Da
niel Vincent en augmentant la duree des congés.
Aller plus loin que quatre mois, ce serait porter
atieinte a la fixité des effectifs. (Très bien ! très
bie * !),
m. le président du conseil appuie les ob-
servations de la Commission. .
Le gouvernement met la Chambre en garde
contre les dangers de la surenchère... {Interrup
tions à l’extrême-gauche) et lui demande de re
pousser les propositions exagérées qui vont lui
être soumises. (Très bien ! Très bien I).
m. cari ZET insiste pour l’adoption de son
ameadement. Son vote est nécessaire dans l'inté
rêt de l'a, ricuiture.
M. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL dit que cet
intérêt est sauvegardé puisque le groupe agricole
se contente de quatre mois.
m FERNAND D.VID dit qu’en effet le groupe
agricole, composé de députés.appartenant a tous
les partis, a obtenu satisfaction. -
- Dans ces conditions, l’orateur demande à M
Gamuzei do retirée son amendement. (Tres bien 1
Très bien f) . , J
; m LE président B‘ conseil dit que le dan
ger immédiat de l'ameudeme' de M. Camuzet ap
paraîtrait s’il était adopté : il ou"rirait la porte a
d’autres amendements.
L'orateur fait appela toute la Chambre, êt tot
particulièrement à ceux qui ont voté la loi de trois
ans. et il leur demande de ne pas rendre cette loi
inefficace. (Très bien).
Le gouvernement déclare que, si l’amendement
était voté, il lui serait impossible de suivre la
discussion de la loi. (Applaudissements. Interrup
tions a l’extrême gauche et sur divers bancs à
gauche).
M. le président met aux voix l’amendement
de M. Camuzet.
Le scrutin donne lieu au pointage.
La séance est susperdne.
A la reprise m. le président fait connaître le
résultat du pointage :
A la majorité de 300 voix contre 264 sur 561 vo
tants, l’amendement n’est pas adopté.
M. lefas développe une disposition addition-
nelle ainsi conçue :
« Gps permissions ne pourront être diminuées
ou refusées que pour des raisons d’orare mili
taire ».
Il expose que celte disposition a pour but de
remédier aux abus résultant des recommandations
politiques.
Tous les soldats doivent avoir droit aux per
missions, et il est nécessaire de le dire dans la
loi. Très bien ! Très bien 1 à droite.
M. LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION répond
qu’il a été entendu à la Commission de l’armée
que les permissions seraient accordées réguliè
rement a tous les soldats au fur et à mesure des
demandes
Mais il est impossible d’inscrire dans la loi le
droit absolu à permission. (Très bien ! Très bien !)
m. lefas prend act des déclarations du p ési-
dent de la Commission et retire son amendement.
M VOILINV demande si les 120 jours de permis
sion seront entendus en ce sens que les militaires
pourront obtenir 40 jours par an e par fractions.
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE déclare qu'il
est d’accord avec ‘orateur.
L'orticle 20 est adopté.
M. fernand david présente une disposition
additionnelle avant pour but de décider que les
hommes exerçant la profession d'agriculteurs
pourront obtenir de préférence leur permission
au moment des travaux des champs.
La disposition additionnelle est adoptée.
M. LAVOINNE présente une disposition addition
nelle invitant les autorisés militaires à tenir compte
de ces decisions pour fixer les périodes de convo
cation des réservistes agriculteurs.
M. LE RAPPORTEUR propose d'introduire dans
la disposition les mots « autant que possible. »
La disposition additionnelle, proposée par M. La-
voinne, est adoptée.
m le président de la commission de
mande d’ajouter les mots « dans tes conditions
compatibles avec les intérêts du service. »
Ces mots sont adoptés.
L’ensemble de la disposition présentée par mm.
FERNAND DAVID et LAVOINNE est adoptée
m. reboul présente un amendement tendant à
autoriser les sodats, qui ne pourraient profiter de
leui s congés, a cumuler les 420 jours a la fin du
service et qu’on ne tienne pas compte des puni
tions dans le calcul des 120 jours.
M. LE GÉNÉRAL LEGRAND, commissaire du
gouvernement, dit que l'amendement aurait pour
effet de faire disparaître la fixité des effectifs, car
le plus grand nombre des soldats demanderaient
à reporter leurs permissions a la fin de la troisiè
me annee. (Très bien.)
D’autre part, dans l’intérêt de la discipline, il
est necessaire de maintenir à l’autorité militaire
la faculté d’accorder des permissions comme ré-
compenses. (Protestations a l’extrême gauche.)
M. reboul modifie de la façon suivante le
texte de son amendement : 6 Les contres ne pour
ront pas être diminués sous prétexte de puni
tions ». (Exclamations sur divers bancs )
Il ne faut pas revenir par des subtilités ou des
arguties sur la disposition que la Chambre vient
d’adopter en matière de congés. (Mouvements
divers).
Il doit être entendu que les 420 jours sont léga
lement dus et ne peuvent être diminués sous au
cun prétexte. (Mouvement divers. — La clôture !)
Vo^x diverses : C’est voté !
M LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION dit que
la Commission a adopté son texte après une lon
gue discussion.
Il a été entendu que les 420 jours étaient un
droit et qu’ils ne pourraient être diminués qu en
cas d’une punition grave.
Il appartiendra au ministre de fixer les régies
sur ce point.
La Commission ne pourrait pas dire autre
Chose. (Très bien 1 Très bien )
m. le président fait connaître que M. Breton
propose le texte suivant :
« Ces congés ne pourront être supprimés qu'en
cas de punition grave. •
m. DUMESNIL accepte celte réduction.
M. KEBOUL maintient son amendement
M LE PRÉSIDENT DU CONSEIL indique dans
quel sens s est expliqué M. le commissaire du
Gouvernement. Le Gouvernement accepte l'amen-
dementde M. Breton qai concilie les intérêts de
li discipline et le droit aix congés. (Très bienî
l.6 JiCil
m. reboul accepte l’amendement Breton
Lamendimenl de M. Rreton est adopté.
M BoUSsoA demande q UP le quart de place
soit accorde aux militaires voyageant aux colonies
comme a ceux qui voyagent en France
L’amendement est adopté.
La suite de la discussion est renvoyée à la pro.
chaîne séance
m. le RAPPORTEUR demande à la Chambre de
tenir séance demain malin.
Il en est ainsi ordonné.
pie.matin, à neuf heures, première séance pu-
La séance est levée à 7 h. 10.
Le Conseil supérieur de la Guerra
et le Service de trois Ans
Au sujet d’un article publié hier matin par
l Aurore, sous le titre : « C’est par ordre eue
le Conseil de la guerre a approuvé le service
ae trois ans », le ministre de la guerre com-
munique ia note suivante :
« Contrairement à l’affirmation d’un
journal du matin, la note de présentation
remise au Conseil supérieur de la guerre sur
les projets militaires, ne fit aucune allusion
au président de la République.
» Devant le Conseil lui-même, le président
de la Repubiique s’est borné, suivant l’usa
ge, à présider les débats, sans faire connais
ire à aucun degré, ni d'aucune façon, son
opinion personnelle. »
" — e — - •- w
LES AFFAIRÉS D’ORIENT
La Réponse du Roi de Roumanie
Bucarest, 18 juillet.
La roi Charles a répondu ce matin au ro
de Bulgarie, rappelant en substance que
les conditions de la Roumanie sont connues
de l’Europe entière. Par conséquent, Je roi
Charles s’en réfère à la dernière note du
gouvernement roumain qui a précisé que la
Roumanie demande la frontière Turtokaï-
Dobrici-Baltchik, et la participation à Ja ré
glementation du nouvel état de choses de la
péninsule balkanique, afin d’y maintenir
l’équi ibre.
On s'attend qu’après la réponse du roi
Charles et l’interventon des puissances on
puisse établir une rencontie des représen
tants des cinq États belligérants qui, dans le
plus court délai, fixeraient les préliminaires
de la paix balkanique. On sait ici que la
Russie fait de grands efforts auprès de la
Serbie et de la Grèce pour qu’elles n’aggra-
vent pas }3 situation par des prétentions exa
gérées. La Serbie 38 montre modérée ; quant
aux Grecs, ils demandent Draina et Kavalla;
mais la Russie ne croit pas que Ce serait sage
qu’on n’attribuât pas ces deux villes à la Bl
garie.
L’armée roumaine, se dirigeant vers la Do.
broudja, n’a pas franchi la ligne Turtukaï-
Baltchik et n’a occupe ni Varna, ni Roust
chouk. Le gros de l’armée roumaine est dé
l’autre côté du Danube et avance en Bulga
rie. La conduite des troupes étant d’une ex
trême douceur, les populations les couvrent
de fleurs. D’ailleurs, tous les villages delà
riva du Danube, jusqu’à quinze ou vingt
kilomètres à l’intérieur, sont en grande ma
jorité roumains.
ANGLETERRE
La Grève des Dockers
FULL.— Toute la police est concentrée
dans le quartier des docks.
Dix mille débardeurs sont actuellement
en grève.
Les dirigeants du syndicat qui n’avaient pas
autorisé ia grève, invitent les grévistes à re
prendre le travail mais ces derniers main
tiennent leurs exigences.
LEITH. — La grève des débardeurs a pris
une tournure plus menaçante. Les troupes
ont été consignées. Des navires de guerre
sont prêts à débarquer des marins pour pro
téger la vie et les biens des citoyens.
ALLEMAGNE
Une Grève monstre éclate à Hambourg
La grève des ouvriers des chantiers de
Hambourg a pris des proportions extraordi-
naires et s’est étendue aux chantiers les plus
importants de la ville. Environ vingt mille
ouvriers ont cessé le travail.
Il est à remarquer que les ouvriers n’ont
tenu aucun compte des observauions des
chefs des Syndicats qui leur avaient con
seille de ne pas employer de moyens trop
violents ou trop précipités. La cause de la
grève est une question de salaire et d’heures,
de trarail. Deux grandes réunions ouvrières
auront lieu ce soir.
La grève s’est déjà étendue à Flensbourg,
où de nombreux ouvriers ont cessé le tra
vail. On ne connaît pas encore le nombre
exact des grévistes.
A Stettin, les présidents des Syndicats ou
vriers et les patrons sont en pourparlers.
Les ouvriers reclament une augmentation de
salaire.
MEXIQUE
Le nouveau Ministre des Affaires
étrangères
M. Federico Gamboa, qui était ministre du
Mexique à Bruxelles, et qui vient d’être
nommé ministre des affaires étrangères, a
passé par Paris pour rejoindre son poste. —
a été reçu jeudi par M. Pichon, a qui il aet6
présente par M. Earique Olarte, chargé daf“
faires. L’entrevue des deux ministres a été
des plus cordiales. .
Dans la journée, M. Federico Gamboa a
quitté Paris pour Le Havre, où il va s'embar
quer, avec sa famille, à destination de Mexi
co. A la gare Saint-Lazare, de nombreux
Mexicains étaient venus le saluer. Parmi les
présents : MM. Enrique Olarte, Castellazo,
consul général, Romulo Castaneda, Gonzales
Quintanilla, le lieutenant-colonel Porhro
Diaz fila, Albert Hans, de Tereza, etc.
On sait que M. Federico Gamboa, qui est
un diplomate de carrière, est un des littéra
teurs des olus distingués de l Amérique ia
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