Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1931-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1931 01 juin 1931
Description : 1931/06/01 (N55)-1931/06/30. 1931/06/01 (N55)-1931/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k982693d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
Cinquième Année. — N° 55
Ce Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Juin 1931
S. A. O. N» 3702
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
Publicité: M. A. CANDELLIER
Ecole Rue des Etoupiéres - LE HAVRE
JOIJRNA
MENSUEL
Rédaction : M. M. PIMONT
109, rue Massiilon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupiéres
' ... ' ... - ■—I— Télé:plione 46.38
LE HAVRE
$ Adresse du Trésorier-Adjoint, suppléant provisoirement le Trésorier général :
f M. ROUSSEL, 5o, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 6018
1
À • — Chèques Postaux Rouen 6234
JULE
POLÉMIQUES
(suite)
Revenons au discours du 10 Avril 1870, par
lant de l’égalité d’éducation, il dit :
« En somme, voilà les deux grandes con
te quêtes de ce siècle : La liberté du Travail
« l le Suffrage universel ; désormais ni le
« droit de travailler, ni le droit de voter ne
et sont plus attachés au hasard de la naissan
te ce ».
De même le droit à l’éducation doit appar
tenir à tous :
tt Avec l’inégalité d’éducation, je vous défie
te d’avoir jamais l’égalité des droits... L’anti-
tt quité l’avait compris et les Républiques an
te tiques posaient en principe que, pour les
« enfants des pauvres et pour les enfants des
et riches, il ne deyait y avoir qu’un même
tt mode d’éducation ».
L’orateur racontait l’étonnement, l’admira
tion dont ii avait été saisi quand il ava.t ren
contré dans Condorcet et Ce plan magnifique
<•1 trop connu d’éducation républicaine » avec
ses trois étages cor. espondants à nos trois or
dres d’enseign. ment, avec la science morale
de l’Education : c’est-à-dire l’art de faire des
hommes et d s citoyens, qui devaient se trou
ver tt au bas de l’échelle comme au sommet ».
L’autre égalité d’éducation, l’orateur la re
vendiquait pour les femmes.
t< Je sais que plus d’une femme me répond
tt à part elle : tt mais à quoi bon tout ce sa-
tt voir, toutes ces études, à quoi bon ? ».
«Je pourrais répondre : « A élever vos en
te fants », et ce serait une bonne réponse,
« mais copime elle est banale, j’aime mieux
« dire : « A' élever vos maris ! »
Et il montrait des époux très unis par l’af
fection et sur les questions d’intérêt commun,
« mais, quant aux pensées intimes et aux sen
timents qui sont le tout de l’être humain,
aussi étrangers l’un à l’autre que s’ils n’é
taient que de simples connaissances ».
11 ajoutait, comme pressentant les luttes
prochaines : « Celui qui tient la femme, tient
tout... C’est pour cela que l’Eglise veut rete
nir la femme et c’est aussi pour cela qu’il faut
que la Démocratie la lui enlève ».
C’est dans ce discours que nous trouvons
celte déclaration : « Je me suis fait un ser
ment : Entre toutes les nécessités du temps
présent, entre tous les problèmes, j’en choisi
rai un auquel je consacrerai tout ce que j’ai
d’intelligence, tout ce que j’ai d’âme, de cœur
de puissance physique et morale : c’est l’édu
cation du peuple ».
Ce serment Ferry le tint avec opiniâtreté.
Après avoir accepté d’abord de redevenir
Préfet de la Seine, après la guerre, il essaya
de refaire l’Administration de la' Cité et de sa
banlieue, mais devant la volence des attaques
de la Droite, il résigna ses fonctions le 5 Juin
1871. Elu Dépulé à l’Assemblée par le dépar
tement des Vosges, il fut nommé le 12 Mai
1872 Ministre plénipoten liane en Grèce et
quand il apprit la chute de Thiers, le 24 Mai
1873, il donna sa démission pour reprendre sa
place de député. Alors commença pour lui la
grande croisade en faveur des réformes univer
sitaires. Quand la Constitution républicaine
fut votée à une voix de majorité, le 3o Jan
vier 1870, Ferry comprit qu’il fallait s’organi
ser et préparer la jeunesse pour défendre la
République contre le parti clérical, lequel
avait failli redevenir maître de la politique en
Fiance. Il lutta avec ténacité dans le débat sur
la liberté de l’enseignement supérieur. Cette
loi avait été conçue de telle façon que la liber
té ne pouvait guère profiter qu’à de puissantes
associations et elle relirait aux Facultés de
l’Etat le droit exclusif de conférer des grades.
Jules Ferry prononça un long discours, tiès
étudié, très documenté, très riche d’infornia-
T [1ELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 DIS à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
tions. Il y passait en revue les Universités des
deux mondes, avec le mode de collation des
grades particulier à chaque pays. 11 revendi
qua hautement pour I Université de France le
droit exclusif de collation, le droit d’Etat ; il
critiqua âprement ie système proposé des jurys
mixtes. Mais. Monseigneur Dupanloup fit tri
ompher le systèrn ues Jurys mixhs qui don
nait une sanction à 1 enseignement catholique.
Ce fut le dernier effort do l’Assemblée. Elle sc
sépara le 3i Décembre 1875. Les élections du
20 Février et du a Mars 187G furent un succès
pour la cause libérale et Jules Ferry, élu à
Saint-D’é, à une énorme majorité, fut nommé
Président de la gauche républicaine de la
Chambre. Le premier acte du Cabinet Dufaure
fut de déposer un projet de loi qui abrogeait
les Jurys mixtes et reproduisait l’amendement
Ferry. La Chambre le vota le 7 Juin après un
tournoi oratoire entre Jules Ferry et Albert
de Mun ; mais le Sénat, plus timide, refusa
do passer à la discussion des articles du projet
ministériel.
Lors évènements politiques ayant amené plus
tard la démission du Maréchal Mac-Mahon, le
nouveau Président de la République Jules Gré-
vy, appela M. Waddington à constituer le Ca
binet où Jules Ferry reçut le .portefeuille de
l’Instruction publique. Il allait être ainsi en
mesure de réaliser l'ambition de sa jeunesse
qu’il avait définie dans le discours rapporté
plus haut à la Salle Molière le 10 Avril 1870.
LA RÉFORME DU CONSEIL SUPÉRIEUR
DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE
Tel qu’il avait été constitué par la Loi du
i5 Mars i85o (Loi Falloux), le Conseil Supé
rieur comprenait d’office, en plus des magis
trats, 4 archevêques ou évêques, deux Minis
tres protestants, un membre du Consistoire
central isréalite, mais pas un seul professeur,
au litre de professeur. Par contre, l’enseigne
ment libre l’était pas 3 de ses membres et
Renseignement libre congréganiste par le
« Banc des Evêques ». Ainsi le principe qui
dominait la Loi, c’était l’exclusion de toute
représentation élue du corps enseignant. C’é
tait pourtant ce Conseil qui statuait sur le
programme et qui était le Juge suprême de
la discipline, de l’avancement, des disgrâces.
Le Législateur de iS5o i’avuit voulu ainsi :
Mettre en tutelle l'Université, l’exclure le sa
propre représentation, ia subordonner, hom
mes et doctrines, à des. adversaires pot-tiques,
à ses rivaux de i enseignement libre, à l'épis
copat, à ia magistrature... à tout ce qu’on ap
pelait pompeusement « les grandes forces so
ciales ».
La composition des Conseils d’Académie tra
hissait la même vue politique. Il y avait, en
dehors du recteur, et des Inspecteurs les îe-
présenlants des intérêts ecclésiastiques, des
magistrats, des conseillers généraux, mais pus
un seul professeur.
Le Ministre Jules Ferry partait d’autres
principes : Que le Conseil supérieur doit avant
tout être le Conseil des Etudes ; que la com
pétence pédagogique doit être une condition
nécessaire d’admission ; et qu’en conséquen
ce, il faut éliminer les ecclésiastiques et aussi
les membres supérieurs de la magistrature qui
11e sont pas habilités à discuter la pédagogie
et l’administration universitaire.
Aux « influences sociales » de la loi de
i85o, Jules Ferry opposait le principe de la
compétence et contre le décret de i85o, il fai
sait triompher le principe de l’élection. A îe-
tenir sa réponse à de Cassagnac dans la séance
de la Chambré du 18 Juillet 1879. Cassagnac
venait de présenter sous les couleurs les plus
sombres l’état de nos études. Le Ministre lui
répondit :
« J'admets pour un instant que ces couleurs
« soient vraies et j’ai le droit de dire, repre-
« nant et imitant un mot historique : « Qu’a-
« vez-vous fait de 110s études ? » La loi que
« vous défendez ainsi, la loi d.u i5 Mars i*85o,
«’ vous a rendus maîtres, il y a 3o ans de cet
« enseignement secondaire que vous mettez à
« cette Tribune à un pilori. C’est à vous qu’il
« a été remis en dépôt, et c’est vous qui l’a
ie vez fait ce qu’il est... C’est vous qui avez
« fait la loi de i85o et composé le Conseil
« supérieur... Ces résultats sont vôtres... Vous
« avez parle d’un enseignement spécial qui est,
« selon vous, en pleine déroute. Permettez-moi
« de vous faire remarquer d’abord que l’ensei-
« gnement spécial, cette honorable et héureu-
« se initiative qui reste un tilre de gloire pour
« M. Duruy, n’est pas de vous, ni de votre
« Conseil, il n’est jamais sorti du cerveau de
« vos évêques... pour le sauver, pour le réfor-
« mer, pour l’améliorer, nous appelons nous,
« à délibérer les léprésenLnils des écoles les
« plus capables de concevoir cl de réaliser uu
« pian u enseignement spécial... Nous n’allons
(( pas nous adresser aux membres de la ma-
« gisliature. Ce n’est pas assurément dans ces
« üeux corps qu’on a l’habitude de recueillir
« et de racoler (sur ce dernier mot, un orage
ce dans la Chambre), les esprits novateurs. Ce
« n’est pas là qu’on va chercher les. apôtres
« des idées nouvelles... Ce n’est ni du banc
« des évêques au Conseil supérieur, ni du banc
« de la Magistrature, qu’était sorti le système
« de 1’cnscignement spécial ».
Volé à la Chambre le 9 Juillet 1879, trans
mis au Sénat le 22, le projet tic loi ne vint
en discussion devant la Haute Assemblée que
le 2.3 Janvier 1880. Les mêmes attaques furent
reproduites par la droite, mais Jules Ferry leur
opposa une prodigieuse abondance de preu
ves, de documents et du 3o Janvier sc terminait par ces paroles :
« Notre politique. est conforme à la tradi-
« lion nationale. Or, la tradition nationale,
« c’est d’avoir une barrière infranchissable,
« entre le domaine temporel et le domaine spi-
« rituel... Et de même que cette séparation a
« abouli à la Constilution qui nous régit, et
« à supprimer dans les Chambres Hautes le
« banc des évêques, la conséquence nécessai-
« re, légitime, inévitable, de ce principe es-
« sentiel et sacré, c’est de supprimer le banc
« des évêques au Conseil supérieur de l’Ins-
( ‘miction publique ».
le projet de loi fut vqté au Luxembourg
par 162 voix conlrc 1 au cl la loi fut promul
guée le 27 Février 1880.
F. Glay.
(à suivre).
FÊTE DU PLEIN AIR
Quoique les organisateurs aient sagement
attendu le mois de Juin pour célébrer la 4 me
Fête du Plein Air de la Fédération Régionale
Havraise des Petites « A » Laïques, un mau
vais temps persistant troubla l’ordre du pro
gramme et empêcha toute manifestation spor
tive en plein air.
Malgré cela, la gaîté et la bonne humeur et
Finit’ative des organisateurs permirent aux au
très manifestations de faire la nique à la pluie.
L’arrivée des Amicalistes
Dès 8 heures, les trains spéciaux déversèrent
leurs contingents de joyeuse jeunesse à la ga
re d’Ftietat où MM. Lindon, maire ; R. Ton
nelet et Polel, adjoints, s’empressaient auprès
des arrivants. Quand le dernier train arriva,
vers 9 heures. Ftretat comptait près de 3.000
visiteurs. Hélas ! la pluie était du nombre et
du soleil on n’en trouva seulement que sur
les visages des amicalistes...
A 9 heures, un cortège se forma, compre
nant : l’Union Musicale d’Etretat; les Tam
bours et Clairons ; la Fanfare Municipale de
MonFvilliers et les personnalités que nous re
trouvons plus loin, entourant un millier d’A-
micalistes.
L’accueil aimable de la Municipalité et c’.e
la population d’Etretat se manifesta dès le dé
part du cortège. Partout flottaient des bande-
rolles aux cordiales devises : Salut à la Jeu
nesse Laïque ; Vivent les Petites « A » ; Bien
venue, etc... Les drapeaux quoique mouillés,
claquent au vent et les habitants saluent leurs
hôtes d’un large sourire sur tout le parcours.
Au Monument aux Morts
il était 9 h. 3o quand le cortège lit liait ■
près du Monument aux Morts, où se déroula
une manifestation touchante dans sa simpl-
c té. tout d’abord, Aime Pimont, vice-prési
dente des Petites « A », et une jeune fille
d’Ftietat déposèrent des fleurs au pied du Mo
nument, la première au nom des Amicalistes,
la seconde au nom d’Etretat. Puis AL Martin,
président des Anciens Combattants Etretatais,
prit la parole.
Il remercia la Fédération Régionale des Pe
tites « A » et la Municipalité d’avoir eu la dé
licate pensée d’honorcr la mémoire des enfants
d’Ftretat morts pour la France. « Cette mani
festation du souvenir donne une magnifique
leçon à toute la belle et fière jeunesse laïque »
dit-il. « Peut-être le temps effacera-t-il les
noms, mais en tout cas le geste des héros
restera toujours présent. Suivez leur exemple
et gardez leur idéal de bonheur et de progrès
dans l’ordre, la paix et le travail » conclut-il
en s’adressant à la jeunesse.
Une minute de r r .pectueux silence fut en
suite observée par la nombreuse assistance et,
quand on eut entendu une magistrale Marseil
laise, exécutée par l’Union Musicale d’Ftretat,
le cortège se reforma et, par les rues décorées
et pavoisées, sc rendit à la Mairie.
La réception à ia .Mairie
Sur la place de la Mairie s’érigeait un splen-
» dicte arc de triomphe en feuillage et fleurs —
œuvre qui fait honneur aux jardiniers étreta-
tais — partout on voyait drapeaux et fleurs et
figures sympathiques... et la pluie tombait
toujours, au grand dam des chapeaux de pail
le et des chaussures blanches...
A la Mairie, dans la salle des mariages, où
un apéritif d’honneur était servi, on retrouva
h.s personnalités d’Etretat désireuses de sou
hait: r la bienvenue à leurs hôtes parmi les
quels nous avons noté la présence de MM. Al
bin l Dubosc, conseiller général et président de.
ia Ccmïïï ssion départementale; Longuet et G.
Lefebvre, vice-présidents de la Fédération des
Petites « A »; Mmes Boulingue et Pimont,
vice-présitîenlcs; MM. Candellier, secrétaire gê
na-d ; Mongis, secrétaire-adjoint ; Michel, pré
sident de la Commission des Fêtes; Beauville,
président de la section sportive ; Beuzeboc,
Malol, Mazuay ; Aimes et Mlles Bazile, Gérard,
Serre, Richard, Candellier, Lagnion, Moudu-
rier et Lemonnier, tous membres du Conseil
d’administration des Petites « A » ; Catheri
ne, président de la Société Frédéric-Béllangcr,
de nombreux directeurs, directrices, profes
seurs et maîtresses des Ecoles havraises.
Flretal. était largement représenté par MM.
Linden, mare; R. Tonnetot et Potel, ad
joints; les conseillers municipaux; Perrieux
et Beaufils, membres de la Caisse des Ecoles;
C. Martin, percepteur receveur; Dumesnil, di
rect; ur cle l’école des garçons; Mlles Hervieux,
direct]ice de l’école des filles, et Leprêtre, re
ceveuses des postes ; MM. IL Martin, président
des A. C. d’Ftretat; L. Hauville, de la Com
mission administrative du Bureau de Bienfai
sance; Chandru, secrétaire de Mairie; Leroux,
président l’Union Musicale; Leleu et Aubert,
vice-présidents de la Société Alutuelle des Ou
vriers ; L. Duclos, vice-président de la Société
des Marins ; Barrey, président des Prévoyants
de l’Avenir, etc...
M. Lindon excusa les personnalités absentes,
salua les présentes et eut d’aimables paroles
pour tous, remerciant notamment le Maire du
Havre de son précieux appui. Il salua ensuite
la présence de M. Dubosc, auquel il exprima
la reconnaissance d’Ftretat, puis dit tout son
plaisir de recevoir un aussi grand nombre de
visiteurs.
Au cours de son allocution, M. Lindon par
la du point d’honneur qu’Etretat mettait à
recevoir dignement ses hôtes. « Si Ftretat ar
bore un jour ses armoiries », dit-il, « n’ou
blions pus les portes et ajoutons la deyise sui-
v nie : elles sont toujours ouvertes »... Les
mûn. s d’Alfred de Musset seront satisfaites de
ces paroles !
fin ce jour de célébration du Cinquantenai
re de l’Ecole laïque, M. Lindon salua la mé
moire de Jules Ferry et rendit hommage au
dévouement des membres de l’enseignement,
louangeant les fondateurs des Petites « A »,
ce beau‘et fort groupement qui, ayant l’amitié
comme moyen, contribue largement à la no
ble tâche de 1 éducation populaire.
Al. Longuet se fit. l’interprète du Conseil
d'administration des Petites « A » pour re
mercier la Municipalité d’Etretat de son con
cours précieux et bienveillant et, après avoir
exprimé toute la reconnaissance de la Fédéra-
t on envers MAL Meyer, maire du Havre, et
Delmotte, inspecteur primaire, il adressa un
cordial merci aux dirigeants des Amicales et
à tous ceux qui avaient contribué à l’organi
sation de la fête.
AI. A. Dubosc, en termes aimables, dit com
bien il était l’ami des écoles laïques et des Pe
tites « A », et exprima la confiance et la sym
pathie de tous envers les instituteurs et termi
na (n félicitant Ftretat de son charmant ac
cueil.
Après que des fleurs eussent été offertes à
Aime L.ndon par Aime Pimont, une délégation
de la Municipalité et de la Fédération se rendit
au monument élevé à la mémoire de Nunges-
ser et Coli, au pied duquel des fleurs furent
déposées par Aime Boulingue et M. Lindon.
AI. Martin déposa respectueusement une pal
me ailée en bronze, envoyée par la maman de
Nungesser, et l’assistance se retira fort impres
sionnée par ce geste d’amour maternel...
L’après-midi
La pluie continuant toujours, le programme
se déroula dans une salle du Casino arclii-
con.ble.
On vit, entendit et apprécia tour à tour les
groupements suivants : L’Union Musicale d’E-
trelat, directeur AL Jean Lemonnier; la Soli
darité de Gournay, moniteur M. A. Carré, qui
montra la virtuosité de ses gymnastes; l'Asso
ciation des Anciennes Elèves et Amies de l’E
cole de Filles d’Etretat, qui dansèrent avec
8 ;uC ; la l amare Alun.cipale de Montivilliers,
directeur AI. Couette.
1 uis on assista aux préliminaires de la Fête
Fedeia.e de Paris, par les sections adultes du
Patronage Laïque des Etoupiéres, moniteur M.
Piat, et de l’Amicale ■ Laïque de Montivilliers,
moniteur M. Grémont.
La Chorale mixte de la Fédération chanta
fort bien Le Beau Danube, de Strauss, et les
productions aux barres fixes et parallèles, par
le P. L. F. et l’A. L. M. furent applaudies.
Le Ballet Chinois, par l’Amicale Massiilon,
diiige par AT. Grémont, et les danses rythmi
que exécutées par les jeunes filles de la Fé-
dérat’en, obtinrent un succès particulier. II
en fut de même du Ballet Nèçjre, par le Patio-
nage des Etoupiéres (monitrice Mme Candel
lier). Enfin, un chœur par les Amicalistes,
Gloire à l'Ecole Laïque, fut très applaudi.
Après la distribution des prix, un joli mor
ceau d’ensemble fut brillamment exécuté par
l’Union Musicale d’Ftretat et la Fanfare de
Montivilliers, sous la direction de M. Jean Lc-
monnier.
(Nous publions d’autre part les résultats
sportifs).
Notons encore qu’un grand bal groupa de
nombreux danseurs à la Salle des Fêtes.
il y eut de la musique cl de la gaîté partout
jusqu’au bout.
A 20 heures, la Municipalité d’Ftretat vint
dire ad'eu aux Amicalistes sur le quai de la
gare, cependant qu’un rayon de soleil sc mon
trai!... Oh ! ironique Phœbus !...
Et le train s’ébranla au milieu des acclama
tions joyeuses...
Tous ceux qui ont assisté à la 4 mo Fête des
Petites « A » en garderont un excellent sou
venir, et c’est tout à l’honneur des organisa
teurs qu’on ne saurait trop féliciter.
♦
* *
Liste des Numéros gagnants
de la Fête du Plein Air
à ETRETAT
28
i65
258
35o
46o
53g
63o
767
891
944
io53
1153
I 203
i38S
1496
i5G3
i632
1748
i845
1915
2025
2118
226S
23o2
24?4
2537
263o
2664
2734
2822
2991
3o68
3l2I
3 2 53
3328
3453
3519
3627
3 7 84
3897
3 g83
4oi6
4187
4294
4344
44oi
4536
4649
4770
4809
4966
5o.4a
5168
6282
5382
5425
5588
5622
5 7 35
5841
5947
6o36
6126
G2.39
6355
648o
6549
6645
6692
6 7 53
G892
6 9 83
7071
7i3o
7252
733o
745o
?484
7523
7602
7714
7 831
7946
8o56
81 tS
8299
8361
8485
8523
8685
8776
8809
8920
9078
9116
9240
9317
9362
9484
9584
9604
9746
9817
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17096
17100
17221
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17600
1:7700
17743
17796
17871
17943
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182-9
183-9
18493.
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19179
19296
19338
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19797
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Les
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être réclamés
du Mardi 21
au Samedi 25, de 9 heures à m'di et
de 14
heures
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heures,
et le
Dimanche 26
Juillet
jusqu’
à miel
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d’initiative
d’Ftre-
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Mei cr.
di 29 Juillet
au 14
Août,
de 9 heures à
midi 1
et de i4 heun
îs à 18
heures
; à l’F
cole de
Filles,
ni, rue Alass'llon,
Le Havre.
VÊTEMENTS
18, Rue Thiers
LE HAVRE .
BIEN
NOUS YODS rnnaailODS IE GRAND BAZAR Haisoi vtitt le Meilleur IHé
ü HAVRE — 121. Ru© d# PsHr. — LE HAVRE
Ce Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Juin 1931
S. A. O. N» 3702
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
Publicité: M. A. CANDELLIER
Ecole Rue des Etoupiéres - LE HAVRE
JOIJRNA
MENSUEL
Rédaction : M. M. PIMONT
109, rue Massiilon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupiéres
' ... ' ... - ■—I— Télé:plione 46.38
LE HAVRE
$ Adresse du Trésorier-Adjoint, suppléant provisoirement le Trésorier général :
f M. ROUSSEL, 5o, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 6018
1
À • — Chèques Postaux Rouen 6234
JULE
POLÉMIQUES
(suite)
Revenons au discours du 10 Avril 1870, par
lant de l’égalité d’éducation, il dit :
« En somme, voilà les deux grandes con
te quêtes de ce siècle : La liberté du Travail
« l le Suffrage universel ; désormais ni le
« droit de travailler, ni le droit de voter ne
et sont plus attachés au hasard de la naissan
te ce ».
De même le droit à l’éducation doit appar
tenir à tous :
tt Avec l’inégalité d’éducation, je vous défie
te d’avoir jamais l’égalité des droits... L’anti-
tt quité l’avait compris et les Républiques an
te tiques posaient en principe que, pour les
« enfants des pauvres et pour les enfants des
et riches, il ne deyait y avoir qu’un même
tt mode d’éducation ».
L’orateur racontait l’étonnement, l’admira
tion dont ii avait été saisi quand il ava.t ren
contré dans Condorcet et Ce plan magnifique
<•1 trop connu d’éducation républicaine » avec
ses trois étages cor. espondants à nos trois or
dres d’enseign. ment, avec la science morale
de l’Education : c’est-à-dire l’art de faire des
hommes et d s citoyens, qui devaient se trou
ver tt au bas de l’échelle comme au sommet ».
L’autre égalité d’éducation, l’orateur la re
vendiquait pour les femmes.
t< Je sais que plus d’une femme me répond
tt à part elle : tt mais à quoi bon tout ce sa-
tt voir, toutes ces études, à quoi bon ? ».
«Je pourrais répondre : « A élever vos en
te fants », et ce serait une bonne réponse,
« mais copime elle est banale, j’aime mieux
« dire : « A' élever vos maris ! »
Et il montrait des époux très unis par l’af
fection et sur les questions d’intérêt commun,
« mais, quant aux pensées intimes et aux sen
timents qui sont le tout de l’être humain,
aussi étrangers l’un à l’autre que s’ils n’é
taient que de simples connaissances ».
11 ajoutait, comme pressentant les luttes
prochaines : « Celui qui tient la femme, tient
tout... C’est pour cela que l’Eglise veut rete
nir la femme et c’est aussi pour cela qu’il faut
que la Démocratie la lui enlève ».
C’est dans ce discours que nous trouvons
celte déclaration : « Je me suis fait un ser
ment : Entre toutes les nécessités du temps
présent, entre tous les problèmes, j’en choisi
rai un auquel je consacrerai tout ce que j’ai
d’intelligence, tout ce que j’ai d’âme, de cœur
de puissance physique et morale : c’est l’édu
cation du peuple ».
Ce serment Ferry le tint avec opiniâtreté.
Après avoir accepté d’abord de redevenir
Préfet de la Seine, après la guerre, il essaya
de refaire l’Administration de la' Cité et de sa
banlieue, mais devant la volence des attaques
de la Droite, il résigna ses fonctions le 5 Juin
1871. Elu Dépulé à l’Assemblée par le dépar
tement des Vosges, il fut nommé le 12 Mai
1872 Ministre plénipoten liane en Grèce et
quand il apprit la chute de Thiers, le 24 Mai
1873, il donna sa démission pour reprendre sa
place de député. Alors commença pour lui la
grande croisade en faveur des réformes univer
sitaires. Quand la Constitution républicaine
fut votée à une voix de majorité, le 3o Jan
vier 1870, Ferry comprit qu’il fallait s’organi
ser et préparer la jeunesse pour défendre la
République contre le parti clérical, lequel
avait failli redevenir maître de la politique en
Fiance. Il lutta avec ténacité dans le débat sur
la liberté de l’enseignement supérieur. Cette
loi avait été conçue de telle façon que la liber
té ne pouvait guère profiter qu’à de puissantes
associations et elle relirait aux Facultés de
l’Etat le droit exclusif de conférer des grades.
Jules Ferry prononça un long discours, tiès
étudié, très documenté, très riche d’infornia-
T [1ELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 DIS à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
tions. Il y passait en revue les Universités des
deux mondes, avec le mode de collation des
grades particulier à chaque pays. 11 revendi
qua hautement pour I Université de France le
droit exclusif de collation, le droit d’Etat ; il
critiqua âprement ie système proposé des jurys
mixtes. Mais. Monseigneur Dupanloup fit tri
ompher le systèrn ues Jurys mixhs qui don
nait une sanction à 1 enseignement catholique.
Ce fut le dernier effort do l’Assemblée. Elle sc
sépara le 3i Décembre 1875. Les élections du
20 Février et du a Mars 187G furent un succès
pour la cause libérale et Jules Ferry, élu à
Saint-D’é, à une énorme majorité, fut nommé
Président de la gauche républicaine de la
Chambre. Le premier acte du Cabinet Dufaure
fut de déposer un projet de loi qui abrogeait
les Jurys mixtes et reproduisait l’amendement
Ferry. La Chambre le vota le 7 Juin après un
tournoi oratoire entre Jules Ferry et Albert
de Mun ; mais le Sénat, plus timide, refusa
do passer à la discussion des articles du projet
ministériel.
Lors évènements politiques ayant amené plus
tard la démission du Maréchal Mac-Mahon, le
nouveau Président de la République Jules Gré-
vy, appela M. Waddington à constituer le Ca
binet où Jules Ferry reçut le .portefeuille de
l’Instruction publique. Il allait être ainsi en
mesure de réaliser l'ambition de sa jeunesse
qu’il avait définie dans le discours rapporté
plus haut à la Salle Molière le 10 Avril 1870.
LA RÉFORME DU CONSEIL SUPÉRIEUR
DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE
Tel qu’il avait été constitué par la Loi du
i5 Mars i85o (Loi Falloux), le Conseil Supé
rieur comprenait d’office, en plus des magis
trats, 4 archevêques ou évêques, deux Minis
tres protestants, un membre du Consistoire
central isréalite, mais pas un seul professeur,
au litre de professeur. Par contre, l’enseigne
ment libre l’était pas 3 de ses membres et
Renseignement libre congréganiste par le
« Banc des Evêques ». Ainsi le principe qui
dominait la Loi, c’était l’exclusion de toute
représentation élue du corps enseignant. C’é
tait pourtant ce Conseil qui statuait sur le
programme et qui était le Juge suprême de
la discipline, de l’avancement, des disgrâces.
Le Législateur de iS5o i’avuit voulu ainsi :
Mettre en tutelle l'Université, l’exclure le sa
propre représentation, ia subordonner, hom
mes et doctrines, à des. adversaires pot-tiques,
à ses rivaux de i enseignement libre, à l'épis
copat, à ia magistrature... à tout ce qu’on ap
pelait pompeusement « les grandes forces so
ciales ».
La composition des Conseils d’Académie tra
hissait la même vue politique. Il y avait, en
dehors du recteur, et des Inspecteurs les îe-
présenlants des intérêts ecclésiastiques, des
magistrats, des conseillers généraux, mais pus
un seul professeur.
Le Ministre Jules Ferry partait d’autres
principes : Que le Conseil supérieur doit avant
tout être le Conseil des Etudes ; que la com
pétence pédagogique doit être une condition
nécessaire d’admission ; et qu’en conséquen
ce, il faut éliminer les ecclésiastiques et aussi
les membres supérieurs de la magistrature qui
11e sont pas habilités à discuter la pédagogie
et l’administration universitaire.
Aux « influences sociales » de la loi de
i85o, Jules Ferry opposait le principe de la
compétence et contre le décret de i85o, il fai
sait triompher le principe de l’élection. A îe-
tenir sa réponse à de Cassagnac dans la séance
de la Chambré du 18 Juillet 1879. Cassagnac
venait de présenter sous les couleurs les plus
sombres l’état de nos études. Le Ministre lui
répondit :
« J'admets pour un instant que ces couleurs
« soient vraies et j’ai le droit de dire, repre-
« nant et imitant un mot historique : « Qu’a-
« vez-vous fait de 110s études ? » La loi que
« vous défendez ainsi, la loi d.u i5 Mars i*85o,
«’ vous a rendus maîtres, il y a 3o ans de cet
« enseignement secondaire que vous mettez à
« cette Tribune à un pilori. C’est à vous qu’il
« a été remis en dépôt, et c’est vous qui l’a
ie vez fait ce qu’il est... C’est vous qui avez
« fait la loi de i85o et composé le Conseil
« supérieur... Ces résultats sont vôtres... Vous
« avez parle d’un enseignement spécial qui est,
« selon vous, en pleine déroute. Permettez-moi
« de vous faire remarquer d’abord que l’ensei-
« gnement spécial, cette honorable et héureu-
« se initiative qui reste un tilre de gloire pour
« M. Duruy, n’est pas de vous, ni de votre
« Conseil, il n’est jamais sorti du cerveau de
« vos évêques... pour le sauver, pour le réfor-
« mer, pour l’améliorer, nous appelons nous,
« à délibérer les léprésenLnils des écoles les
« plus capables de concevoir cl de réaliser uu
« pian u enseignement spécial... Nous n’allons
(( pas nous adresser aux membres de la ma-
« gisliature. Ce n’est pas assurément dans ces
« üeux corps qu’on a l’habitude de recueillir
« et de racoler (sur ce dernier mot, un orage
ce dans la Chambre), les esprits novateurs. Ce
« n’est pas là qu’on va chercher les. apôtres
« des idées nouvelles... Ce n’est ni du banc
« des évêques au Conseil supérieur, ni du banc
« de la Magistrature, qu’était sorti le système
« de 1’cnscignement spécial ».
Volé à la Chambre le 9 Juillet 1879, trans
mis au Sénat le 22, le projet tic loi ne vint
en discussion devant la Haute Assemblée que
le 2.3 Janvier 1880. Les mêmes attaques furent
reproduites par la droite, mais Jules Ferry leur
opposa une prodigieuse abondance de preu
ves, de documents et
« Notre politique. est conforme à la tradi-
« lion nationale. Or, la tradition nationale,
« c’est d’avoir une barrière infranchissable,
« entre le domaine temporel et le domaine spi-
« rituel... Et de même que cette séparation a
« abouli à la Constilution qui nous régit, et
« à supprimer dans les Chambres Hautes le
« banc des évêques, la conséquence nécessai-
« re, légitime, inévitable, de ce principe es-
« sentiel et sacré, c’est de supprimer le banc
« des évêques au Conseil supérieur de l’Ins-
( ‘miction publique ».
le projet de loi fut vqté au Luxembourg
par 162 voix conlrc 1 au cl la loi fut promul
guée le 27 Février 1880.
F. Glay.
(à suivre).
FÊTE DU PLEIN AIR
Quoique les organisateurs aient sagement
attendu le mois de Juin pour célébrer la 4 me
Fête du Plein Air de la Fédération Régionale
Havraise des Petites « A » Laïques, un mau
vais temps persistant troubla l’ordre du pro
gramme et empêcha toute manifestation spor
tive en plein air.
Malgré cela, la gaîté et la bonne humeur et
Finit’ative des organisateurs permirent aux au
très manifestations de faire la nique à la pluie.
L’arrivée des Amicalistes
Dès 8 heures, les trains spéciaux déversèrent
leurs contingents de joyeuse jeunesse à la ga
re d’Ftietat où MM. Lindon, maire ; R. Ton
nelet et Polel, adjoints, s’empressaient auprès
des arrivants. Quand le dernier train arriva,
vers 9 heures. Ftretat comptait près de 3.000
visiteurs. Hélas ! la pluie était du nombre et
du soleil on n’en trouva seulement que sur
les visages des amicalistes...
A 9 heures, un cortège se forma, compre
nant : l’Union Musicale d’Etretat; les Tam
bours et Clairons ; la Fanfare Municipale de
MonFvilliers et les personnalités que nous re
trouvons plus loin, entourant un millier d’A-
micalistes.
L’accueil aimable de la Municipalité et c’.e
la population d’Etretat se manifesta dès le dé
part du cortège. Partout flottaient des bande-
rolles aux cordiales devises : Salut à la Jeu
nesse Laïque ; Vivent les Petites « A » ; Bien
venue, etc... Les drapeaux quoique mouillés,
claquent au vent et les habitants saluent leurs
hôtes d’un large sourire sur tout le parcours.
Au Monument aux Morts
il était 9 h. 3o quand le cortège lit liait ■
près du Monument aux Morts, où se déroula
une manifestation touchante dans sa simpl-
c té. tout d’abord, Aime Pimont, vice-prési
dente des Petites « A », et une jeune fille
d’Ftietat déposèrent des fleurs au pied du Mo
nument, la première au nom des Amicalistes,
la seconde au nom d’Etretat. Puis AL Martin,
président des Anciens Combattants Etretatais,
prit la parole.
Il remercia la Fédération Régionale des Pe
tites « A » et la Municipalité d’avoir eu la dé
licate pensée d’honorcr la mémoire des enfants
d’Ftretat morts pour la France. « Cette mani
festation du souvenir donne une magnifique
leçon à toute la belle et fière jeunesse laïque »
dit-il. « Peut-être le temps effacera-t-il les
noms, mais en tout cas le geste des héros
restera toujours présent. Suivez leur exemple
et gardez leur idéal de bonheur et de progrès
dans l’ordre, la paix et le travail » conclut-il
en s’adressant à la jeunesse.
Une minute de r r .pectueux silence fut en
suite observée par la nombreuse assistance et,
quand on eut entendu une magistrale Marseil
laise, exécutée par l’Union Musicale d’Ftretat,
le cortège se reforma et, par les rues décorées
et pavoisées, sc rendit à la Mairie.
La réception à ia .Mairie
Sur la place de la Mairie s’érigeait un splen-
» dicte arc de triomphe en feuillage et fleurs —
œuvre qui fait honneur aux jardiniers étreta-
tais — partout on voyait drapeaux et fleurs et
figures sympathiques... et la pluie tombait
toujours, au grand dam des chapeaux de pail
le et des chaussures blanches...
A la Mairie, dans la salle des mariages, où
un apéritif d’honneur était servi, on retrouva
h.s personnalités d’Etretat désireuses de sou
hait: r la bienvenue à leurs hôtes parmi les
quels nous avons noté la présence de MM. Al
bin l Dubosc, conseiller général et président de.
ia Ccmïïï ssion départementale; Longuet et G.
Lefebvre, vice-présidents de la Fédération des
Petites « A »; Mmes Boulingue et Pimont,
vice-présitîenlcs; MM. Candellier, secrétaire gê
na-d ; Mongis, secrétaire-adjoint ; Michel, pré
sident de la Commission des Fêtes; Beauville,
président de la section sportive ; Beuzeboc,
Malol, Mazuay ; Aimes et Mlles Bazile, Gérard,
Serre, Richard, Candellier, Lagnion, Moudu-
rier et Lemonnier, tous membres du Conseil
d’administration des Petites « A » ; Catheri
ne, président de la Société Frédéric-Béllangcr,
de nombreux directeurs, directrices, profes
seurs et maîtresses des Ecoles havraises.
Flretal. était largement représenté par MM.
Linden, mare; R. Tonnetot et Potel, ad
joints; les conseillers municipaux; Perrieux
et Beaufils, membres de la Caisse des Ecoles;
C. Martin, percepteur receveur; Dumesnil, di
rect; ur cle l’école des garçons; Mlles Hervieux,
direct]ice de l’école des filles, et Leprêtre, re
ceveuses des postes ; MM. IL Martin, président
des A. C. d’Ftretat; L. Hauville, de la Com
mission administrative du Bureau de Bienfai
sance; Chandru, secrétaire de Mairie; Leroux,
président l’Union Musicale; Leleu et Aubert,
vice-présidents de la Société Alutuelle des Ou
vriers ; L. Duclos, vice-président de la Société
des Marins ; Barrey, président des Prévoyants
de l’Avenir, etc...
M. Lindon excusa les personnalités absentes,
salua les présentes et eut d’aimables paroles
pour tous, remerciant notamment le Maire du
Havre de son précieux appui. Il salua ensuite
la présence de M. Dubosc, auquel il exprima
la reconnaissance d’Ftretat, puis dit tout son
plaisir de recevoir un aussi grand nombre de
visiteurs.
Au cours de son allocution, M. Lindon par
la du point d’honneur qu’Etretat mettait à
recevoir dignement ses hôtes. « Si Ftretat ar
bore un jour ses armoiries », dit-il, « n’ou
blions pus les portes et ajoutons la deyise sui-
v nie : elles sont toujours ouvertes »... Les
mûn. s d’Alfred de Musset seront satisfaites de
ces paroles !
fin ce jour de célébration du Cinquantenai
re de l’Ecole laïque, M. Lindon salua la mé
moire de Jules Ferry et rendit hommage au
dévouement des membres de l’enseignement,
louangeant les fondateurs des Petites « A »,
ce beau‘et fort groupement qui, ayant l’amitié
comme moyen, contribue largement à la no
ble tâche de 1 éducation populaire.
Al. Longuet se fit. l’interprète du Conseil
d'administration des Petites « A » pour re
mercier la Municipalité d’Etretat de son con
cours précieux et bienveillant et, après avoir
exprimé toute la reconnaissance de la Fédéra-
t on envers MAL Meyer, maire du Havre, et
Delmotte, inspecteur primaire, il adressa un
cordial merci aux dirigeants des Amicales et
à tous ceux qui avaient contribué à l’organi
sation de la fête.
AI. A. Dubosc, en termes aimables, dit com
bien il était l’ami des écoles laïques et des Pe
tites « A », et exprima la confiance et la sym
pathie de tous envers les instituteurs et termi
na (n félicitant Ftretat de son charmant ac
cueil.
Après que des fleurs eussent été offertes à
Aime L.ndon par Aime Pimont, une délégation
de la Municipalité et de la Fédération se rendit
au monument élevé à la mémoire de Nunges-
ser et Coli, au pied duquel des fleurs furent
déposées par Aime Boulingue et M. Lindon.
AI. Martin déposa respectueusement une pal
me ailée en bronze, envoyée par la maman de
Nungesser, et l’assistance se retira fort impres
sionnée par ce geste d’amour maternel...
L’après-midi
La pluie continuant toujours, le programme
se déroula dans une salle du Casino arclii-
con.ble.
On vit, entendit et apprécia tour à tour les
groupements suivants : L’Union Musicale d’E-
trelat, directeur AL Jean Lemonnier; la Soli
darité de Gournay, moniteur M. A. Carré, qui
montra la virtuosité de ses gymnastes; l'Asso
ciation des Anciennes Elèves et Amies de l’E
cole de Filles d’Etretat, qui dansèrent avec
8 ;uC ; la l amare Alun.cipale de Montivilliers,
directeur AI. Couette.
1 uis on assista aux préliminaires de la Fête
Fedeia.e de Paris, par les sections adultes du
Patronage Laïque des Etoupiéres, moniteur M.
Piat, et de l’Amicale ■ Laïque de Montivilliers,
moniteur M. Grémont.
La Chorale mixte de la Fédération chanta
fort bien Le Beau Danube, de Strauss, et les
productions aux barres fixes et parallèles, par
le P. L. F. et l’A. L. M. furent applaudies.
Le Ballet Chinois, par l’Amicale Massiilon,
diiige par AT. Grémont, et les danses rythmi
que exécutées par les jeunes filles de la Fé-
dérat’en, obtinrent un succès particulier. II
en fut de même du Ballet Nèçjre, par le Patio-
nage des Etoupiéres (monitrice Mme Candel
lier). Enfin, un chœur par les Amicalistes,
Gloire à l'Ecole Laïque, fut très applaudi.
Après la distribution des prix, un joli mor
ceau d’ensemble fut brillamment exécuté par
l’Union Musicale d’Ftretat et la Fanfare de
Montivilliers, sous la direction de M. Jean Lc-
monnier.
(Nous publions d’autre part les résultats
sportifs).
Notons encore qu’un grand bal groupa de
nombreux danseurs à la Salle des Fêtes.
il y eut de la musique cl de la gaîté partout
jusqu’au bout.
A 20 heures, la Municipalité d’Ftretat vint
dire ad'eu aux Amicalistes sur le quai de la
gare, cependant qu’un rayon de soleil sc mon
trai!... Oh ! ironique Phœbus !...
Et le train s’ébranla au milieu des acclama
tions joyeuses...
Tous ceux qui ont assisté à la 4 mo Fête des
Petites « A » en garderont un excellent sou
venir, et c’est tout à l’honneur des organisa
teurs qu’on ne saurait trop féliciter.
♦
* *
Liste des Numéros gagnants
de la Fête du Plein Air
à ETRETAT
28
i65
258
35o
46o
53g
63o
767
891
944
io53
1153
I 203
i38S
1496
i5G3
i632
1748
i845
1915
2025
2118
226S
23o2
24?4
2537
263o
2664
2734
2822
2991
3o68
3l2I
3 2 53
3328
3453
3519
3627
3 7 84
3897
3 g83
4oi6
4187
4294
4344
44oi
4536
4649
4770
4809
4966
5o.4a
5168
6282
5382
5425
5588
5622
5 7 35
5841
5947
6o36
6126
G2.39
6355
648o
6549
6645
6692
6 7 53
G892
6 9 83
7071
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7252
733o
745o
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7523
7602
7714
7 831
7946
8o56
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8299
8361
8485
8523
8685
8776
8809
8920
9078
9116
9240
9317
9362
9484
9584
9604
9746
9817
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17096
17100
17221
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17600
1:7700
17743
17796
17871
17943
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18110
182-9
183-9
18493.
18600
18722
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18966
19026
19179
19296
19338
19455
19564
19616
19797
19813
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Les
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être réclamés
du Mardi 21
au Samedi 25, de 9 heures à m'di et
de 14
heures
; à 18
heures,
et le
Dimanche 26
Juillet
jusqu’
à miel
i au Syndicat
d’initiative
d’Ftre-
tnt. F
t à partir du
Mei cr.
di 29 Juillet
au 14
Août,
de 9 heures à
midi 1
et de i4 heun
îs à 18
heures
; à l’F
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Filles,
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Le Havre.
VÊTEMENTS
18, Rue Thiers
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