Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1931-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mai 1931 01 mai 1931
Description : 1931/05/01 (N54)-1931/05/31. 1931/05/01 (N54)-1931/05/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9826921
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
Ce Journal ne doit
vendu
Cinquième Année. — N° 54
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Mai 1931.
M
SS. G. N» 3762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
Publicité: M. A. CANDELLIER
Ecole Rue des Etoupiéres - LE HAVRE
J' OTTIRUSr^IL MENSUEL
Rédaction : M. M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.S I
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupiéres
- - - Téléiplione 46.38 .
LE HAVRE
♦
♦
Adresse du Trésorier-Adjoint, suppléant provisoirement le Trésorier général :
M. ROUSSEL, 5o, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 6018
Cliè^-ues Postaux Eouen 6234 —
JUL
ORIGINE
De grande bourgeoisie, il était né à Saint-
Dié (Vosges), le 5 Avril i832. Son père avait
*été un des avocats les plus distingués du bar
reau de cette ville. Sa mère était la fille uni
que du Président du Tribunal de Vouziers.
C’est dire qu’il est d’une famille libérale mais
non révolutionnaire, comme on l’a affirmé si
souvent.
On retrouvera d’ailleurs l’affirmation de ce
modérantisme des idées dans un discours que
Ferry prononça le 25 Avril 1880 au banquet
qui suivit la pose de la première pierre de la
Faculté de Médecine. Pour caractériser son
esprit et ses tendances, il disait : « Nous som-
« mes un Gouvernement essentiellement mo-
« déré, mais nous sommes un Gouvernement
« tout à fait résolu. Quant à moi, je suis mo-
« déré de tradition et de tempérament ; je
« trouve qu’en général ce sont les modérés qui
« sont les résolus et nous le prouvons tous les
« jours. Qu’est-ce qu’un Gouvernement réso-
« lu? C’est un Gouvernement qui sait où il
« veut aller, qui va jusque là et qui ne va pas
« plus loin et qui, pour toucher le but qu’il
« s’est prescrit à lui-même, emploie tous les
« moyens légaux, tous les bons moyens. Nous
« sommes et nous voulons être ce Gouverne-
« ment là ».
SA JEUNESSE
Le père de Jules Ferry s’étant établi à Stras
bourg en Î846, 1 enfànr suivît les coüia du
Collège Royal où il fut un brillant bachelier.
A seize ans il commence ses études de droit
qu’il achève à Paris, sous la direction du pro
fesseur Valette, un des proscrits du 2 Décem
bre qui répondait aux policiers du Coup d’E
tat : « J’ai deux titres à être arrêté aujour-
« d’hui : Je suis représentant du peuple et pro
ie fesseur de Di’oit ».
C’est sous l’autorité de cet homme que Fer
ry prépara son stage au Barreau où il fut ins
crit le 20 Décembre i85i. Il a gardé de ses
premières années à Paris un souvenir profond.
Trente-six ans après, le 27 Septembre 1887,
dans une Conférence au Cercle Ouvrier de St-
Dié, il disait: « Mes amis, les hommes de mon
« âge ont vu des choses terribles. J’ai vu
« quand j’étais très jeune, au sortir du Col-
« lège, j’ai vu le 2 Décembre ! J’ai vu des
« soldats égarés, soudoyés peut-être, fusiller
« sur les boulevards les Républicains et jus-
« qu’aux passants inoffensifs. J’ai vu des ou-
« vriers aveuglés ou inconscients, ricaner sur
« le passage de l’Assemblée Nationale qu’on
« menait à Mazas ».
Ayant reçu dans sa famille une éducation
libérale, il se lança de suite dans l’opposition
à l’Empire. Secrétaire de la Conférence des
Avocats, en i854, il prononça le discours de
rentrée sur ce sujet : « De l'influence des idées
philosophiques sur le barreau du XVIII me siè
cle ». Bien entendu, les allusions au Régime
impérial n’y manquaient pas.
Après avoir fait une incursion en Italie pour
compléter sa culture artistique de i85o à i854
il revint à Paris et fut un des secrétaires d’un
grand avocat.de l’époque, Thureau.
En i858, il faisait partie d’une réunion de
Jeunes Républicains où l’on discutait de pré
férence les questions économiques et sociales.
C’est là qu’il rencontra Floquet, Hérold, Cla-
mageran.
Ensemble ils collaboraient au « Temps » et
à la « Gazette des Tribunaux » et leurs ten
dances étaient toujours dirigées sur des essais
de socialisme d’Etat. A vingt-cinq ans, il prit
part aux luttes électorales de 1857 qui amenè
rent au Corps législatif le fameux groupe des
Cinq : Jules Favre, Ernest Picard, Emile Oli
vier, Darimont, élus à Paris et Hénon élu à
Lyon.
Jules Ferry avait été un moment candidat
B. riELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
ItO DIS à H4, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
aux élections de i864 dans le 5 me arrondisse
ment, mais il s’était retiré devant Garnier
Pagès.
POLÉMIQUES
Au lendemain des élections Jules Ferry re
prît un pamphlet qu’il développa sous ce ti
tre : « La lutte électorale de i863-i864 ». Il
y dénonçait les méfaits de la candidature offi
cielle, l’embrigadement des électeurs par les
Maires ; certains traits méritent d’être relevés
ici tel par exemple celui d’un Maire qui delè
gue son garde-champêtre pour arrêter un élec
teur suspect d’apporter un bulletin hostile ;
cet autre se servant d’urnes à double fond ;
les électeurs indépendants menacés de repré
sailles ; les fausses nouvelles ; les imputations
calomnieuses, les beuveries, les bons payables
après le vote, etc...
Le livre de Jules Ferry se termine par un
acte de foi démocratique :
« Nous tenons à le d.irc : ce n’est pas le
cc suffrage universel qui perdra quelque chose
a aux indiscrétions de cette histoire. Le suf-
« frage universel n’est pas seulement une ins-
« litution sacrée et souveraine, c’est toute une
« politique et presque un symbole. Il n’est
« pas seulement le Fait, le Droit, le Juste, il
« est aussi l’inévitable. Il est tout le présent,
« il est tout l’avenir. Le suffrage universel est
« l’honneur des multitudes, le gage des déshé-
« rités, la réconciliation des classes, la vie lé-
« gale pour tous. C’est en lui désormais qu’il
« faut vivre, espérer et croire. Même ennemis,
« tt futu l'irtmci
Son Manuel Electoral et sa brochure « La
lutte électorale » valurent des perquisitions
chez Floquet, chez Carnot, chez Clamageran
et chez lui-même. Elles aboutirent le 5 août
i864 au fameux procès des Treize. Il devait
être défendu par le grand avocat Berrycr, mais
celui-ci renonça à prendre la parole après Jules
Favre et la sixième Chambre condamna cha
cun des Treize à 5oo francs d’amende. Le ju
gement fut déféré à la Cour d’Appel où Ber-
ryer, reprenant la défense de Jules Ferry, pro
clame que la vraie raison des poursuites c é-
tait la publication des deux pamphlets criti
ques de l’Empire. Le 7 décembre i864 la
Cour d’Appel confirma le famuex jugement.
Pour continuer sa campagne contre 1 Em
pire, avec Ernest Picard et Hénon, Jules Fer
ry fonda le Journal « L'Electeur ». Dans le
premier numéro, sous le titre « Grandes Ma
nœuvres électorales », il s’attaque au principe
même du Gouvernement.
« Montesquieu distinguait les Républiques
a qui sont fondées s.ur la vertu, et les Monar-
« chies qui ont l’honneur pour ressort. Le
« Second Empire qui ressemble à une Répu-
« blique par la base, et qui est une Monarchie,
« très monarchique au sommet, embarrasse-
« rait fort Montesquieu. 11 ne fait, en somme
« aucune consommation exceptionnelle d’hon-
« neur et de vertu. 11 n’est, d’ailleurs, ni ab-
« solument progressif, ni entièrement libre,
« ni tout à fait despotique. Il a pourtant son
« trait caractéristique, son ressort fondamen-
« tal et duquel toutes choses dérivent : C’est
« son système électoral... »
L’article fut poursuivi naturellement ; la
sixième Chambre le 8 Juillet, condamna Jules
Ferry qui en eut pour 5.ooo francs ; la Cour
d’Appel confirma et aggrava n^me k. juge
ment.
Un procès ayant été intenté aux souscrip
teurs du monument Baudin, apparut pour la
première fois Gambetta, qui avait été l’avocat
des inculpés. Jules Ferry se lia alors d’amitié
avec ce tribun qui venait d’être révélé à la
France et, à l'occasion de l’anniversaire de la
mort de Baud'n, il écrivit dans 1’ « Electeur »
un article courageux où nous relevons ce pas-
« C’est le Gouvernement lui-même qui a
« dégelé la France. C’est lui qui l’a tiré c de
« la léthargie par le fracas de ses fautes. Est-
« ce nous qui avons fait la guerre du Mexi-
« que ? Est-ce nous qui avons laissé retour-
« ner la trame de l’histojre à Sadowa ? Les
« repus mettent le nez à la fenêtre et disent :
« « Qu’y a-t-il ? » Eh ! Bonnes gens, il y a
« que vous tenez les cartes, et que vous faites
« le jeu, et qu’il suffit aie vous laisser faire ».
Nous étions à la veille des élections. Le Co
mité de la sixième circonscription qui compre
nait des gens comme : Michelet, Littré, Va-
cherot, Gambetta, Dujardin-Baumetz, Paul
Colin, A. Joanne, Gaston Paris, etc... le pré
senta aux électeurs. Retenons de la profession
de foi de Jules Ferry ce qu’on a appelé Le
programme de 1869 ; Voici en quels termes
il s’exprimait :
« Pour fonder en France une libre démocra
te tie, il ne suffit pas de proclamer l’entière
a liberté de la Presse, l’entière liberté de réu-
« nion, l’entière liberté d'enseignement, l’en-
« lière liberté d’association. Ce n’est pas assez
« de décréter toutes les libertés : il faut les
« faire vivre.
« La France n’aura pas la Liberté tant qu’el-
« le vivra dans les liens de la Centralisation
« administrative.
« La France n’aura pas la liberté, tant qu’il
« existei'a un Clergé d’Etat, une Eglise ou des
« Eglises officielles. L’alliance de l’Etat et de
« l’Eglise n’est bonne ni à l’Etat ni à l’Eglise.
« La France 11’aura pas la liberté tant qu’cl-
« le ne possédera pus une Justice sérieusement
« indépendante du Pouvoir.
« La France n’aura pas la liberté, tant
« qu'elle s’obstinera dans le système des ar
ec niées pei’manentes.
« Aussi faut-il vouloir, par dessus tout, la
a décentralisation administrative, la séparation
« absolue de l’Etat et de l’Eglise, la réforme
« des Institutions judiciaires, par un large
a développement du Jury, la transformation
« des ai’mées permanentes. Ce sont là des des-
« tructions nécessaires ».
Elu au second tour de scrutin par 15.725
voix contre i3-938 à Cochin, Jules Fei'ry fut
l'un des opposants les plus dangereux pour
l’Empire avec Gambetta, Bancel qui avait bat
tu Emile Olivier, Ernest Picard, Jules Simon,
Eugène Pelletan, Jules Favre, Garnier-Pagès,
etc... Son premier discours au Corps législatif
souleva dans l’Assemblée une violente tem
pête car il attaquait les abus de la candidature
officielle' à propos de la défaite d’un républi
cain des Landes, Victor Lefranc, qui avait suc-
Dès ce moment, il s’oriente vers les problè
mes de l’éducation et c’est le 10 Avril 1870
qu’à la salle Molière il prononce le discours
relatif à l'égalité d'éducation, base fondamen
tale de toute son action pour l’avenir.
Nous passons sur toute la période de la
guerre et de la Commune pour airiver de sui
te à son action en faveur de l’Enseignement
Primaire.
E. Glay.
(à suivre).
Li VIEJÉDËRALE
T FOIRE DU HAVRE
Au Stand 37-38
La Fédération Régionale Havraise des Peti
tes « A » a renouvelé, cette année, sa propa
gande si heureuse commencée l’an passé et,
grâce au bienveillant appui de la Municipalité
ainsi qu’à l’amabilité de M. Salacrou, adjoint,
elle a obtenu, en 1931, une place plus impor
tante parmi les travées de la Foire du Havre.
Le Stand réservé à nos oeuvres laïques était,
en effet, plus spacieux, car l’emplacement qui
nous avait été réservé mesurait 6 mètres de
longueur et 2 m. 5o de largeur.
Nous sommes heureux de constater que le
Stand de la Fédération avait le plus accueil
lant aspect avec ses tentures claires couron
nées d’une frise légère et le public était vive
ment attiré par les larges panneaux portant
en lettres noires le titre de nos io4 Amicales
fédérées — car la liste s’en allonge chaque
année — ce qui représente le chiffre imposant
de 20.000 membres associés.
Les meubles gracieusement prêtés par la
Maison Vve Barrois, 17, rue Emile-Zola, ainsi
que les diffuseui’s de la Maison IIugguet-Leroy
com.plétaient harmonieusement cet ensemble
du meilleur goût.
Des milliers de personnes, du Samedi 4 au
Dimanche 19 Avril, franchirent le seuil de
notre Exposition, tous aimablement accueil
lis par les membres du Conseil d’administra
tion qui se dépensaient en mille explications
sur la vie si intense de nos Amicales laïques.
Quant à nos amis, que nous n’aurions jamais
cru si nombreux, leur joie était grande de
trouver tout à coup, au milieu de la Foire,
parmi toute une foule, le plus rayonnant foyer
laïque où chacun se sentait chez soi.
D’abord, l’attention était attirée par le coin
des Sports et l’exposition des magnifiques
Challenges fédéraux, mis en compétition cha
que année, montrait au public combien nos
Amicaliste? sont sportifs. Le tableau d’hon
neur d.es iésultats acquis pendant la saison
1930-1931 soulignait l’activité déployée par
cette Commission.
La Maison des Tireurs présentait, d’autre
part, quelques vues de son Stand de la rue
Massillon.
La collection des jouets et meubles, si habi
lement confectionnés par les élèves de Gi’aville
pupilles du P. L. G., sous la direction de leur
instituteur, M. Lesueur, ne fut pas la moins
rcmarquée et chacun se plut à louer l’idée si
heureuse et la dextérité manuelle de ces jeu
nes artisans : salles à manger, chambres à cou
cher de tous styles, cuisinières et brouettes
furent admirées et. convoitées ; malheureuse
ment, i[ était impossible de pouvoir les em
porter...
Au-dessus de cette collection si originale,
de magnifiques vues des Colonies Scolaires de
la Ville du Havre signalaient au publie toute
l’activité de cette Société et toute la sollici
tude de l’Administration municipale qui se
traduisent par tant de bien-être, à Montgeon,
en faveur des Enfants de nos Ecoles laïques.
Sur la paroi du fond, de magnifiques cadres
avaient été disposés de la façon la plus heu
reuse. Chacun put admirer les riches collec
tions photographiques de la Fête de la Jeu
nesse du Havre avec ses milliers d’enfants dé-
lieieusement costumés, puis l’Amicale des jeu
nes filles de Raspail présentait aux yeux émer
veillés de tous, les visions si agréables des
ballets et productions artistiques réalisées dans
cette œuvre par de véritables Fées laïques.
Toute une collection de sous-verres illustrait
les Fêtes de Plein Air de St-Eustache, de Lil-
lebonne et de Caudebec ainsi que les Cours
féminins de la Fédération : sténographie, cours
de cuisine, danses rythmées et chorale fédé
rale.
Enfin, couronnant le tout était disposé un
scolaire des 6 cantons du Havre et retraçant,
par des chiffres, le rôle social rempli par cette
Société.
La deuxième paroi, de côté, avait reçu les
riches collections de l’Amicale de Jeunes Fil
les de Massillon (artistes, groupe d’Education
physique, Salle de Fêtés, etc...), aiii(si que
l’imposant tableau de l’activité déployée dans
les divei’ses sections du Patronage Laïque des
Etoupiéres : Education physique, Groupe lyri
que, Chorale ir.ixtc, Cinéma populaire, Cours
de musique .
L’attention des dames fut tout particulière
ment retenue par les riches travaux de linge
rie féminine exposés par les Œuvres du Trous
seau de May ville et de St-Eustache, par les
modèles artistiques pi’ésentés par l’Amicale
Dauphine et par le Travail de l’Etain réalisé
par le P. L. E.
En façade, sur une longue table, étaient
disposés les monographies de la Fédération et
de trente Amicales ; chacun, au passage, té
moignait sa satisfaction de voir ainsi repré-
sentée l’Amicale de son ancienne Ecole et se
rendait compte si le dossier était tenu à jour.
La publicité, en outre, était assurée d’une
façon intensive par les pupilles de nos Ami
cales qui ne furent satisfaits que lorsqu’ils eu
x’ent épuisé les 3o.ooo papillons jaunes, bleus
et roses, vantant les bienfaits de la Mutualité
Scolaire, faisant l’appel le plus chaleureux en
faveur de l’Œuvre des Jeux et Sports et des
Colonies Scolaires à Montgeon ou demandant
aux Familles Havraises de confier louis en
fants à nos Œuvres laïques.
Une large distribution des numéros dé pro
pagande du journal « Les Petites A », couron
nait enfin cette publicité si efficace en laissant
une excellente documentation aux mains de
tous nos visiteurs.
Notre Stand fut honoré, le Dimanche T2
Avril, de la visite de M. Rollin, ministre du
Commerce, de M. Desmars, préfet de la Seine-
Inférœure et de notre président M. Léon
Meyer, député-maire du Havre. Tous trois for
mulèrent leurs plus vives félicitations pour
l’activité de nos Amicales et les heureux résul
tats concrétisés par celte Exposition.
Une incompensé officielle vint, du reste,
consacrer à nouveau nos efforts, car le Jury
décerna un Diplôme d’IIonneur à la Fédéra
tion des Petites « A » pour son Stand numé
ros 37-38.
Grâce à l’activité de la permanence, de nom
breuses souscriptions volontaii'es s'inscrivirent
pour notre journal et i3i membres honorai
res nouveaux, se rendant compte de l’effort
laïque accompli dans la région, s’insci-ivirent
à notre Fédération ; nous leur présentons, en
cette année du Cinquantenaire, notre recon
naissance la plus sincère ; ils formeront, pour
nous, la Promotion Jules Ferry.
Et maintenant que notre tâche est achevée,
que chacun, dès aujourd’hui, se mette au tra
vail pour préparer documents, travaux, photo
graphies et monographies pour la 8 e Foire du
Havie, nous pourrons ainsi faire mieux encore
Grand merci à tous et à toutes, pour le zèle
déployé en 1931 afin d’assurer un nouveau
succès à nôtre Stand fédéral ; nous ne'nom
merons personne, nous les unissons tous dans
le même sentiment de la plus vive reconnais
sance car tous, une fois de plus, se sont mon-
Ués les plus ardents serviteurs du plus pui
idéal laïque.
VÊTEMENTS
18, Rue Thiêrs
LE HAVRE
4
Fête annuelle de la Fédération des Amicales Laïques
(I
La XIV e Fête annuelle de la Fédération Ré
gionale Havraise des Petites « A » Laïques,
qui comportait le i4 Mai, un remarquable
spectacle, avait attiré, au Théâtre Municipal,
un très nombreux public, qui ne cessa de n\a r
n’fester sa sympathie et sa satisfaction.
Cette fête était présidée, en l’absence de M.
Léon Meyer, député, maire du Havre, prési
dent de la Fédération, par M. Risson, adjoint,
inspecteur honoraire de l’enseignement pri
maire.
A ses côtés, nous avons remarqué les nota
bilités suivantes : MM. Delmotte, inspecteur
primaire ; Arnaudtizon, conseiller général ;
Vittecoq, vice-président d’honneur de la Fédé
ration ; G. Lefèvre et Longuet, vice-prési
dents ; Mmes Boulingue et Pimont, vioe-pré-
sidents ; Candellier, secrétaire général ; Mon-
gis, secrétaire adjoint ; Lévy-Risser, vice-
président de la Fédération Rouennaise ; Hau-
ville, adjoint au Maire dû Havre ; Leconte et
Capperon, conseillers d’arrondissement ; Lin
don, maire d’Etretat ; Gloux et Scelle, con
seillers municipaux du Havre ; Geffroy, direc
teur de l’Ecole Pratique ; Lefebvre, ancien
directeur d’école ; Mme Fouldrain, directrice
d’école ; MM. Beurrier, président d’honneur,
et Catherine, président de la « Société Frédé-
ric-Bellanger » ; Mme Basille, MM. Longuet et
Mandville, du Conseil d’administration de la
Fédération ; Michel, président de la Commis
sion des fêles ; Mlle Gérard, présidente de ld
Commission, et Mme Richard, directrice des
11
cours féminins ; Mme Candellier, présidente
de la Commission de la Foire du Havre ; MM.
Beuzeboc, président de la Commission de tir ;
Beauville, président de la Commission spor
tive; Larridon, professeur des cours de sténo
graphie, etc...
PARTIE OFFICIELLE
Après l’exécution de « La Marseillaise », par
le Cercle d’Etudes Musicales, M. Longuet vice-
président de la Fédération, salue les notabili
tés, présente diverses excuses et remercie tous
ceux qui s’associent à la grande manifestation
annuelle, sans oublier les artistes parisiens et
havrais.
Puis le secrétaire général, M. Candellier,
donne lecture de son intéressant compte rendu
moral de la Fédération des Petites « A », pen-
| dant l’année 1930-1931 (voir ci-après).
Ayant présenté les vifs regrets de M. Léon
I Meyer, retenu à Paris, M. Risson, dit que c’est
un honneur et un plaisir pour lui de présider
la cérémonie, à l’époque de la commémoration
du.Cinquantenaire de l’Ecole laïque que la
Ville du Havre se doit de célébrer.
Il évoque la période héroïque où. les institu
teurs étaient peu encouragés, peu défendus, et
il montre le rôle efficace des Amicales laïques
qui, loin d’être sectaires, enseignent la bonté,
la solidarité, la tolérance, l’amour du pays et
de l’humanité.
I! loue les cantines scolaires et les œuvres
diverses, leur continuité et leur développement
! et aussi la création d’une Fédération rouennai-
GRAND BAZAR
Ut HAVRE — 12t. Ru* d* Paris — LE HAVRE
Maison vendant le Meilleur Mê
■
vendu
Cinquième Année. — N° 54
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Mai 1931.
M
SS. G. N» 3762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
Publicité: M. A. CANDELLIER
Ecole Rue des Etoupiéres - LE HAVRE
J' OTTIRUSr^IL MENSUEL
Rédaction : M. M. PIMONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.S I
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupiéres
- - - Téléiplione 46.38 .
LE HAVRE
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Adresse du Trésorier-Adjoint, suppléant provisoirement le Trésorier général :
M. ROUSSEL, 5o, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 6018
Cliè^-ues Postaux Eouen 6234 —
JUL
ORIGINE
De grande bourgeoisie, il était né à Saint-
Dié (Vosges), le 5 Avril i832. Son père avait
*été un des avocats les plus distingués du bar
reau de cette ville. Sa mère était la fille uni
que du Président du Tribunal de Vouziers.
C’est dire qu’il est d’une famille libérale mais
non révolutionnaire, comme on l’a affirmé si
souvent.
On retrouvera d’ailleurs l’affirmation de ce
modérantisme des idées dans un discours que
Ferry prononça le 25 Avril 1880 au banquet
qui suivit la pose de la première pierre de la
Faculté de Médecine. Pour caractériser son
esprit et ses tendances, il disait : « Nous som-
« mes un Gouvernement essentiellement mo-
« déré, mais nous sommes un Gouvernement
« tout à fait résolu. Quant à moi, je suis mo-
« déré de tradition et de tempérament ; je
« trouve qu’en général ce sont les modérés qui
« sont les résolus et nous le prouvons tous les
« jours. Qu’est-ce qu’un Gouvernement réso-
« lu? C’est un Gouvernement qui sait où il
« veut aller, qui va jusque là et qui ne va pas
« plus loin et qui, pour toucher le but qu’il
« s’est prescrit à lui-même, emploie tous les
« moyens légaux, tous les bons moyens. Nous
« sommes et nous voulons être ce Gouverne-
« ment là ».
SA JEUNESSE
Le père de Jules Ferry s’étant établi à Stras
bourg en Î846, 1 enfànr suivît les coüia du
Collège Royal où il fut un brillant bachelier.
A seize ans il commence ses études de droit
qu’il achève à Paris, sous la direction du pro
fesseur Valette, un des proscrits du 2 Décem
bre qui répondait aux policiers du Coup d’E
tat : « J’ai deux titres à être arrêté aujour-
« d’hui : Je suis représentant du peuple et pro
ie fesseur de Di’oit ».
C’est sous l’autorité de cet homme que Fer
ry prépara son stage au Barreau où il fut ins
crit le 20 Décembre i85i. Il a gardé de ses
premières années à Paris un souvenir profond.
Trente-six ans après, le 27 Septembre 1887,
dans une Conférence au Cercle Ouvrier de St-
Dié, il disait: « Mes amis, les hommes de mon
« âge ont vu des choses terribles. J’ai vu
« quand j’étais très jeune, au sortir du Col-
« lège, j’ai vu le 2 Décembre ! J’ai vu des
« soldats égarés, soudoyés peut-être, fusiller
« sur les boulevards les Républicains et jus-
« qu’aux passants inoffensifs. J’ai vu des ou-
« vriers aveuglés ou inconscients, ricaner sur
« le passage de l’Assemblée Nationale qu’on
« menait à Mazas ».
Ayant reçu dans sa famille une éducation
libérale, il se lança de suite dans l’opposition
à l’Empire. Secrétaire de la Conférence des
Avocats, en i854, il prononça le discours de
rentrée sur ce sujet : « De l'influence des idées
philosophiques sur le barreau du XVIII me siè
cle ». Bien entendu, les allusions au Régime
impérial n’y manquaient pas.
Après avoir fait une incursion en Italie pour
compléter sa culture artistique de i85o à i854
il revint à Paris et fut un des secrétaires d’un
grand avocat.de l’époque, Thureau.
En i858, il faisait partie d’une réunion de
Jeunes Républicains où l’on discutait de pré
férence les questions économiques et sociales.
C’est là qu’il rencontra Floquet, Hérold, Cla-
mageran.
Ensemble ils collaboraient au « Temps » et
à la « Gazette des Tribunaux » et leurs ten
dances étaient toujours dirigées sur des essais
de socialisme d’Etat. A vingt-cinq ans, il prit
part aux luttes électorales de 1857 qui amenè
rent au Corps législatif le fameux groupe des
Cinq : Jules Favre, Ernest Picard, Emile Oli
vier, Darimont, élus à Paris et Hénon élu à
Lyon.
Jules Ferry avait été un moment candidat
B. riELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
ItO DIS à H4, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
aux élections de i864 dans le 5 me arrondisse
ment, mais il s’était retiré devant Garnier
Pagès.
POLÉMIQUES
Au lendemain des élections Jules Ferry re
prît un pamphlet qu’il développa sous ce ti
tre : « La lutte électorale de i863-i864 ». Il
y dénonçait les méfaits de la candidature offi
cielle, l’embrigadement des électeurs par les
Maires ; certains traits méritent d’être relevés
ici tel par exemple celui d’un Maire qui delè
gue son garde-champêtre pour arrêter un élec
teur suspect d’apporter un bulletin hostile ;
cet autre se servant d’urnes à double fond ;
les électeurs indépendants menacés de repré
sailles ; les fausses nouvelles ; les imputations
calomnieuses, les beuveries, les bons payables
après le vote, etc...
Le livre de Jules Ferry se termine par un
acte de foi démocratique :
« Nous tenons à le d.irc : ce n’est pas le
cc suffrage universel qui perdra quelque chose
a aux indiscrétions de cette histoire. Le suf-
« frage universel n’est pas seulement une ins-
« litution sacrée et souveraine, c’est toute une
« politique et presque un symbole. Il n’est
« pas seulement le Fait, le Droit, le Juste, il
« est aussi l’inévitable. Il est tout le présent,
« il est tout l’avenir. Le suffrage universel est
« l’honneur des multitudes, le gage des déshé-
« rités, la réconciliation des classes, la vie lé-
« gale pour tous. C’est en lui désormais qu’il
« faut vivre, espérer et croire. Même ennemis,
« tt futu l'irtmci
Son Manuel Electoral et sa brochure « La
lutte électorale » valurent des perquisitions
chez Floquet, chez Carnot, chez Clamageran
et chez lui-même. Elles aboutirent le 5 août
i864 au fameux procès des Treize. Il devait
être défendu par le grand avocat Berrycr, mais
celui-ci renonça à prendre la parole après Jules
Favre et la sixième Chambre condamna cha
cun des Treize à 5oo francs d’amende. Le ju
gement fut déféré à la Cour d’Appel où Ber-
ryer, reprenant la défense de Jules Ferry, pro
clame que la vraie raison des poursuites c é-
tait la publication des deux pamphlets criti
ques de l’Empire. Le 7 décembre i864 la
Cour d’Appel confirma le famuex jugement.
Pour continuer sa campagne contre 1 Em
pire, avec Ernest Picard et Hénon, Jules Fer
ry fonda le Journal « L'Electeur ». Dans le
premier numéro, sous le titre « Grandes Ma
nœuvres électorales », il s’attaque au principe
même du Gouvernement.
« Montesquieu distinguait les Républiques
a qui sont fondées s.ur la vertu, et les Monar-
« chies qui ont l’honneur pour ressort. Le
« Second Empire qui ressemble à une Répu-
« blique par la base, et qui est une Monarchie,
« très monarchique au sommet, embarrasse-
« rait fort Montesquieu. 11 ne fait, en somme
« aucune consommation exceptionnelle d’hon-
« neur et de vertu. 11 n’est, d’ailleurs, ni ab-
« solument progressif, ni entièrement libre,
« ni tout à fait despotique. Il a pourtant son
« trait caractéristique, son ressort fondamen-
« tal et duquel toutes choses dérivent : C’est
« son système électoral... »
L’article fut poursuivi naturellement ; la
sixième Chambre le 8 Juillet, condamna Jules
Ferry qui en eut pour 5.ooo francs ; la Cour
d’Appel confirma et aggrava n^me k. juge
ment.
Un procès ayant été intenté aux souscrip
teurs du monument Baudin, apparut pour la
première fois Gambetta, qui avait été l’avocat
des inculpés. Jules Ferry se lia alors d’amitié
avec ce tribun qui venait d’être révélé à la
France et, à l'occasion de l’anniversaire de la
mort de Baud'n, il écrivit dans 1’ « Electeur »
un article courageux où nous relevons ce pas-
« C’est le Gouvernement lui-même qui a
« dégelé la France. C’est lui qui l’a tiré c de
« la léthargie par le fracas de ses fautes. Est-
« ce nous qui avons fait la guerre du Mexi-
« que ? Est-ce nous qui avons laissé retour-
« ner la trame de l’histojre à Sadowa ? Les
« repus mettent le nez à la fenêtre et disent :
« « Qu’y a-t-il ? » Eh ! Bonnes gens, il y a
« que vous tenez les cartes, et que vous faites
« le jeu, et qu’il suffit aie vous laisser faire ».
Nous étions à la veille des élections. Le Co
mité de la sixième circonscription qui compre
nait des gens comme : Michelet, Littré, Va-
cherot, Gambetta, Dujardin-Baumetz, Paul
Colin, A. Joanne, Gaston Paris, etc... le pré
senta aux électeurs. Retenons de la profession
de foi de Jules Ferry ce qu’on a appelé Le
programme de 1869 ; Voici en quels termes
il s’exprimait :
« Pour fonder en France une libre démocra
te tie, il ne suffit pas de proclamer l’entière
a liberté de la Presse, l’entière liberté de réu-
« nion, l’entière liberté d'enseignement, l’en-
« lière liberté d’association. Ce n’est pas assez
« de décréter toutes les libertés : il faut les
« faire vivre.
« La France n’aura pas la Liberté tant qu’el-
« le vivra dans les liens de la Centralisation
« administrative.
« La France n’aura pas la liberté, tant qu’il
« existei'a un Clergé d’Etat, une Eglise ou des
« Eglises officielles. L’alliance de l’Etat et de
« l’Eglise n’est bonne ni à l’Etat ni à l’Eglise.
« La France 11’aura pas la liberté tant qu’cl-
« le ne possédera pus une Justice sérieusement
« indépendante du Pouvoir.
« La France n’aura pas la liberté, tant
« qu'elle s’obstinera dans le système des ar
ec niées pei’manentes.
« Aussi faut-il vouloir, par dessus tout, la
a décentralisation administrative, la séparation
« absolue de l’Etat et de l’Eglise, la réforme
« des Institutions judiciaires, par un large
a développement du Jury, la transformation
« des ai’mées permanentes. Ce sont là des des-
« tructions nécessaires ».
Elu au second tour de scrutin par 15.725
voix contre i3-938 à Cochin, Jules Fei'ry fut
l'un des opposants les plus dangereux pour
l’Empire avec Gambetta, Bancel qui avait bat
tu Emile Olivier, Ernest Picard, Jules Simon,
Eugène Pelletan, Jules Favre, Garnier-Pagès,
etc... Son premier discours au Corps législatif
souleva dans l’Assemblée une violente tem
pête car il attaquait les abus de la candidature
officielle' à propos de la défaite d’un républi
cain des Landes, Victor Lefranc, qui avait suc-
Dès ce moment, il s’oriente vers les problè
mes de l’éducation et c’est le 10 Avril 1870
qu’à la salle Molière il prononce le discours
relatif à l'égalité d'éducation, base fondamen
tale de toute son action pour l’avenir.
Nous passons sur toute la période de la
guerre et de la Commune pour airiver de sui
te à son action en faveur de l’Enseignement
Primaire.
E. Glay.
(à suivre).
Li VIEJÉDËRALE
T FOIRE DU HAVRE
Au Stand 37-38
La Fédération Régionale Havraise des Peti
tes « A » a renouvelé, cette année, sa propa
gande si heureuse commencée l’an passé et,
grâce au bienveillant appui de la Municipalité
ainsi qu’à l’amabilité de M. Salacrou, adjoint,
elle a obtenu, en 1931, une place plus impor
tante parmi les travées de la Foire du Havre.
Le Stand réservé à nos oeuvres laïques était,
en effet, plus spacieux, car l’emplacement qui
nous avait été réservé mesurait 6 mètres de
longueur et 2 m. 5o de largeur.
Nous sommes heureux de constater que le
Stand de la Fédération avait le plus accueil
lant aspect avec ses tentures claires couron
nées d’une frise légère et le public était vive
ment attiré par les larges panneaux portant
en lettres noires le titre de nos io4 Amicales
fédérées — car la liste s’en allonge chaque
année — ce qui représente le chiffre imposant
de 20.000 membres associés.
Les meubles gracieusement prêtés par la
Maison Vve Barrois, 17, rue Emile-Zola, ainsi
que les diffuseui’s de la Maison IIugguet-Leroy
com.plétaient harmonieusement cet ensemble
du meilleur goût.
Des milliers de personnes, du Samedi 4 au
Dimanche 19 Avril, franchirent le seuil de
notre Exposition, tous aimablement accueil
lis par les membres du Conseil d’administra
tion qui se dépensaient en mille explications
sur la vie si intense de nos Amicales laïques.
Quant à nos amis, que nous n’aurions jamais
cru si nombreux, leur joie était grande de
trouver tout à coup, au milieu de la Foire,
parmi toute une foule, le plus rayonnant foyer
laïque où chacun se sentait chez soi.
D’abord, l’attention était attirée par le coin
des Sports et l’exposition des magnifiques
Challenges fédéraux, mis en compétition cha
que année, montrait au public combien nos
Amicaliste? sont sportifs. Le tableau d’hon
neur d.es iésultats acquis pendant la saison
1930-1931 soulignait l’activité déployée par
cette Commission.
La Maison des Tireurs présentait, d’autre
part, quelques vues de son Stand de la rue
Massillon.
La collection des jouets et meubles, si habi
lement confectionnés par les élèves de Gi’aville
pupilles du P. L. G., sous la direction de leur
instituteur, M. Lesueur, ne fut pas la moins
rcmarquée et chacun se plut à louer l’idée si
heureuse et la dextérité manuelle de ces jeu
nes artisans : salles à manger, chambres à cou
cher de tous styles, cuisinières et brouettes
furent admirées et. convoitées ; malheureuse
ment, i[ était impossible de pouvoir les em
porter...
Au-dessus de cette collection si originale,
de magnifiques vues des Colonies Scolaires de
la Ville du Havre signalaient au publie toute
l’activité de cette Société et toute la sollici
tude de l’Administration municipale qui se
traduisent par tant de bien-être, à Montgeon,
en faveur des Enfants de nos Ecoles laïques.
Sur la paroi du fond, de magnifiques cadres
avaient été disposés de la façon la plus heu
reuse. Chacun put admirer les riches collec
tions photographiques de la Fête de la Jeu
nesse du Havre avec ses milliers d’enfants dé-
lieieusement costumés, puis l’Amicale des jeu
nes filles de Raspail présentait aux yeux émer
veillés de tous, les visions si agréables des
ballets et productions artistiques réalisées dans
cette œuvre par de véritables Fées laïques.
Toute une collection de sous-verres illustrait
les Fêtes de Plein Air de St-Eustache, de Lil-
lebonne et de Caudebec ainsi que les Cours
féminins de la Fédération : sténographie, cours
de cuisine, danses rythmées et chorale fédé
rale.
Enfin, couronnant le tout était disposé un
scolaire des 6 cantons du Havre et retraçant,
par des chiffres, le rôle social rempli par cette
Société.
La deuxième paroi, de côté, avait reçu les
riches collections de l’Amicale de Jeunes Fil
les de Massillon (artistes, groupe d’Education
physique, Salle de Fêtés, etc...), aiii(si que
l’imposant tableau de l’activité déployée dans
les divei’ses sections du Patronage Laïque des
Etoupiéres : Education physique, Groupe lyri
que, Chorale ir.ixtc, Cinéma populaire, Cours
de musique .
L’attention des dames fut tout particulière
ment retenue par les riches travaux de linge
rie féminine exposés par les Œuvres du Trous
seau de May ville et de St-Eustache, par les
modèles artistiques pi’ésentés par l’Amicale
Dauphine et par le Travail de l’Etain réalisé
par le P. L. E.
En façade, sur une longue table, étaient
disposés les monographies de la Fédération et
de trente Amicales ; chacun, au passage, té
moignait sa satisfaction de voir ainsi repré-
sentée l’Amicale de son ancienne Ecole et se
rendait compte si le dossier était tenu à jour.
La publicité, en outre, était assurée d’une
façon intensive par les pupilles de nos Ami
cales qui ne furent satisfaits que lorsqu’ils eu
x’ent épuisé les 3o.ooo papillons jaunes, bleus
et roses, vantant les bienfaits de la Mutualité
Scolaire, faisant l’appel le plus chaleureux en
faveur de l’Œuvre des Jeux et Sports et des
Colonies Scolaires à Montgeon ou demandant
aux Familles Havraises de confier louis en
fants à nos Œuvres laïques.
Une large distribution des numéros dé pro
pagande du journal « Les Petites A », couron
nait enfin cette publicité si efficace en laissant
une excellente documentation aux mains de
tous nos visiteurs.
Notre Stand fut honoré, le Dimanche T2
Avril, de la visite de M. Rollin, ministre du
Commerce, de M. Desmars, préfet de la Seine-
Inférœure et de notre président M. Léon
Meyer, député-maire du Havre. Tous trois for
mulèrent leurs plus vives félicitations pour
l’activité de nos Amicales et les heureux résul
tats concrétisés par celte Exposition.
Une incompensé officielle vint, du reste,
consacrer à nouveau nos efforts, car le Jury
décerna un Diplôme d’IIonneur à la Fédéra
tion des Petites « A » pour son Stand numé
ros 37-38.
Grâce à l’activité de la permanence, de nom
breuses souscriptions volontaii'es s'inscrivirent
pour notre journal et i3i membres honorai
res nouveaux, se rendant compte de l’effort
laïque accompli dans la région, s’insci-ivirent
à notre Fédération ; nous leur présentons, en
cette année du Cinquantenaire, notre recon
naissance la plus sincère ; ils formeront, pour
nous, la Promotion Jules Ferry.
Et maintenant que notre tâche est achevée,
que chacun, dès aujourd’hui, se mette au tra
vail pour préparer documents, travaux, photo
graphies et monographies pour la 8 e Foire du
Havie, nous pourrons ainsi faire mieux encore
Grand merci à tous et à toutes, pour le zèle
déployé en 1931 afin d’assurer un nouveau
succès à nôtre Stand fédéral ; nous ne'nom
merons personne, nous les unissons tous dans
le même sentiment de la plus vive reconnais
sance car tous, une fois de plus, se sont mon-
Ués les plus ardents serviteurs du plus pui
idéal laïque.
VÊTEMENTS
18, Rue Thiêrs
LE HAVRE
4
Fête annuelle de la Fédération des Amicales Laïques
(I
La XIV e Fête annuelle de la Fédération Ré
gionale Havraise des Petites « A » Laïques,
qui comportait le i4 Mai, un remarquable
spectacle, avait attiré, au Théâtre Municipal,
un très nombreux public, qui ne cessa de n\a r
n’fester sa sympathie et sa satisfaction.
Cette fête était présidée, en l’absence de M.
Léon Meyer, député, maire du Havre, prési
dent de la Fédération, par M. Risson, adjoint,
inspecteur honoraire de l’enseignement pri
maire.
A ses côtés, nous avons remarqué les nota
bilités suivantes : MM. Delmotte, inspecteur
primaire ; Arnaudtizon, conseiller général ;
Vittecoq, vice-président d’honneur de la Fédé
ration ; G. Lefèvre et Longuet, vice-prési
dents ; Mmes Boulingue et Pimont, vioe-pré-
sidents ; Candellier, secrétaire général ; Mon-
gis, secrétaire adjoint ; Lévy-Risser, vice-
président de la Fédération Rouennaise ; Hau-
ville, adjoint au Maire dû Havre ; Leconte et
Capperon, conseillers d’arrondissement ; Lin
don, maire d’Etretat ; Gloux et Scelle, con
seillers municipaux du Havre ; Geffroy, direc
teur de l’Ecole Pratique ; Lefebvre, ancien
directeur d’école ; Mme Fouldrain, directrice
d’école ; MM. Beurrier, président d’honneur,
et Catherine, président de la « Société Frédé-
ric-Bellanger » ; Mme Basille, MM. Longuet et
Mandville, du Conseil d’administration de la
Fédération ; Michel, président de la Commis
sion des fêles ; Mlle Gérard, présidente de ld
Commission, et Mme Richard, directrice des
11
cours féminins ; Mme Candellier, présidente
de la Commission de la Foire du Havre ; MM.
Beuzeboc, président de la Commission de tir ;
Beauville, président de la Commission spor
tive; Larridon, professeur des cours de sténo
graphie, etc...
PARTIE OFFICIELLE
Après l’exécution de « La Marseillaise », par
le Cercle d’Etudes Musicales, M. Longuet vice-
président de la Fédération, salue les notabili
tés, présente diverses excuses et remercie tous
ceux qui s’associent à la grande manifestation
annuelle, sans oublier les artistes parisiens et
havrais.
Puis le secrétaire général, M. Candellier,
donne lecture de son intéressant compte rendu
moral de la Fédération des Petites « A », pen-
| dant l’année 1930-1931 (voir ci-après).
Ayant présenté les vifs regrets de M. Léon
I Meyer, retenu à Paris, M. Risson, dit que c’est
un honneur et un plaisir pour lui de présider
la cérémonie, à l’époque de la commémoration
du.Cinquantenaire de l’Ecole laïque que la
Ville du Havre se doit de célébrer.
Il évoque la période héroïque où. les institu
teurs étaient peu encouragés, peu défendus, et
il montre le rôle efficace des Amicales laïques
qui, loin d’être sectaires, enseignent la bonté,
la solidarité, la tolérance, l’amour du pays et
de l’humanité.
I! loue les cantines scolaires et les œuvres
diverses, leur continuité et leur développement
! et aussi la création d’une Fédération rouennai-
GRAND BAZAR
Ut HAVRE — 12t. Ru* d* Paris — LE HAVRE
Maison vendant le Meilleur Mê
■
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