Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1893-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1893 01 avril 1893
Description : 1893/04/01 (A60)-1893/06/30. 1893/04/01 (A60)-1893/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6481835n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/03/2014
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nanciers à ce monstre de l'affichage toujours dévorant, jamais
assouvi. Ces maisons-là disparaissent complètement, depuis la
base jusqu'à la crête du toit, sous une enveloppe de papier ou
sous des couches de peinturlurages et de. caractères. Partout
s'étalent dans un crreux tohu-bohu les renseignements les
plus variés, les offres de service les plus étranges, les proposi-
tions les plus disparates, les questions les plus risibles, les ré-
ponses les plus inattendues. La moindre place favorable est
aussitôt accaparée et les placards se succèdent les uns aux
autres, se recouvrant du matin au soir, sans trêve, sans merci,.
Vieux déjà après quelques heures de date.
Eh bien ! ce n'est point assez encore : si l'on baisse les yeux à
terre, on peut lire force réclames sur les trottoirs et au seuil des
magasins. Elles vous poursuivent jusqu'aux lieux de prière,
sur les pavés des temples, dans l'ornementation des églises.
Pas de fontaine baptismale, pas de chaire à prêcher, pas de
colonne en bois, en marbre ou en fonte, qui ne porte inscrit,
avec la rue et le numéro, le nom de son sculpteur, de son archi-
tecte, de son fabricant, de son maçon.
Est-ce tout? Que nenni. Je viens de parler de ce qu'on pour-
rait appeler les affiches mortes. Mais enfin, si bien qu'elles s'im-
posent à l'œil en s'offrant à lui toujours et toujours les mêmes,
quelle différence entre ces misérables condamnées au poteau,
-immobiles au coin du mur silencieux, sous l'arche immuable
d'un pont, et les affiches vivantes, en mouvement du matin au
soir, avec les convois de chemins de fer,' avec les cars des
tramways, avec les bateaux sur la rivière, avec les omnibus et
les cabs dans les rues. C'est ainsi que non contents d'envahir
les murailles, les journaux font traîner à travers la ville leur
nom et leur adresse. Votre œil est continuellement attiré par
ces grosses lettres voyantes qui se promènent d'un lieu à
l'autre, roulant, glissant, cahotant, décrivant force zigzags
et, selon les accidents du terrain, montant, descendant, atta-
chées aux flancs, au dos, au sommet des véhicules qui les
portent.
Mais là encore n'est pas le suprême de l'art. On voit souvent
passer à grand fracas, avec un plein chargement de musiciens,
de baladins, de charlatans et d'annonces bien entendu, des
chars antiques* des mosquées turques ou persanes, des pagodes
nanciers à ce monstre de l'affichage toujours dévorant, jamais
assouvi. Ces maisons-là disparaissent complètement, depuis la
base jusqu'à la crête du toit, sous une enveloppe de papier ou
sous des couches de peinturlurages et de. caractères. Partout
s'étalent dans un crreux tohu-bohu les renseignements les
plus variés, les offres de service les plus étranges, les proposi-
tions les plus disparates, les questions les plus risibles, les ré-
ponses les plus inattendues. La moindre place favorable est
aussitôt accaparée et les placards se succèdent les uns aux
autres, se recouvrant du matin au soir, sans trêve, sans merci,.
Vieux déjà après quelques heures de date.
Eh bien ! ce n'est point assez encore : si l'on baisse les yeux à
terre, on peut lire force réclames sur les trottoirs et au seuil des
magasins. Elles vous poursuivent jusqu'aux lieux de prière,
sur les pavés des temples, dans l'ornementation des églises.
Pas de fontaine baptismale, pas de chaire à prêcher, pas de
colonne en bois, en marbre ou en fonte, qui ne porte inscrit,
avec la rue et le numéro, le nom de son sculpteur, de son archi-
tecte, de son fabricant, de son maçon.
Est-ce tout? Que nenni. Je viens de parler de ce qu'on pour-
rait appeler les affiches mortes. Mais enfin, si bien qu'elles s'im-
posent à l'œil en s'offrant à lui toujours et toujours les mêmes,
quelle différence entre ces misérables condamnées au poteau,
-immobiles au coin du mur silencieux, sous l'arche immuable
d'un pont, et les affiches vivantes, en mouvement du matin au
soir, avec les convois de chemins de fer,' avec les cars des
tramways, avec les bateaux sur la rivière, avec les omnibus et
les cabs dans les rues. C'est ainsi que non contents d'envahir
les murailles, les journaux font traîner à travers la ville leur
nom et leur adresse. Votre œil est continuellement attiré par
ces grosses lettres voyantes qui se promènent d'un lieu à
l'autre, roulant, glissant, cahotant, décrivant force zigzags
et, selon les accidents du terrain, montant, descendant, atta-
chées aux flancs, au dos, au sommet des véhicules qui les
portent.
Mais là encore n'est pas le suprême de l'art. On voit souvent
passer à grand fracas, avec un plein chargement de musiciens,
de baladins, de charlatans et d'annonces bien entendu, des
chars antiques* des mosquées turques ou persanes, des pagodes
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