Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1895-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1895 01 avril 1895
Description : 1895/04/01 (A62)-1895/06/30. 1895/04/01 (A62)-1895/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6430252d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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dant à un mois très rigoureux, fut néanmoins fort doux dans
l'Ouest de l'Europe.
Un examen de quelques instants suffit pour montrer l'énorme
écart thermique qui a différencié ces deux mois. Tandis qu'en
1893 la température est de 2 à 3° plus élevée que la normale,
elle y est cette année inférieure de 6 à 8° suivant les stations,
au moins pour l'Europe centrale, les Iles Britanniques et la
France.
Il faudrait des volumes pour énumérer les nombreux phéno-
mènes exceptionnels qui ont été la résultante du froid. Tout le
monde les a encore présents à la mémoire tant pour en avoir
subi plus ou moins désagréablement les atteintes que pour en
avoir lu le récit dans les journaux. Dès la fin de janvier, la Mo-
selle, l'Escaut. le Rhin, la Tamise, etc., tous nos fleuves français
charriaient des glaçons; à Bruxelles, le 29 janvier, un thermo-
mètre exposé sur la neige au rayonnement nocturne indiquait
— 27°4; dans l'Est de la France et en Suisse le froid était plus
intense encore. Peu de jours après, la Seine, le Rhône, la Loire,
pris parles glaces, pouvaient être traversés à pied sec; il en fut
de même pour la Tamise et la Mersey, ce qui est extrêmement
rare. Les lacs de Suisse et d'Angleterre, habituellement si pri-
vilégiés, se congelèrent et pour ce dernier pays ce phénomène
est d'autant plus significatif que pendantle grand hiver 1879-80,
ce fût à peine si l'on y pût patiner.
Dans la mer du Nord, la navigation fut rendue difficile par
l'intensité du froid qui congelait instantanément les embruns
lancés sur les navires, couvrant ainsi le pont, les bastingages,
les agrès, d'une épaisse couche de verglas interceptant toute ma-
nœuvre. Vers le Danemarck, le Grand et le Petit Belt furent pris
par les glaces.
Presque tous les cours d'eau européens sont restés soudés par
le froid, en tout ou en partie, jusqu'au 20 février. La débâcle, à
partir de cette date, s'est opérée sans que nulle part on ait eu à
déplorer d'accident sérieux, grâce il est vrai aux explosifs nou-
veaux qui permettent de rompre ces menaçantes embâcles for-
mées dans certaines parties des fleuves et qui donnent lieu par-
fois à de désastreuses catastrophes. En France, c'est surtout la
Loire et la Saône qui ont ce privilège. Dans le premier de ces
dant à un mois très rigoureux, fut néanmoins fort doux dans
l'Ouest de l'Europe.
Un examen de quelques instants suffit pour montrer l'énorme
écart thermique qui a différencié ces deux mois. Tandis qu'en
1893 la température est de 2 à 3° plus élevée que la normale,
elle y est cette année inférieure de 6 à 8° suivant les stations,
au moins pour l'Europe centrale, les Iles Britanniques et la
France.
Il faudrait des volumes pour énumérer les nombreux phéno-
mènes exceptionnels qui ont été la résultante du froid. Tout le
monde les a encore présents à la mémoire tant pour en avoir
subi plus ou moins désagréablement les atteintes que pour en
avoir lu le récit dans les journaux. Dès la fin de janvier, la Mo-
selle, l'Escaut. le Rhin, la Tamise, etc., tous nos fleuves français
charriaient des glaçons; à Bruxelles, le 29 janvier, un thermo-
mètre exposé sur la neige au rayonnement nocturne indiquait
— 27°4; dans l'Est de la France et en Suisse le froid était plus
intense encore. Peu de jours après, la Seine, le Rhône, la Loire,
pris parles glaces, pouvaient être traversés à pied sec; il en fut
de même pour la Tamise et la Mersey, ce qui est extrêmement
rare. Les lacs de Suisse et d'Angleterre, habituellement si pri-
vilégiés, se congelèrent et pour ce dernier pays ce phénomène
est d'autant plus significatif que pendantle grand hiver 1879-80,
ce fût à peine si l'on y pût patiner.
Dans la mer du Nord, la navigation fut rendue difficile par
l'intensité du froid qui congelait instantanément les embruns
lancés sur les navires, couvrant ainsi le pont, les bastingages,
les agrès, d'une épaisse couche de verglas interceptant toute ma-
nœuvre. Vers le Danemarck, le Grand et le Petit Belt furent pris
par les glaces.
Presque tous les cours d'eau européens sont restés soudés par
le froid, en tout ou en partie, jusqu'au 20 février. La débâcle, à
partir de cette date, s'est opérée sans que nulle part on ait eu à
déplorer d'accident sérieux, grâce il est vrai aux explosifs nou-
veaux qui permettent de rompre ces menaçantes embâcles for-
mées dans certaines parties des fleuves et qui donnent lieu par-
fois à de désastreuses catastrophes. En France, c'est surtout la
Loire et la Saône qui ont ce privilège. Dans le premier de ces
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