Titre : Le Travailleur normand havrais : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Rouen)
Date d'édition : 1900-12-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32880313v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 décembre 1900 30 décembre 1900
Description : 1900/12/30 (A10,N515). 1900/12/30 (A10,N515).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6393017m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90656, JO-90677
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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Les abDuaetasnts se p lient à
, l'avanoe et se font à partir du 1" et
, 10 dé chaque mois.
SEMUNE POLITIQUE
La loi sur les boissons, L'indem-
nité parlementaire. Le bud-
get de la guerre. - Service.
de deux ans.
Le projet de loi sur les boissons fient à
peine d'être voté par la Chambre, et il
est déjà l'objet de nombreuses et de très
vives protestations. Peut-être aurait-il
mieux valu qu'elles se produisissent plus
tôt, et que la Chambre pût en tenir
compte. Les protestataires comptent
maintenant sur le Sénat qui, à son tour,
est saisi de la loi, et qui ne la votera pas
sans une discussion approfondie.
L'autre jour, au Cirque d Hiver, a eu
peu une réuoitra de plus de 10,000 pe".
sonnes. M. Marguery, président de l'U-
n ion des Syndicats de l'alimentation, la
présidait. Un assez grand nombre de
membres du Parlement y assistaient. Plu-
sieurs discours y ont été prononcés
contre la loi, par M. Marguery, par M. Gi-
rardin, président de la chambre syndicale
des marchands de via ; par M. Charles
Bos, député ; par M. Strauss, sénateur.
Tous se sont élevés avec véhémence
contre la loi, et notamment contre « le
prlncipèdela licence qui constitue une
seconde patente' M. Charles Bos a
donné, à ce sujet, à son auditoire un ren
geignement sur lequel nous faisons toute 9
réserves. « Avant que le projet soit voté
au Luxembourg, nous aurons, a-t-il dit, à
nous occuper à la Chambre de la ques-
tion de remplacement des taxes d'octroi
J'ai d'ores et déjà la promesse formelle
du ministre des finances qu'il soutiendra
un projet tendant à autoriser la Ville de
Paris à rembourser directement à l'Etat
je montant des licences, quitte pour elle
a se couvrir de cette dépense par d'autres
, tajusa, snr lea successions» par eXQmple..
We net r
tèètw remplacé à Paris par utit augmon.
sur les snocesslons., Nous
n'ayons pas besoin de.dire ce qulil y a là
degravo.
Daplu, nous nous demandons comment
le Conseil municipal, qui a déjà tant de
peine en ce moment pour trouver les res.
sources nécessaires à l'équilibre de son
budget, parviendra à en découvrir de
nouvelles.
Il les prendra sur les successions, dit
MvCharles'Bos. M. Charles Bos trouve
;.dat tout simple ; mais, avant de criire
quel le ministre des finances se rallie
à cette proposition, nous attendrons qu'il
le'dise lui-même, Quoiqu'il en s Dit, le pi o-
¡-jt de loi sur les boissons si laborieuse-
jnentrqais si maladroitement élaboré par
la ChferÀfeté, n'est pas encore voté, et, à
voit- î'^osliion qui se dessine contre
lui, ohsë dëfhânde s'il le sera de sitôt. En
attendant', ,1a Réunion dont nous venons
4e tjailÔf f'fi ?eî*Q^spâ$Vn«âniff)ité.
–La doctrine du mandat législatif gra-
tdt -ttistotélicienne et réaction-
naire >..«&;lîinile Chauvin, député, l'éta-
)llJdÎt'(¡'8:i)pÓr.'distriblié à la Qham.
v ^fe aiffil ^n conclut tout naturellement
que nous avons bien fait d'y renoncer.
.., M$,.li!;princm,rde l'imdemltilé des
^ôîîatOuyf eMjtéii, ainsi admis, une
'.è$"?;n 'pjf8te encore, parliculière-
grave : faut-il permet-
K trèrquè cefte indemnité soit saisie par
diu. 9 Aristote ne
4itrigiï ,égW} par contre, nous
conhaissonVltopinion du citoyen Luneau,
reprélfedïîiiMiu*peuple sous la secondtt
Républiques "T
J\V "- i l- S* 1 f
':9il?iëJÍi¡rL8a\1 admettait la saisie,
voire ! la1 sariBiè totale et c'est à lui que
Fou -l'art. 97 de la loi dtt 15
mars 1849^tai même système a prévalu,
sous la troisième République, non, tou-
tefois, sans iotile^xtls critiques assR-
Y*Y$î, J - - - r w
- - ,.¡o' - •;
- A chaque législature une soixantaine
d0 dSptné&voiéffi-fofrnér des oppositions
lots^as.sMÙetirijémeMnents. Le procédé
, lo]iridé&%iil e à beau-
ooup deTe^rs ^ï^^sfoertains pesisam
wnu-em "re là un jou,.
inuéplent que la
- l àtpsi grave-
'Di_tr¡,,,,(iu(). mz
: - ;. - ..,,:" ; :,
En embi le- de
, - J l r "- .-.
ItrtOTa Ae-prtgetf'oy ^eatupas avegi
M. AQtide BoyerxWlf*d8tit
Âmà que l'iBdemniÙjpMto^ntaà'B OJt
.fwlua-'fJ ',:r., -c
query de Boieserin l'avait demandé, de
son côté, un peu auparavant, et c'est à
propos de son projet que- M. Emile Chau-
vin vient de rédiger un rapport.
En dépit de l'opinion du citoyen Lu-
neau, M. Chauvin ne saurait admettre la
saisie totale. Il nous révèle cependant,
chemin faisant, que des procédés ingé.
nieux permettent d'en atténuer les désa-
gréments. « Le député saisi a soin, dit-
il, de greffer sur la saisie totale qui lui
fait grief des saisies de complaisance qui
lui permettent de sauver quoique chose,
au moment de la distribution entre les
créanciers. »
Ce sont là, parait-il, pratiques couran-
ralltee, tellement courantes « que cer-
tains individus se sont fait à Paris nfe
spécialité de ce genre d'aAaires a que
l'un atétM ses Birid-
ces exceptionnels les palmes académi-
ques. » Mais, bien que ces petites ma
uœuvres aient ainsi la sanction d'une
récompense nationale, M. Chauvin et la
commission, au nom de laquelle il parle,
les réprouvent absolument et en profitent
pour condamner le principe de l'insaisis-
sabilité, non moins totale, que recom-
mande M. Pourquery de Boisaerin ? Pas
davantage ; et cela pour diverses raisons
théoriques ou pratiques dont une est
tout à fait frappante. Si'son indemnité ae
peut servir de gage, un député sans for-
tune personnelle ne trouvera plus à em-
prunter. Cela serait intolérable.
Force est donc de s'arrêter à un mo-
yen terme, et c'est pourquoi la commis-
sion de la Chambre propose, par l'orga-
ne do M. Chauvin, que l'indemnité soit
i isatstssabio pour les quatre cinquièmes
aCllemenl. Elle estime que, de la sorte,
1 -,r dàpmés resteront on mesure de ron-
,." : t?r des dettes, tout en se trouvant,
liant gue faire ae peut, dispensés de les
*'" -' -
i/i discussion générale du budget
do in guerre, qui a commencé lundi de-
v'i.t la f'humbre, atout de suite offert
c('\ de particulier et de symptomatique,
q-Von s'y est assez peu occupé de la ma-
tière à l'ordre du jour, c'est-à-diro des
dépenses du ministère de la guerre en
1001, mais beaucoup, en revanche,
d'un objet qui peut être considéré comme
en dehors du débat : la durée du service
mililaire dans l'armée aotlve.A vrai dire,
cette excursion sur le donaaine de la loi
du recrutement était facile à prévoir : la.
législature lire vers sa fin; avant peu,les
très nombreux députés qui, aux der-
nières. éioctiona, ont rivalisé de promes.
aesimprudoctoaot dans le programme
de qui figurait on bonne place (sinon mê-
me entêté) le service de deux ans, com-
mencent à se préoccuper des élections
prochaines et dea comptes que leurs
commettants ne pouvont manquer de leur
demander sur un point qui, comme de
juste, leur tienLsingulierçjnent & cœur.
La question d'une npuvelty réduction
du temps de présence sous les drapeaux,
qui somtaeillait depula deux ..i.yalt
donc (prennent ,êt retfem^ éùr -lé
à l'approche da l'année crfttc^e,– 0®He
du rénouvellement de la tjtil t
comme, en attendant, la diNCMBiondu
budget de la guerre f ourniaçflit'^e oèca-
sion on un prétexte pour la souletér^ au
moins indirectement, de viveiescarmou-
ches, préludant à la bataille décisive,
étaient inévitables. La séance en a été
remplie : une bande de hardis tirailleurs
s'est déployé pour tâter ou entamfr, si
possible, en attendant de la po*¥oir cer-
ner ou tourner, la position où son devoir
strict, obligeait le ministre de la guerre
à faire tout au moins une défense%é»or'
rable. <
Le général André n'a point tentéMe^©'
ijou,str.airezàcetie obligationf hâtons-nous
de le dire. Il a compris, - et a d'ailleurs
déclaré, enpropres termeai qu'il* enga-
gerait lourdement 'sa responsabilité1 si,
cM suprême de l'armée, il prononçait
paroles de nature à entretenir l'sc
gkation qui r^pae déjà dans le Parlement
>t d«ns le paîg? >V'^:|i encourager « 103
'àlîiteons et le8-etf^pïft<»» » qu'elle a fait
tMt ,[ai ne fleurait
idi().ïkIa 8:"
J r : j
̃ • ̃ : *
; - f <
A -li ZA-N ETTO, »
Ni la peinture» Zanetto, ni ces ouvrai
gee exquis où folâtrai votre âme éprise
d'art, ne vous suffisent plue. La politi-
que- vous attire. Votre plume et vos pin-
ceaux déviehnent des flèches. Dons vos
loisirs du dimanohe, vous tentes dtot
transpercer les gouvernants du jour.
C'est une bataille sans pitié que veus lcur
- livrez. Pour courtoise qu'elle IOU vott8
attaque se révèle néanmoi ns^angersuse?
Gertes, loin de vous ces vilee injures qui
font de certains naUonalistel cI- rebdU
d'humanité. Vous, n'est le sou rife aux
lèvres que vous entrez datA lattee, et,
c'est après les avoir galamment salués,
que vous frappes vos ennemie.
-JJ-Qrre en denteltas et d'aaiant plus re
doutable t J'éprouve le besoin d'y com-
battre. D'abord, joûter avec vous me pa-
raît un plaisir délicat. Et puis,je voudrais
bien ne vous pas laisser prendre trop de
champ. J'aurais peur qu'on ne vous ra-
menât point facilement ensuite.
Quel mal vous a donc fait Reinachî
Vous no le connaissez pas, moi non plus.
Pourquoi prétendez vous qu'il reculerait s)
madame Putiphar lui apparaissait, com-
me autrefois à Joseph ? 8eul un imbécile
s'enfuiten pareiile rencontre Vous savez-
bien que Heinach est plutôt ua homme
d'esprit. C'est précisément ce que vos
amis ne lui - pardonnent point.
Et pourquoi prétendez vous que M.
Waldeck-Rousseau désire faire assassi-
ner par les Chinois un jésuite, trois évê-
ques et une bonne sœur Y C'est pour que
les bourreaux les recoooàtllent, dites
vous, quSil a marqué leur poitrine d'un
ruban rouge. Vague réminiscence rana
doute des marques faites sur les portes
avec lo sang Aç l'agneau ,lors des t'ànuc:*
iqftpitoyabW - ou do la croix blanche
que les bous catholique» portaient à Jour
visière, lors de cette uu t d'août, si chôre
au ccwar de l'Eglise- Mnis, ou réalité, 4*
tes-moi : le jésuite, loi trois évôques et
la bonne sœur pensent-ils comme vous?
Croyez-vous même à leur joie,si M.W al-
deck-Houssoau leur tenait co langage :
« Je vous ai décorés. Vos amis préten-
dent que j'ai eu tort. Kestituez donc la
croix que je vous ai donnéo. »
C'est donc fadaises, tout ce que vous
dites là. Néanmoins cela fait bien dans
un article de journal. Il se trouve au
monde des gens qui vous ont lu et qui
disent : « Vilain gouvernement qui per-
sécute les gens d'legliso t »
Vous affirmez aussi que M. Waldeck-
Rousseau, cet être abominable, est pris
do tendresse pour les assassins et désire
remplacer la peine de mort par un blâme
sévère. Comme c'est habile t Comme
cela vous monte l'imagination ! Voyez-
vous ce ministre qui fait parade de cruau-
té envers les religieux en les décorant,
et qui montre sa tendresse infinie pour
les assassins en rêvant de remplacer la
peine de mort par un blâme sévère ?
Enfin, tout cela, ce n'est que préam-
bule. Vous cherchez ainsi c), exciter l'in.
dignatlon de vos lecteurs contre le prési-
dent du Conseil afin de leur faire mieux
goûter la félonie dont vous allez le déclal
rer atteint. Il a refusé les envois - du gé.
néral Frey « ce disciple de César et de
Napoléon n, dites-vous. « N'a-t-ilpas eu
l'audace de gratifier son pays du fruit
'de ses rapines a rès avoir eu le triste
courage de démolir des édifiees ou les
1. Chinois s'étaient embusqués pour lui
1; ttnr tete. » , f
:^Hélas t çombie^ il y a deàftitë data
settéphrase qne vous avez votflu tefedre
ironique. Eh quoi t Piller les itiaisons. :
c'est ia ^tferre ! Les Allemands arient
donc bien fait, en IS70, de voler dlapen.
dules I Et ils euekent mis le comble à
leur gloire .sllt eussent enriôfti; ieurs
mui- des talâertuk et des ststaee trou
vêts dàoft les qu'ils enr^his-
saieati *
Mais Napoléon t mais César ! Qui vous
à-J31!feis bmfmé lue César et que Napo
éoagant? Usèrent
";t edtdlu. Metneu.
iL que Qisàr n'étai'
,oti«9!Mtédn"t Ml z
Rein^r'kaclanle Fuu0fîkVner^| poini
ffflrt®l^,ril eÙt milbe ^fitUlioFS dislin-
P^i^ktmes de r P«Ipbar.
^ÉflUpla vieet à la forml ffla iime -
-118 l'en aasôiSB^t ^oinU
-.. - -- ,
Pompée en sut quelque chose. Pour Na-
poléon, qu'il vous suffise de vous souve.
nir du duc d'Enghein, du roi et de l'infant
d'Espagne, et d'autres peccadilles - de
même natpre.
Si le général Frey est le disciple de
César et de Napoléon, que ce soit de
leurs vertus et non point de leurs vices.
Autrement tout voleur à main armée,
tout collectionneur des pendules d'autrui,
tout débauché et tout assassin pourrait
s'écrier : « Je suis disciple de César et
de NapoléoD 1 »
Telles sont, Zanetto, lèd réflexions dont
je voulais vous faire part. Je ne vous
parle point de la lettre de cet officier
américain. Vous l'aver. lue sans doute.
Il paraîtrait que de Tien-Tsin à Pékin,
plus une maison n'est debout. Quant 38X
vieillards et aux eofanæ,. l'officier
américain se félicite d'en avoir sauvé
deux qu'une patrouille russe se préparait
à mettre à mort.
Vols profitables, assassinats inutiles,
telles sont les horreurs de la guerre. Il
se rencontre des hommes qui ont cette
conception, que la guerre ne doit se faire
qu'aux soldats, non aux vieillards, aux
femmes et aux enfants sans défense ;
qu'elle ne doit servir qu'au triomphe des
idées et à la protection de la patrie, non
au pillage, au vol.
N'est-ce pas, Zanetto, que ces gens ont
raison. Si, par hasard, la grande leçon
qu'ils donnent au monde était suivie d'ef-
fets, ne les béniriez-vous pas ?
Et sur ce, cher ami, continuons tous
deux à combattre pour letriomphe de nos
dées. Ko cherchons point à jeter le dis-
crédit sur les personnes. C,si; n'est digne
ni de vous ni de moi
Spa riacus.
–i– ̃
A tort et à travers
ROUEN. - LE HAVRE
Le Congrès national des travaux publies
s'est réuni à Taris lo 2() octobre dernier, les
séances tenues ont 61,6 des plus Intéres-
santes pour noire région, elles ontdômonlrô
surtout que les villes du Havre ci de Rouen,
qui pendant do longues années se sont fait
une guerre de rivalités que rien ne justifiait,
ont. un intérêt primordial il grouper leurs
revendications pour obtenir du ministre des
travaux publics les légitimes améliorations
réclamées par le port du Havre et par la
navigation do la Seine.
La marine marchande, en rrance traverse
linéarisé redoutable, et cependant les me-
sures de protection ne lui font pas dHatti.
avant 1870 nous venions au second rang
après l'Angleterre, nous sommes actuelle
ment au quatrième, de pair avec la Hollande,
cette diminution de notre trafic maritime
est causé par rcmicttcmont do nos forces.
Nous avons gaspillé des sommes énormes
pour la constr uction d'une foule (le petits
ports d'ordre secondaire, et nous avons
abandonné nos grands ports comme le
le Havre et Rouen, pendant que .cs deux
villes sieurs sequerellalenl. la manne céleste
s'éparpillait au gré clos intérêts électoranx.
Si le Havre et Rouen étaient restés unis,
les travaux du Havre seraient depuis long-
temps exécutés, et Rouen aurait vu utiliser
l'esiuaire de la Seine pour refuge de guerre,
c'est du moins ce qui résulte des vues
échangées au Congrès national des travaux
publics français, qui a émis les vœux sui-
vants :
« 1° Que l'estuaire de la Seine soit appro-
« fondto et convenablement endiguéo de fa
e çon a fixer définitivement le chenal dans
« l'intérêt simultané de Rouen, le Havre
« et Honfleur ;
4 2" Que lEtat concentre ses efforts pour
« l'amélioration et le développement, de nos
« principaux ports et il cite : Marseille,
« Havre-Rouen* Bordeaux » Pauillac, et
« Nantes-Salnt-Nazatre. »
Ainsi, dans l'esprit des congressistes,
Rouen-le-Havre sont liés par un intérêt com-
mun si bien que l'exécution du program-
me élaboré devra se faire afin de mettre ces
me
pr:rmiftussi promptement que possible dans
-des conditions aussi avantageuses que
celles des grands ports étrangers. Les Ira-
vaux auront lieu simultanément pour les
améliorations du port et pour l'approfondis-
sement de notre grand cours d eau entre
-Rouen et le Havre. -
Le minmre des travaux publics présidait
les séances, il a assuré le Congrès de l'ap-
pui du gouvernement et c'est avec son ap-
probation qu'il a été décidé que dans le but
de soulager les finances publiques, et d'évi-
ter que la marche des travaux et installa-
tion maritime souffrent des insuffisances
du budget, l'Etat pourrait, dans certains cas,
avoir recours pour la construction et l'ex-
ploitation À des corporations, à des sociétés
concessionnaires qui participeraient dans
les dépenses de. premier-établissement et se
recuperaient par les produits de l'exploita-
tion.. ;
Pour donner une sanction a ces vœux, le
Congrès HatloTial a crfë uft congrès per rtiUV
nenl pour poursuivre la réalisation dçsi
(eii x émis. ,."
Il i«morte donc absolument qu'à Rouiûv
ainsi bien qu'au liavre les Chambresv-fteC
coaimerce, nos députes, tes Chambpra
Syndicales nu commerççjt ïde rfhâustr9iRM,
groupent leurs effdfrttg» constituen t -..
vfkSle comité pour illi dés
Wavaux des poils du Htfvue et de Rouen,
j;exécution des résolutions du congrès si
elles sont poursuivies auront les plus hptl-
reuses conséquences pour le développement
de notre région.
Au Havre les grands transallautiques
étrangers qui ont edéserté notre port rc
viendraient bien vite chez nous, lorsquMls
pourraient rentrer a toute heure et qu'ils
seraient assurés de pouvoir décharger sur
unappontemenl spécial comme cela existe
sur l'Hudson.
La Seine étant approfondie à l'aide d'un
chenal définitif dans l'èstuaire jus
qu'à la nier, on formerait une rade capable
de recevoir des flottes de commerce ou une
escadre de guerre; les Anglais nous ont
devancé dans cette voie,-ils préparent ae
tuellement à Douvres en de moins bonnes
conditions uno rade pour leur marine.
'A Rouen on sera vite d'accord! car la so-
lution que nous réclamons était déjà
préconisée dn 1894 par leconseil municipal.
Nous, voulons croire qu'au Hftvrc il en sera
de même ; nos villes pourront envoyer une
délégation des deux ports au ministre des
Tràvaux publics et au ministre du Com
merce, qui- déjà sont prévenus en notre fa-
veur. Ils ont été au congrès frappés de l'in-
fériorité de nos ports comparés à ceux de
.Rotterdam. Ansterdain, Anvers, des ports de
l'Elbe.de Grlasco^v,tioutiiampton, Liverpool.
Manchester, etc., c'est dire que nos délé-
gués seront accueillis favorablement.
Nous devons nous hâter d'agir, car il ne
faut pas oublierque dans quatre ans se fera
l'inauguration du Slmpton, et si nous avons
à Rouen et au Havre des ports d'accès com-
mode, chez nous se fera le transport di-
rect sur la Suisse, le nord de l'Italie, et Me
sud de l'Allemagne. Le SalnKJothard uou s
avait enlevé une grande partie de notre
trafic, le Slmpljn peut nous le ramener,
mais pour obtenir ce résultat, 11 import e
que nous soyons prêts.
Le Havre et Rouen sauront ils le com-
prendre ?
Jean Mesnil.
« La Liquidation des Expositions »
Ce n'est pas do finances qu'il s'agit. C'est
de tout autre chose. Ce qu'on voudrait « li-
quider P, c'est la masse de gens dè toutes
sortes et de toutes professions, hormis les
professions honnêtes, les assassins, cam-
brioleurs et souteneurs que la fermeture d'1
la grande foire a rrji'lés sur I" vmvi" ( 1' •
ris Ht l'expression <• liquider » !':n':.'!r; ici
partKuilièrenteiil lF'nr':l''(>. pour p .1 ',\;,
l'or- songe à l'Indu^ n.i .ju"-m x• ̃1 -
:"'C! la plupart des p v:< C * M
le i»;'èfel de police qi'i iWv. C. iiiiu : U'I
: ut
l'intcrrogeail sur l;i /-ml qi! "• crime:', M'Isef al' =;̃ imc.- unài:; : ,'/ .'I :\:'
tons b.s quarî-k-!*r% a 1., \'ap;I:I( '.II,.H" >1;
lui «t'*mandait son :,\ is S1.il ev.lt situâti'.ni
incommode et sur les moyens à prendre
pour l'améliorer, il a répondu : «Tout celn.
Messieurs, c'est la liquidation de l'Exposi-
tion».
Après quoi, M. le préfet de police a ex-
pliqué sa pensée et cité des chifl'l'nF.. Il a
parlé du « résidu 1tnpur. qu'ont laissé der-
rière elles les foules qui nous ont visitées,
de la nécessité do purger Parts de ces ca-
melots, de ces garçons do salle, de ccs gens
de métiers divers venus de tous les pays
de la France et. de l'étranger pour profiter
des aubaines de l'EX'r>o\liÓn, l'I. qui, privés
maintenant des nioyehs d'existence, Inca
pablcsde tout métier régulier, n'ont guère
d'autres ressources d'existence que d'explo-
rer les poches de. leur prochain, ou d'au-
tres moyens de récréai ion qm' de le déeou
per en petits morceaux. -
Quand à l'importance de ce « résidu il
n'est pas malaisé de l'évaluer. Lo nombre
des arrestations opérées chaque année u
Paris varie peu dans les temps ordinaires :
il est de Cent mille environ. Mais, en l'an
de grâce 1100. il s'élèvera :'l cent trente
mille. La voilà blon, la plus value ordinaire
des Expositions; tout augmente : le prix
du beurre et lo chiffre des criminel.
Ces constatations ont paru inléressanles
au Conseil municipal, et le paraîtront, aussi
sans douleau public. Mais, enfin, il serait
plus intéressant encore, ou du moins d'un
intérêt plus pratique, de prvvolr comment
on liquidera cet excédent de malandrins,
que de savoir comnienl il s'est formé. Car
il faut bien se garder de croire que les
trente mille « arrêtés » supplémentaires
composent tout le résidu : il s'en faul de
beaucoup. Gomment faire pour venir à
bout du rest,e.? C'est ici que les choses
s'embrouillent, et la discussion dn Con-
go il municipal ne les a pas éclairées
d'une lumière bien aveuglante. M. le préfet
de police a proposé diverses mesures : il a
réclamé l'abolili;l do 1a dernière cuvulairc
du lir-cereur dé, la HépuhUqnc, une modifi-
cation de la jurisprudence relative Aux
souteneurs, et le vole d'une loi sur le vaga-
bondage. C'est à merveille: les pensées de
M/te préfet de police sont fort justes, et
il parle d'or.
Mais d'ici que loules cos cboseslA. aient
été décrétées ou votées, une autre Exposi-
tion aura lieu et un nouveau c résidu » se
sera ajouté à l'ancien ; il faut trouver autre
chose. Un conseiller municipal a proposé de
filer les souteneurs jusqu'à ce qu'on les
prenne en flagrant délit. C'est un moyen.
Mais il est peut-être plus séduisant que fa-
cile à mettre en pratique, M. le piviei de
police a paru être de cet, a vis. Un ait' l'O con-
seiller a proposé de recruter la police de
sûreté parmi les escarpes de profeRion.pln
aptes que d'honnêtes snusuflicicl's à pren-
dre leurs pareils au piège : Oaboriau n'eût
pas mieux dit. On a développé bien d'autres
motions encore : inviter les agents à moins
surveiller le jour les marchands des qua-
tre-saisons, pour se consacrer k la recher-
che des "voleurs ; laisser les établissements
publics* , ouverts toute la ; nuit ; négliger les
Simples vagabonds et. ne poursuivre que les
criminels '(excellente idée, si seulement les
criminels voulaient porter un signe bien
apparent , pour les distinguer dos simples
vagabonds^. Et la séance oest achevée, par
le vote d'un ccvlaMnombrç, de vœux de
̃•cfeïte aorfè- Ce îreSt; pas encore cela qui
M.
ies Parisiens dtëtre. étranges, ae-sftssjii^.
--& ----. - ---, - .s..-. -L---.-:-- "1.-- '.1'#0.- - -,:,:.
u~r- 1,~ les Itl~S lil
v 0 vw"-m e la,
LE XIXe SIÈCLE
Bilan de la région. - Littérateurs -
artistes - peintres - sculpteurs -
architectes - savants - jour-
nalistes - industriels - Hom-
mes politiques. - Divers.
Le vainqueur d'Actiura. à son lit de înort,
remontant dans une ultime pensée, le cours
de sa destinée- glorieuse, prononça, dit-on,
ces paroles sceptiques : « Acta est/UÙula 1
La pièce est finie 1 »
N'est-ce pas l'occasion, pour l'observateur
attentif de se souvenir de ce mot significa-
Lit, à l'heure où s'achève ce grand XIX. siè-
cle qui va de la Révolution jusqu'à la ma-
gnifique Exposition Universelle de HX)0, ce
troimphedes luttes pacifiques et du Génie de
la France.
Le siècle de Xapoléon, de Victor Hugo et
de Pasteur, n'aura-t-il pas, dans l'Histoire,
sa place aussi fameuse que Je siècle d'Au-
guste ,
Mais le penseur se dira vile, aq contraire
du César romain, que non, la pièce n'est
pas finie, que cette lumineuse époque du
Progrès n'a bas jeté'ses derniers rayons.
et que le déclin auquel nous assistons n'est
que le précurseur d'une aurore nouvelle et
sans doute plus hrillante,
Aussi bien ce serait une jolie et féconde
élude à entreprendre que celle des faits et
gestes accomplis depuis cent ans par le
monde entier, dans tous les domaines les
plus divers : lettres, arts, sciences, philo-
sophie, etc.O11 y verrait notamment quelle
large pari d'influence la Nation française a
conservée, quoi qu'on en dise, dans les sphè-
res éclairées du (foÙf, du Labeur et de la
Pensée. ,., .-
Mats un tel travail dépasse les bornes
d'un journal, et il convient au chroniqueur
pruckMil d" restreindre l'horizon de ses
aperçus, s'il veut présenter quelque chose
d intéressant el d'utile à ses lecteurs.
C'est dans cet ordre d'idées qu'il m'a sem-
blé qu'un rapide tableau de ce que notre
beau département, et la région qui l'avoi*
sine, ont pu donner de marquant pendant
la période centennale, pouvait trouver ici sa
place et satisfaire les aniis du Travailleur
Normand.
Les hommes dè valeur en tous genres ont
d'ailleurs élô nombreux dans notre pay, et
ic continent fourni par lui. peut être cité
avec orgeeil comme ayant contribué noble-
ment au développement général.
V l" d':- ̃ J - - ̃ : C," ;m
--eu ..̃ ̃ “:k' 1 :ri -l' no
iW i\-'\ i ! 'in - : iV :.:.l')!'\ÇU!': car-
!,!(..¡"",: i'i'1 • * ̃' ̃* 'n^ ".L":th'IJ I('I'
ellt > ii-',r.< à Viite-
.j'.t. : -i- >' :.' Il,la\",;
rViil'ir", l, -'.t/' <:̃ - r)\?.i. "u)' do
r',l! ",';" ,'l, : ,. 'imil'N rte- Ul ''LAiCn ;
Auguste JDorchain, d'lell)c-lif; Albert Glati-
gP\', dl' Litlebonne.
J'allais oublier le chansonnier Frédéric
Hcr:U, de Rouen ; les romanciers Constant
Guéroult, d'Elbeuf, e| Hector Malot, de la
Rérat, l'auteur dramatique Raymond
Doslandes, né à Vvetot, qui eut pour col-
laborateur Gustave Louis, de St-Martin-le-
(iaillard.
Je cite cncoro au hasard. Th. Muret, Eu-
gène iNoël, Jules Romain Tardieu, Duvcr<
gier de 1-laiiranne, Paul Yavasseur, Henri
Brlère. tous nés à Rouen; Louis Raratte,
do Criquclot l'Esneval, cl madame Amélio
Bosquet, de Rouen,
J'en passe, et des bons. Tous ces noms
sont d'ailleurs suffisamment connus, sans
qu'il soit nécessaire de citer leurs ouvra-
ges.
La pléiade des artistes, peintres, gra-
veurs, architectes, sculpteurs, est aussi
fort nombreuse : Je nomme à la suite et
sans ordre, au courant de la plume, les
pejnlres Court, de Rouen: Au Il de Saint-
Valéry en-Caux ; Oéricault, Eugène Rel-
bngé, Ceorges Rcllanger. Paul Baudouin,
lié Her-
mann-Léon, du Havre: Laugéf" né il Ma-
roinme et son fils, né à Montivilliers; Le-
mnnr.ier. Morel-Patio. G Norin, Binet, Mi-
net, loup de Rouen: Bayli, du Havre: Al-
fred Lepelil, d'Aumale; Lepoittevin, de la
Neuville; et pour terminer sur un gracieux
nom féminin, Mme de Coramaminc, nièce
des deux FIuhcrt, née à Rouen.
Los sculpteurs sont : Berson de Dieppe:
ÎVspnis rte FollevilJc, de Rsuen: F. Devaux.
de FÓeampj les frères (iraiUon, do Dieppe:
Alphonse Guilloux et Fouché. de Rouen.
Comme graveurs je note Bellcjatnbc et
E. N i colle,'de Rouen; Saftrey. né à Monli-
villicrs ; Hyacinthe Langlois, de Pont-dc-
l'Arche ; Noël Leniire,J\dcs A défi 110 et Hen-
ri Mancsse de Rouen.
Parmi les architectes voici Barthélémy
le père de Rouen ; Isabelle, du Havre :
Mauss, de Rouen, connu pour ses reconsti-
tutions en Orient; de Vesly, de Rouen et.
bien d'autres auxquels il convient, de join-
dre le nom de Jea.n Darcel do Rouen, le
créateur à Paris des Buttes Chaumont el
du bois de Vincenncs.
Plus d'un de ces artistes a d'ailleurs ma-
nœuvré à la fois le pinceau, l'ébauchoir, le
burin et le compas, et la classification ne
saurait se faire correctement sans commet-
tre de doubles emplois.
* •
Les compositeurs, musiciens, chanteurs
lyriques, artistes dramatiques ne sont pas
moins nombreux :
C'est Bok-ldieu et Charles Lenepveu de
Rouen; Lucien Dautresme, d'Elbeuf, et.
Dassicr de Rouen ; Yaucorbeil, aussi de
Rouen qui devint directeur de l'Opéra ; Li-
reur de Rouen, dirigea l'Odéon ainsi que
Bocage également de Rouen : un autre
Roueimavs l'jiiiie Perriu fui successive-
ment directeur de l'Opéra et de la Comédie
Française. -- - .-.-
- Les ténors Rauehede Rouen, Poultierde
Yilletplier, Unsquin de Deville, Dcliuiuer-
riére des Loges sont connus
Enfin Albert Lambert père est rouo.-nnais,
et, du'i^jLè .féminin il ne faul pas oublier de
citer TSllc Mars, née il Rouen et Sarali
Bel nart au Havre.
,*
rqijaUii^it H t U", l pl:L'c ici. c'<':¡ III un
ion®1à.
V. flC '",
•i Dans u.n.ëOlill'{\ cnmme la noire, peuplée
Me moTlîftièTits, de bibliolhèqut^ el de suu-
•enir^ anciens, les aivbeologues et les M-
eiiopliWes we pouvaient faire défaut.
Yoïiîl d'abord l'ancien conventionnel
Bar" de Mon ville : c'est de lui que vien-
te fa -
Gé ••♦M imtroi m. Crjvv-v4A ÉÉÉLfiWliPWîinp^* 1
lmanèJ¡ 30 bécemW i960
--=---- --- 1 t)00
- ., A.b9n.11"m88 ., -.,
, t .y m
* : '•
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> » b i. •
"'o.l.: illie«.'Hi Jti * ',r'
Départements limitrophes 2 fr.50
Aulres départements. 2 fr.75
- .:.-,.- ..- ;- t -
Les «^Bueuieui^ <»w* -paient A
'avanoe et se font à partir du
1" et 16 de chaque mois.
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Réclame» g fr. *»
Kédftctioi I AJaiaiitratiii 1]
ROUEM
Qued de Pwdoo 23
, BVRISAUX AU HAV^I 1
Rw de ParU, i i
Les abDuaetasnts se p lient à
, l'avanoe et se font à partir du 1" et
, 10 dé chaque mois.
SEMUNE POLITIQUE
La loi sur les boissons, L'indem-
nité parlementaire. Le bud-
get de la guerre. - Service.
de deux ans.
Le projet de loi sur les boissons fient à
peine d'être voté par la Chambre, et il
est déjà l'objet de nombreuses et de très
vives protestations. Peut-être aurait-il
mieux valu qu'elles se produisissent plus
tôt, et que la Chambre pût en tenir
compte. Les protestataires comptent
maintenant sur le Sénat qui, à son tour,
est saisi de la loi, et qui ne la votera pas
sans une discussion approfondie.
L'autre jour, au Cirque d Hiver, a eu
peu une réuoitra de plus de 10,000 pe".
sonnes. M. Marguery, président de l'U-
n ion des Syndicats de l'alimentation, la
présidait. Un assez grand nombre de
membres du Parlement y assistaient. Plu-
sieurs discours y ont été prononcés
contre la loi, par M. Marguery, par M. Gi-
rardin, président de la chambre syndicale
des marchands de via ; par M. Charles
Bos, député ; par M. Strauss, sénateur.
Tous se sont élevés avec véhémence
contre la loi, et notamment contre « le
prlncipèdela licence qui constitue une
seconde patente' M. Charles Bos a
donné, à ce sujet, à son auditoire un ren
geignement sur lequel nous faisons toute 9
réserves. « Avant que le projet soit voté
au Luxembourg, nous aurons, a-t-il dit, à
nous occuper à la Chambre de la ques-
tion de remplacement des taxes d'octroi
J'ai d'ores et déjà la promesse formelle
du ministre des finances qu'il soutiendra
un projet tendant à autoriser la Ville de
Paris à rembourser directement à l'Etat
je montant des licences, quitte pour elle
a se couvrir de cette dépense par d'autres
, tajusa, snr lea successions» par eXQmple..
We net r
tèètw remplacé à Paris par utit augmon.
sur les snocesslons., Nous
n'ayons pas besoin de.dire ce qulil y a là
degravo.
Daplu, nous nous demandons comment
le Conseil municipal, qui a déjà tant de
peine en ce moment pour trouver les res.
sources nécessaires à l'équilibre de son
budget, parviendra à en découvrir de
nouvelles.
Il les prendra sur les successions, dit
MvCharles'Bos. M. Charles Bos trouve
;.dat tout simple ; mais, avant de criire
quel le ministre des finances se rallie
à cette proposition, nous attendrons qu'il
le'dise lui-même, Quoiqu'il en s Dit, le pi o-
¡-jt de loi sur les boissons si laborieuse-
jnentrqais si maladroitement élaboré par
la ChferÀfeté, n'est pas encore voté, et, à
voit- î'^osliion qui se dessine contre
lui, ohsë dëfhânde s'il le sera de sitôt. En
attendant', ,1a Réunion dont nous venons
4e tjailÔf f'fi ?eî*Q^spâ$Vn«âniff)ité.
–La doctrine du mandat législatif gra-
tdt -ttistotélicienne et réaction-
naire >..«&;lîinile Chauvin, député, l'éta-
)llJdÎt'(¡'8:i)pÓr.'distriblié à la Qham.
v ^fe aiffil ^n conclut tout naturellement
que nous avons bien fait d'y renoncer.
.., M$,.li!;princm,rde l'imdemltilé des
^ôîîatOuyf eMjtéii, ainsi admis, une
'.è$"?;n 'pjf8te encore, parliculière-
grave : faut-il permet-
K trèrquè cefte indemnité soit saisie par
diu. 9 Aristote ne
4itrigiï ,égW} par contre, nous
conhaissonVltopinion du citoyen Luneau,
reprélfedïîiiMiu*peuple sous la secondtt
Républiques "T
J\V "- i l- S* 1 f
':9il?iëJÍi¡rL8a\1 admettait la saisie,
voire ! la1 sariBiè totale et c'est à lui que
Fou -l'art. 97 de la loi dtt 15
mars 1849^tai même système a prévalu,
sous la troisième République, non, tou-
tefois, sans iotile^xtls critiques assR-
Y*Y$î, J - - - r w
- - ,.¡o' - •;
- A chaque législature une soixantaine
d0 dSptné&voiéffi-fofrnér des oppositions
lots^as.sMÙetirijémeMnents. Le procédé
, lo]iridé&%iil e à beau-
ooup deTe^rs ^ï^^sfoertains pesisam
wnu-em "re là un jou,.
inuéplent que la
- l àtpsi grave-
'Di_tr¡,,,,(iu(). mz
: - ;. - ..,,:" ; :,
En embi le- de
, - J l r "- .-.
ItrtOTa Ae-prtgetf'oy ^eatupas avegi
M. AQtide BoyerxWlf*d8tit
Âmà que l'iBdemniÙjpMto^ntaà'B OJt
.fwlua-'fJ ',:r., -c
query de Boieserin l'avait demandé, de
son côté, un peu auparavant, et c'est à
propos de son projet que- M. Emile Chau-
vin vient de rédiger un rapport.
En dépit de l'opinion du citoyen Lu-
neau, M. Chauvin ne saurait admettre la
saisie totale. Il nous révèle cependant,
chemin faisant, que des procédés ingé.
nieux permettent d'en atténuer les désa-
gréments. « Le député saisi a soin, dit-
il, de greffer sur la saisie totale qui lui
fait grief des saisies de complaisance qui
lui permettent de sauver quoique chose,
au moment de la distribution entre les
créanciers. »
Ce sont là, parait-il, pratiques couran-
ralltee, tellement courantes « que cer-
tains individus se sont fait à Paris nfe
spécialité de ce genre d'aAaires a que
l'un atétM ses Birid-
ces exceptionnels les palmes académi-
ques. » Mais, bien que ces petites ma
uœuvres aient ainsi la sanction d'une
récompense nationale, M. Chauvin et la
commission, au nom de laquelle il parle,
les réprouvent absolument et en profitent
pour condamner le principe de l'insaisis-
sabilité, non moins totale, que recom-
mande M. Pourquery de Boisaerin ? Pas
davantage ; et cela pour diverses raisons
théoriques ou pratiques dont une est
tout à fait frappante. Si'son indemnité ae
peut servir de gage, un député sans for-
tune personnelle ne trouvera plus à em-
prunter. Cela serait intolérable.
Force est donc de s'arrêter à un mo-
yen terme, et c'est pourquoi la commis-
sion de la Chambre propose, par l'orga-
ne do M. Chauvin, que l'indemnité soit
i isatstssabio pour les quatre cinquièmes
aCllemenl. Elle estime que, de la sorte,
1 -,r dàpmés resteront on mesure de ron-
,." : t?r des dettes, tout en se trouvant,
liant gue faire ae peut, dispensés de les
*'" -' -
i/i discussion générale du budget
do in guerre, qui a commencé lundi de-
v'i.t la f'humbre, atout de suite offert
c('\ de particulier et de symptomatique,
q-Von s'y est assez peu occupé de la ma-
tière à l'ordre du jour, c'est-à-diro des
dépenses du ministère de la guerre en
1001, mais beaucoup, en revanche,
d'un objet qui peut être considéré comme
en dehors du débat : la durée du service
mililaire dans l'armée aotlve.A vrai dire,
cette excursion sur le donaaine de la loi
du recrutement était facile à prévoir : la.
législature lire vers sa fin; avant peu,les
très nombreux députés qui, aux der-
nières. éioctiona, ont rivalisé de promes.
aesimprudoctoaot dans le programme
de qui figurait on bonne place (sinon mê-
me entêté) le service de deux ans, com-
mencent à se préoccuper des élections
prochaines et dea comptes que leurs
commettants ne pouvont manquer de leur
demander sur un point qui, comme de
juste, leur tienLsingulierçjnent & cœur.
La question d'une npuvelty réduction
du temps de présence sous les drapeaux,
qui somtaeillait depula deux ..i.yalt
donc (prennent ,êt retfem^ éùr -lé
à l'approche da l'année crfttc^e,– 0®He
du rénouvellement de la tjtil t
comme, en attendant, la diNCMBiondu
budget de la guerre f ourniaçflit'^e oèca-
sion on un prétexte pour la souletér^ au
moins indirectement, de viveiescarmou-
ches, préludant à la bataille décisive,
étaient inévitables. La séance en a été
remplie : une bande de hardis tirailleurs
s'est déployé pour tâter ou entamfr, si
possible, en attendant de la po*¥oir cer-
ner ou tourner, la position où son devoir
strict, obligeait le ministre de la guerre
à faire tout au moins une défense%é»or'
rable. <
Le général André n'a point tentéMe^©'
ijou,str.airezàcetie obligationf hâtons-nous
de le dire. Il a compris, - et a d'ailleurs
déclaré, enpropres termeai qu'il* enga-
gerait lourdement 'sa responsabilité1 si,
cM suprême de l'armée, il prononçait
paroles de nature à entretenir l'sc
gkation qui r^pae déjà dans le Parlement
>t d«ns le paîg? >V'^:|i encourager « 103
'àlîiteons et le8-etf^pïft<»» » qu'elle a fait
tMt ,[ai ne fleurait
idi().ïkIa 8:"
J r : j
̃ • ̃ : *
; - f <
A -li ZA-N ETTO, »
Ni la peinture» Zanetto, ni ces ouvrai
gee exquis où folâtrai votre âme éprise
d'art, ne vous suffisent plue. La politi-
que- vous attire. Votre plume et vos pin-
ceaux déviehnent des flèches. Dons vos
loisirs du dimanohe, vous tentes dtot
transpercer les gouvernants du jour.
C'est une bataille sans pitié que veus lcur
- livrez. Pour courtoise qu'elle IOU vott8
attaque se révèle néanmoi ns^angersuse?
Gertes, loin de vous ces vilee injures qui
font de certains naUonalistel cI- rebdU
d'humanité. Vous, n'est le sou rife aux
lèvres que vous entrez datA lattee, et,
c'est après les avoir galamment salués,
que vous frappes vos ennemie.
-JJ-Qrre en denteltas et d'aaiant plus re
doutable t J'éprouve le besoin d'y com-
battre. D'abord, joûter avec vous me pa-
raît un plaisir délicat. Et puis,je voudrais
bien ne vous pas laisser prendre trop de
champ. J'aurais peur qu'on ne vous ra-
menât point facilement ensuite.
Quel mal vous a donc fait Reinachî
Vous no le connaissez pas, moi non plus.
Pourquoi prétendez vous qu'il reculerait s)
madame Putiphar lui apparaissait, com-
me autrefois à Joseph ? 8eul un imbécile
s'enfuiten pareiile rencontre Vous savez-
bien que Heinach est plutôt ua homme
d'esprit. C'est précisément ce que vos
amis ne lui - pardonnent point.
Et pourquoi prétendez vous que M.
Waldeck-Rousseau désire faire assassi-
ner par les Chinois un jésuite, trois évê-
ques et une bonne sœur Y C'est pour que
les bourreaux les recoooàtllent, dites
vous, quSil a marqué leur poitrine d'un
ruban rouge. Vague réminiscence rana
doute des marques faites sur les portes
avec lo sang Aç l'agneau ,lors des t'ànuc:*
iqftpitoyabW - ou do la croix blanche
que les bous catholique» portaient à Jour
visière, lors de cette uu t d'août, si chôre
au ccwar de l'Eglise- Mnis, ou réalité, 4*
tes-moi : le jésuite, loi trois évôques et
la bonne sœur pensent-ils comme vous?
Croyez-vous même à leur joie,si M.W al-
deck-Houssoau leur tenait co langage :
« Je vous ai décorés. Vos amis préten-
dent que j'ai eu tort. Kestituez donc la
croix que je vous ai donnéo. »
C'est donc fadaises, tout ce que vous
dites là. Néanmoins cela fait bien dans
un article de journal. Il se trouve au
monde des gens qui vous ont lu et qui
disent : « Vilain gouvernement qui per-
sécute les gens d'legliso t »
Vous affirmez aussi que M. Waldeck-
Rousseau, cet être abominable, est pris
do tendresse pour les assassins et désire
remplacer la peine de mort par un blâme
sévère. Comme c'est habile t Comme
cela vous monte l'imagination ! Voyez-
vous ce ministre qui fait parade de cruau-
té envers les religieux en les décorant,
et qui montre sa tendresse infinie pour
les assassins en rêvant de remplacer la
peine de mort par un blâme sévère ?
Enfin, tout cela, ce n'est que préam-
bule. Vous cherchez ainsi c), exciter l'in.
dignatlon de vos lecteurs contre le prési-
dent du Conseil afin de leur faire mieux
goûter la félonie dont vous allez le déclal
rer atteint. Il a refusé les envois - du gé.
néral Frey « ce disciple de César et de
Napoléon n, dites-vous. « N'a-t-ilpas eu
l'audace de gratifier son pays du fruit
'de ses rapines a rès avoir eu le triste
courage de démolir des édifiees ou les
1. Chinois s'étaient embusqués pour lui
1; ttnr tete. » , f
:^Hélas t çombie^ il y a deàftitë data
settéphrase qne vous avez votflu tefedre
ironique. Eh quoi t Piller les itiaisons. :
c'est ia ^tferre ! Les Allemands arient
donc bien fait, en IS70, de voler dlapen.
dules I Et ils euekent mis le comble à
leur gloire .sllt eussent enriôfti; ieurs
mui- des talâertuk et des ststaee trou
vêts dàoft les qu'ils enr^his-
saieati *
Mais Napoléon t mais César ! Qui vous
à-J31!feis bmfmé lue César et que Napo
éoagant? Usèrent
";t edtdlu. Metneu.
iL que Qisàr n'étai'
,oti«9!Mtédn"t Ml z
Rein^r'kaclanle Fuu0fîkVner^| poini
ffflrt®l^,ril eÙt milbe ^fitUlioFS dislin-
P^i^ktmes de r P«Ipbar.
^ÉflUpla vieet à la forml ffla iime -
-118 l'en aasôiSB^t ^oinU
-.. - -- ,
Pompée en sut quelque chose. Pour Na-
poléon, qu'il vous suffise de vous souve.
nir du duc d'Enghein, du roi et de l'infant
d'Espagne, et d'autres peccadilles - de
même natpre.
Si le général Frey est le disciple de
César et de Napoléon, que ce soit de
leurs vertus et non point de leurs vices.
Autrement tout voleur à main armée,
tout collectionneur des pendules d'autrui,
tout débauché et tout assassin pourrait
s'écrier : « Je suis disciple de César et
de NapoléoD 1 »
Telles sont, Zanetto, lèd réflexions dont
je voulais vous faire part. Je ne vous
parle point de la lettre de cet officier
américain. Vous l'aver. lue sans doute.
Il paraîtrait que de Tien-Tsin à Pékin,
plus une maison n'est debout. Quant 38X
vieillards et aux eofanæ,. l'officier
américain se félicite d'en avoir sauvé
deux qu'une patrouille russe se préparait
à mettre à mort.
Vols profitables, assassinats inutiles,
telles sont les horreurs de la guerre. Il
se rencontre des hommes qui ont cette
conception, que la guerre ne doit se faire
qu'aux soldats, non aux vieillards, aux
femmes et aux enfants sans défense ;
qu'elle ne doit servir qu'au triomphe des
idées et à la protection de la patrie, non
au pillage, au vol.
N'est-ce pas, Zanetto, que ces gens ont
raison. Si, par hasard, la grande leçon
qu'ils donnent au monde était suivie d'ef-
fets, ne les béniriez-vous pas ?
Et sur ce, cher ami, continuons tous
deux à combattre pour letriomphe de nos
dées. Ko cherchons point à jeter le dis-
crédit sur les personnes. C,si; n'est digne
ni de vous ni de moi
Spa riacus.
–i– ̃
A tort et à travers
ROUEN. - LE HAVRE
Le Congrès national des travaux publies
s'est réuni à Taris lo 2() octobre dernier, les
séances tenues ont 61,6 des plus Intéres-
santes pour noire région, elles ontdômonlrô
surtout que les villes du Havre ci de Rouen,
qui pendant do longues années se sont fait
une guerre de rivalités que rien ne justifiait,
ont. un intérêt primordial il grouper leurs
revendications pour obtenir du ministre des
travaux publics les légitimes améliorations
réclamées par le port du Havre et par la
navigation do la Seine.
La marine marchande, en rrance traverse
linéarisé redoutable, et cependant les me-
sures de protection ne lui font pas dHatti.
avant 1870 nous venions au second rang
après l'Angleterre, nous sommes actuelle
ment au quatrième, de pair avec la Hollande,
cette diminution de notre trafic maritime
est causé par rcmicttcmont do nos forces.
Nous avons gaspillé des sommes énormes
pour la constr uction d'une foule (le petits
ports d'ordre secondaire, et nous avons
abandonné nos grands ports comme le
le Havre et Rouen, pendant que .cs deux
villes sieurs sequerellalenl. la manne céleste
s'éparpillait au gré clos intérêts électoranx.
Si le Havre et Rouen étaient restés unis,
les travaux du Havre seraient depuis long-
temps exécutés, et Rouen aurait vu utiliser
l'esiuaire de la Seine pour refuge de guerre,
c'est du moins ce qui résulte des vues
échangées au Congrès national des travaux
publics français, qui a émis les vœux sui-
vants :
« 1° Que l'estuaire de la Seine soit appro-
« fondto et convenablement endiguéo de fa
e çon a fixer définitivement le chenal dans
« l'intérêt simultané de Rouen, le Havre
« et Honfleur ;
4 2" Que lEtat concentre ses efforts pour
« l'amélioration et le développement, de nos
« principaux ports et il cite : Marseille,
« Havre-Rouen* Bordeaux » Pauillac, et
« Nantes-Salnt-Nazatre. »
Ainsi, dans l'esprit des congressistes,
Rouen-le-Havre sont liés par un intérêt com-
mun si bien que l'exécution du program-
me élaboré devra se faire afin de mettre ces
me
pr:rmiftussi promptement que possible dans
-des conditions aussi avantageuses que
celles des grands ports étrangers. Les Ira-
vaux auront lieu simultanément pour les
améliorations du port et pour l'approfondis-
sement de notre grand cours d eau entre
-Rouen et le Havre. -
Le minmre des travaux publics présidait
les séances, il a assuré le Congrès de l'ap-
pui du gouvernement et c'est avec son ap-
probation qu'il a été décidé que dans le but
de soulager les finances publiques, et d'évi-
ter que la marche des travaux et installa-
tion maritime souffrent des insuffisances
du budget, l'Etat pourrait, dans certains cas,
avoir recours pour la construction et l'ex-
ploitation À des corporations, à des sociétés
concessionnaires qui participeraient dans
les dépenses de. premier-établissement et se
recuperaient par les produits de l'exploita-
tion.. ;
Pour donner une sanction a ces vœux, le
Congrès HatloTial a crfë uft congrès per rtiUV
nenl pour poursuivre la réalisation dçsi
(eii x émis. ,."
Il i«morte donc absolument qu'à Rouiûv
ainsi bien qu'au liavre les Chambresv-fteC
coaimerce, nos députes, tes Chambpra
Syndicales nu commerççjt ïde rfhâustr9iRM,
groupent leurs effdfrttg» constituen t -..
vfkSle comité pour illi dés
Wavaux des poils du Htfvue et de Rouen,
j;exécution des résolutions du congrès si
elles sont poursuivies auront les plus hptl-
reuses conséquences pour le développement
de notre région.
Au Havre les grands transallautiques
étrangers qui ont edéserté notre port rc
viendraient bien vite chez nous, lorsquMls
pourraient rentrer a toute heure et qu'ils
seraient assurés de pouvoir décharger sur
unappontemenl spécial comme cela existe
sur l'Hudson.
La Seine étant approfondie à l'aide d'un
chenal définitif dans l'èstuaire jus
qu'à la nier, on formerait une rade capable
de recevoir des flottes de commerce ou une
escadre de guerre; les Anglais nous ont
devancé dans cette voie,-ils préparent ae
tuellement à Douvres en de moins bonnes
conditions uno rade pour leur marine.
'A Rouen on sera vite d'accord! car la so-
lution que nous réclamons était déjà
préconisée dn 1894 par leconseil municipal.
Nous, voulons croire qu'au Hftvrc il en sera
de même ; nos villes pourront envoyer une
délégation des deux ports au ministre des
Tràvaux publics et au ministre du Com
merce, qui- déjà sont prévenus en notre fa-
veur. Ils ont été au congrès frappés de l'in-
fériorité de nos ports comparés à ceux de
.Rotterdam. Ansterdain, Anvers, des ports de
l'Elbe.de Grlasco^v,tioutiiampton, Liverpool.
Manchester, etc., c'est dire que nos délé-
gués seront accueillis favorablement.
Nous devons nous hâter d'agir, car il ne
faut pas oublierque dans quatre ans se fera
l'inauguration du Slmpton, et si nous avons
à Rouen et au Havre des ports d'accès com-
mode, chez nous se fera le transport di-
rect sur la Suisse, le nord de l'Italie, et Me
sud de l'Allemagne. Le SalnKJothard uou s
avait enlevé une grande partie de notre
trafic, le Slmpljn peut nous le ramener,
mais pour obtenir ce résultat, 11 import e
que nous soyons prêts.
Le Havre et Rouen sauront ils le com-
prendre ?
Jean Mesnil.
« La Liquidation des Expositions »
Ce n'est pas do finances qu'il s'agit. C'est
de tout autre chose. Ce qu'on voudrait « li-
quider P, c'est la masse de gens dè toutes
sortes et de toutes professions, hormis les
professions honnêtes, les assassins, cam-
brioleurs et souteneurs que la fermeture d'1
la grande foire a rrji'lés sur I" vmvi" ( 1' •
ris Ht l'expression <• liquider » !':n':.'!r; ici
partKuilièrenteiil lF'nr':l''(>. pour p .1 ',\;,
l'or- songe à l'Indu^ n.i .ju"-m x• ̃1 -
:"'C! la plupart des p v:< C * M
le i»;'èfel de police qi'i iWv. C. iiiiu : U'I
: ut
l'intcrrogeail sur l;i /-ml qi! "• crime:', M'Isef al' =;̃ imc.- unài:; : ,'/ .'I :\:'
tons b.s quarî-k-!*r% a 1., \'ap;I:I( '.II,.H" >1;
lui «t'*mandait son :,\ is S1.il ev.lt situâti'.ni
incommode et sur les moyens à prendre
pour l'améliorer, il a répondu : «Tout celn.
Messieurs, c'est la liquidation de l'Exposi-
tion».
Après quoi, M. le préfet de police a ex-
pliqué sa pensée et cité des chifl'l'nF.. Il a
parlé du « résidu 1tnpur. qu'ont laissé der-
rière elles les foules qui nous ont visitées,
de la nécessité do purger Parts de ces ca-
melots, de ces garçons do salle, de ccs gens
de métiers divers venus de tous les pays
de la France et. de l'étranger pour profiter
des aubaines de l'EX'r>o\liÓn, l'I. qui, privés
maintenant des nioyehs d'existence, Inca
pablcsde tout métier régulier, n'ont guère
d'autres ressources d'existence que d'explo-
rer les poches de. leur prochain, ou d'au-
tres moyens de récréai ion qm' de le déeou
per en petits morceaux. -
Quand à l'importance de ce « résidu il
n'est pas malaisé de l'évaluer. Lo nombre
des arrestations opérées chaque année u
Paris varie peu dans les temps ordinaires :
il est de Cent mille environ. Mais, en l'an
de grâce 1100. il s'élèvera :'l cent trente
mille. La voilà blon, la plus value ordinaire
des Expositions; tout augmente : le prix
du beurre et lo chiffre des criminel.
Ces constatations ont paru inléressanles
au Conseil municipal, et le paraîtront, aussi
sans douleau public. Mais, enfin, il serait
plus intéressant encore, ou du moins d'un
intérêt plus pratique, de prvvolr comment
on liquidera cet excédent de malandrins,
que de savoir comnienl il s'est formé. Car
il faut bien se garder de croire que les
trente mille « arrêtés » supplémentaires
composent tout le résidu : il s'en faul de
beaucoup. Gomment faire pour venir à
bout du rest,e.? C'est ici que les choses
s'embrouillent, et la discussion dn Con-
go il municipal ne les a pas éclairées
d'une lumière bien aveuglante. M. le préfet
de police a proposé diverses mesures : il a
réclamé l'abolili;l do 1a dernière cuvulairc
du lir-cereur dé, la HépuhUqnc, une modifi-
cation de la jurisprudence relative Aux
souteneurs, et le vole d'une loi sur le vaga-
bondage. C'est à merveille: les pensées de
M/te préfet de police sont fort justes, et
il parle d'or.
Mais d'ici que loules cos cboseslA. aient
été décrétées ou votées, une autre Exposi-
tion aura lieu et un nouveau c résidu » se
sera ajouté à l'ancien ; il faut trouver autre
chose. Un conseiller municipal a proposé de
filer les souteneurs jusqu'à ce qu'on les
prenne en flagrant délit. C'est un moyen.
Mais il est peut-être plus séduisant que fa-
cile à mettre en pratique, M. le piviei de
police a paru être de cet, a vis. Un ait' l'O con-
seiller a proposé de recruter la police de
sûreté parmi les escarpes de profeRion.pln
aptes que d'honnêtes snusuflicicl's à pren-
dre leurs pareils au piège : Oaboriau n'eût
pas mieux dit. On a développé bien d'autres
motions encore : inviter les agents à moins
surveiller le jour les marchands des qua-
tre-saisons, pour se consacrer k la recher-
che des "voleurs ; laisser les établissements
publics* , ouverts toute la ; nuit ; négliger les
Simples vagabonds et. ne poursuivre que les
criminels '(excellente idée, si seulement les
criminels voulaient porter un signe bien
apparent , pour les distinguer dos simples
vagabonds^. Et la séance oest achevée, par
le vote d'un ccvlaMnombrç, de vœux de
̃•cfeïte aorfè- Ce îreSt; pas encore cela qui
M.
ies Parisiens dtëtre. étranges, ae-sftssjii^.
--& ----. - ---, - .s..-. -L---.-:-- "1.-- '.1'#0.- - -,:,:.
u~r- 1,~ les Itl~S lil
v 0 vw"-m e la,
LE XIXe SIÈCLE
Bilan de la région. - Littérateurs -
artistes - peintres - sculpteurs -
architectes - savants - jour-
nalistes - industriels - Hom-
mes politiques. - Divers.
Le vainqueur d'Actiura. à son lit de înort,
remontant dans une ultime pensée, le cours
de sa destinée- glorieuse, prononça, dit-on,
ces paroles sceptiques : « Acta est/UÙula 1
La pièce est finie 1 »
N'est-ce pas l'occasion, pour l'observateur
attentif de se souvenir de ce mot significa-
Lit, à l'heure où s'achève ce grand XIX. siè-
cle qui va de la Révolution jusqu'à la ma-
gnifique Exposition Universelle de HX)0, ce
troimphedes luttes pacifiques et du Génie de
la France.
Le siècle de Xapoléon, de Victor Hugo et
de Pasteur, n'aura-t-il pas, dans l'Histoire,
sa place aussi fameuse que Je siècle d'Au-
guste ,
Mais le penseur se dira vile, aq contraire
du César romain, que non, la pièce n'est
pas finie, que cette lumineuse époque du
Progrès n'a bas jeté'ses derniers rayons.
et que le déclin auquel nous assistons n'est
que le précurseur d'une aurore nouvelle et
sans doute plus hrillante,
Aussi bien ce serait une jolie et féconde
élude à entreprendre que celle des faits et
gestes accomplis depuis cent ans par le
monde entier, dans tous les domaines les
plus divers : lettres, arts, sciences, philo-
sophie, etc.O11 y verrait notamment quelle
large pari d'influence la Nation française a
conservée, quoi qu'on en dise, dans les sphè-
res éclairées du (foÙf, du Labeur et de la
Pensée. ,., .-
Mats un tel travail dépasse les bornes
d'un journal, et il convient au chroniqueur
pruckMil d" restreindre l'horizon de ses
aperçus, s'il veut présenter quelque chose
d intéressant el d'utile à ses lecteurs.
C'est dans cet ordre d'idées qu'il m'a sem-
blé qu'un rapide tableau de ce que notre
beau département, et la région qui l'avoi*
sine, ont pu donner de marquant pendant
la période centennale, pouvait trouver ici sa
place et satisfaire les aniis du Travailleur
Normand.
Les hommes dè valeur en tous genres ont
d'ailleurs élô nombreux dans notre pay, et
ic continent fourni par lui. peut être cité
avec orgeeil comme ayant contribué noble-
ment au développement général.
V l" d':- ̃ J - - ̃ : C," ;m
--eu ..̃ ̃ “:k' 1 :ri -l' no
iW i\-'\ i ! 'in - : iV :.:.l')!'\ÇU!': car-
!,!(..¡"",: i'i'1 • * ̃' ̃* 'n^ ".L":th'IJ I('I'
ellt > ii-',r.< à Viite-
.j'.t. : -i- >' :.' Il,la\",;
rViil'ir", l, -'.t/' <:̃ - r)\?.i. "u)' do
r',l! ",';" ,'l, : ,. 'imil'N rte- Ul ''LAiCn ;
Auguste JDorchain, d'lell)c-lif; Albert Glati-
gP\', dl' Litlebonne.
J'allais oublier le chansonnier Frédéric
Hcr:U, de Rouen ; les romanciers Constant
Guéroult, d'Elbeuf, e| Hector Malot, de la
Rérat, l'auteur dramatique Raymond
Doslandes, né à Vvetot, qui eut pour col-
laborateur Gustave Louis, de St-Martin-le-
(iaillard.
Je cite cncoro au hasard. Th. Muret, Eu-
gène iNoël, Jules Romain Tardieu, Duvcr<
gier de 1-laiiranne, Paul Yavasseur, Henri
Brlère. tous nés à Rouen; Louis Raratte,
do Criquclot l'Esneval, cl madame Amélio
Bosquet, de Rouen,
J'en passe, et des bons. Tous ces noms
sont d'ailleurs suffisamment connus, sans
qu'il soit nécessaire de citer leurs ouvra-
ges.
La pléiade des artistes, peintres, gra-
veurs, architectes, sculpteurs, est aussi
fort nombreuse : Je nomme à la suite et
sans ordre, au courant de la plume, les
pejnlres Court, de Rouen: Au Il de Saint-
Valéry en-Caux ; Oéricault, Eugène Rel-
bngé, Ceorges Rcllanger. Paul Baudouin,
lié Her-
mann-Léon, du Havre: Laugéf" né il Ma-
roinme et son fils, né à Montivilliers; Le-
mnnr.ier. Morel-Patio. G Norin, Binet, Mi-
net, loup de Rouen: Bayli, du Havre: Al-
fred Lepelil, d'Aumale; Lepoittevin, de la
Neuville; et pour terminer sur un gracieux
nom féminin, Mme de Coramaminc, nièce
des deux FIuhcrt, née à Rouen.
Los sculpteurs sont : Berson de Dieppe:
ÎVspnis rte FollevilJc, de Rsuen: F. Devaux.
de FÓeampj les frères (iraiUon, do Dieppe:
Alphonse Guilloux et Fouché. de Rouen.
Comme graveurs je note Bellcjatnbc et
E. N i colle,'de Rouen; Saftrey. né à Monli-
villicrs ; Hyacinthe Langlois, de Pont-dc-
l'Arche ; Noël Leniire,J\dcs A défi 110 et Hen-
ri Mancsse de Rouen.
Parmi les architectes voici Barthélémy
le père de Rouen ; Isabelle, du Havre :
Mauss, de Rouen, connu pour ses reconsti-
tutions en Orient; de Vesly, de Rouen et.
bien d'autres auxquels il convient, de join-
dre le nom de Jea.n Darcel do Rouen, le
créateur à Paris des Buttes Chaumont el
du bois de Vincenncs.
Plus d'un de ces artistes a d'ailleurs ma-
nœuvré à la fois le pinceau, l'ébauchoir, le
burin et le compas, et la classification ne
saurait se faire correctement sans commet-
tre de doubles emplois.
* •
Les compositeurs, musiciens, chanteurs
lyriques, artistes dramatiques ne sont pas
moins nombreux :
C'est Bok-ldieu et Charles Lenepveu de
Rouen; Lucien Dautresme, d'Elbeuf, et.
Dassicr de Rouen ; Yaucorbeil, aussi de
Rouen qui devint directeur de l'Opéra ; Li-
reur de Rouen, dirigea l'Odéon ainsi que
Bocage également de Rouen : un autre
Roueimavs l'jiiiie Perriu fui successive-
ment directeur de l'Opéra et de la Comédie
Française. -- - .-.-
- Les ténors Rauehede Rouen, Poultierde
Yilletplier, Unsquin de Deville, Dcliuiuer-
riére des Loges sont connus
Enfin Albert Lambert père est rouo.-nnais,
et, du'i^jLè .féminin il ne faul pas oublier de
citer TSllc Mars, née il Rouen et Sarali
Bel nart au Havre.
,*
rqijaUii^it H t U", l pl:L'c ici. c'<':¡ III un
ion®1à.
V. flC '",
•i Dans u.n.ëOlill'{\ cnmme la noire, peuplée
Me moTlîftièTits, de bibliolhèqut^ el de suu-
•enir^ anciens, les aivbeologues et les M-
eiiopliWes we pouvaient faire défaut.
Yoïiîl d'abord l'ancien conventionnel
Bar" de Mon ville : c'est de lui que vien-
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