Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1936-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1936 01 juin 1936
Description : 1936/06/01 (N116)-1936/06/30. 1936/06/01 (N116)-1936/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k982754q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
LIGUE FRANÇAISE DE L’ENSEIGNEMENT
Dixième Année. — N ü 116
CONFEDERATION GENERALE DES ŒUVRES LAÏQUES (reconnue d’utilité publique)
JUIN 1936
MLLIÀUDfiii
le Bijoutierdela Place Thiers
Cl coté du* Printemps
LE MIEUX AMORTI ZZZZ
en MONTRE» ET BIJOUX
Ifcmijc 10 % *J nos Socictaii'cs
Publicité: M. CANDELLIER
5, Rue des Etoupières - LE HAVRE
O
zuoucnAGBIWnOîôüËL
A
3
«$. A. O. N* 3762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Œuvres Laïques
risT
Rédaction : M. PIMONT Tel. : 54.02
I I 9, ri
President actif :
Secrétaire Général de la Fédération :
Trésorier Général de la Fédération :
7
M. ARNAUDTIZON
M. CANDELLIER, Ecole des Etoupières - LE HAVRE
M. ROUSSEL, 46, rue Sadi-Carnot, SANVIC - Tél. 76-80
1
19, Bd Foch, LE HAVRE Tél. 66-51
Téléphone 46.38
Cliècnzes Postaux Rouen 62.34
f
HAUT LES COEURS I
Lettre à un militant laïque
J’ai lu votre lettre avec beaucoup d’inté
rêt. Je comprends d’autant mieux vos désil
lusions et votre indignation devant les iner
ties, les inepties et les hostilités, que ce qui
vous arrive je l’ai — comme tant de nos
collaborateurs — éprouvé maintes fois et en
différents milieux.
Vos impatiences, je les ai eues et je les
ai encore souvent. Vos aspirations vers une
action utile et féconde en même temps que
désintéressée, comme elles vous honorent !
Onze ans d’activité vous laissent aux lèvres
bien de l’amertume. J’en ai donné quarante
et, j’ose dire, avec tout mon cœur et souvent
contre mes intérêts : je ne vois pas de pro
grès énormes depuis tant d’années et je cons
tate — comme vous — qu’il reste tant à faire.
Apathie, indifférence, inertie et hostilité sont
des hydres toujours renaissantes.
Combien j’ai vu de bons camarades, en
thousiastes au début, se rebuter plus ou moins
vite, abandonner la lutte et, par leur retrai
te, éteindre la flamme autour d’eux ! J’en
connais un très petit nombre — des illumi
nés comme moi-même — qui continuent. Us
se contentent de peu, mais se sentent récon
fortés quand même lorsqu’ils rencontrent des
jeunes comme vous — leurs élèves directs
ou indirects — qui les comprennent et veu
lent les continuer.
Notre mérite à nous, les laïques, c’est de
lutter pour un idéal de justice et de frater
nité, c’est de le faire sans ressources le plus
souvent. Nous représentons le progrès, celui
qui n’apporte pas aux hommes' la résignation
et ne leur promet pas d’illusoires compen
sations, celui qui fait simplement appel à
l’effort et à la dignité.
Des temps nouveaux viennent — trop len
tement à notre gré, car nous ne sommes pas
certains de vivre assez pour les voir.
Mais il ne faut pas vous décourager. Oui,
je comprends que les maux dont vous vou
driez la disparition vous causent une peine
profonde. Et votre fureur contre les arrivés,
les installés — les résignés aussi — est légi
time.
Je connais le milieu où vous militez et
. *
n’en ai que plus d’estime pour vous. Je vou
lais vous le dire ; que ces quelques lignes
vous soient un réconfort...
Forestier l’Ancien.
SOUSCRIPTION VOLONTAIRE
en faveur du journal « Les Petites A »
L’Amicale des filles de Bléville, fidèle à
une tradition d’aimable générosité, nous a
fait parvenir une somme de 25 francs pour
nos journaux fédéraux : « Les Petites A »
et « Les Petites A Sportives ». Nous les re-
merçions très sincèrement.
Réforme des Ecoles Normales
Le projet ministériel de recrutement et de
réforme des Ecoles normales est trop connu
pour que nous l’exposions dans tous ses dé
tails. Les nombreuses études qui en ont été
faites dans toutes les régions de la^ France
par tous les groupements professionnels d’en
seignement et par tous les laïques représen
tant les élèves et les familles ont amené le
ministère à retarder l’application d’une me-
TRAVAUX & PRODUITS
pour
AMATEURS PHOTOGRAPHES
112 «t 114, rue MaréchaLJoffre
•
Développement du Film. if r.
6/0
8 pose*
sure qui offre de multiples inconvénients et
de gros dangers.
A la faveur d’une loi de finances, le Gou
vernement Laval a introduit en août 1935 un
décret-loi prescrivant la Réforme des E. N.
dans un délai d’un an pour les considérations
suivantes :
1° - Economies possibles,
2° - Renforcement de la culture profession
nelle des Instituteurs,
3° - Elargissement du recrutement des E.
N. en l’étendant aux Elèves des Lycées et
Ecoles techniques.
Le projet Roustan, élaboré en application
du Décret-loi souleva l’opposition de presque
tous les usagers.
Des apaisements sont donnés, des positions
sont prises mais une collaboration efficace
ne semble pas s’être instituée depuis lors, et
on a l’impression que cette réforme imposée
par en haut conduit chaque groupement à
tirer à lui le maximum d’avantages.
De grandes enquêtes se sont instituées à
travers le pays et la Ligue de l’Enseignement
qui ne peut se désintéresser d’une question
aussi grave l’a mise à son ordre du jour du
Congrès de Vichy.
Notons qu’il est possible que le résultat
des élections exerce une influence importante
sur la modification ou l’abandon du projet.
Depuis longtemps les E. N. sont menacées :
le temps n’est pas loin, on s’en souvient, où
un ministre en envisageait la suppression en
confiant la préparation des maîtres à l’ensei
gnement secondaire. Un essai fut fait d’ail
leurs sur son initiative. Chacun ici a gardé
le souvenir de la belle conférence de Glay,
l’homme éminent sitôt disparu, conférence
faite dans cette même salle et qui fut un beau
plaidoyer pour la défense de l’E. N. pépi
nière d’éducateurs laïques, et dont l’œuvre
passée était le meilleur répondant de l’ave
nir.
Des forces puissantes et adverses veillaient
et le projet nouveau fut inspiré par elles.
En bref, par l’octroi de bourses dont l’ac
cumulation fut démontrée devoir constituer
une économie — ce qui est plus que contesté.
1° La préparation au B. S. — qui se ferait
en 2 ans — serait retirée aux E. N. pour être
confiée aux E. P. S.
2° Les élèves munis du B. E. pourraient
suivre les cours de B. S., après un examen.
3° Un nouvel examen, subi deux ans plus
tard, leur serait imposé pour entrer à l’E. N.
4° Celle-ci deviendrait une- Ecole purement
professionnelle.
5° Enfin, les diplômés des Lycées, des Col
lèges et des Ecoles techniques (ceux-ci mis
à même d’obtenir un B. S. réduit) seraient
admis aux E. N. sur un pied d’égalité avec
les B. S. des E. P. S.
La première objection des usagers fut
l’éviction des C. C. dans la préparation à l’E.
N. et l’élimination pratique de nombreux
candidats issus des classes sociales les plus
dévouées à une profession libérale populaire
par excellence.
La deuxième objection fut le danger couru
par l’Esprit laïque d’un recrutement admet
tant des candidats qui n’auraient pas été for
més par l’école populaire. L’enseignement
primaire élémentaire, qu’on appelle encore
du 1 er degré, tient les destinées du pays et
toute action sur les E. N. aura sa répercus
sion tôt ou tard sur la formation des masses
de demain. Et c’est pourquoi nous éprouvons
une angoisse profonde à la pensée des ris
ques d’une réforme mal étudiée ou brusquée.
Pouvons-nous admettre qu’un décret-loi
nous lance dans des expériences hasardeuses
sous prétexte d’économies ou bien ne devons-
nous pas partir de l’état actuel et par des
retouches légères, tendre vers des possibilités
meilleures que seul l’usage consacrera.
Beaucoup songent que le régime des E. N.
antérieur à 1920 était supérieur au régime
proposé. Pourquoi n’y point revenir, avec
des améliorations, et au contraire s’obstiner
à vouloir à tout prix du nouveau.
Le troisième degré ou Enseignement supé
rieur, destiné à la formation des élites, est
longtemps apparu comme uniquement acces
sible par la voie du secondaire, et cela reste
pratiquement vrai.
Le 2 me degré, sous la pression des nécessi
tés sociales et par une saine compréhension
des aptitudes des enfants, s’est vite divisé
en trois branches :
l’Enseignement secondaire ;
l’Enseignement primaire supérieur ;
l’Enseignement technique.
L’Enseignement secondaire (Lycées et Col
lèges) a pour but d’amener l’enfant rapide
ment en 2 cycles de 3 ans, au 3 me degré. Il
est normal que son recrutement se fasse par
mi l’élite en donnant à ce terme le sens d’ap
titude à recevoir une culture générale où la
faculté d’abstraction joue un rôle essentiel.
Les seuls problèmes qu’il pose sont ceux de
la gratuité et de la sélection.
Le Primaire supérieur (E. P. S. et C. C.)
s’adresse aux enfants qui
1° - voient dans un léger et rapide com
plément de culture le moyen d’accéder à des
situations sociales déterminées (Postiers, Ins
tituteurs) ;
2° - à ceux qui, moins doués, ne pourraient
profiter de l’enseignement secondaire et, fau
te d’aptitudes spécifiques doivent soit aboutir
en un temps plus long, soit aboutir à un ni
veau moins élevé (le B. E.).
Le Technique (Ecoles pratiques, profession
nelles et de métiers) s’adresse à ceux qui
au lieu de facultés d’abstraction possèdent
les aptitudes au concret leur permettant une
toute autre culture dite pratique. Il est alors
évident que ces trois enseignements corres
pondent à des nécessités et que l’avenir vise
à une spécialisation" encore plus poussée des
cultures aux aptitudes des élèves.
L’erreur serait le retour à deux branches ;
or le projet ministeriel semblé'devoir nous
y entraîner inévitablement.
Les trois branches ont leurs méthodes,
leurs débouchés propres et s’adressent à des
élèves à aptitudes différentes.
Or, si l’on décrète qu’au sortir, des Lycées,
des E. P. S., des E. P., on pourra concourir
aux E. N., on décrète que les 3 branches ont
mêmes débouchés, que les élèves ont mêmes
aptitudes et qu’on peut réduire les trois bran
ches en une seule. Qui empêchera demain de
dire au primaire supérieur : « Votre niveau
de culture peut s’obtenir dans les Lycées ».
Nous avons gardé le souvenir d’un rapport
présenté au Congrès de Reims par une direc
trice d’E. N., agrégée de l’Université : Mme
Dudon. Cette directrice avait connu et pra
tiqué les trois régimes : avant 1905, 1905
et 1920.
« Chaque réformateur, dit-elle, a déclaré
qu’avant lui les Ecoles normales étaient mil
les. Or, tous leurs programmes étaient re
marquablement bien faits. Les trois systèmes
n’avaient qu’un défaut, le même : ils suppo
saient que les heures avaient 120 minutes,
les journées de travail 24 heures et que les
forces physiques et mentales des élèves et
des professeurs étaient sans limites ! ».
Et elle ajoutait fort à propos :
« Si donc on réformait une fois encore les
E. N., cela ne demanderait pas de grands
bouleversements. Il suffirait de renoncer à
cette absurde idée que parce qu’un maître
doit tout enseigner à l’Ecole primaire, il faut
tout lui apprendre à l’E. N.. On entasse dans
les 3 années la somme des connaissances hu
maines. On suppose que l’élève n’a rien ap
pris avant d’entrer à l’E. N. et qu’après sa
sortie, il ne pourra utiliser aucun livre, au
cun dictionnaire, aucun journal, aucune re
vue... ».
Et ceci nous permet de déclarer, au con
traire de ce qu’affirment certains contemp
teurs de l’E. N. que la culture générale qu’elle
donne est suffisante si elle est faite de façon
à inspirer aux futurs maîtres le désir de la
compléter et de la mettre à jour..
Il faut apporter tous les soins à la prépa
ration professionnelle et c’est le point impor-
FÉDÉRATIOM RÉQIOfiALiE HRVRATsE DES PETITES
Entr’aide
Education Populaire
TOT
DIMANCHE 7 JUIN 1936 (Palais des Expositions)
KERMESSE des PETITES “ A ”
FETE DE JOUR (de 14 à 19 heures)
Attractions diverses et joyeuses
NOMBREUX COM PTOIRS ^
SALON DE THÉ — TAVERNE ELBEUVIENNE
CIRQUE FORAIN — GUIGNOL — BASKET EN SALLE
Billets et Productions rythmiques par les Pupilles des Amicales
En plein air : Démonstration de Basket-Ball masculin
Courses autos et cycles divers p r Enfants
et féminin.
Promenades
me
*/r///////////////////////fi
FETE DE NUIT (à partir de 21 heures)
Productions Artistiques par les Sections : Ecole Pra
tique de Jeunes Filles, Patronage Laïque de Graville,
Patronage Laïque des Etoupières.
Concert par 1’ « Harmonie Municipale », dir. M. Manière
~ Grand Bal Populaire —*
f///ur///////////jj//j////t
FÊTE DE JOUR. — Entrée : UN FRANC
Les Enfants des Ecoles, munis du Bon de Réduction et accompagnés de
leurs Parents, paieront Cinquante centimes.
FÊTE DE NUIT. — Entrée : DEUX FRANCS
ttfL .f~ Cj.* ;
IX e F'ITI BU PLeMIM air
r///////////f//u///////j///////m
21
La 9 me Fête
JUIN 1936.
du Plein Air aura lieu à Duclair, le DIMANCHE
Par suite du Tarif tout à fait exceptionnel accordé par Monsieur
le Directeur des Chemins de Fer de l’Etat, il nous sera possible d’offrir
le voyage Aller et Retour au prix de -13 francs, compte
tenu également des frais et taxes supportés par notre Fédération.
Réclamer dès maintenant dans les Ecoles et les Associations les Billets de la
Tombola, organisée au profit de la Caisse des Ecoles, autorisée par Arrêté Pré
fectoral du 14 Mars 1936. - Prix du Billet ; o fr. 25. - Tirage : 3o Septembre 1936.
tant de la réforme à envisager et nous di
rons tout à l’heure ce que nous en pensons.
Avant de conclure, nous voudrions ici re
produire trois considérants rédigés par l’As
sociation départementale des Directeurs et
Directrices d’Ecoles publiques de la Seine-
Inférieure relatifs à la question des écono
mies envisagées par le projet du 30 Octobre
1935.
« Considérant que la nécessité d’être pour
vu du Brevet supérieur pour le concours
d’entrée à l’Ecole normale aurait fait une
obligation aux 12.503 candidats en 1934 de
prolonger leurs études d’au moins 2 années
dans les E. P. S. et que cependant moins de
3.000 (2479) en 1935 n’auraient 'pu être ad
mis à l’E. N. en 1936.
« Que cette préparation aurait donc été
beaucoup plus onéreuse et plus difficile qu’à
l’E. N. où elle ne se serait adressée qu’à
2.479 élèves-maîtres seulement et déjà sélec
tionnés par le concours.
« Considérant que le régime des bourses
normales complètes et intégrales aurait l’im
mense avantage de conserver aux E. N. leur
recrutement populaire, mais leur financement
très onéreux (plus de douze millions par an)
risquerait de retarder encore des mesures
urgentes demandées avec insistance par l’As
sociation pour le bon fonctionnement de l’E
cole publique (mesures toujours différées
faute de crédits).
a) ...dédoublement des classes surchargées,
b) ...application du décret du 2 août 1890
sur les décharges de classe,
c) ...crédits pour assurer le remplacement
des maîtres malades ».
Et voici nos conclusions qui sont sur la.
plupart des points en accord avec celles du
Cercle Rouennais de la Ligue de l’Enseigne
ment, de l’Association des Directeurs et Di
rectrices d’E. N., de l’Association départemen
tale des Directeurs et Directrices d’Ecole et
du Syndicat National des Instituteurs.
1° Nous sommes partisans de l’E. N. dé
partementale et nous ajouterons même qu’il
y a intérêt pour l’Ecole à ce que les promo
tions soient recrutées — sauf impossibilité
absolue — parmi les élèves des E. P. S. et
des C. C. du département. Et dans ce but,
il faudrait renoncer à l’examen tel qu’il se
passe à présent.
2° - Nous voudrions voir rétablir l’examen
d’entrée distinct de celui du B. E.
3° - Il faudrait prévoir un nombre plus
élevé d’admissions pour tendre vers une for
mation unique.
4° - Le projet ministériel nous semble de
nature à nuire à l’esprit laïque des futurs
normaliens, et cela précisément parce que le
recrutement se ferait parmi les élèves d’ori
gines diverses, pourvus du Baccalauréat et
4
Horlogerie
GALIEERT
CHOIX UNIQUE
PRIX SÉRIEUX
10 °| 0 aux Sociétaires
lit 16, pi. de THôlei-de-ïliie -1, rue f-Slegfrled
Succursale : 275 i 277, ruu A -Briand - LE HAVRE
LAFARGE-MAROQUIN IER
24, Place de l’Hôtel-de-Ville®-:- L.E HAVRE
PAEAPLOIE
Remise aux Amicalistes
UNE MAISON DE CONFIANCE
Dixième Année. — N ü 116
CONFEDERATION GENERALE DES ŒUVRES LAÏQUES (reconnue d’utilité publique)
JUIN 1936
MLLIÀUDfiii
le Bijoutierdela Place Thiers
Cl coté du* Printemps
LE MIEUX AMORTI ZZZZ
en MONTRE» ET BIJOUX
Ifcmijc 10 % *J nos Socictaii'cs
Publicité: M. CANDELLIER
5, Rue des Etoupières - LE HAVRE
O
zuoucnAGBIWnOîôüËL
A
3
«$. A. O. N* 3762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Œuvres Laïques
risT
Rédaction : M. PIMONT Tel. : 54.02
I I 9, ri
President actif :
Secrétaire Général de la Fédération :
Trésorier Général de la Fédération :
7
M. ARNAUDTIZON
M. CANDELLIER, Ecole des Etoupières - LE HAVRE
M. ROUSSEL, 46, rue Sadi-Carnot, SANVIC - Tél. 76-80
1
19, Bd Foch, LE HAVRE Tél. 66-51
Téléphone 46.38
Cliècnzes Postaux Rouen 62.34
f
HAUT LES COEURS I
Lettre à un militant laïque
J’ai lu votre lettre avec beaucoup d’inté
rêt. Je comprends d’autant mieux vos désil
lusions et votre indignation devant les iner
ties, les inepties et les hostilités, que ce qui
vous arrive je l’ai — comme tant de nos
collaborateurs — éprouvé maintes fois et en
différents milieux.
Vos impatiences, je les ai eues et je les
ai encore souvent. Vos aspirations vers une
action utile et féconde en même temps que
désintéressée, comme elles vous honorent !
Onze ans d’activité vous laissent aux lèvres
bien de l’amertume. J’en ai donné quarante
et, j’ose dire, avec tout mon cœur et souvent
contre mes intérêts : je ne vois pas de pro
grès énormes depuis tant d’années et je cons
tate — comme vous — qu’il reste tant à faire.
Apathie, indifférence, inertie et hostilité sont
des hydres toujours renaissantes.
Combien j’ai vu de bons camarades, en
thousiastes au début, se rebuter plus ou moins
vite, abandonner la lutte et, par leur retrai
te, éteindre la flamme autour d’eux ! J’en
connais un très petit nombre — des illumi
nés comme moi-même — qui continuent. Us
se contentent de peu, mais se sentent récon
fortés quand même lorsqu’ils rencontrent des
jeunes comme vous — leurs élèves directs
ou indirects — qui les comprennent et veu
lent les continuer.
Notre mérite à nous, les laïques, c’est de
lutter pour un idéal de justice et de frater
nité, c’est de le faire sans ressources le plus
souvent. Nous représentons le progrès, celui
qui n’apporte pas aux hommes' la résignation
et ne leur promet pas d’illusoires compen
sations, celui qui fait simplement appel à
l’effort et à la dignité.
Des temps nouveaux viennent — trop len
tement à notre gré, car nous ne sommes pas
certains de vivre assez pour les voir.
Mais il ne faut pas vous décourager. Oui,
je comprends que les maux dont vous vou
driez la disparition vous causent une peine
profonde. Et votre fureur contre les arrivés,
les installés — les résignés aussi — est légi
time.
Je connais le milieu où vous militez et
. *
n’en ai que plus d’estime pour vous. Je vou
lais vous le dire ; que ces quelques lignes
vous soient un réconfort...
Forestier l’Ancien.
SOUSCRIPTION VOLONTAIRE
en faveur du journal « Les Petites A »
L’Amicale des filles de Bléville, fidèle à
une tradition d’aimable générosité, nous a
fait parvenir une somme de 25 francs pour
nos journaux fédéraux : « Les Petites A »
et « Les Petites A Sportives ». Nous les re-
merçions très sincèrement.
Réforme des Ecoles Normales
Le projet ministériel de recrutement et de
réforme des Ecoles normales est trop connu
pour que nous l’exposions dans tous ses dé
tails. Les nombreuses études qui en ont été
faites dans toutes les régions de la^ France
par tous les groupements professionnels d’en
seignement et par tous les laïques représen
tant les élèves et les familles ont amené le
ministère à retarder l’application d’une me-
TRAVAUX & PRODUITS
pour
AMATEURS PHOTOGRAPHES
112 «t 114, rue MaréchaLJoffre
•
Développement du Film. if r.
6/0
8 pose*
sure qui offre de multiples inconvénients et
de gros dangers.
A la faveur d’une loi de finances, le Gou
vernement Laval a introduit en août 1935 un
décret-loi prescrivant la Réforme des E. N.
dans un délai d’un an pour les considérations
suivantes :
1° - Economies possibles,
2° - Renforcement de la culture profession
nelle des Instituteurs,
3° - Elargissement du recrutement des E.
N. en l’étendant aux Elèves des Lycées et
Ecoles techniques.
Le projet Roustan, élaboré en application
du Décret-loi souleva l’opposition de presque
tous les usagers.
Des apaisements sont donnés, des positions
sont prises mais une collaboration efficace
ne semble pas s’être instituée depuis lors, et
on a l’impression que cette réforme imposée
par en haut conduit chaque groupement à
tirer à lui le maximum d’avantages.
De grandes enquêtes se sont instituées à
travers le pays et la Ligue de l’Enseignement
qui ne peut se désintéresser d’une question
aussi grave l’a mise à son ordre du jour du
Congrès de Vichy.
Notons qu’il est possible que le résultat
des élections exerce une influence importante
sur la modification ou l’abandon du projet.
Depuis longtemps les E. N. sont menacées :
le temps n’est pas loin, on s’en souvient, où
un ministre en envisageait la suppression en
confiant la préparation des maîtres à l’ensei
gnement secondaire. Un essai fut fait d’ail
leurs sur son initiative. Chacun ici a gardé
le souvenir de la belle conférence de Glay,
l’homme éminent sitôt disparu, conférence
faite dans cette même salle et qui fut un beau
plaidoyer pour la défense de l’E. N. pépi
nière d’éducateurs laïques, et dont l’œuvre
passée était le meilleur répondant de l’ave
nir.
Des forces puissantes et adverses veillaient
et le projet nouveau fut inspiré par elles.
En bref, par l’octroi de bourses dont l’ac
cumulation fut démontrée devoir constituer
une économie — ce qui est plus que contesté.
1° La préparation au B. S. — qui se ferait
en 2 ans — serait retirée aux E. N. pour être
confiée aux E. P. S.
2° Les élèves munis du B. E. pourraient
suivre les cours de B. S., après un examen.
3° Un nouvel examen, subi deux ans plus
tard, leur serait imposé pour entrer à l’E. N.
4° Celle-ci deviendrait une- Ecole purement
professionnelle.
5° Enfin, les diplômés des Lycées, des Col
lèges et des Ecoles techniques (ceux-ci mis
à même d’obtenir un B. S. réduit) seraient
admis aux E. N. sur un pied d’égalité avec
les B. S. des E. P. S.
La première objection des usagers fut
l’éviction des C. C. dans la préparation à l’E.
N. et l’élimination pratique de nombreux
candidats issus des classes sociales les plus
dévouées à une profession libérale populaire
par excellence.
La deuxième objection fut le danger couru
par l’Esprit laïque d’un recrutement admet
tant des candidats qui n’auraient pas été for
més par l’école populaire. L’enseignement
primaire élémentaire, qu’on appelle encore
du 1 er degré, tient les destinées du pays et
toute action sur les E. N. aura sa répercus
sion tôt ou tard sur la formation des masses
de demain. Et c’est pourquoi nous éprouvons
une angoisse profonde à la pensée des ris
ques d’une réforme mal étudiée ou brusquée.
Pouvons-nous admettre qu’un décret-loi
nous lance dans des expériences hasardeuses
sous prétexte d’économies ou bien ne devons-
nous pas partir de l’état actuel et par des
retouches légères, tendre vers des possibilités
meilleures que seul l’usage consacrera.
Beaucoup songent que le régime des E. N.
antérieur à 1920 était supérieur au régime
proposé. Pourquoi n’y point revenir, avec
des améliorations, et au contraire s’obstiner
à vouloir à tout prix du nouveau.
Le troisième degré ou Enseignement supé
rieur, destiné à la formation des élites, est
longtemps apparu comme uniquement acces
sible par la voie du secondaire, et cela reste
pratiquement vrai.
Le 2 me degré, sous la pression des nécessi
tés sociales et par une saine compréhension
des aptitudes des enfants, s’est vite divisé
en trois branches :
l’Enseignement secondaire ;
l’Enseignement primaire supérieur ;
l’Enseignement technique.
L’Enseignement secondaire (Lycées et Col
lèges) a pour but d’amener l’enfant rapide
ment en 2 cycles de 3 ans, au 3 me degré. Il
est normal que son recrutement se fasse par
mi l’élite en donnant à ce terme le sens d’ap
titude à recevoir une culture générale où la
faculté d’abstraction joue un rôle essentiel.
Les seuls problèmes qu’il pose sont ceux de
la gratuité et de la sélection.
Le Primaire supérieur (E. P. S. et C. C.)
s’adresse aux enfants qui
1° - voient dans un léger et rapide com
plément de culture le moyen d’accéder à des
situations sociales déterminées (Postiers, Ins
tituteurs) ;
2° - à ceux qui, moins doués, ne pourraient
profiter de l’enseignement secondaire et, fau
te d’aptitudes spécifiques doivent soit aboutir
en un temps plus long, soit aboutir à un ni
veau moins élevé (le B. E.).
Le Technique (Ecoles pratiques, profession
nelles et de métiers) s’adresse à ceux qui
au lieu de facultés d’abstraction possèdent
les aptitudes au concret leur permettant une
toute autre culture dite pratique. Il est alors
évident que ces trois enseignements corres
pondent à des nécessités et que l’avenir vise
à une spécialisation" encore plus poussée des
cultures aux aptitudes des élèves.
L’erreur serait le retour à deux branches ;
or le projet ministeriel semblé'devoir nous
y entraîner inévitablement.
Les trois branches ont leurs méthodes,
leurs débouchés propres et s’adressent à des
élèves à aptitudes différentes.
Or, si l’on décrète qu’au sortir, des Lycées,
des E. P. S., des E. P., on pourra concourir
aux E. N., on décrète que les 3 branches ont
mêmes débouchés, que les élèves ont mêmes
aptitudes et qu’on peut réduire les trois bran
ches en une seule. Qui empêchera demain de
dire au primaire supérieur : « Votre niveau
de culture peut s’obtenir dans les Lycées ».
Nous avons gardé le souvenir d’un rapport
présenté au Congrès de Reims par une direc
trice d’E. N., agrégée de l’Université : Mme
Dudon. Cette directrice avait connu et pra
tiqué les trois régimes : avant 1905, 1905
et 1920.
« Chaque réformateur, dit-elle, a déclaré
qu’avant lui les Ecoles normales étaient mil
les. Or, tous leurs programmes étaient re
marquablement bien faits. Les trois systèmes
n’avaient qu’un défaut, le même : ils suppo
saient que les heures avaient 120 minutes,
les journées de travail 24 heures et que les
forces physiques et mentales des élèves et
des professeurs étaient sans limites ! ».
Et elle ajoutait fort à propos :
« Si donc on réformait une fois encore les
E. N., cela ne demanderait pas de grands
bouleversements. Il suffirait de renoncer à
cette absurde idée que parce qu’un maître
doit tout enseigner à l’Ecole primaire, il faut
tout lui apprendre à l’E. N.. On entasse dans
les 3 années la somme des connaissances hu
maines. On suppose que l’élève n’a rien ap
pris avant d’entrer à l’E. N. et qu’après sa
sortie, il ne pourra utiliser aucun livre, au
cun dictionnaire, aucun journal, aucune re
vue... ».
Et ceci nous permet de déclarer, au con
traire de ce qu’affirment certains contemp
teurs de l’E. N. que la culture générale qu’elle
donne est suffisante si elle est faite de façon
à inspirer aux futurs maîtres le désir de la
compléter et de la mettre à jour..
Il faut apporter tous les soins à la prépa
ration professionnelle et c’est le point impor-
FÉDÉRATIOM RÉQIOfiALiE HRVRATsE DES PETITES
Entr’aide
Education Populaire
TOT
DIMANCHE 7 JUIN 1936 (Palais des Expositions)
KERMESSE des PETITES “ A ”
FETE DE JOUR (de 14 à 19 heures)
Attractions diverses et joyeuses
NOMBREUX COM PTOIRS ^
SALON DE THÉ — TAVERNE ELBEUVIENNE
CIRQUE FORAIN — GUIGNOL — BASKET EN SALLE
Billets et Productions rythmiques par les Pupilles des Amicales
En plein air : Démonstration de Basket-Ball masculin
Courses autos et cycles divers p r Enfants
et féminin.
Promenades
me
*/r///////////////////////fi
FETE DE NUIT (à partir de 21 heures)
Productions Artistiques par les Sections : Ecole Pra
tique de Jeunes Filles, Patronage Laïque de Graville,
Patronage Laïque des Etoupières.
Concert par 1’ « Harmonie Municipale », dir. M. Manière
~ Grand Bal Populaire —*
f///ur///////////jj//j////t
FÊTE DE JOUR. — Entrée : UN FRANC
Les Enfants des Ecoles, munis du Bon de Réduction et accompagnés de
leurs Parents, paieront Cinquante centimes.
FÊTE DE NUIT. — Entrée : DEUX FRANCS
ttfL .f~ Cj.* ;
IX e F'ITI BU PLeMIM air
r///////////f//u///////j///////m
21
La 9 me Fête
JUIN 1936.
du Plein Air aura lieu à Duclair, le DIMANCHE
Par suite du Tarif tout à fait exceptionnel accordé par Monsieur
le Directeur des Chemins de Fer de l’Etat, il nous sera possible d’offrir
le voyage Aller et Retour au prix de -13 francs, compte
tenu également des frais et taxes supportés par notre Fédération.
Réclamer dès maintenant dans les Ecoles et les Associations les Billets de la
Tombola, organisée au profit de la Caisse des Ecoles, autorisée par Arrêté Pré
fectoral du 14 Mars 1936. - Prix du Billet ; o fr. 25. - Tirage : 3o Septembre 1936.
tant de la réforme à envisager et nous di
rons tout à l’heure ce que nous en pensons.
Avant de conclure, nous voudrions ici re
produire trois considérants rédigés par l’As
sociation départementale des Directeurs et
Directrices d’Ecoles publiques de la Seine-
Inférieure relatifs à la question des écono
mies envisagées par le projet du 30 Octobre
1935.
« Considérant que la nécessité d’être pour
vu du Brevet supérieur pour le concours
d’entrée à l’Ecole normale aurait fait une
obligation aux 12.503 candidats en 1934 de
prolonger leurs études d’au moins 2 années
dans les E. P. S. et que cependant moins de
3.000 (2479) en 1935 n’auraient 'pu être ad
mis à l’E. N. en 1936.
« Que cette préparation aurait donc été
beaucoup plus onéreuse et plus difficile qu’à
l’E. N. où elle ne se serait adressée qu’à
2.479 élèves-maîtres seulement et déjà sélec
tionnés par le concours.
« Considérant que le régime des bourses
normales complètes et intégrales aurait l’im
mense avantage de conserver aux E. N. leur
recrutement populaire, mais leur financement
très onéreux (plus de douze millions par an)
risquerait de retarder encore des mesures
urgentes demandées avec insistance par l’As
sociation pour le bon fonctionnement de l’E
cole publique (mesures toujours différées
faute de crédits).
a) ...dédoublement des classes surchargées,
b) ...application du décret du 2 août 1890
sur les décharges de classe,
c) ...crédits pour assurer le remplacement
des maîtres malades ».
Et voici nos conclusions qui sont sur la.
plupart des points en accord avec celles du
Cercle Rouennais de la Ligue de l’Enseigne
ment, de l’Association des Directeurs et Di
rectrices d’E. N., de l’Association départemen
tale des Directeurs et Directrices d’Ecole et
du Syndicat National des Instituteurs.
1° Nous sommes partisans de l’E. N. dé
partementale et nous ajouterons même qu’il
y a intérêt pour l’Ecole à ce que les promo
tions soient recrutées — sauf impossibilité
absolue — parmi les élèves des E. P. S. et
des C. C. du département. Et dans ce but,
il faudrait renoncer à l’examen tel qu’il se
passe à présent.
2° - Nous voudrions voir rétablir l’examen
d’entrée distinct de celui du B. E.
3° - Il faudrait prévoir un nombre plus
élevé d’admissions pour tendre vers une for
mation unique.
4° - Le projet ministériel nous semble de
nature à nuire à l’esprit laïque des futurs
normaliens, et cela précisément parce que le
recrutement se ferait parmi les élèves d’ori
gines diverses, pourvus du Baccalauréat et
4
Horlogerie
GALIEERT
CHOIX UNIQUE
PRIX SÉRIEUX
10 °| 0 aux Sociétaires
lit 16, pi. de THôlei-de-ïliie -1, rue f-Slegfrled
Succursale : 275 i 277, ruu A -Briand - LE HAVRE
LAFARGE-MAROQUIN IER
24, Place de l’Hôtel-de-Ville®-:- L.E HAVRE
PAEAPLOIE
Remise aux Amicalistes
UNE MAISON DE CONFIANCE
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.26%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.26%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k982754q/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k982754q/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k982754q/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k982754q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k982754q
Facebook
Twitter