Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1895-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1895 01 juillet 1895
Description : 1895/07/01 (A62)-1895/09/30. 1895/07/01 (A62)-1895/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6430253t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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sespérer de l'âme humaine ! Les enfants de condition élevée
sont initiés à la culture que leur situation comporte par la lec-
ture, la méditation, l'assimilation aussi complète que possible
des grands poëmes de l'antiquité, de l'Iliade, de l'Enéide. Ah !
nous ne mettons pas dans nos catéchismes leur forme divine
et impeccable, mais combien supérieurs ne leur sommes-nous
pas par l'ensemble merveilleux de la doctrine que nous ensei-
gnons? Et même, pour ne parler que de la forme, le langage
évangélique a tellement pénétré notre idiome, qu'il nous a pré-
paré des formules toutes simples et toutes faites pour exprimer
de la manière la plus frappante les mystères du monde invi-
sible. Le français, dit-on, est la langue de la diplomatie, je n'y
contredis pas, d'autant que mon cœur de fils réclame pour sa
patrie toutes les gloires, mais on pourrait soutenir et prouver,
je crois, avec autant de raison, que le français est la langue de
la religion. Essayez d'enlever de notre langue ces divines ex-
pressions qu'elle tire de l'Évangile, et vous serez effrayés du
vide affreux que vous aurez produit. C'est même, dans ces
vieilles formules, nées du latin liturgique du moyen-âge et sur-
vivant à toutes les révolutions, que nous a été conservée la sa-
veur austère et naïve des âges passés de notre langue dont des
littérateurs au goût fin et délicat regrettent dans notre idiome
actuel l'absence toujours plus sensible.
Il y a aussi quelque chose de profondément pénétrant et
émouvant dans la manière dont est donné l'enseignement reli-
gieux. Personne plus que moi n'admire le zèle des instituteurs
et des éducateurs de la jeunesse pour la formation intellec-
tuelle et morale des enfants qui leur sont confiés. On leur dit
dans les circonstances solennelles qu'ils exercent là une sorte
de sacerdoce. C'est vrai jusqu'à un certain point. Mais leurs atta-
ches de famille et d'intérêt, l'objet multiple de leur enseigne-
ment, le temps considérable qu'ils sont obligés de passer en rela-
tions constantes avec les enfants, les obligent à une grande ré-
serve, à une sorte de sévérité. il me semble qu'il est difficile de
con tester, de ce côté, l'importance et l'efficacité de l'enseignement
du prêtre. S'il péche par quelque chose, c'est par excès de bonté ;
il est plus père, si l'on peut parler ainsi, et, cependant, malgré
son amical abandon, son caractère, son sacerdoce réel, l'espèce
de pénombre mystérieuse du temple au milieu de laquelle il
sespérer de l'âme humaine ! Les enfants de condition élevée
sont initiés à la culture que leur situation comporte par la lec-
ture, la méditation, l'assimilation aussi complète que possible
des grands poëmes de l'antiquité, de l'Iliade, de l'Enéide. Ah !
nous ne mettons pas dans nos catéchismes leur forme divine
et impeccable, mais combien supérieurs ne leur sommes-nous
pas par l'ensemble merveilleux de la doctrine que nous ensei-
gnons? Et même, pour ne parler que de la forme, le langage
évangélique a tellement pénétré notre idiome, qu'il nous a pré-
paré des formules toutes simples et toutes faites pour exprimer
de la manière la plus frappante les mystères du monde invi-
sible. Le français, dit-on, est la langue de la diplomatie, je n'y
contredis pas, d'autant que mon cœur de fils réclame pour sa
patrie toutes les gloires, mais on pourrait soutenir et prouver,
je crois, avec autant de raison, que le français est la langue de
la religion. Essayez d'enlever de notre langue ces divines ex-
pressions qu'elle tire de l'Évangile, et vous serez effrayés du
vide affreux que vous aurez produit. C'est même, dans ces
vieilles formules, nées du latin liturgique du moyen-âge et sur-
vivant à toutes les révolutions, que nous a été conservée la sa-
veur austère et naïve des âges passés de notre langue dont des
littérateurs au goût fin et délicat regrettent dans notre idiome
actuel l'absence toujours plus sensible.
Il y a aussi quelque chose de profondément pénétrant et
émouvant dans la manière dont est donné l'enseignement reli-
gieux. Personne plus que moi n'admire le zèle des instituteurs
et des éducateurs de la jeunesse pour la formation intellec-
tuelle et morale des enfants qui leur sont confiés. On leur dit
dans les circonstances solennelles qu'ils exercent là une sorte
de sacerdoce. C'est vrai jusqu'à un certain point. Mais leurs atta-
ches de famille et d'intérêt, l'objet multiple de leur enseigne-
ment, le temps considérable qu'ils sont obligés de passer en rela-
tions constantes avec les enfants, les obligent à une grande ré-
serve, à une sorte de sévérité. il me semble qu'il est difficile de
con tester, de ce côté, l'importance et l'efficacité de l'enseignement
du prêtre. S'il péche par quelque chose, c'est par excès de bonté ;
il est plus père, si l'on peut parler ainsi, et, cependant, malgré
son amical abandon, son caractère, son sacerdoce réel, l'espèce
de pénombre mystérieuse du temple au milieu de laquelle il
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