Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1895-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1895 01 octobre 1895
Description : 1895/10/01 (A62)-1895/12/31. 1895/10/01 (A62)-1895/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64302547
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
- Aller à la page de la table des matières477
- TABLE ANALYTIQUE DE L'ANNÉE 1895
- 1er fascicule - 1er trimestre
Pages- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 7
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 12
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 43
- .......... Page(s) .......... 51
- .......... Page(s) .......... 67
- .......... Page(s) .......... 79
- .......... Page(s) .......... 85
- .......... Page(s) .......... 91
- .......... Page(s) .......... 93
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 99
- 2me fascicule - 2me trimestre
- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 135
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 145
- .......... Page(s) .......... 147
- .......... Page(s) .......... 171
- .......... Page(s) .......... 209
- .......... Page(s) .......... 217
- .......... Page(s) .......... 227
- .......... Page(s) .......... 237
- .......... Page(s) .......... 238
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - trimestre
- .......... Page(s) .......... 365
- .......... Page(s) .......... 379
- .......... Page(s) .......... 387
- .......... Page(s) .......... 393
- .......... Page(s) .......... 399
- .......... Page(s) .......... 403
- .......... Page(s) .......... 415
- .......... Page(s) .......... 419
- .......... Page(s) .......... 437
- .......... Page(s) .......... 465
- .......... Page(s) .......... 473
— 471 — -'
rences, les Havrais ne montreraient qu'un goût fort modéré pour. l'art et la
littérature, absorbés qu'ils sont par le souci des affaires et les soins du
négoce ; d'après ces censeurs, notre ville rappellerait le souvenir des cités
marchandes comme Tyr et Sidon, plutôt que celui d'Athènes avec son déve-
loppement intellectuel. La vérité est, Messieurs, que sous ce rapport, nous
ne valons ni plus ni moins que nos concitoyens de la plupart des villes de
France. Ceux qui font passer les préoccupations esthétiques et les choses de
l'esprit avant les banalités de la vie quotidienne, sont partout une minorité
et ils constitueront toujours une élite.
Quoiqu'il en soit, Messieurs, nous conservons avec un soin jaloux, la
mémoire de tous ceux qui ont jeté sur notre ville un éclat, même éphémère,
et nous ne laissons jamais passer l'occasion de leur payer le juste tribut de
reconnaissance qui leur est dû. Nous honorons comme il convient la mé-
moire de Georges de Scudéry et de sa sœur la tendre et brillante Madeleine,
que ces contemporains avaient surnommée la Sapho française. Nous reven-
diquons avec une louable ténacité Mme de Lafayette ; nous avons voué à
Bernardin de Saint-Pierre un véritable culte et nous célébrions naguère, en
y mettant toutes les nuances dont une destinée, peut-être injuste, a coloré
- la vie et la gloire de ces deux poètes, les deux écrivains auxquels le Havre
ait donné naissance : Casimir Delavigne et Ancelot.
Aussi, Messieurs, lorsque les amis qui avaient suivi de près, à Paris, les
débuts si remarqués de Jules Tellier, eurent la pieuse pensée d'honorer sa
mémoire en plaçant dans l'un de nos jardins publics, l'image pensive et
mélancolique de ce jeune homme mort à vingt-six ans, au moment même
ou un brillant avenir littéraire s'ouvrait devant lui, cette pensée trouva-t-
elle au Havre un accueil favorable parmi tous ceux qui s'intéressent ici à
la vie intellectuelle et à la poésie.
C'est que, Messieurs, Jules Tellier a donné plus que des promesses. Un
maitre de la jeune école contemporaine, que vous aurez tout à l'heure le
plaisir d'entendre, a prononcé à son propos le mot de génie. Je ne veux
point rechercher si le mot, appliqué à l'œuvre de Tellier telle que nous la
connaissons, n'est pas un peu gros ; ceux-là seul< qui l'ont bien connu et
qui ont vécu dans son intimité peuvent dire jusqu'à quel point son esprit
pouvait atteindre les sublimes hauteurs auxquelles ne se sont élevés que de
rares individualités.
Ce qui est certain, ce que nous pouvons voir par ce qui nous est resté de
lui, c'est que Jules Tellier possédait un immense talent, c'est que tout
imprégné de l'antiquité classique, il mettait une forme merveilleuse au ser-
vice d'idées nettes, claires et précises ; c'est qu'il nous a laissé dans La Cité
Intérieure ou dans Les Brumes, des vers admirables, et dans ses Proses
plusieurs véritables chefs-d'œuvre. Des maîtres de la plume, comme M.
Jules Lemaître, comme M. Anatole France, comme M. Paul Guigou, comme
M. Maurice Barrés, le tenaient pour un écrivain de premier ordre, et les
exécuteurs testamentaires de Victor Hugo, MM. Auguste Vacquerie et Paul
Meurice, n'avaient pas hésité à se l'adjoindre, comme le plus digne, pour la
publication des œuvres posthumes du grand poète. Invité à assister à cette
rences, les Havrais ne montreraient qu'un goût fort modéré pour. l'art et la
littérature, absorbés qu'ils sont par le souci des affaires et les soins du
négoce ; d'après ces censeurs, notre ville rappellerait le souvenir des cités
marchandes comme Tyr et Sidon, plutôt que celui d'Athènes avec son déve-
loppement intellectuel. La vérité est, Messieurs, que sous ce rapport, nous
ne valons ni plus ni moins que nos concitoyens de la plupart des villes de
France. Ceux qui font passer les préoccupations esthétiques et les choses de
l'esprit avant les banalités de la vie quotidienne, sont partout une minorité
et ils constitueront toujours une élite.
Quoiqu'il en soit, Messieurs, nous conservons avec un soin jaloux, la
mémoire de tous ceux qui ont jeté sur notre ville un éclat, même éphémère,
et nous ne laissons jamais passer l'occasion de leur payer le juste tribut de
reconnaissance qui leur est dû. Nous honorons comme il convient la mé-
moire de Georges de Scudéry et de sa sœur la tendre et brillante Madeleine,
que ces contemporains avaient surnommée la Sapho française. Nous reven-
diquons avec une louable ténacité Mme de Lafayette ; nous avons voué à
Bernardin de Saint-Pierre un véritable culte et nous célébrions naguère, en
y mettant toutes les nuances dont une destinée, peut-être injuste, a coloré
- la vie et la gloire de ces deux poètes, les deux écrivains auxquels le Havre
ait donné naissance : Casimir Delavigne et Ancelot.
Aussi, Messieurs, lorsque les amis qui avaient suivi de près, à Paris, les
débuts si remarqués de Jules Tellier, eurent la pieuse pensée d'honorer sa
mémoire en plaçant dans l'un de nos jardins publics, l'image pensive et
mélancolique de ce jeune homme mort à vingt-six ans, au moment même
ou un brillant avenir littéraire s'ouvrait devant lui, cette pensée trouva-t-
elle au Havre un accueil favorable parmi tous ceux qui s'intéressent ici à
la vie intellectuelle et à la poésie.
C'est que, Messieurs, Jules Tellier a donné plus que des promesses. Un
maitre de la jeune école contemporaine, que vous aurez tout à l'heure le
plaisir d'entendre, a prononcé à son propos le mot de génie. Je ne veux
point rechercher si le mot, appliqué à l'œuvre de Tellier telle que nous la
connaissons, n'est pas un peu gros ; ceux-là seul< qui l'ont bien connu et
qui ont vécu dans son intimité peuvent dire jusqu'à quel point son esprit
pouvait atteindre les sublimes hauteurs auxquelles ne se sont élevés que de
rares individualités.
Ce qui est certain, ce que nous pouvons voir par ce qui nous est resté de
lui, c'est que Jules Tellier possédait un immense talent, c'est que tout
imprégné de l'antiquité classique, il mettait une forme merveilleuse au ser-
vice d'idées nettes, claires et précises ; c'est qu'il nous a laissé dans La Cité
Intérieure ou dans Les Brumes, des vers admirables, et dans ses Proses
plusieurs véritables chefs-d'œuvre. Des maîtres de la plume, comme M.
Jules Lemaître, comme M. Anatole France, comme M. Paul Guigou, comme
M. Maurice Barrés, le tenaient pour un écrivain de premier ordre, et les
exécuteurs testamentaires de Victor Hugo, MM. Auguste Vacquerie et Paul
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