Titre : Journal du Havre : illustré hebdomadaire
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1891-12-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800934t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 160 Nombre total de vues : 160
Description : 27 décembre 1891 27 décembre 1891
Description : 1891/12/27. 1891/12/27.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9595337
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-86205 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/10/2012
Dimanche 27 Décembre 1891
AL DU HAVRE
Prix du Numéro. . ÎO cent.
Pour les abonnés au
Journal du Havre 5 »
ILLUSTRÉ
HEBDOMADAIRE
BUREAUX
9 — Quai d'Orléans —
HAVRE
9
Le duc de Clarence,
La princesse Victoria-Marie de Teck,
Fils aîné du prince de Galles.
Fiancée du duc de Clarence.
NOS GRAVURES
Les fiançailles du fils du prince de Galles.
Le duc de Clarence etd’Avondale qui vi nt de se
fiancer à sa cousine, la princesse Victoria-Marie de
Teck, est le fils aîné du prince de Galles, et héritier
après lui de la couronne d’Angleterre. Il est né le
8 janvier 1864 et aura par conséquent vingt-huit
ans le mois prochain.
La princesse est la fille aînée de la princesse
Marie-Adélaïde de Teck. Née le 26 mai 1867, elle
n’a pas encore vingt-quatre ans.
La princesse Marie mérite toute l’affection de
son royal fiancé : jolie, intelligente, admirablement
élevée, causant bien, montant parfaitement à che
val, 1 “sachant même conduire au besoin ; malgré
cela, modeste, simple, d’une correction élégante en
toutes choses et aimant son intérieur. Son instruc
tion est très variée et très complète, ce qui donne
à ses conversations un charme et un intérêt tout
particuliers.
Elle est bonne musicienne, dessine et peint d’une
manière absolument suffisante pour montrer qu’elle
a atteint un niveau élevé de l’art, et que ses juge
ments ont, en cette matière, une autorité incontes
table. Certes, il y a là de quoi faire une princesse
accomplie. Et, cependant, le duc de Clarence, qui
la rencontrait souvent à la cour et dans la grande
société anglaise, où elle était très répandue, ne
songeait pas à elle. Depuis des années — elle a
vingt-quatre ans et lui vingt-sept — il passait à
côté d’elle sans remarquer ses qualités de cœur et
d’esprit, sans voir sa grâce, sa simplicité, son élé
gance.
La famille royale, en particulier la reine, dési
rait ce mariage ; mais on n’en disait rien, tout en
multipliant pour les jeunes gens l’occasion de se
rencontrer. Rien n’y faisait; le fils aîné du prince
de Galles ne se déclarait pas. D’où venait donc
cette indifférence?
Depuis deux ans environ, le duc de Clarence ai
mait ailleurs. L'objet de cette affection n’était
autre que la fille du comte de Paris, la princesse
Hélène, qui est d’une beauté incomparable et d’une
élégance merveilleuse. On assure même que cette
alfection était partagée.
La princesse de Galles voyait ce projet de ma
riage avec un vif plaisir, et le prince de Galles l’au
rait bien volontiers laissé s’accomplir. Mais, il y
avait là une question de religion avec laquelle il
ne pouvait être question de transiger. Suivant l’or
dre de la loi naturelle, le duc de Clarence sera un
jour roi d’Angleterre. Il fallait donc que la prin
cesse Hélène embrassât le protestantisme.
Dans la famille du comte de Paris, on avait vu
naître le sentiment tendre des jeunes gens avec une
satisfaction toute politique d’ailleurs, qui n’étair
nullement dissimulée. Mais, changer de religion,
c’était une autre affaire! Que de combinaisons, que
d’espoirs bientôt déçus se succédèrent sans amener
une solution! C’est alors que la princesse Hélène
fit à Rome ce voyage dont il fut beaucoup question
à l’époque, pour aller se jeter aux pieds du pape et
lui demander cette solution si ardemment désirée.
Elle revint d’Italie sans l’avoir obtenue. Dès lors,
le projet de mariage semblait impossible ; et cepen
dant il tint encore. Du côté de la famille d’Or-
AL DU HAVRE
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HAVRE
9
Le duc de Clarence,
La princesse Victoria-Marie de Teck,
Fils aîné du prince de Galles.
Fiancée du duc de Clarence.
NOS GRAVURES
Les fiançailles du fils du prince de Galles.
Le duc de Clarence etd’Avondale qui vi nt de se
fiancer à sa cousine, la princesse Victoria-Marie de
Teck, est le fils aîné du prince de Galles, et héritier
après lui de la couronne d’Angleterre. Il est né le
8 janvier 1864 et aura par conséquent vingt-huit
ans le mois prochain.
La princesse est la fille aînée de la princesse
Marie-Adélaïde de Teck. Née le 26 mai 1867, elle
n’a pas encore vingt-quatre ans.
La princesse Marie mérite toute l’affection de
son royal fiancé : jolie, intelligente, admirablement
élevée, causant bien, montant parfaitement à che
val, 1 “sachant même conduire au besoin ; malgré
cela, modeste, simple, d’une correction élégante en
toutes choses et aimant son intérieur. Son instruc
tion est très variée et très complète, ce qui donne
à ses conversations un charme et un intérêt tout
particuliers.
Elle est bonne musicienne, dessine et peint d’une
manière absolument suffisante pour montrer qu’elle
a atteint un niveau élevé de l’art, et que ses juge
ments ont, en cette matière, une autorité incontes
table. Certes, il y a là de quoi faire une princesse
accomplie. Et, cependant, le duc de Clarence, qui
la rencontrait souvent à la cour et dans la grande
société anglaise, où elle était très répandue, ne
songeait pas à elle. Depuis des années — elle a
vingt-quatre ans et lui vingt-sept — il passait à
côté d’elle sans remarquer ses qualités de cœur et
d’esprit, sans voir sa grâce, sa simplicité, son élé
gance.
La famille royale, en particulier la reine, dési
rait ce mariage ; mais on n’en disait rien, tout en
multipliant pour les jeunes gens l’occasion de se
rencontrer. Rien n’y faisait; le fils aîné du prince
de Galles ne se déclarait pas. D’où venait donc
cette indifférence?
Depuis deux ans environ, le duc de Clarence ai
mait ailleurs. L'objet de cette affection n’était
autre que la fille du comte de Paris, la princesse
Hélène, qui est d’une beauté incomparable et d’une
élégance merveilleuse. On assure même que cette
alfection était partagée.
La princesse de Galles voyait ce projet de ma
riage avec un vif plaisir, et le prince de Galles l’au
rait bien volontiers laissé s’accomplir. Mais, il y
avait là une question de religion avec laquelle il
ne pouvait être question de transiger. Suivant l’or
dre de la loi naturelle, le duc de Clarence sera un
jour roi d’Angleterre. Il fallait donc que la prin
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satisfaction toute politique d’ailleurs, qui n’étair
nullement dissimulée. Mais, changer de religion,
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