Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1933-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 février 1933 01 février 1933
Description : 1933/02/01 (N75)-1933/02/28. 1933/02/01 (N75)-1933/02/28.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k982713z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
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Septième Année. — N° 75
Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
W
Février 1933
Présidents d’Honneur :
MM. BACH et L. MEYER.
Vice-Présidents d’Honneur
MM. E. VITTECOQ
N. CAPPERON
G. LEFEBVRE
M““ J. CANTOIS
L. DURIEZ
H. PIMONT
A. BOULINGUE
S. A . O. IVo 3762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
JOURNAL MENSUEL.
Publicité : A. CANDELLIER
5, Rue des Etoupières - LE HAVRE
Rédaction: M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Secrétaire Général de la Fédération :
Président actif :
Secrétariat administratif :
Trésorier Général de la Fédération :
M. CANDELLIER. Ecole des Etoupières - LE HAVRE
M. ARNAUDTIZON
Ecole de Filles
M. ROUSSEL, 36, rue Sadi-Carnot, SANVIC - Tél. 60-18
Téléphone 46.38
19, Bd Foch, LE HAVRE Tél 66-51
Rue Dauphine - LE HAVRE
Chèques Postaux Eouen 6234
NI. Ghéron n’a pas pensé.
Evidemment, on ne saurait penser à tout ;
sans quoi nous n’aurions peut-être pas eu la
dernière crise ministérielle, le budget serait
peut-être voté et en équilibre, les fonctionnai
res rassurés, les anciens combattants calmés,
les commprçants délivrés et tous les contri
buables soulagés.
— Comment, il était possible de trouver
des milliards ? où donc et pourquoi avez-
vous gardé pour' vous votre secret ?
— Dame, j’avais gardé mon projet pour
le cas, assez improbable d’ailleurs mais pos
sible, où l’on m’aurait appelé à faire partie
du Ministère. Mais comme pour certaines rai
sons personnelles, très personnelles dans les
quelles ma modestie n’a rien à voir, j’ai me
suré la vanité de cette espérance secrète, je
veux bien vous divulguer mon système, cer
tain que je suis que vous le garderez pour
vous.
Vous n’ignorez pas qu’il y a une taxe sur
les billards. Cette taxe rend de moins en
moins et le Ministre aurait bien dû s’en aper
cevoir. Mais si F noble jeu de billard est dé
laissé dans les cercles, les clubs et les grands
cafés, c’est parce qu’un nouveau jeu l’a dé
trôné. Je vous invite, à vos frais bien enten
du, à faire un tour dans les brasseries,, les
grands et les petits cafés, dans n’importe quel
le ville, petite ou grande, Paris, Le Ilavr ,
Saint-Malo, voire même Lisieux. Vous y ver
rez une grande table verte de 2 m. 74 sur
t m. 5a, coupée en deux par un petit filet
pendant qu’aux deux extrémités deux Mes
sieurs ou deux Camps armés de petites palet
tes en forme de grille-pain se renvoient une
petite balle blanche après laquelle ils courent
de temps en temps jusque sous les pieds des
spectateurs. Cps gens silencieusement s’agi
tent, se passent rapidement un petit mou
choir-éponge sur le front...
— C’est du ping-pong que vous parlez.
— Eh oui ! Ne pensez-vous pas que ces en
ragés, qui font d’ailleurs une cure d’amai
grissement. tout en se jouant, paieraient bien
une taxe et cp qui serait nouveau, ils la paie
raient avec le sourire. Comme ils sont déjà
innombrables, que leur nombre s’accroît sans
cesse, songez aux recettes. J’avais déjà pensé
l’an dernier à une taxe de 1 franc par yo-yo
payée par les contribuables pris les armes à
la main, mais la matière imposable semble
avoir disparu. Vite, qu’on impose lé ping-
pong et vous m’en direz des nouvelles.
— Malheureux, vous n’y pensez pas. Il y
en a bientôt dans toutes nos Amicales. Vous
défendez bien mal vos amis.
—• Pardon ! j’y ai pensé. De même que la
loi n’impose pas les pianos employés à l’en
seignement, il y aurait exemption pour le
ping-pong, matériel d’enseignement post-sco
laire.
Le neveu d'Alphonse Allais.
LA VIE CONFÉDÉRALE
LIGUE FRANÇAISE DE L’ENSEIGNEMENT
Confédération Générale
des Œuvres Laïques
Le Conseil général de la Ligue s’est réuni
à Paris les a5 et 26 Janvier, les questions sui
vantes y ont été traitées :
PROJET DE CRÉATION
D'UNE SECTION DU CINÉMA ÉDUCATEUR
A LA LIGUE de L'ENSEIGNEMENT
En exécution du vœu émis par le Conseil
général, une Commission spéciale du Cinéma
s’est réunie à la Ligue le a5 Janvier, à 9 heu
res, sous la présidence de M, Brenier,
Faites vos Achats chez
NILUADD Fils
Le Bijoutier de la Place Thiers
(à côté du Printemps)
-»o«-
Le mieux assorti en Montres et Bijoux
Remise 10 % à nos Sociétaires.
Assistaient à la séance, outre les membres
du Conseil présents, MM. Bessou (Office de
Paris, Gau vin (Lyon), Lecomte et Merchier
(Lille), Colin (Nancy), Soleil (Clermont-Fer
rand), Bertrand (Auxerre), Gautier (Nîmes),
Benuraud (Rochefort), Bruneau (Commission
permanente des Congres du Cinéma éducatif),
liauck (Musée pédagogique), Martin (Fédéra
tion des Offices du Cinéma).
De l’échange de vues auquel il a été pro
cédé, il ressort :
i° - Que la Ligue a le devoir de s’intéres
ser activement au développement du Cinéma
considéré comme une branche importante c.
l’Education nationale, et de constituer, au
sein de la Ligue, une Section du Cinéma, par
analogie avec l’U. F. O. L. E. P. et l’U. F. O.
L. E. A.
2 0 - Que les Offices et organismes laïques
d’éducation par le Cinéma trouveront auprès
de la Ligue un puissant appui, en même
temps qu’ils lui apporteront l’aide de leur
compétence et de leur expérience dans le do j -
maine des réalisations pratiques.
3° - Que les Offices et organismes laïques,
tout en s’agrégeant collectivement à la Ligue,
dans les conditions générales prévues par ses
statuts, conserveront leur entière autonomie
de gestion, ainsi que l’organisation qui est
propre à chacun d’eux dans son rayon d’ac
tion.
4° - Que l’accord à intervenir ne pourra
impliquer, en aucun cas, le contrôle ou le
dessaisissement d’un organisme quelconque
actuellement existant. Il s’agit, bien au con
traire, d’instituer une collaboration cordiale
et fructueuse des organismes et des Offices
eux-mêmes avec la Ligue de l’Enseignement.
V
* *
Le principe de la constitution d’un Comité
d’entente sur les bases indiquées ci-dessus,
été voté à l’unanimité.
L’Assemblée a décidé, en outre, la nomi
nation d’une Commission mixte, qui sera
chargée d’arrêter les termes de l’accord à in
tervenir, étant entendu que cet accord sera
soumis pour avis à tous les Offices et orga
nismes du Cinéma, ainsi qu’à,toutes les Fédé
rations départementales de la Ligue, avant
d’etre porté devant le Conseil général.
*
* ±
Compte-rendu de cette réunion a été fait
au Conseil général de la Ligue le 26 Janvier,
à 10 heures e! à la Commission permanente
des Congrès du Cinéma à i5 heures.
Ont été désignés pour faire partie de cette
Commission mixte :
par la Ligue de l'Enseignement ; MM. Mar
tin, Cauvin, Brenier, Colin, Soleil, Luc, Bar
der, Merchier, Candellier,
par la Commission permanente : MM. Bru
neau, Laurent, Bianconi, Besson.
Cette Commission se réunira en Février au
siège de la Ligue.
*
* *
A cette même séance il fut présenté aux
membres du Conseil général de la Ligue dif
férents appareils de Cinéma parlant ;
Standard, 35 m / m - Appareil Jacfey-Debrie.
Prix, 25.000 francs.
Pathé-Rural, 17 m / m . Prix, 12.000 francs.
Radio-Cinéma, 16 m / m . Prix, 8.000 francs.
L’attention de la Ligue fut longuement fi
xée sur le fonctionnement de ce dernier ap
pareil qui semble se recommander par son
prix et par son format réduit
Pour l’adoption d’un appareil parlant à
format réduit, il semble prudent d’attendre.
Droits d’Autcurs. — M. Merchier, délégué
du Nord, fait connaître l’état des pourparlers
engagés avec la Société des Auteurs et Com
positeurs afin d’obtenir un contrat général en
faveur de nos Œuvres laïques.
Suivant ces pourparlers, nos Sociétés au
raient un droit fixe de 20 à 25 francs à payer
par an, ce qui leur permettrait :
i° - D’obtenir le tarif réduit pour leurs re
présentations. 20 francs pour 1 acte, 3o francs
pour 2 actes, 4o francs pour 3 actes.
2 0 - D’obtenir l’autorisation de jouer cer
taines pièces qui nous sont interdites actuel
lement.
Avant que ce contrat soit traité par l’U. F.
O. L. E. A., toutes les Sociétés seront consul
tées par le soin des Fédérations.
U. F. O. L. E. A. — Dans le but de pou
voir traiter avec les Auteurs et de donner une
organisation rapide à l’Education artistique
dans nos Amicales par des Compétitions ré
gionales, départementales et nationales, < le
Conseil général nomme une .Commission pro
visoire de LU. F. ü. !.. E. A.
Cette Commission provisoire 11e comprendra
d’abord que des membres du Conseil, afin
d’éviter les frais de déplacement en cette pre
mière année, par la suite (die se complétera
d’un délégué par département désigné par
chaque fédération.
La Commission provisoire de l’U. F. O. L.
E. A. se comprend.
MM, Luc, président ; Merchier, secrétaire
(Nord) ; Belliot (Seine-et-Oise) ; Blanc (Loire) :
Candellier (Seine-Inférieure) ; Capitaine (Bou
ches-du-Rhône) ; Galibert (Haute-Garonne) ;
Sabreux (Somme) ; Scnèze (Puy-de-Dôme) ;
Voiron (Côte d'Or).
Congres d'Avignon. — Le Congrès de ig33
est définitivement fixé à Avignon et à la Pen
tecôte. Reims l’organisera en ig34. Bordeaux
en 1935 et Rouen en 1936.
Les Fédérations pourront désigner 12 Gym
nastes dans chacune des 4 catégories prévues
au programme.
Journaux périodiques. — La Ligue recom
mande à ses adhérents deux nouveaux pério
diques : « Les Heures nouvelles » et « Copain
Cop ».
Cartes confédérales. — Enfin il est recom
mandé à tout(js|A Fédérations de faire pren
dre la carte conSuérale à tous leurs adhérents.
Actuellement, le nombre de cartes prises n’est
Laïques en France. Le prix de cette carte est
pas en rapport avec le nombre des Laïques en
France. Le prix de cette carte est modique :
1 franc.
LA VIE FÉDÉRALE
AUDITION MUSICALE
Le 22 Janvier, dans la Salle des Fêtes de
1 Ecole Raspail a eu lieu une très belle audi
tion musicale du maître pianiste-virtuose An
dré Laumonier. Nous avions annoncé en Dé
cembre une magistrale Conférence du maître
sul- l’Histoire de la Mélodie française avec au
ditions au piano et production de deux can
tatrices de toute première valeur. Au dernier
moment, la presse locale a dû, en l’absence
des chanteuses grippées, annoncer une Confé
rence sur Chopin. L’avis, d’ailleurs, mal trans
crit, a fait naître une confusion dans l’esprit
des mélomanes. C’est ce contre-temps qui,
avec- l’épidémie de grippe et la recrudescence
du froid, n’amena à Raspail qu’un auditoire
restreint. Et ce fut dommage ; car de l’avis
des assistants, M. André Laumonier se sur
passa dans l’exécution des œuvres de Chopin
qu’il expliqua et fit comprendre avec netteté
et précision. Mme Fouldrin fut l’aimable in
terprète de l’Assemblée pour remercier notre
ami de son concours si distingué. M. Michel
i fut le bon organisateur que tous apprécient.
! Une Sauterie animée termina la réunion.
-»0«-
Bal du 5 Février
PETITS ÉCHOS
Le Dimanche 5 Février eut lieu à Lord-
Kitchener le 2 me Bal de la saison, avec le con
cours du fameux Orchestre Dupré. Il fut
joyeux et animé, encore qu’il ait été fâcheu
sement annoncé dans notre journal fédéral
pour le 5 Mars, ce qui provoqua dés absten
tions regrettables, d’autres manifestations et
d’autres plaisirs ayant été prévus dans les
Amicales pour le même jour.
PACIFISME
La liber-té du faible est la gloire du fort !
— La conquête brutale est l'erreur de la
gloire.
Ancien combattant, ne raconte jamais tes
actes d'héroïsme à tes enfants. Tu les racon
tes trop bien... Et en t'écoutant, ils pourraient
avoir l'envie, eux aussi, de devenir des héros.
Lamartine.
B. PIELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 BIS à 114, rue de Normandie
— Sait-on que la doyenne des Amicales de
la Seine-Inférieure est la Société Frédéric-
Bçllanger du Havre, fondée en i883 ? Nous
croyons savoir qu’elle se prépare à fêter son
Cinquantenaire.
— O11 dit que la Fédération havraise pro
jette une grande Conférence en Mars, avec le
concours de M. C. Bouglé, directeur de l’Eco
le Normale Supérieure, agrégé de philosophie,
professeur à la Faculté des Lettres, conféren
cier de la Ligue de l’Enspignement. La partie
récréative et artistique serait confiée aux élé
ments fédéraux issus des Amicales.
— Le ping-pong, maladie moderne dont le
microbe n’est pas encore connu, fait des ra
vages dans un grand nombre d’Amicales. On
parle de matches, de Coupes et même d’un
Championnat régional. Nous nous tenons à la
disposition des groupements qui désirent ac
quérir le matériel réglementaire au plus juste
prix.
— Les suggestions concernant le lieu de la
Fête du Plein Air de 1933 seront reçues et
examinées avec reconnaissante par le Conseil
d’administration.
— Organisez des Chorales et des Orchestres
d’Amicales et groupez-vous occasionnellement
dans la Chorale et l’Orchestre fédéraux.
— On assure que la Fédération régionale
havraise des Œuvres laïques vient de s’enri
chir de trois nouveaux groupements fédérés :
l’Amicale de La Poterie, le Comité de Défense
laïque, le Groupe havrais des Ecoles Normales.
Nous attendons la confirmation du Conseil
d’administration.
— C’est un fait indéniable que nous pre
nons aux Anglais le vocabulaire sportif. Foot
ball : balle au pied, ne doit pas se prononcer
fout-boul, mais fout-bôl. Basket-ball: balle au
panier ; donc on doit écrire basket et pro
noncer basquette sans e. Ce n’est pas une rai
son pour écrire basket avec deux t. C’est à
basketteur qu’il y a deux t. Cependant, hier,
un ballon neuf acheté chez Ponce, portait avec
la mention imprimée : « Réglementaire » le
mot « basketl ». Allons, Messieurs, un peu
d’ordre, s. v. p.
— Dans « Les Heures nouvelles » on lisait
l’autre jour : Gold pour goal. Est-ce faute du
typo ou laute du clironiqueur ? Remarquons
en passant qu’un homme n’est pas un but.
Quand on veut absolument parler anglais, il
faut dire goal pour but et goal-keeper- pour
gardien de but.
— D’où vient le mol yo-yo, demandait il
y a quelque, temps un journal qui n’a pas
depuis donné la réponse P Voici la nôtre : Ce
mot n’est pas d’origine chinoise ou japonaise,
pas plus qu’il n’est une ononaatopée d’enfants
ou de vieillards gâteux. Il vient du nom de
la ville française d’Oyonnax (Ain) où les fa
briques de galalithe ont retrouvé l’an dernier
un regain d’activité dans la production du jeu
à la mode. Un oyonnax par abréviation est
dpvenu un oyo et par répétition (formation en
fantine des mots) un oyo-oyo et par abrévia
tion un yo-yo.
— Et ping-pong, ne vient-il pas d.u chinois,
car on dit que. les jaunes excellent à ce jeu ?
Non ; sachez qu’il y a 3o ans, oh jouait à ce
jeu qu’on appelait plus soûvent tennis de
salon, mais aussi et déjà ping-pong. Ces deux
mots sont des onamatopées monosyllables :
« Je t’envoie vite la balle : ping ! — Je te la
retourne aussi vite : pong ! »
— Comment appelez-vous le fait de créer
un groupement nouveau pour distraire la jeu
nesse ? — Une hpureuse initiative. — Et le
fait de le composer d’éléments appartenant à
des Sociétés plus anciennes et poursuivant le
même but ? — Une concurrence délovale.
Ce qu’on fait
dans nos Amicales Laïques
Les Jardins ouvriers
de l’Amicale Octevillaise
Remise de 5 0/0 aux Membres de
l’Enseignement et aux Amicalistes.
Nous voulons signaler une branche d’acti-
cité qui s’offre à nos Amicales rurales et qui
peut même intéresser les Amicales urbaines,
tout au moins celles de la périphérie de nos
grandes villes. Nous le ferons avec d.’autant
plus de facilité qu’une Amicale de notre Fé
dération nous a donné un bel exemple et
nous permet d’envisager des conclusions por
tant sur une expérience de 26 années.
Il est apparu il y a plus d un quart de siè
cle à beaucoup de personnalités éminentes qui
s’intéressent aux questions sociales qu’il de
vient de plus en plus nécessaire de se soucier
de l’emploi de leurs loisirs par les travailleurs.
On ne saurait perdre cette question de * vue à
notre époque où la semaine de 4o heures est à
l'ordre du jour et où celle de 48 heures est à
peu près réalisée dans les mœurs. Elle peut
même avoir un lien assez vif avec celle de
l’exode rural que tant de raisons nous font un
devoir d’enrayer. Les Amicales sont un des
moyens d’organisation de ces loisirs. Le ciné
ma en est un autre et l’éducation physique
un troisième qui peuvent d’ailleurs souvent
entrer dans les modes d’activité des Amicales
soucieuses de lutter contre l’ennui et la démo
ralisation qu’amènent des loisirs inemployés.
Mais très tôt et avec juste raison, on a pensé
que le jardinage qui peut devenir une source
de profits, est un de ces dérivatifs à encou
rager.
L’Amicale Octevillasie y a songé depuis
longtemps, dès 1906. Son animateur, qui fut
longtemps un incompris et qui aura vécu, par
bonheur, atssez longtemps, pour mesurer le
résultat de ses efforts et se voir rendre justice
par tous les hommes de bonne foi, M. Dela-
hotte, dis-je, se préoccupa tôt de différentes
questions qui ne pouvaient laisser indifférent
l’instituteur rural né qu’il était. Il lutta pour
la vulgarisation de l’emploi dejs engrais chi
miques qu’on ne discute plus aujourd’hui et
qu’on sait employer avec discernement.
Il fut aussi un ardent propagandiste des mé
thodes de sélection des plants et des graines,
de la rotation et de la variété des cultures,
de l’abandon des méthodes périmées et des
cultures non profitables. Il apprit aux culti
vateurs à connaître l’exacte composition de
leurs terres et à profiter des enseignements de
l’Institut départemental. Beaucoup de gens ne
savent même plus ce qu’ils doivent à son ac
tion personnelle. Il fut le bon conseiller de
la petite culture et fut de ceux qui combat
tirent pour l’amélioration du sort matériel des
domestiques de ferme. Hélas P que ne peut-il
parfaire son ouvrage car il reste encore beau
coup à réaliser.
C’est sous sa direction que fut organisé le
Concours annuel de jardins ouvriers et l’Ex
position de produits maraîchers. II faut, com
me cela nous a été donné de le faire, assister à
la double visite annuelle des jardins pour voir
ce qu’une émulation bien comprise peut être
féconde. Avec quel orgueil de bien braves
gens montrent un jardin ratissé, balayé pres
que où comme le valet du Grondeur on ne
trouverait pas « une ordure comme çà » ?
Pas un coin perdu ; une variété raisonnée et
raisonnable, de beaux produits. Le jury éprou
ve toujours un sérieux embarras à établir un
classement. Le jour de l’Exposition des pro
duits maraîchers est un jour de triomphe : les
volumineuses pommes de terre, les énormes
carottes, les splendides oignons, les inimagi
nables poireaux ! Je songe encore avec admi
ration aux merveilleuses fraises du père Zaü !
Un triomphe vous dis-je '
Tribune Libre
Camarade,
La préparation de notre numéro 34 de « La
Défense Laïque » Janvier 33, ne m’a pas per
mis de répondre à votre article d’Octobre 3a,
où vous me nommez.
« Joyeux Jeudis, Loisirs laïques », déjà
vieil article : il parut dans la « Défense Laï
que », bulletin trimestriel du Groupe syndi
caliste-fédéraliste de la Seine-Inférieure, nu
méro 24 en Février 1981.
Nous vous remercions de l’avoir publié
dans votre organe et nous sommes heureux
que vous l’ayez trouvé intéressant.
Permettez-moi ce résumé d’histoire locale.
Lorsque M. Labbé, directeur de l’Enseigne
ment Technique, le 6 Avril ig3o, fit à Rouen
sa conférence préparant la future Fédération
VÊTEMENTS
il, Ru* Thl*rs
LE HAV1E
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HABILLE
Mous nous 11
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Septième Année. — N° 75
Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
W
Février 1933
Présidents d’Honneur :
MM. BACH et L. MEYER.
Vice-Présidents d’Honneur
MM. E. VITTECOQ
N. CAPPERON
G. LEFEBVRE
M““ J. CANTOIS
L. DURIEZ
H. PIMONT
A. BOULINGUE
S. A . O. IVo 3762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
JOURNAL MENSUEL.
Publicité : A. CANDELLIER
5, Rue des Etoupières - LE HAVRE
Rédaction: M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Secrétaire Général de la Fédération :
Président actif :
Secrétariat administratif :
Trésorier Général de la Fédération :
M. CANDELLIER. Ecole des Etoupières - LE HAVRE
M. ARNAUDTIZON
Ecole de Filles
M. ROUSSEL, 36, rue Sadi-Carnot, SANVIC - Tél. 60-18
Téléphone 46.38
19, Bd Foch, LE HAVRE Tél 66-51
Rue Dauphine - LE HAVRE
Chèques Postaux Eouen 6234
NI. Ghéron n’a pas pensé.
Evidemment, on ne saurait penser à tout ;
sans quoi nous n’aurions peut-être pas eu la
dernière crise ministérielle, le budget serait
peut-être voté et en équilibre, les fonctionnai
res rassurés, les anciens combattants calmés,
les commprçants délivrés et tous les contri
buables soulagés.
— Comment, il était possible de trouver
des milliards ? où donc et pourquoi avez-
vous gardé pour' vous votre secret ?
— Dame, j’avais gardé mon projet pour
le cas, assez improbable d’ailleurs mais pos
sible, où l’on m’aurait appelé à faire partie
du Ministère. Mais comme pour certaines rai
sons personnelles, très personnelles dans les
quelles ma modestie n’a rien à voir, j’ai me
suré la vanité de cette espérance secrète, je
veux bien vous divulguer mon système, cer
tain que je suis que vous le garderez pour
vous.
Vous n’ignorez pas qu’il y a une taxe sur
les billards. Cette taxe rend de moins en
moins et le Ministre aurait bien dû s’en aper
cevoir. Mais si F noble jeu de billard est dé
laissé dans les cercles, les clubs et les grands
cafés, c’est parce qu’un nouveau jeu l’a dé
trôné. Je vous invite, à vos frais bien enten
du, à faire un tour dans les brasseries,, les
grands et les petits cafés, dans n’importe quel
le ville, petite ou grande, Paris, Le Ilavr ,
Saint-Malo, voire même Lisieux. Vous y ver
rez une grande table verte de 2 m. 74 sur
t m. 5a, coupée en deux par un petit filet
pendant qu’aux deux extrémités deux Mes
sieurs ou deux Camps armés de petites palet
tes en forme de grille-pain se renvoient une
petite balle blanche après laquelle ils courent
de temps en temps jusque sous les pieds des
spectateurs. Cps gens silencieusement s’agi
tent, se passent rapidement un petit mou
choir-éponge sur le front...
— C’est du ping-pong que vous parlez.
— Eh oui ! Ne pensez-vous pas que ces en
ragés, qui font d’ailleurs une cure d’amai
grissement. tout en se jouant, paieraient bien
une taxe et cp qui serait nouveau, ils la paie
raient avec le sourire. Comme ils sont déjà
innombrables, que leur nombre s’accroît sans
cesse, songez aux recettes. J’avais déjà pensé
l’an dernier à une taxe de 1 franc par yo-yo
payée par les contribuables pris les armes à
la main, mais la matière imposable semble
avoir disparu. Vite, qu’on impose lé ping-
pong et vous m’en direz des nouvelles.
— Malheureux, vous n’y pensez pas. Il y
en a bientôt dans toutes nos Amicales. Vous
défendez bien mal vos amis.
—• Pardon ! j’y ai pensé. De même que la
loi n’impose pas les pianos employés à l’en
seignement, il y aurait exemption pour le
ping-pong, matériel d’enseignement post-sco
laire.
Le neveu d'Alphonse Allais.
LA VIE CONFÉDÉRALE
LIGUE FRANÇAISE DE L’ENSEIGNEMENT
Confédération Générale
des Œuvres Laïques
Le Conseil général de la Ligue s’est réuni
à Paris les a5 et 26 Janvier, les questions sui
vantes y ont été traitées :
PROJET DE CRÉATION
D'UNE SECTION DU CINÉMA ÉDUCATEUR
A LA LIGUE de L'ENSEIGNEMENT
En exécution du vœu émis par le Conseil
général, une Commission spéciale du Cinéma
s’est réunie à la Ligue le a5 Janvier, à 9 heu
res, sous la présidence de M, Brenier,
Faites vos Achats chez
NILUADD Fils
Le Bijoutier de la Place Thiers
(à côté du Printemps)
-»o«-
Le mieux assorti en Montres et Bijoux
Remise 10 % à nos Sociétaires.
Assistaient à la séance, outre les membres
du Conseil présents, MM. Bessou (Office de
Paris, Gau vin (Lyon), Lecomte et Merchier
(Lille), Colin (Nancy), Soleil (Clermont-Fer
rand), Bertrand (Auxerre), Gautier (Nîmes),
Benuraud (Rochefort), Bruneau (Commission
permanente des Congres du Cinéma éducatif),
liauck (Musée pédagogique), Martin (Fédéra
tion des Offices du Cinéma).
De l’échange de vues auquel il a été pro
cédé, il ressort :
i° - Que la Ligue a le devoir de s’intéres
ser activement au développement du Cinéma
considéré comme une branche importante c.
l’Education nationale, et de constituer, au
sein de la Ligue, une Section du Cinéma, par
analogie avec l’U. F. O. L. E. P. et l’U. F. O.
L. E. A.
2 0 - Que les Offices et organismes laïques
d’éducation par le Cinéma trouveront auprès
de la Ligue un puissant appui, en même
temps qu’ils lui apporteront l’aide de leur
compétence et de leur expérience dans le do j -
maine des réalisations pratiques.
3° - Que les Offices et organismes laïques,
tout en s’agrégeant collectivement à la Ligue,
dans les conditions générales prévues par ses
statuts, conserveront leur entière autonomie
de gestion, ainsi que l’organisation qui est
propre à chacun d’eux dans son rayon d’ac
tion.
4° - Que l’accord à intervenir ne pourra
impliquer, en aucun cas, le contrôle ou le
dessaisissement d’un organisme quelconque
actuellement existant. Il s’agit, bien au con
traire, d’instituer une collaboration cordiale
et fructueuse des organismes et des Offices
eux-mêmes avec la Ligue de l’Enseignement.
V
* *
Le principe de la constitution d’un Comité
d’entente sur les bases indiquées ci-dessus,
été voté à l’unanimité.
L’Assemblée a décidé, en outre, la nomi
nation d’une Commission mixte, qui sera
chargée d’arrêter les termes de l’accord à in
tervenir, étant entendu que cet accord sera
soumis pour avis à tous les Offices et orga
nismes du Cinéma, ainsi qu’à,toutes les Fédé
rations départementales de la Ligue, avant
d’etre porté devant le Conseil général.
*
* ±
Compte-rendu de cette réunion a été fait
au Conseil général de la Ligue le 26 Janvier,
à 10 heures e! à la Commission permanente
des Congrès du Cinéma à i5 heures.
Ont été désignés pour faire partie de cette
Commission mixte :
par la Ligue de l'Enseignement ; MM. Mar
tin, Cauvin, Brenier, Colin, Soleil, Luc, Bar
der, Merchier, Candellier,
par la Commission permanente : MM. Bru
neau, Laurent, Bianconi, Besson.
Cette Commission se réunira en Février au
siège de la Ligue.
*
* *
A cette même séance il fut présenté aux
membres du Conseil général de la Ligue dif
férents appareils de Cinéma parlant ;
Standard, 35 m / m - Appareil Jacfey-Debrie.
Prix, 25.000 francs.
Pathé-Rural, 17 m / m . Prix, 12.000 francs.
Radio-Cinéma, 16 m / m . Prix, 8.000 francs.
L’attention de la Ligue fut longuement fi
xée sur le fonctionnement de ce dernier ap
pareil qui semble se recommander par son
prix et par son format réduit
Pour l’adoption d’un appareil parlant à
format réduit, il semble prudent d’attendre.
Droits d’Autcurs. — M. Merchier, délégué
du Nord, fait connaître l’état des pourparlers
engagés avec la Société des Auteurs et Com
positeurs afin d’obtenir un contrat général en
faveur de nos Œuvres laïques.
Suivant ces pourparlers, nos Sociétés au
raient un droit fixe de 20 à 25 francs à payer
par an, ce qui leur permettrait :
i° - D’obtenir le tarif réduit pour leurs re
présentations. 20 francs pour 1 acte, 3o francs
pour 2 actes, 4o francs pour 3 actes.
2 0 - D’obtenir l’autorisation de jouer cer
taines pièces qui nous sont interdites actuel
lement.
Avant que ce contrat soit traité par l’U. F.
O. L. E. A., toutes les Sociétés seront consul
tées par le soin des Fédérations.
U. F. O. L. E. A. — Dans le but de pou
voir traiter avec les Auteurs et de donner une
organisation rapide à l’Education artistique
dans nos Amicales par des Compétitions ré
gionales, départementales et nationales, < le
Conseil général nomme une .Commission pro
visoire de LU. F. ü. !.. E. A.
Cette Commission provisoire 11e comprendra
d’abord que des membres du Conseil, afin
d’éviter les frais de déplacement en cette pre
mière année, par la suite (die se complétera
d’un délégué par département désigné par
chaque fédération.
La Commission provisoire de l’U. F. O. L.
E. A. se comprend.
MM, Luc, président ; Merchier, secrétaire
(Nord) ; Belliot (Seine-et-Oise) ; Blanc (Loire) :
Candellier (Seine-Inférieure) ; Capitaine (Bou
ches-du-Rhône) ; Galibert (Haute-Garonne) ;
Sabreux (Somme) ; Scnèze (Puy-de-Dôme) ;
Voiron (Côte d'Or).
Congres d'Avignon. — Le Congrès de ig33
est définitivement fixé à Avignon et à la Pen
tecôte. Reims l’organisera en ig34. Bordeaux
en 1935 et Rouen en 1936.
Les Fédérations pourront désigner 12 Gym
nastes dans chacune des 4 catégories prévues
au programme.
Journaux périodiques. — La Ligue recom
mande à ses adhérents deux nouveaux pério
diques : « Les Heures nouvelles » et « Copain
Cop ».
Cartes confédérales. — Enfin il est recom
mandé à tout(js|A Fédérations de faire pren
dre la carte conSuérale à tous leurs adhérents.
Actuellement, le nombre de cartes prises n’est
Laïques en France. Le prix de cette carte est
pas en rapport avec le nombre des Laïques en
France. Le prix de cette carte est modique :
1 franc.
LA VIE FÉDÉRALE
AUDITION MUSICALE
Le 22 Janvier, dans la Salle des Fêtes de
1 Ecole Raspail a eu lieu une très belle audi
tion musicale du maître pianiste-virtuose An
dré Laumonier. Nous avions annoncé en Dé
cembre une magistrale Conférence du maître
sul- l’Histoire de la Mélodie française avec au
ditions au piano et production de deux can
tatrices de toute première valeur. Au dernier
moment, la presse locale a dû, en l’absence
des chanteuses grippées, annoncer une Confé
rence sur Chopin. L’avis, d’ailleurs, mal trans
crit, a fait naître une confusion dans l’esprit
des mélomanes. C’est ce contre-temps qui,
avec- l’épidémie de grippe et la recrudescence
du froid, n’amena à Raspail qu’un auditoire
restreint. Et ce fut dommage ; car de l’avis
des assistants, M. André Laumonier se sur
passa dans l’exécution des œuvres de Chopin
qu’il expliqua et fit comprendre avec netteté
et précision. Mme Fouldrin fut l’aimable in
terprète de l’Assemblée pour remercier notre
ami de son concours si distingué. M. Michel
i fut le bon organisateur que tous apprécient.
! Une Sauterie animée termina la réunion.
-»0«-
Bal du 5 Février
PETITS ÉCHOS
Le Dimanche 5 Février eut lieu à Lord-
Kitchener le 2 me Bal de la saison, avec le con
cours du fameux Orchestre Dupré. Il fut
joyeux et animé, encore qu’il ait été fâcheu
sement annoncé dans notre journal fédéral
pour le 5 Mars, ce qui provoqua dés absten
tions regrettables, d’autres manifestations et
d’autres plaisirs ayant été prévus dans les
Amicales pour le même jour.
PACIFISME
La liber-té du faible est la gloire du fort !
— La conquête brutale est l'erreur de la
gloire.
Ancien combattant, ne raconte jamais tes
actes d'héroïsme à tes enfants. Tu les racon
tes trop bien... Et en t'écoutant, ils pourraient
avoir l'envie, eux aussi, de devenir des héros.
Lamartine.
B. PIELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 BIS à 114, rue de Normandie
— Sait-on que la doyenne des Amicales de
la Seine-Inférieure est la Société Frédéric-
Bçllanger du Havre, fondée en i883 ? Nous
croyons savoir qu’elle se prépare à fêter son
Cinquantenaire.
— O11 dit que la Fédération havraise pro
jette une grande Conférence en Mars, avec le
concours de M. C. Bouglé, directeur de l’Eco
le Normale Supérieure, agrégé de philosophie,
professeur à la Faculté des Lettres, conféren
cier de la Ligue de l’Enspignement. La partie
récréative et artistique serait confiée aux élé
ments fédéraux issus des Amicales.
— Le ping-pong, maladie moderne dont le
microbe n’est pas encore connu, fait des ra
vages dans un grand nombre d’Amicales. On
parle de matches, de Coupes et même d’un
Championnat régional. Nous nous tenons à la
disposition des groupements qui désirent ac
quérir le matériel réglementaire au plus juste
prix.
— Les suggestions concernant le lieu de la
Fête du Plein Air de 1933 seront reçues et
examinées avec reconnaissante par le Conseil
d’administration.
— Organisez des Chorales et des Orchestres
d’Amicales et groupez-vous occasionnellement
dans la Chorale et l’Orchestre fédéraux.
— On assure que la Fédération régionale
havraise des Œuvres laïques vient de s’enri
chir de trois nouveaux groupements fédérés :
l’Amicale de La Poterie, le Comité de Défense
laïque, le Groupe havrais des Ecoles Normales.
Nous attendons la confirmation du Conseil
d’administration.
— C’est un fait indéniable que nous pre
nons aux Anglais le vocabulaire sportif. Foot
ball : balle au pied, ne doit pas se prononcer
fout-boul, mais fout-bôl. Basket-ball: balle au
panier ; donc on doit écrire basket et pro
noncer basquette sans e. Ce n’est pas une rai
son pour écrire basket avec deux t. C’est à
basketteur qu’il y a deux t. Cependant, hier,
un ballon neuf acheté chez Ponce, portait avec
la mention imprimée : « Réglementaire » le
mot « basketl ». Allons, Messieurs, un peu
d’ordre, s. v. p.
— Dans « Les Heures nouvelles » on lisait
l’autre jour : Gold pour goal. Est-ce faute du
typo ou laute du clironiqueur ? Remarquons
en passant qu’un homme n’est pas un but.
Quand on veut absolument parler anglais, il
faut dire goal pour but et goal-keeper- pour
gardien de but.
— D’où vient le mol yo-yo, demandait il
y a quelque, temps un journal qui n’a pas
depuis donné la réponse P Voici la nôtre : Ce
mot n’est pas d’origine chinoise ou japonaise,
pas plus qu’il n’est une ononaatopée d’enfants
ou de vieillards gâteux. Il vient du nom de
la ville française d’Oyonnax (Ain) où les fa
briques de galalithe ont retrouvé l’an dernier
un regain d’activité dans la production du jeu
à la mode. Un oyonnax par abréviation est
dpvenu un oyo et par répétition (formation en
fantine des mots) un oyo-oyo et par abrévia
tion un yo-yo.
— Et ping-pong, ne vient-il pas d.u chinois,
car on dit que. les jaunes excellent à ce jeu ?
Non ; sachez qu’il y a 3o ans, oh jouait à ce
jeu qu’on appelait plus soûvent tennis de
salon, mais aussi et déjà ping-pong. Ces deux
mots sont des onamatopées monosyllables :
« Je t’envoie vite la balle : ping ! — Je te la
retourne aussi vite : pong ! »
— Comment appelez-vous le fait de créer
un groupement nouveau pour distraire la jeu
nesse ? — Une hpureuse initiative. — Et le
fait de le composer d’éléments appartenant à
des Sociétés plus anciennes et poursuivant le
même but ? — Une concurrence délovale.
Ce qu’on fait
dans nos Amicales Laïques
Les Jardins ouvriers
de l’Amicale Octevillaise
Remise de 5 0/0 aux Membres de
l’Enseignement et aux Amicalistes.
Nous voulons signaler une branche d’acti-
cité qui s’offre à nos Amicales rurales et qui
peut même intéresser les Amicales urbaines,
tout au moins celles de la périphérie de nos
grandes villes. Nous le ferons avec d.’autant
plus de facilité qu’une Amicale de notre Fé
dération nous a donné un bel exemple et
nous permet d’envisager des conclusions por
tant sur une expérience de 26 années.
Il est apparu il y a plus d un quart de siè
cle à beaucoup de personnalités éminentes qui
s’intéressent aux questions sociales qu’il de
vient de plus en plus nécessaire de se soucier
de l’emploi de leurs loisirs par les travailleurs.
On ne saurait perdre cette question de * vue à
notre époque où la semaine de 4o heures est à
l'ordre du jour et où celle de 48 heures est à
peu près réalisée dans les mœurs. Elle peut
même avoir un lien assez vif avec celle de
l’exode rural que tant de raisons nous font un
devoir d’enrayer. Les Amicales sont un des
moyens d’organisation de ces loisirs. Le ciné
ma en est un autre et l’éducation physique
un troisième qui peuvent d’ailleurs souvent
entrer dans les modes d’activité des Amicales
soucieuses de lutter contre l’ennui et la démo
ralisation qu’amènent des loisirs inemployés.
Mais très tôt et avec juste raison, on a pensé
que le jardinage qui peut devenir une source
de profits, est un de ces dérivatifs à encou
rager.
L’Amicale Octevillasie y a songé depuis
longtemps, dès 1906. Son animateur, qui fut
longtemps un incompris et qui aura vécu, par
bonheur, atssez longtemps, pour mesurer le
résultat de ses efforts et se voir rendre justice
par tous les hommes de bonne foi, M. Dela-
hotte, dis-je, se préoccupa tôt de différentes
questions qui ne pouvaient laisser indifférent
l’instituteur rural né qu’il était. Il lutta pour
la vulgarisation de l’emploi dejs engrais chi
miques qu’on ne discute plus aujourd’hui et
qu’on sait employer avec discernement.
Il fut aussi un ardent propagandiste des mé
thodes de sélection des plants et des graines,
de la rotation et de la variété des cultures,
de l’abandon des méthodes périmées et des
cultures non profitables. Il apprit aux culti
vateurs à connaître l’exacte composition de
leurs terres et à profiter des enseignements de
l’Institut départemental. Beaucoup de gens ne
savent même plus ce qu’ils doivent à son ac
tion personnelle. Il fut le bon conseiller de
la petite culture et fut de ceux qui combat
tirent pour l’amélioration du sort matériel des
domestiques de ferme. Hélas P que ne peut-il
parfaire son ouvrage car il reste encore beau
coup à réaliser.
C’est sous sa direction que fut organisé le
Concours annuel de jardins ouvriers et l’Ex
position de produits maraîchers. II faut, com
me cela nous a été donné de le faire, assister à
la double visite annuelle des jardins pour voir
ce qu’une émulation bien comprise peut être
féconde. Avec quel orgueil de bien braves
gens montrent un jardin ratissé, balayé pres
que où comme le valet du Grondeur on ne
trouverait pas « une ordure comme çà » ?
Pas un coin perdu ; une variété raisonnée et
raisonnable, de beaux produits. Le jury éprou
ve toujours un sérieux embarras à établir un
classement. Le jour de l’Exposition des pro
duits maraîchers est un jour de triomphe : les
volumineuses pommes de terre, les énormes
carottes, les splendides oignons, les inimagi
nables poireaux ! Je songe encore avec admi
ration aux merveilleuses fraises du père Zaü !
Un triomphe vous dis-je '
Tribune Libre
Camarade,
La préparation de notre numéro 34 de « La
Défense Laïque » Janvier 33, ne m’a pas per
mis de répondre à votre article d’Octobre 3a,
où vous me nommez.
« Joyeux Jeudis, Loisirs laïques », déjà
vieil article : il parut dans la « Défense Laï
que », bulletin trimestriel du Groupe syndi
caliste-fédéraliste de la Seine-Inférieure, nu
méro 24 en Février 1981.
Nous vous remercions de l’avoir publié
dans votre organe et nous sommes heureux
que vous l’ayez trouvé intéressant.
Permettez-moi ce résumé d’histoire locale.
Lorsque M. Labbé, directeur de l’Enseigne
ment Technique, le 6 Avril ig3o, fit à Rouen
sa conférence préparant la future Fédération
VÊTEMENTS
il, Ru* Thl*rs
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