Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1933-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1933 01 mars 1933
Description : 1933/03/01 (N76)-1933/03/31. 1933/03/01 (N76)-1933/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k982714b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
vendu
Septième Année. — N° 76
Journal ne doit
Le réclamer au Siège'de chaque Amicale
Mars 1933
Présidents d’Honneur :
MM. BACH et L. MEYER.
Vice-Présidents d’Honneur:
MM. E. VITTECOQ
N. CAPPERON
G. LEFEBVRE
M“" J. CANTOIS
L. DURIEZ
H. PIMONT
A. BOULINGUE
S. A. O. N» 3762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
Publicité : A. CANDELLIER
5, Rue des Etoupiéres - LE HAVRE
JOURN
MENSUEL
Rédaction: M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Secrétaire Général de la Fédération :
Président actif :
Secrétariat administratif :
Trésorier Général de la Fédération :
M. CANDELLIER, Ecole des Etoupiéres - LE HAVRE
M. ARNAUDTIZON
Ecole de Filles
M. ROUSSEL, 36, rue Sadi-Carnot, SANVIC - Tél. 60-18
Téléphone 46.38
19, Bd Foch, LE HAVRE Tél. 66-51
Rue Dauphine - LE HAVRE
Clièccues Postaux Rouen 6234
FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE des ŒUVRES LAÏQUES
U.F.O.L.E.A. Section de la Seine-h yjèrieurc
DIMANCHE 2 AVRIL 1933, à 14 h. 30
Salle du THÉÂTRE-CIRQUE de Rouen
Manifestation Artistique
Fpemlèire Fête Fédéral©
sous la Présidence de MM. Léon MEYER et MÉTAYER
Députés-Maires du Havre et de Rouen
avec le Concours des
ELEMENTS ARTISTIQUES FÉDÉRAUX DE ROUEN ET DD HAVRE
et d'une
Troupe de l’Opéra et de la Comédie-Française
Prix des Places : 4 fr. — 3 fr. — et 1 fr. —
(Consulter les journaux locaux)
Renseignements complémentaires ; S’adresser à la Permanence, au HAVRE.
.
Une matière à controverse :
Sport et ses dérivés : Sportsman, sportif
Le sport est connu de tous ; tous connais
sent du mot la signification exacte. Si ce mot
est courant, il soulève pourtant deux graves
questions : l’introduction d’un élément étran
ger dans la langue française, et la valeur des
dérivés : sportsman et sportif.
Pourquoi le français, langue riche, a-t-il
été faire appel à la langue anglaise pour lui
prendre le terme : sport ?
Il convient d’abord de le remarquer, ce
mot n’est pas étranger, mais français. Notre
ancienne langue présente le substantif desport
(ou disport), et le verbe desporter (ou dispor
ter). Ce dernier verbe a même non seulement
le sens généi'al de : « se livrer à un amuse
ment », mais aussi le sens plus spécial de :
a jouer en plein air ». Ainsi Rabelais dit dans
Gargantua : « Se desportoient en Bracque ou
es prez, et jouaient à la balle, à la paulme ».
L’anglais a donc pris à l’ancien français la
racine sport, en le décapitant de son préverbe
dis/des, comme il le fait le plus souvent. Il
lui a gardé son sens particulier et sport a la
valeur de : « jeu .de plein air ».
Le français, dira-t-on, possédait déjà le
mot : jeu ! Certes, mais l’anglais avait aussi
le correspondant : game, et il a trouvé cepen
dant nécessaire d’acquérir un mot nouveau :
sport, pour apporter la nuance dont nous ve
nons de parler.
Le français a agi parallèlement à l’anglais.
Le mot disport ayant disparu, et l’appellation
« jeu de plein air » étant un peu longue, no
tre langue a repris à l’anglais ce qu’elle lui
avaii donné ; la langue anglaise n’a fait ainsi
que payer une dette.
Voici donc le français de nouveau en pos
session du mot sport. Mais le substantif-racine
est nouvellement venu ; il va falloir lui re
créer une nouvelle famille.
. La langue emprunte alors purement et sim
plement à l’anglais le dérivé de sport : sports
man, signifiant : qui fait du sport. Mais rapi-
Faites vos Achats chez
niLUflUD Fils
Le Bijoutiei' de la Place Thiers
(à côté du Printemps)
-»o«-
le mieux assorti en Montres et Bijoux
Remise 10 % à nos Sociétaires.
dement, elle s’aperçoit — car la langue est
une personne vivante et sensée — que dans
; le sport tel qu’il est compris actuellement,
c’est-à-dire non seulement la culture physique
f elle-même, mais encore la manifestation pu-
| blique de propagande (« matches » de foot-
i bail, exhibitions d’athlétisme, concours de
natation, courses de bicyclettes, d’automobi
les, etc...) il y a deux espèces de gens : ceux
qui jouent, et ceux qui sont amateurs du jeu.
Il lui faut donc un autre mot qui signifie :
amateur du sport, et elle crée un adjectif à
suffixe français et dérivé de la racine sport :
sportif.
Et voilà la matière à controverse. C’est le
début d’une confusion qui ne fait que croî
tre. Aujourd’hui, on emploie à tort sports
man pour sportif, et sportif pour sportsman.
Etes-vous sportif ou «portsmen P
M. X..., rédacteur dans un journal de
sports, a eu récemment une généreuse inlcn-
tion, et il doit être loué, comme tous ceux
qui essaient d’endiguer un courant contraire
à ia logique. Puisque nous sommes en pré
sence d„> deux mots, il est absurde de les con
fondre .et cette confusion est d’ailleurs tout
à fait contraire à l’esprit de notre langue qui
tend à spécialiser les termes.
Mais là où nous ne sommes pas d’accord
avec M. X..., c’est au sujet du sens qu’il don
ne à sportsman et à sportif. Sans doute vaut-
il mieux fixer pour chacun des mots des sens
arbitraires mais distincts, que de les laisser
se chevaucher en un informe chaos. Mais
n’est-il pas préférable encore de leur donner
respectivement leur sens étymologique et nor
mal ?
Sportsman est un dérivé de suffixe man,
lequel est simplement le substantif homme.
Dans la plupart des cas en anglais, les déri
vés construits à l’aide du suffixe man, indi
quent la participation effective : un cabman,
n’est pas un homme qui aime le cab ou qui
va en cab, mais celui qui conduit le cab : le
cocher ; un motorman (mot à mot : homme
de moteur) n’est pas un amateur de mécani
que, mais, celui qui conduit une voiture à
moteur, quelle qu’elle soit.
D’ailleurs, le dictionnaire anglais qui fait '
autorité, le Webster, indique ce sens pour
sportsman : a man who practices a game as...
(suit une énumération).
On peut établir d’autre part une preuve de
cette valeur de participation effective, en con
sidérant un d!es sens secondaires de sports
man en anglais ; le sportsman est le chasseur
de petit gibier par opposition au huntsman,
le chasseur à courre. Or, un chasseur n’est
pas, que je sache, un homme qui regarde
chasser, si nous faisons exception des joyeux
drilles dont les Halles approvisionnent la gi
becière !
L’Anglais comprend-il sportsman dans les
deux sens ? Non ; car il éprouve le besoin
de créer un autre mot, qui a précisément la
valeur d’ « amateur de sport » : sporting man.
(Ne pas confondre avec l’adjectif sportive qui
a le sans très différent de : gai, enjoué).
Toutes ces considérations nous amènent par
conséquent — si nous voulons respecter le
sens anglais, ce qui est légitime, puisque nous
empruntons : sportsman à l’anglais — à tra
duire ainsi le mot sportsman : celui qui pra
tique le sport.
L’adjectif sportif au contraire, qui a été
introduit dans la langue à la fin du siècle
dernier, est bien français. 11 renferme le suf
fixe if, qui indique peut-être la tendance, l’in
térêt, l’occupation, en tous cas la proximité
et non la participation. Il signifie donc qui
a rapport au sport (un journal sportif, un ré
dacteur sportif). L’adjectif étant devenu subs
tantif, on dit un sportif en parlant de l’ama
teur « derrière les barrières ».
Ce qui a fait la confusion entre sportsman
et sportif, c’est l’emploi de l’adjectif : sportif
pour marquer le caractère nécessaire de gé
nérosité et de solidarité qu’a le sport man. On
a dit : « ce sportsman est sportif », c’est-à-
dire « ...a l’esprit sportif ». Puis on a pris
ce : sportif (adjectif), pour le : sportif (subs
tantif). Enfin, en ce moment même, sportif
est si peu distinct de sportsman, que nous as
sistons de plus en plus à une désolante con
fusion.
Cette confusion est activée par la répugnan
ce de la masse à prononcer un mot étranger
comme sportsman (en face de la tendance
contraire — la langue est si complexe ! —
à ajouter le suffixe, man/men aux initiales de
tous les « clubs » de sports). Mais il est à
remarquer, et cela confirme la différence de
nuance entre les deux mots, que la langue
remplace sportsman par : joueur, coureur,
athlète, nageur, etc... Alors, Mesdames et Mes
demoiselles, suivez la voie que vous indique
le bon sens de la langue : et si vous trou
vez, avec raison, que sportswomen est peu en
accord avec votre grâce charmante, dites-vous
nageuses, joueuses, cyclistes, mais ne vous di
tes pas sportives ; laissez cette appellation à
vos amies qui aiment à jouir du beau specta
cle de l’effort physique, et qui viennent vous
applaudir.
Excusez-nous d’avoir fait un peu de gram
maire. Cette conversation est aride, mais d
est nécessaire, à certains moments, d’arrêter
des tendances illogiques.
Il faut cependant constater que cet effort,
même généralisé, ne peut que retarder une
influence de la masse. Le linguiste doit seule
ment noter les évolutions et donner de beaux
noms aux phénomènes qui les régissent. Le
grammairien doit seulement s’occuper de l’u
sage ; Vaugelas l’a compris le premier et sa
grammaire de l’usage a été ufie innovation
intelligente. Depuis Vaugelas, telle est la ten
dance de la Science : le grammairien n’im
pose pas les règles ; il codifie celles que le
peuple lui souffle à l’oreille.
R. P.
LA VIE CONFÉDÉRALE
(Circulaire n° 63)
J’ai l’honneur de porter à votre connais
sance que le Conseil général de la Confédéra
tion, dans sa réunion du 26 Janvier i 9 33, a
décidé que pour l’attribution des bourses Hu-
gon et Raphaël, il serait tenu compte du nom
bre de cartes confédérales souscrites par les
Sociétés proposées.
En conséquence, je vous serais obligé de
nous faire savoir de toute urgence le rensei
gnement suivant :
Titre de la Société :
i° - Le nombre des membres majeurs coti
sants de la Société ;
2 0 - Le nombre de cartes confédérales sous
crites par la Société.
Date :
Signature du Président de la Société :
Signature du Trésorier
de la Fédération Départementale :
Communiqué par le Secrétariat administra
tif de la Ligue.
B. HELLET
Photographe des Daines
et des Enfants
110 Dis à 114, rue de Normandie
r
vmskiam nC.yU.yiln.kk
U. F. O. L. E. A.
u mu usinât
Section du Havre
MERCREDI 29 MARS 1933, à 20 h. 30
SALLE DES FÊTES, Rue Lord-Kitchener
sous la Présidence de M. Léon MEYER, Député-Maire du Havre
Confénenee-Audition
M. GOURDEAU
Député de la Sarthe, ancien Sous-Secrétaire d’Etat
(parlera, sur
“ L’abbé Grégoire et l’Education post-ScoIaire ”
v
PARTIE ARTISTIQUE
organisée par les Eléments Fédéraux
(Consulter les journaux locaux)
J
Remise de 5 0/0 aux Membres de
l'Enseignement et aux Amicalistes.
FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE
L’Assemblée générale de la Fédération dé
partementale a eu lieu à Rouen, le Jeudi 2
Mars, à i4 h. 45, sous la présidence de M.
Richard, vice-président.
Etaient présents : MM. Arnaudtizon, vice-
président ; Mmes Pimont et Bleuzet, vice-pré
sidentes ; MM. Candellier, Lévy-Risser, Savate,
Vittecoq, Hue, Delahayc, Pimont, Caillou et
Mme Gilet, membres du Conseil ainsi que
Mme Candellier, présidente de la Commission
artistique de la Fédération Havraise.
Manifestation artistique. — La première ma
nifestation artistique fédérale, aura lieu au
Cirque de Rouen le Dimanche 2 Avril, en
matinée.
Les deux Fédérations régionales seront rc
présentées à cette Fête par leurs meilleurs élé
ments sélectionnés. En ce qui concerne Sa
Région havraise, le déplacement de la Section
féminine du P. L. G. est prévu.
Le concours d’artistes de l’Opéra et du
Grand Théâtre de Rouen est également envi
sagé pour composer la 2 me partie du program
me.
Bon nombre d’Amicalistes havrais voudront
répondre à l’appel de nos amis rouennah
chargés de réaliser cette première Fête ; ils
auront ainsi l’occasion de montrer la vitalité
de nos Œuvres laïques et d’admirer entre
temps la Ville-Musée.
Les Amicalistes qui désirent assister à cette
manifestation peuvent se faire inscrire soit
dans leurs Amicales, soit à la permanence de
la Fédération.
Frais de déplacement d'équipes. — La F. D.
fixe la base de répartition des dépenses occa
sionnées par le déplacement d’équipes dans
les diverses compétitions.
Il est décidé de ne déplacer que des Sélec
tions ayant une réelle valeur composées du
nombre exact de représentants admis à parti
ciper aux épreuves.
Les dépenses seront, dans tous les cas, ré
parties ainsi :
i° Part supportée par la Ligue.
Le reste de la dépense sera couver! : i° un
tiers par la Fédération Départementale ; 2 0 un
tiers par les Fédérations régionales ; 3° un
sixième par les Sociétés auxquelles appartien
nent les joueurs ; 4° enfin, le sixième par les
joueurs eux-mêmes.
Ces conditions s’appliqueront indifférem-
. ment pour les compétitions d’U. F. O. L. E. P.
ou d’U. F. O. L. F. A. (
Cinémathèque. — M. Candellier fait connaî
tre à l’Assemblée générale les conditions de
fonctionnement de la Cinémathèque pour les
Films Standard et sur quelles bases on envi
sage un accord avec les producteurs du
17 m/m 5.
D’autre part, le Musée pédagogique ayant
accepté de faire un dépôt de films, au Havre,
à l’Ecole rue Dauphine, pour notre cinéma
thèque régionale, il est décidé que, sur les
fonds disponibles en fin d’exercice sur le bud
get de la cinémathèque, il sera effectué
l’achat de 2 comiques et de 2 comédies des
tinés à nos Amicales.
U. F. O. L. E. A. — La Fédération Départe
mentale approuve les propositions de la Ligue
de l’Enseignement en ce qui concerne l’orga
nisation de l’U. F. O. L. E. A. et admet le
principe :
i° Du contrat avec la Société des Auteurs ;
2 0 La création d’une licence U. F. O. L.
E. A. au prix de 2 francs.
Cotisation fédérale — La cotisation fédérale
à la Ligue pour 1933 est portée à 1.000 francs
et le placement de la carte confédérale sera
intensifié dans notre Département.
LE GRAND CONCERT
d.e la
Fédération Départementale des Œuvres Laïques
Ue la Seine-inférieure
DIMANCHE 2 AVRIL i 9 33
au Cirque de Rouen
La Fédération des OEuvres Laïques de
la Région Rouennaise organise sous l’égide de
la Fédération Départementale un Grand Con
çoit qui aura lieu le Dimanche 2 Avril, à
i4 h. 3o, au Cirque de Rouen.
La première partie ne comprendra que des
productions des Œuvres fédérées de la Région
Rouennaise et de la Région Havraise.
Quant à la deuxième partie elle sera assu
rée par des éléments professionnels de pre
mier ordre dont :
Mlle Marthe Nespoulous, de l’Opéra.
Mlle Lucienne Vifquain, du Théâtre des
Arts.
M. Denis d’Ynès, de la Comédie-Française.
M. Tindel, baryton du Théâtre des Arts.
L’Orchestre de l’Ecole Normale d’institu
teurs prêtera son concours sous la direction
de M. Ruault, ainsi que la Chorale des Ecoles
Publiques de Rouen, sous la direction de M.
Duvauchelle.
Le prix ds places pour cette belle manifes-
VÊTEMENTS
S. illl
tl, Ru* Thiêrt
LE HAVIE
Mus vus recomn
t.
S le GRAND BAZAR Maison vendant le Meta M
Lfi HAVRE — 121. Ru» 4m Wmrim — LE HAVRE
Septième Année. — N° 76
Journal ne doit
Le réclamer au Siège'de chaque Amicale
Mars 1933
Présidents d’Honneur :
MM. BACH et L. MEYER.
Vice-Présidents d’Honneur:
MM. E. VITTECOQ
N. CAPPERON
G. LEFEBVRE
M“" J. CANTOIS
L. DURIEZ
H. PIMONT
A. BOULINGUE
S. A. O. N» 3762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
Publicité : A. CANDELLIER
5, Rue des Etoupiéres - LE HAVRE
JOURN
MENSUEL
Rédaction: M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Secrétaire Général de la Fédération :
Président actif :
Secrétariat administratif :
Trésorier Général de la Fédération :
M. CANDELLIER, Ecole des Etoupiéres - LE HAVRE
M. ARNAUDTIZON
Ecole de Filles
M. ROUSSEL, 36, rue Sadi-Carnot, SANVIC - Tél. 60-18
Téléphone 46.38
19, Bd Foch, LE HAVRE Tél. 66-51
Rue Dauphine - LE HAVRE
Clièccues Postaux Rouen 6234
FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE des ŒUVRES LAÏQUES
U.F.O.L.E.A. Section de la Seine-h yjèrieurc
DIMANCHE 2 AVRIL 1933, à 14 h. 30
Salle du THÉÂTRE-CIRQUE de Rouen
Manifestation Artistique
Fpemlèire Fête Fédéral©
sous la Présidence de MM. Léon MEYER et MÉTAYER
Députés-Maires du Havre et de Rouen
avec le Concours des
ELEMENTS ARTISTIQUES FÉDÉRAUX DE ROUEN ET DD HAVRE
et d'une
Troupe de l’Opéra et de la Comédie-Française
Prix des Places : 4 fr. — 3 fr. — et 1 fr. —
(Consulter les journaux locaux)
Renseignements complémentaires ; S’adresser à la Permanence, au HAVRE.
.
Une matière à controverse :
Sport et ses dérivés : Sportsman, sportif
Le sport est connu de tous ; tous connais
sent du mot la signification exacte. Si ce mot
est courant, il soulève pourtant deux graves
questions : l’introduction d’un élément étran
ger dans la langue française, et la valeur des
dérivés : sportsman et sportif.
Pourquoi le français, langue riche, a-t-il
été faire appel à la langue anglaise pour lui
prendre le terme : sport ?
Il convient d’abord de le remarquer, ce
mot n’est pas étranger, mais français. Notre
ancienne langue présente le substantif desport
(ou disport), et le verbe desporter (ou dispor
ter). Ce dernier verbe a même non seulement
le sens généi'al de : « se livrer à un amuse
ment », mais aussi le sens plus spécial de :
a jouer en plein air ». Ainsi Rabelais dit dans
Gargantua : « Se desportoient en Bracque ou
es prez, et jouaient à la balle, à la paulme ».
L’anglais a donc pris à l’ancien français la
racine sport, en le décapitant de son préverbe
dis/des, comme il le fait le plus souvent. Il
lui a gardé son sens particulier et sport a la
valeur de : « jeu .de plein air ».
Le français, dira-t-on, possédait déjà le
mot : jeu ! Certes, mais l’anglais avait aussi
le correspondant : game, et il a trouvé cepen
dant nécessaire d’acquérir un mot nouveau :
sport, pour apporter la nuance dont nous ve
nons de parler.
Le français a agi parallèlement à l’anglais.
Le mot disport ayant disparu, et l’appellation
« jeu de plein air » étant un peu longue, no
tre langue a repris à l’anglais ce qu’elle lui
avaii donné ; la langue anglaise n’a fait ainsi
que payer une dette.
Voici donc le français de nouveau en pos
session du mot sport. Mais le substantif-racine
est nouvellement venu ; il va falloir lui re
créer une nouvelle famille.
. La langue emprunte alors purement et sim
plement à l’anglais le dérivé de sport : sports
man, signifiant : qui fait du sport. Mais rapi-
Faites vos Achats chez
niLUflUD Fils
Le Bijoutiei' de la Place Thiers
(à côté du Printemps)
-»o«-
le mieux assorti en Montres et Bijoux
Remise 10 % à nos Sociétaires.
dement, elle s’aperçoit — car la langue est
une personne vivante et sensée — que dans
; le sport tel qu’il est compris actuellement,
c’est-à-dire non seulement la culture physique
f elle-même, mais encore la manifestation pu-
| blique de propagande (« matches » de foot-
i bail, exhibitions d’athlétisme, concours de
natation, courses de bicyclettes, d’automobi
les, etc...) il y a deux espèces de gens : ceux
qui jouent, et ceux qui sont amateurs du jeu.
Il lui faut donc un autre mot qui signifie :
amateur du sport, et elle crée un adjectif à
suffixe français et dérivé de la racine sport :
sportif.
Et voilà la matière à controverse. C’est le
début d’une confusion qui ne fait que croî
tre. Aujourd’hui, on emploie à tort sports
man pour sportif, et sportif pour sportsman.
Etes-vous sportif ou «portsmen P
M. X..., rédacteur dans un journal de
sports, a eu récemment une généreuse inlcn-
tion, et il doit être loué, comme tous ceux
qui essaient d’endiguer un courant contraire
à ia logique. Puisque nous sommes en pré
sence d„> deux mots, il est absurde de les con
fondre .et cette confusion est d’ailleurs tout
à fait contraire à l’esprit de notre langue qui
tend à spécialiser les termes.
Mais là où nous ne sommes pas d’accord
avec M. X..., c’est au sujet du sens qu’il don
ne à sportsman et à sportif. Sans doute vaut-
il mieux fixer pour chacun des mots des sens
arbitraires mais distincts, que de les laisser
se chevaucher en un informe chaos. Mais
n’est-il pas préférable encore de leur donner
respectivement leur sens étymologique et nor
mal ?
Sportsman est un dérivé de suffixe man,
lequel est simplement le substantif homme.
Dans la plupart des cas en anglais, les déri
vés construits à l’aide du suffixe man, indi
quent la participation effective : un cabman,
n’est pas un homme qui aime le cab ou qui
va en cab, mais celui qui conduit le cab : le
cocher ; un motorman (mot à mot : homme
de moteur) n’est pas un amateur de mécani
que, mais, celui qui conduit une voiture à
moteur, quelle qu’elle soit.
D’ailleurs, le dictionnaire anglais qui fait '
autorité, le Webster, indique ce sens pour
sportsman : a man who practices a game as...
(suit une énumération).
On peut établir d’autre part une preuve de
cette valeur de participation effective, en con
sidérant un d!es sens secondaires de sports
man en anglais ; le sportsman est le chasseur
de petit gibier par opposition au huntsman,
le chasseur à courre. Or, un chasseur n’est
pas, que je sache, un homme qui regarde
chasser, si nous faisons exception des joyeux
drilles dont les Halles approvisionnent la gi
becière !
L’Anglais comprend-il sportsman dans les
deux sens ? Non ; car il éprouve le besoin
de créer un autre mot, qui a précisément la
valeur d’ « amateur de sport » : sporting man.
(Ne pas confondre avec l’adjectif sportive qui
a le sans très différent de : gai, enjoué).
Toutes ces considérations nous amènent par
conséquent — si nous voulons respecter le
sens anglais, ce qui est légitime, puisque nous
empruntons : sportsman à l’anglais — à tra
duire ainsi le mot sportsman : celui qui pra
tique le sport.
L’adjectif sportif au contraire, qui a été
introduit dans la langue à la fin du siècle
dernier, est bien français. 11 renferme le suf
fixe if, qui indique peut-être la tendance, l’in
térêt, l’occupation, en tous cas la proximité
et non la participation. Il signifie donc qui
a rapport au sport (un journal sportif, un ré
dacteur sportif). L’adjectif étant devenu subs
tantif, on dit un sportif en parlant de l’ama
teur « derrière les barrières ».
Ce qui a fait la confusion entre sportsman
et sportif, c’est l’emploi de l’adjectif : sportif
pour marquer le caractère nécessaire de gé
nérosité et de solidarité qu’a le sport man. On
a dit : « ce sportsman est sportif », c’est-à-
dire « ...a l’esprit sportif ». Puis on a pris
ce : sportif (adjectif), pour le : sportif (subs
tantif). Enfin, en ce moment même, sportif
est si peu distinct de sportsman, que nous as
sistons de plus en plus à une désolante con
fusion.
Cette confusion est activée par la répugnan
ce de la masse à prononcer un mot étranger
comme sportsman (en face de la tendance
contraire — la langue est si complexe ! —
à ajouter le suffixe, man/men aux initiales de
tous les « clubs » de sports). Mais il est à
remarquer, et cela confirme la différence de
nuance entre les deux mots, que la langue
remplace sportsman par : joueur, coureur,
athlète, nageur, etc... Alors, Mesdames et Mes
demoiselles, suivez la voie que vous indique
le bon sens de la langue : et si vous trou
vez, avec raison, que sportswomen est peu en
accord avec votre grâce charmante, dites-vous
nageuses, joueuses, cyclistes, mais ne vous di
tes pas sportives ; laissez cette appellation à
vos amies qui aiment à jouir du beau specta
cle de l’effort physique, et qui viennent vous
applaudir.
Excusez-nous d’avoir fait un peu de gram
maire. Cette conversation est aride, mais d
est nécessaire, à certains moments, d’arrêter
des tendances illogiques.
Il faut cependant constater que cet effort,
même généralisé, ne peut que retarder une
influence de la masse. Le linguiste doit seule
ment noter les évolutions et donner de beaux
noms aux phénomènes qui les régissent. Le
grammairien doit seulement s’occuper de l’u
sage ; Vaugelas l’a compris le premier et sa
grammaire de l’usage a été ufie innovation
intelligente. Depuis Vaugelas, telle est la ten
dance de la Science : le grammairien n’im
pose pas les règles ; il codifie celles que le
peuple lui souffle à l’oreille.
R. P.
LA VIE CONFÉDÉRALE
(Circulaire n° 63)
J’ai l’honneur de porter à votre connais
sance que le Conseil général de la Confédéra
tion, dans sa réunion du 26 Janvier i 9 33, a
décidé que pour l’attribution des bourses Hu-
gon et Raphaël, il serait tenu compte du nom
bre de cartes confédérales souscrites par les
Sociétés proposées.
En conséquence, je vous serais obligé de
nous faire savoir de toute urgence le rensei
gnement suivant :
Titre de la Société :
i° - Le nombre des membres majeurs coti
sants de la Société ;
2 0 - Le nombre de cartes confédérales sous
crites par la Société.
Date :
Signature du Président de la Société :
Signature du Trésorier
de la Fédération Départementale :
Communiqué par le Secrétariat administra
tif de la Ligue.
B. HELLET
Photographe des Daines
et des Enfants
110 Dis à 114, rue de Normandie
r
vmskiam nC.yU.yiln.kk
U. F. O. L. E. A.
u mu usinât
Section du Havre
MERCREDI 29 MARS 1933, à 20 h. 30
SALLE DES FÊTES, Rue Lord-Kitchener
sous la Présidence de M. Léon MEYER, Député-Maire du Havre
Confénenee-Audition
M. GOURDEAU
Député de la Sarthe, ancien Sous-Secrétaire d’Etat
(parlera, sur
“ L’abbé Grégoire et l’Education post-ScoIaire ”
v
PARTIE ARTISTIQUE
organisée par les Eléments Fédéraux
(Consulter les journaux locaux)
J
Remise de 5 0/0 aux Membres de
l'Enseignement et aux Amicalistes.
FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE
L’Assemblée générale de la Fédération dé
partementale a eu lieu à Rouen, le Jeudi 2
Mars, à i4 h. 45, sous la présidence de M.
Richard, vice-président.
Etaient présents : MM. Arnaudtizon, vice-
président ; Mmes Pimont et Bleuzet, vice-pré
sidentes ; MM. Candellier, Lévy-Risser, Savate,
Vittecoq, Hue, Delahayc, Pimont, Caillou et
Mme Gilet, membres du Conseil ainsi que
Mme Candellier, présidente de la Commission
artistique de la Fédération Havraise.
Manifestation artistique. — La première ma
nifestation artistique fédérale, aura lieu au
Cirque de Rouen le Dimanche 2 Avril, en
matinée.
Les deux Fédérations régionales seront rc
présentées à cette Fête par leurs meilleurs élé
ments sélectionnés. En ce qui concerne Sa
Région havraise, le déplacement de la Section
féminine du P. L. G. est prévu.
Le concours d’artistes de l’Opéra et du
Grand Théâtre de Rouen est également envi
sagé pour composer la 2 me partie du program
me.
Bon nombre d’Amicalistes havrais voudront
répondre à l’appel de nos amis rouennah
chargés de réaliser cette première Fête ; ils
auront ainsi l’occasion de montrer la vitalité
de nos Œuvres laïques et d’admirer entre
temps la Ville-Musée.
Les Amicalistes qui désirent assister à cette
manifestation peuvent se faire inscrire soit
dans leurs Amicales, soit à la permanence de
la Fédération.
Frais de déplacement d'équipes. — La F. D.
fixe la base de répartition des dépenses occa
sionnées par le déplacement d’équipes dans
les diverses compétitions.
Il est décidé de ne déplacer que des Sélec
tions ayant une réelle valeur composées du
nombre exact de représentants admis à parti
ciper aux épreuves.
Les dépenses seront, dans tous les cas, ré
parties ainsi :
i° Part supportée par la Ligue.
Le reste de la dépense sera couver! : i° un
tiers par la Fédération Départementale ; 2 0 un
tiers par les Fédérations régionales ; 3° un
sixième par les Sociétés auxquelles appartien
nent les joueurs ; 4° enfin, le sixième par les
joueurs eux-mêmes.
Ces conditions s’appliqueront indifférem-
. ment pour les compétitions d’U. F. O. L. E. P.
ou d’U. F. O. L. F. A. (
Cinémathèque. — M. Candellier fait connaî
tre à l’Assemblée générale les conditions de
fonctionnement de la Cinémathèque pour les
Films Standard et sur quelles bases on envi
sage un accord avec les producteurs du
17 m/m 5.
D’autre part, le Musée pédagogique ayant
accepté de faire un dépôt de films, au Havre,
à l’Ecole rue Dauphine, pour notre cinéma
thèque régionale, il est décidé que, sur les
fonds disponibles en fin d’exercice sur le bud
get de la cinémathèque, il sera effectué
l’achat de 2 comiques et de 2 comédies des
tinés à nos Amicales.
U. F. O. L. E. A. — La Fédération Départe
mentale approuve les propositions de la Ligue
de l’Enseignement en ce qui concerne l’orga
nisation de l’U. F. O. L. E. A. et admet le
principe :
i° Du contrat avec la Société des Auteurs ;
2 0 La création d’une licence U. F. O. L.
E. A. au prix de 2 francs.
Cotisation fédérale — La cotisation fédérale
à la Ligue pour 1933 est portée à 1.000 francs
et le placement de la carte confédérale sera
intensifié dans notre Département.
LE GRAND CONCERT
d.e la
Fédération Départementale des Œuvres Laïques
Ue la Seine-inférieure
DIMANCHE 2 AVRIL i 9 33
au Cirque de Rouen
La Fédération des OEuvres Laïques de
la Région Rouennaise organise sous l’égide de
la Fédération Départementale un Grand Con
çoit qui aura lieu le Dimanche 2 Avril, à
i4 h. 3o, au Cirque de Rouen.
La première partie ne comprendra que des
productions des Œuvres fédérées de la Région
Rouennaise et de la Région Havraise.
Quant à la deuxième partie elle sera assu
rée par des éléments professionnels de pre
mier ordre dont :
Mlle Marthe Nespoulous, de l’Opéra.
Mlle Lucienne Vifquain, du Théâtre des
Arts.
M. Denis d’Ynès, de la Comédie-Française.
M. Tindel, baryton du Théâtre des Arts.
L’Orchestre de l’Ecole Normale d’institu
teurs prêtera son concours sous la direction
de M. Ruault, ainsi que la Chorale des Ecoles
Publiques de Rouen, sous la direction de M.
Duvauchelle.
Le prix ds places pour cette belle manifes-
VÊTEMENTS
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