Titre : Le Travailleur normand havrais : paraissant le dimanche
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Rouen)
Date d'édition : 1908-09-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32880313v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 septembre 1908 06 septembre 1908
Description : 1908/09/06 (A18,N919). 1908/09/06 (A18,N919).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG27 Collection numérique : BIPFPIG27
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6388791v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90656, JO-90677
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/12/2012
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Dix-Huitième Année « N° 919 * LelNùtftéro JMHK Cfeuliftiès't i '*H5ijiiaïiche 6 Septembre 1908
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LE TRiTAILLEÏÏR H i Y R AIS
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Atia. d'inburoàtton.. lfr. »
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- lUtaotlon £ Administration :
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- 1 Baraaus au Havre : -
H«e. J«m-B»»tl8te Ryrlés
Dé|ttt : VACHER, 6, place Gainbetta
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L« abonnements se paient à
Il l'avance et se font à partir du
lw et 16 de chemin moi &.
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nltUANK IiP.l'Ul'I.K'.AIN i
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ABONNEMENTS **
Seine-Inférieure, Eure et
dcnjirtAmeftis linilti lien,. fr.
loutres dépaVtenïeif. ,t,.
àti ^Uayf;iJ$ft\ »»
: S§ine-Inférieure, Eure et r
départonieuts « lUnitropUes.. 2 fr. 5U
Autres 2 fr. 7i
Toute la correspondance cotlocr-
:* liant le doit être adressée
à M. le Directeur du Travailleur
Normajid. -
à fisc SCO qirc
,1
ftous ayons déjà abordé cette ques-
tion de la neutralité scolaire qu'un
Vœu discuté par le Conseil Général
de la Haute-Marne et d'4illeurs re-
poussé, remet à l'ordre du jour.
On sait qu'il s'agit du droit qui
apparient aux pères de famille de
surveiller les leçons données à leurs
enfants» et les livres mis entre leurs
mains. Les prépare-t-on à aimer la
natrie et à la servir ? Le devoir mi-
litaire , est-il représenté comme un
fardeau non moins odieux qu'inutile?
Lèùr apprend-on à ne voir dans le
drapeau qu'une loque à jeter au
fVilssçau ? Enfin, la neutralité reli-
gieuse garantie par la loi, est-elle
Respectée? - - - -
«- '- n'est vraiment déplorable de voir
guePécolé soit un objet constant de
dispute et la sérénité nécessaire aux
maîtres ne peut manquer d'en souf-
frit. Là confiance des parents dimi-
ues. si elle ne s'en va pas tout à fait.
Quant aux enfants, ils y perdent le
sens du respect.
La faute est aux instituteurs dont
Uh trop grand nombre délaissent
leur mission, pour politiquer au vil-
foge nous en avons cité un exem-
ple il n'y a pas bien longtemps.
Qbe grande part 4e responsabilité
dans la Grise de' rEnseigneMent in-
edmbe aux instituteurs oublieux'de
ès. qui est leur fonction essentielle,
poçtf des besognes à côté, souvent
mauvaises ; oublieux - aussi de leur
état 4e fonctionnaire et « du devoir de
diiscipilne qu'il implique.
-De son côté, le Gouvernement, par
sa fàiblesse contre les, premiers man-.
quëments a cette discipline, en a en-
couragé d'autres. Pour n'avoir pas
séyHout d'abord il s'est vu repro-
cher Aes essais de résistance.
De 1$l'indécise et fausse situation
qui (hne depuis des années et qui
maintenant tourne à l'aigu.
- Tout le monde se platt à convenir
qu'il y a quelque qhose à faire. Déjà
l arfèt de Dijon, confirmé par le tri-
bunal des conflits, a reconnu aux
pères de famille tin droit, dont sans
do^lte îls userontlé cas échéant. Les
projets dç fo déposés depuis par le
jbcdnistre de l'instruction publique et
contre lesquels M. Peltereau-Ville-
néúyea. déposé au Conseil général de
là 'U
la Haute-Marne et développé une
motion, semblent un compromis en-
tre ce qu'exigerait l'entière garantie
due aux familles et ce qu'interdit au
gouvernement sa timidité.
On attend la discussion des pro-
jets de M. Doumergue.. Le mieux
serait que l'urgence fut moins sentie
de les mettre en débts. les institu-
teurs cessant d'être des personnages
inquiétants qu'ils sont devenus et se
tenant à leur place.
Il y a quelque temps on citait le.
cas d'un village tyrannisé par le maî-
tre d'école et sa femme, gérante du
téléphone.
Un journal parisien raconte la pe-
tite anecdote suivante qui ne man-
que pas de saveur "et qui est tout à
fajt édifiante ; ;.
« Une commune de l'Aveyron su-
bit le règne d'un instituteur, qui
distribue la bonne parole, hors de sa
*
classe, aux adultes: Au cabaret ou
chez lui, ce zélateur assemble les
jeunes gens du pays, ouvriers, do-
mestiques agricoles, et il leur apprend
mesti q ues agricole mèriten t, les
à traiter comme ils- le méritent, les
possédants. Il les exhorte à travailler
peu pour les plus hauts salaires pos-
sibles, et il leur vante les beautés de
la cité future, où il n'y aura plus ni
propriétaires ni patrons. »
Voilà TO mode d'éducation qui
n'est pas ordinaire,. et si c'est ainsi
que cet instituteur fait son cours
d'adultes les résultats obtenus n'ont
pas dû être très brillants.
Ces résultats étaient d'ailleurs fa-
ciles à prévoir; dans ce village où
naguère on menait une vie laborieuse
et tranquille, sans haine, on pratique
maintenant la guerre de classes, et
l'on use à l'occasion des procédés à
la Pataud.
Que les instituteurs se tiennent
donc à leur place, dans leur rôle
d'éducateurs, etqu'ils se contentent
d'exécuter simplement la mission qui
leur incombe ; elle est assez belle et
noble pour qu'ils ne l'avilissent pas
par des besognes serviles et trop
souvent malsaines.
JEAN MESNIL.
La Semaine Politique
La France et Moulaï-Hafid
Toute l'Europe reconnaît qu'il appar-
tient aujourd'hui à l'Espagne et a la
France de diriger l'action commune au
Maroc. De leur côté, les deux nations
se consultent et attendent des événe-
ments, qu'il n'y a pas lieu de pré-
cipiter.
Après les faits importants qui se sont
produits, sont venus quelques iours
d'apcalmie qui n'ont rien apporté de
nouveau et on ne sait rien encore des
intentions de Motileï-Hafld.
Cette attente lie sera pas du temps de
perdit pour la l>Qlltiquè française, si
comme il semble, elle sert aux diffé-
rents. partis à regarder clairement la
situation.
En France, on finit par s'apercevoir
que nous n'avons rien à faire dans les
démêlés intérieurs du Maroc et que
notre politique est définie par les droits
mêmes qui nous ont été reconnus.
M. Pichon a lui-même déclaré que
la France resterait neutre entre les
deux frères et serait prête à traiter avec
celui qui serait sultan. Aujourd'hui,
les événements semblent mettre fin à
la rivalité de Moulaï-Hafid et d'Abd-el-
Aziz.
Le représentant de Moulaï-Hafid, qui
semble vouloir tenir une place pré-
pondérante dans la politique, s'appli-
que à montrer que le nouveau sultan
et ses partisans sont capables d'assu-
rer l'ordre et de travailler à l'adminis-
tration du pays.
L'Europe entière croit aujourd'hui
qu'elle sera bientôt amenée à reconnaî-
tre un nouveau sultan. Mais encore,
faut.-il qu'il fasse connaître ses dispo-
sitions.
En réalité, tout le monde sait que
la France a des intérêts particuliers au
Maroc et, que ces intérêts ont été con-
sacrés par la conférence d'Algésiras.
Vis à vis d'un nouveau sultan. notre
politique apparaît facile à définir.
« L'essentiel, dit M. Ribot, c'est de sa-
voir ce que nous voulons. c'est de ne pas
nous engager dans les affaires inté-
rieures du Maroc, c'est de ne rien aban-
donner de la situation et des droits qui
nous sont reconnus ».
Sur la frontière algérienne, nous
pouvons agir et fortifier notre situation ;
pour le reste, l'acte d'Algésiras est
notre règle.
Dans le Sud-Oranais
La Harka gui menaçait nos troupes
sur la frontière sud-oranaise, a tenté
mardi dernier, d'attaquer notre poste
de Bou-Denib.
Le combat au cours duquel cinq
légionnaires ont été blessés, a duré près
de sept heures. Les assaillants se sont
retirés après avoir subi de nombreuses
pertes.
Un discours de Guillaume Il
Après une revue de troupes passée a
Metz, Guillaume II, au cours d'un ban-
quet qui lui était offert, a prononcé un
discours appelé à avoir un grand re-
tentissement des deux côtés de la fron-
tière, nous en extrayons le passage
suivant :
« Depuis trente-sept ans, a-t-il dit, vous
avez pu vous livrer en paix à vos diffé-
rents travaux. La belle Alsace-Lor-
raine, pendant cet espace de temps,
s'est développée d'une façon inespérée
et des plus réjouissantes, à l'égal de
l'empireallemand et n'a cessé de pros-
pérer. Comme habitants de ce pays
frontière, vous avez naturellement le
plus grand intérêt à ce que la paix se
I maintienne* -
«Je me réjouis de pouvoir vous expri-
mer, comme nia conviction la plus
sincère, que la paix européenne n'est
pas en danger ; elle repose sur des fon-
dements trop solides pour que ceux-ci
puissent" être si facuement renversés
par-les tracasseries continuelles et les
calomnies inspirées par l'envie et la ja-
lousie de certaines gens.
« Une ferme garantie est offerte en
première ligne par la conscience des
souverains et des .hommes d'etat de
l'Etirope qui se savent et se Sentent i
responsables devant Dieu de la Vie et
de la prospérité dès-peuples dont la di-
rection leur est confiée ; ehsnite, c'est
le désir et la volonté des peuples eux-
mêmes de se rendre"utilei dans le dé-
veloppement des nobles conquêtes 'de
la civilisation en progrès et de mesurer
leurs forces dans un tournoi pacifique ;
enfin, la paix est assurée et garantie
aussi par nos forces militaires de terre
et de mer, par le peuple allemand en
armes. »
Ces. paroles ont été accueillies avec,
plus de. curiosité c
plus de curiosité que d'enthousiasme
par la population Alsacienne.
Les Grèves en Juillet
73 grèves et deux lock-outs -ont été
signalés en juillet à hi direction du
travail.
Le nombre des ouvriers qui y ont
pris part, cônnu pour 67 de ces conftits
est de 6.223, Il y avait eu, en juillet
1907,125 grèves et le nombre moyen de
celles qui se sont produites, au cours
du même mois pendant lés cinq der-
nières années, est de 64.
Ces conflits ont éclaté dans 26 dépar-
tements et on en a compté : 22" dans la
Seine, 5 dans le Nord, 4 dans l'Aude,
la Loire-Inférieure, lé Pas-de-Calais, la
Seine-Inférieure et Sine-et-Olse 2 en
Meurthe-et-Moselle et dans le Var, 2
dans les Alpes-Maritimes, les Bouches-
du-Rhône, la Mayenne, les Pyrénées-
Orientales et la Vendée et 1. dans 12 au-
tres départements.
Les industries ou professions attein-
tes se répartissent comme suit : bâti-
ment, 34 conflits ; transports et manu-
tention, 9 ; métaux, 7 ; travail des pier-
res et terres au feu, industries textiles,
mines et carrières, 5 ; chapeliers, gar-
çons de café, typographes, 2 ; pipiers,
vanniers, agriculture, produits chimi-
ques, 1.
La Refonte des impôts
communaux et départementaux
Les travaux de la refonte des impôts
communaux et départementaux exami-
nera principalement les trois questions
suivantes :
1° Révision des évaluations foncières
actuelles et modification d'un tarif ca-
dastral périmé ;
2° Introduction de la progressivité
dans la répartition et la quotité des im-
pôts perçus par les communes et les
départements.
3° Participation des valeurs mobilières
aux impositions communales et dépar-
tementales.
Chez les P. T. T.
M. Symian, sous-secrétaire d'Etat
aux Postes et Télégraphes, a fait par-
venir aux chefs de service les nou-
velles feuilles signalétiques que les em-
ployés auront à remplir :
.1 La nouvelle feuille signalétique com-
porte une cote «d'assiduité au service ».
Les absences pour maladie influeront
sur cette coté seulement dans la mesure
que les chefs jugeront équitable, d'après
les circonstances et suivant les prin-
cipes posés dans les instructions eu vi-
gueur. 1 !
fi est entendu cependant que les con-
gés de maternité (trente-cinq jours au
mininum) et les. interruptions de fonc-
tions consécutives à des accidents de
service resteront sans effet sur la cote
dont il s'agit.
La cote d'assiduité entrera, en outre,
pour son importance relative, en même
temps que les autres éléments à consi-
dérer dans la détermination de là cote
de fonctions ét celle de Valeur générale.
Moulaï-Hafid accepte Tacte d'Algésiras
On a reçu, à Tanger, une lettre. de
Moulai-Hafid au sujet de sa reconnais-
sance comme sultan. ; ,,
: Mouiaï-HafW fiait çemnaître qû'il
accepte en jprïiicipa facte d ÂlgéSiras,
Le Banquet
offert à M. Fosse
Le Groupe Républicain du Con-
seil Général, à l'occasion de là pro-
motion de M. Fosse, préfet de la
Seine-Inférieure, ail grade de Com-
mandeur de la Légion d'honneur, a
décidé de lui offrir un Banquet au-
quel seraient conviés les élus Répu-
blicains du département. -
Le Banquet aura lieu dans les sa-
lons - Leloup (Château-Baubet, île
Lacroix), à Rouen, le Dimanche 4
Obtobre, à une heure après-midi.
, Le prix de la souscription est fixé
à six francs. ;
Les élus républicains (conseillers
d'arrondissement, maires, adjoints,
conseillers municipaux), ainsi que
les présidents et vice-présidents des
comités Republicains" désireux d'as-
sister à ce Banquet, sont priés d'en-
voyer leur adhésion en même temps
que le mandat-poste de six francs,
avant le 15 Septembre, a M. Jean
SOULIER, à Rouen, secrétaire du
Groupe Républicain du Conseil Gé-
néral.
Aussitôt après la réception de
leur souscription, ittne Carte d'Entrée
ait Banquet leur sera envoyée.
, Le nombre des places étant limité,
les souscripteurs sont priés d'en-
voyer leur adhésion le plus tôt pos"
sible.
ChroniijUC du DilllanbR
Dilnanche donner les détonations
des « Hamerless » et des « Lefancheux »
ont réveillé les échos endormis des
vallons el. des plaines ltorntandes. Dé
nombreux enasseurs et même des
chasseresses feus le plaisir d'leu voir
quelques unes ont arpenté les
champs et les bois, ne rêvant que de
destruction sans merci et d'hécatom-
bes pyramidales.
Le gibier était plutôt rare et s'il
faut en croire nos nemrod, l'ouver-
ture fut moins bonne que l'année der-
nière.
La chasse est un sport agréable et
intéressant qui développe à la fois, les
muscles et l'esprit. Les longues mar-
elles, l'air pur de la campagne, c'est
bien là ce que nous recommandent
les hygiénistes, L'attention toujours
tenue en éveil dans l'attente d'un gi-
bier souvent problématique, lasubli-
lité qu'il faut au chasseur pour le dé-
couvrir nécessitent d'autre part
une tension d'esprit reposant salutlli-
rement les méninges blasées par les
franalités de la vie journalière.
ff. l' J. ,
ut i émotion au coupae jusu, n esi-
elle pas une sensation délicieuse ? Je
m'en rapporte à tous les disciples du
Grand Saint-Hubert.
Or, après vous être fendu de la
somme de 28 fr. 60 contre laquelleon
vous aura remis un permis signé, con-
tresigné et paraphé en bonne et due
forme ; lorsque muni de volre meil-
leur fusil et accompagné de votre in-
séparable épagneul vous aurez pris
vos dispositions pour vous livrer aux
délices de tous ces avantages alléchants,
iïallez pas croire que vous allez faci-
lement faire votre petite ouverture,
ainsi que tout chasseur qui se respect.
Non.
Et pourquoi ?
--,C'est bien simple parce qu'il
it'existe pelU-être. pas dans le dépar-
tement un centimètre carré de terrain
oit Von puisse se livrer impunément
aux douceurs du sport cynégétique.
Toutes les propriétés, toutes les ter-
l'es sont réservées, gardées, Des pièges
à loups, traîtreusement cachés sous la
,luzerne et dans les fourrés menacent
continuellement le chasseur imprudent
qui aurait Vaudace de s'y hasarder.
A la quatrième page de tous les
journaux on peut lire des avis conçus
en ces lerines « M. X., se réserve
exclusivement droit de chasse sur
le territoire de lacommune de Y. »
k M. W., rappelle qu'il est for-
- mellerhei-itiiiterait-dechaiser stil, les
propriétés entourant le village de Z.-
l. mtis avoir feçu de luU unc autorisa-
tion personnelle* »
Partout desèçrileaux, des branche
indiquant qu'nlest. défendu dechasser,
De sorte que celui qui ne possède
pas, parmi ses relations, un gros {CI'-
mier où le seigneur propriétaire d'un
domaine quelconquese voit dans l'oblir
galion de choisir, pour aller faire sa
petite partie de chasse, entre les;pl(i-
nes giboyeuses du Pré-aux-loups, ou
les garennes du boulevard de Croisset.
il en reviendra d'ailleurs, non pas
bredouille, mais peut-être avec une
bonne petite contravention pour port
d'arme prohibée. ,
GEO.
L'Education
L'Instruction ne suffit pas au déve-
loppement normal et régulier d'un peu-
ple, l'éducation est tout aussi néces-
saire.
Il y a donc intérêt à poursuivre de
pair et à jumeler le niveau des deux
systèmes.
A première vue, il semblerait que
l'instruction possède le germe de l'édu-
cation. Rien n'est moins exact. En effet,
nous voyons, chaque jour, des sujete
dont l'instruction a été relativement,
poussée, dépourvus d'éducation. L'une
n'entraîne done pas. nécessairement
l'autre et s'il y a juxtaposition, dans
l'action fijturc où elles sont appelées à
se manifester, on ne peut dire que les-
deux éléments subissent la loi,du Ina;
riage obligatoire dos leur origine.
Chez les sujets bien doués, qui-com-
prennent la nécessité primordiale d'as-
socier, au seuil de l'existence, l'éduca-
tion à l'instruction, la question ne se
pose pas, mais, chez d'autres, moins
soucieux de se plier, dès le jeune àgc"
aux conventions mondiales qui contri-
buent, dans une large mesure, au fruit
et à l'agrément des relations, on ne
saurait trop lppeler combien ifti ont
tort, combien ils se créent de mécomp-
tes dans l'avenir, en négligeant de
nouer simultanément l'éducation à
l'instruction.
Et ceux-là sont plus nombreux qu'on
ne pourrait le penser. Jetez uii regard
autour de vous, dans la classe moyenne
et dénombrez les.
La modération, la courtoisie, la bien-
séance, l'indulgence perdent un peu
plus, chaque jour, du terrain de leurs
droits. Bientôt on ne se saluera plus.
Il est devenu de bon ton dans la con-
versation, où devraient régner sinon
l'élégance et la distinction qui caracté-
risent des générations non encore très
éloignées, du moins, les règles élémen-
taires du savoir-vivre, de plagier et
d'employer des termes, des expressions
qui tont le succès des catés-concerts.
Et, ces fâcheuses habitudes, contrac-
tées bénévolement d'abord, prennent le
dessus, à tel point que lorsque les cir-
constances nous commandent de les
dissimuler, nous avons toutes les pei-
nes- du monde à nous en débarrasser.
La pente est mauvaise et dangereuse
et, sans vouloir l'exagérer plus qu'il ne
convient, il est temps de l'enrayer. Il y
a contamination et si nous n'y prenons
garde, un demi-siècle ne s'écoulera pas
avant que nous n'ayons à regrelter un
laisser aller qui finirait par porter pré-
judice à nos intérêts.
Il n'y a pas d'elfetans cause, or, ici, où
est'la cause? Elle est très simple, nous
négligeons l'éducation chez l'enfant, le-
quel devenu adulte, ne s'en soucie pas
davantage. L'éducation doit pousser à
peu près seule, si elle vient, tant mieux,
si elle ne vient pas, tant pis. Pourvu
que l'instruction - soit - chauffée - à blanc
et qu'elle rapporte des iruits, 1 éduca-
tion importe peu, on ne l'enseigne pas,
ou si peu qu'il est inutile d'en faire état.
Et il arrive ceci, que plus lard, l'enfant
devenu un homme, se fait une éduca-
tion à lui, instinctive, superficielle, in-
complète.
Ce n'est pas ainsi qu'il faut laisser les
enfants entrer dans la vie, l'éducation
est une loi nécessaire, ellseignons-Ià,
surveillons-là, protégcons-là, elle est la
meilleure garantie qui soit pour donner
à l'instruction tout son éclat et son
maximum d'heureux effets.
, ALEXANDRE ADAM
Dix-Huitième Année « N° 919 * LelNùtftéro JMHK Cfeuliftiès't i '*H5ijiiaïiche 6 Septembre 1908
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- 1 Baraaus au Havre : -
H«e. J«m-B»»tl8te Ryrlés
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Il l'avance et se font à partir du
lw et 16 de chemin moi &.
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dcnjirtAmeftis linilti lien,. fr.
loutres dépaVtenïeif. ,t,.
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Toute la correspondance cotlocr-
:* liant le doit être adressée
à M. le Directeur du Travailleur
Normajid. -
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ftous ayons déjà abordé cette ques-
tion de la neutralité scolaire qu'un
Vœu discuté par le Conseil Général
de la Haute-Marne et d'4illeurs re-
poussé, remet à l'ordre du jour.
On sait qu'il s'agit du droit qui
apparient aux pères de famille de
surveiller les leçons données à leurs
enfants» et les livres mis entre leurs
mains. Les prépare-t-on à aimer la
natrie et à la servir ? Le devoir mi-
litaire , est-il représenté comme un
fardeau non moins odieux qu'inutile?
Lèùr apprend-on à ne voir dans le
drapeau qu'une loque à jeter au
fVilssçau ? Enfin, la neutralité reli-
gieuse garantie par la loi, est-elle
Respectée? - - - -
«- '- n'est vraiment déplorable de voir
guePécolé soit un objet constant de
dispute et la sérénité nécessaire aux
maîtres ne peut manquer d'en souf-
frit. Là confiance des parents dimi-
ues. si elle ne s'en va pas tout à fait.
Quant aux enfants, ils y perdent le
sens du respect.
La faute est aux instituteurs dont
Uh trop grand nombre délaissent
leur mission, pour politiquer au vil-
foge nous en avons cité un exem-
ple il n'y a pas bien longtemps.
Qbe grande part 4e responsabilité
dans la Grise de' rEnseigneMent in-
edmbe aux instituteurs oublieux'de
ès. qui est leur fonction essentielle,
poçtf des besognes à côté, souvent
mauvaises ; oublieux - aussi de leur
état 4e fonctionnaire et « du devoir de
diiscipilne qu'il implique.
-De son côté, le Gouvernement, par
sa fàiblesse contre les, premiers man-.
quëments a cette discipline, en a en-
couragé d'autres. Pour n'avoir pas
séyHout d'abord il s'est vu repro-
cher Aes essais de résistance.
De 1$l'indécise et fausse situation
qui (hne depuis des années et qui
maintenant tourne à l'aigu.
- Tout le monde se platt à convenir
qu'il y a quelque qhose à faire. Déjà
l arfèt de Dijon, confirmé par le tri-
bunal des conflits, a reconnu aux
pères de famille tin droit, dont sans
do^lte îls userontlé cas échéant. Les
projets dç fo déposés depuis par le
jbcdnistre de l'instruction publique et
contre lesquels M. Peltereau-Ville-
néúyea. déposé au Conseil général de
là 'U
la Haute-Marne et développé une
motion, semblent un compromis en-
tre ce qu'exigerait l'entière garantie
due aux familles et ce qu'interdit au
gouvernement sa timidité.
On attend la discussion des pro-
jets de M. Doumergue.. Le mieux
serait que l'urgence fut moins sentie
de les mettre en débts. les institu-
teurs cessant d'être des personnages
inquiétants qu'ils sont devenus et se
tenant à leur place.
Il y a quelque temps on citait le.
cas d'un village tyrannisé par le maî-
tre d'école et sa femme, gérante du
téléphone.
Un journal parisien raconte la pe-
tite anecdote suivante qui ne man-
que pas de saveur "et qui est tout à
fajt édifiante ; ;.
« Une commune de l'Aveyron su-
bit le règne d'un instituteur, qui
distribue la bonne parole, hors de sa
*
classe, aux adultes: Au cabaret ou
chez lui, ce zélateur assemble les
jeunes gens du pays, ouvriers, do-
mestiques agricoles, et il leur apprend
mesti q ues agricole mèriten t, les
à traiter comme ils- le méritent, les
possédants. Il les exhorte à travailler
peu pour les plus hauts salaires pos-
sibles, et il leur vante les beautés de
la cité future, où il n'y aura plus ni
propriétaires ni patrons. »
Voilà TO mode d'éducation qui
n'est pas ordinaire,. et si c'est ainsi
que cet instituteur fait son cours
d'adultes les résultats obtenus n'ont
pas dû être très brillants.
Ces résultats étaient d'ailleurs fa-
ciles à prévoir; dans ce village où
naguère on menait une vie laborieuse
et tranquille, sans haine, on pratique
maintenant la guerre de classes, et
l'on use à l'occasion des procédés à
la Pataud.
Que les instituteurs se tiennent
donc à leur place, dans leur rôle
d'éducateurs, etqu'ils se contentent
d'exécuter simplement la mission qui
leur incombe ; elle est assez belle et
noble pour qu'ils ne l'avilissent pas
par des besognes serviles et trop
souvent malsaines.
JEAN MESNIL.
La Semaine Politique
La France et Moulaï-Hafid
Toute l'Europe reconnaît qu'il appar-
tient aujourd'hui à l'Espagne et a la
France de diriger l'action commune au
Maroc. De leur côté, les deux nations
se consultent et attendent des événe-
ments, qu'il n'y a pas lieu de pré-
cipiter.
Après les faits importants qui se sont
produits, sont venus quelques iours
d'apcalmie qui n'ont rien apporté de
nouveau et on ne sait rien encore des
intentions de Motileï-Hafld.
Cette attente lie sera pas du temps de
perdit pour la l>Qlltiquè française, si
comme il semble, elle sert aux diffé-
rents. partis à regarder clairement la
situation.
En France, on finit par s'apercevoir
que nous n'avons rien à faire dans les
démêlés intérieurs du Maroc et que
notre politique est définie par les droits
mêmes qui nous ont été reconnus.
M. Pichon a lui-même déclaré que
la France resterait neutre entre les
deux frères et serait prête à traiter avec
celui qui serait sultan. Aujourd'hui,
les événements semblent mettre fin à
la rivalité de Moulaï-Hafid et d'Abd-el-
Aziz.
Le représentant de Moulaï-Hafid, qui
semble vouloir tenir une place pré-
pondérante dans la politique, s'appli-
que à montrer que le nouveau sultan
et ses partisans sont capables d'assu-
rer l'ordre et de travailler à l'adminis-
tration du pays.
L'Europe entière croit aujourd'hui
qu'elle sera bientôt amenée à reconnaî-
tre un nouveau sultan. Mais encore,
faut.-il qu'il fasse connaître ses dispo-
sitions.
En réalité, tout le monde sait que
la France a des intérêts particuliers au
Maroc et, que ces intérêts ont été con-
sacrés par la conférence d'Algésiras.
Vis à vis d'un nouveau sultan. notre
politique apparaît facile à définir.
« L'essentiel, dit M. Ribot, c'est de sa-
voir ce que nous voulons. c'est de ne pas
nous engager dans les affaires inté-
rieures du Maroc, c'est de ne rien aban-
donner de la situation et des droits qui
nous sont reconnus ».
Sur la frontière algérienne, nous
pouvons agir et fortifier notre situation ;
pour le reste, l'acte d'Algésiras est
notre règle.
Dans le Sud-Oranais
La Harka gui menaçait nos troupes
sur la frontière sud-oranaise, a tenté
mardi dernier, d'attaquer notre poste
de Bou-Denib.
Le combat au cours duquel cinq
légionnaires ont été blessés, a duré près
de sept heures. Les assaillants se sont
retirés après avoir subi de nombreuses
pertes.
Un discours de Guillaume Il
Après une revue de troupes passée a
Metz, Guillaume II, au cours d'un ban-
quet qui lui était offert, a prononcé un
discours appelé à avoir un grand re-
tentissement des deux côtés de la fron-
tière, nous en extrayons le passage
suivant :
« Depuis trente-sept ans, a-t-il dit, vous
avez pu vous livrer en paix à vos diffé-
rents travaux. La belle Alsace-Lor-
raine, pendant cet espace de temps,
s'est développée d'une façon inespérée
et des plus réjouissantes, à l'égal de
l'empireallemand et n'a cessé de pros-
pérer. Comme habitants de ce pays
frontière, vous avez naturellement le
plus grand intérêt à ce que la paix se
I maintienne* -
«Je me réjouis de pouvoir vous expri-
mer, comme nia conviction la plus
sincère, que la paix européenne n'est
pas en danger ; elle repose sur des fon-
dements trop solides pour que ceux-ci
puissent" être si facuement renversés
par-les tracasseries continuelles et les
calomnies inspirées par l'envie et la ja-
lousie de certaines gens.
« Une ferme garantie est offerte en
première ligne par la conscience des
souverains et des .hommes d'etat de
l'Etirope qui se savent et se Sentent i
responsables devant Dieu de la Vie et
de la prospérité dès-peuples dont la di-
rection leur est confiée ; ehsnite, c'est
le désir et la volonté des peuples eux-
mêmes de se rendre"utilei dans le dé-
veloppement des nobles conquêtes 'de
la civilisation en progrès et de mesurer
leurs forces dans un tournoi pacifique ;
enfin, la paix est assurée et garantie
aussi par nos forces militaires de terre
et de mer, par le peuple allemand en
armes. »
Ces. paroles ont été accueillies avec,
plus de. curiosité c
plus de curiosité que d'enthousiasme
par la population Alsacienne.
Les Grèves en Juillet
73 grèves et deux lock-outs -ont été
signalés en juillet à hi direction du
travail.
Le nombre des ouvriers qui y ont
pris part, cônnu pour 67 de ces conftits
est de 6.223, Il y avait eu, en juillet
1907,125 grèves et le nombre moyen de
celles qui se sont produites, au cours
du même mois pendant lés cinq der-
nières années, est de 64.
Ces conflits ont éclaté dans 26 dépar-
tements et on en a compté : 22" dans la
Seine, 5 dans le Nord, 4 dans l'Aude,
la Loire-Inférieure, lé Pas-de-Calais, la
Seine-Inférieure et Sine-et-Olse 2 en
Meurthe-et-Moselle et dans le Var, 2
dans les Alpes-Maritimes, les Bouches-
du-Rhône, la Mayenne, les Pyrénées-
Orientales et la Vendée et 1. dans 12 au-
tres départements.
Les industries ou professions attein-
tes se répartissent comme suit : bâti-
ment, 34 conflits ; transports et manu-
tention, 9 ; métaux, 7 ; travail des pier-
res et terres au feu, industries textiles,
mines et carrières, 5 ; chapeliers, gar-
çons de café, typographes, 2 ; pipiers,
vanniers, agriculture, produits chimi-
ques, 1.
La Refonte des impôts
communaux et départementaux
Les travaux de la refonte des impôts
communaux et départementaux exami-
nera principalement les trois questions
suivantes :
1° Révision des évaluations foncières
actuelles et modification d'un tarif ca-
dastral périmé ;
2° Introduction de la progressivité
dans la répartition et la quotité des im-
pôts perçus par les communes et les
départements.
3° Participation des valeurs mobilières
aux impositions communales et dépar-
tementales.
Chez les P. T. T.
M. Symian, sous-secrétaire d'Etat
aux Postes et Télégraphes, a fait par-
venir aux chefs de service les nou-
velles feuilles signalétiques que les em-
ployés auront à remplir :
.1 La nouvelle feuille signalétique com-
porte une cote «d'assiduité au service ».
Les absences pour maladie influeront
sur cette coté seulement dans la mesure
que les chefs jugeront équitable, d'après
les circonstances et suivant les prin-
cipes posés dans les instructions eu vi-
gueur. 1 !
fi est entendu cependant que les con-
gés de maternité (trente-cinq jours au
mininum) et les. interruptions de fonc-
tions consécutives à des accidents de
service resteront sans effet sur la cote
dont il s'agit.
La cote d'assiduité entrera, en outre,
pour son importance relative, en même
temps que les autres éléments à consi-
dérer dans la détermination de là cote
de fonctions ét celle de Valeur générale.
Moulaï-Hafid accepte Tacte d'Algésiras
On a reçu, à Tanger, une lettre. de
Moulai-Hafid au sujet de sa reconnais-
sance comme sultan. ; ,,
: Mouiaï-HafW fiait çemnaître qû'il
accepte en jprïiicipa facte d ÂlgéSiras,
Le Banquet
offert à M. Fosse
Le Groupe Républicain du Con-
seil Général, à l'occasion de là pro-
motion de M. Fosse, préfet de la
Seine-Inférieure, ail grade de Com-
mandeur de la Légion d'honneur, a
décidé de lui offrir un Banquet au-
quel seraient conviés les élus Répu-
blicains du département. -
Le Banquet aura lieu dans les sa-
lons - Leloup (Château-Baubet, île
Lacroix), à Rouen, le Dimanche 4
Obtobre, à une heure après-midi.
, Le prix de la souscription est fixé
à six francs. ;
Les élus républicains (conseillers
d'arrondissement, maires, adjoints,
conseillers municipaux), ainsi que
les présidents et vice-présidents des
comités Republicains" désireux d'as-
sister à ce Banquet, sont priés d'en-
voyer leur adhésion en même temps
que le mandat-poste de six francs,
avant le 15 Septembre, a M. Jean
SOULIER, à Rouen, secrétaire du
Groupe Républicain du Conseil Gé-
néral.
Aussitôt après la réception de
leur souscription, ittne Carte d'Entrée
ait Banquet leur sera envoyée.
, Le nombre des places étant limité,
les souscripteurs sont priés d'en-
voyer leur adhésion le plus tôt pos"
sible.
ChroniijUC du DilllanbR
Dilnanche donner les détonations
des « Hamerless » et des « Lefancheux »
ont réveillé les échos endormis des
vallons el. des plaines ltorntandes. Dé
nombreux enasseurs et même des
chasseresses feus le plaisir d'leu voir
quelques unes ont arpenté les
champs et les bois, ne rêvant que de
destruction sans merci et d'hécatom-
bes pyramidales.
Le gibier était plutôt rare et s'il
faut en croire nos nemrod, l'ouver-
ture fut moins bonne que l'année der-
nière.
La chasse est un sport agréable et
intéressant qui développe à la fois, les
muscles et l'esprit. Les longues mar-
elles, l'air pur de la campagne, c'est
bien là ce que nous recommandent
les hygiénistes, L'attention toujours
tenue en éveil dans l'attente d'un gi-
bier souvent problématique, lasubli-
lité qu'il faut au chasseur pour le dé-
couvrir nécessitent d'autre part
une tension d'esprit reposant salutlli-
rement les méninges blasées par les
franalités de la vie journalière.
ff. l' J. ,
ut i émotion au coupae jusu, n esi-
elle pas une sensation délicieuse ? Je
m'en rapporte à tous les disciples du
Grand Saint-Hubert.
Or, après vous être fendu de la
somme de 28 fr. 60 contre laquelleon
vous aura remis un permis signé, con-
tresigné et paraphé en bonne et due
forme ; lorsque muni de volre meil-
leur fusil et accompagné de votre in-
séparable épagneul vous aurez pris
vos dispositions pour vous livrer aux
délices de tous ces avantages alléchants,
iïallez pas croire que vous allez faci-
lement faire votre petite ouverture,
ainsi que tout chasseur qui se respect.
Non.
Et pourquoi ?
--,C'est bien simple parce qu'il
it'existe pelU-être. pas dans le dépar-
tement un centimètre carré de terrain
oit Von puisse se livrer impunément
aux douceurs du sport cynégétique.
Toutes les propriétés, toutes les ter-
l'es sont réservées, gardées, Des pièges
à loups, traîtreusement cachés sous la
,luzerne et dans les fourrés menacent
continuellement le chasseur imprudent
qui aurait Vaudace de s'y hasarder.
A la quatrième page de tous les
journaux on peut lire des avis conçus
en ces lerines « M. X., se réserve
exclusivement droit de chasse sur
le territoire de lacommune de Y. »
k M. W., rappelle qu'il est for-
- mellerhei-itiiiterait-dechaiser stil, les
propriétés entourant le village de Z.-
l. mtis avoir feçu de luU unc autorisa-
tion personnelle* »
Partout desèçrileaux, des branche
indiquant qu'nlest. défendu dechasser,
De sorte que celui qui ne possède
pas, parmi ses relations, un gros {CI'-
mier où le seigneur propriétaire d'un
domaine quelconquese voit dans l'oblir
galion de choisir, pour aller faire sa
petite partie de chasse, entre les;pl(i-
nes giboyeuses du Pré-aux-loups, ou
les garennes du boulevard de Croisset.
il en reviendra d'ailleurs, non pas
bredouille, mais peut-être avec une
bonne petite contravention pour port
d'arme prohibée. ,
GEO.
L'Education
L'Instruction ne suffit pas au déve-
loppement normal et régulier d'un peu-
ple, l'éducation est tout aussi néces-
saire.
Il y a donc intérêt à poursuivre de
pair et à jumeler le niveau des deux
systèmes.
A première vue, il semblerait que
l'instruction possède le germe de l'édu-
cation. Rien n'est moins exact. En effet,
nous voyons, chaque jour, des sujete
dont l'instruction a été relativement,
poussée, dépourvus d'éducation. L'une
n'entraîne done pas. nécessairement
l'autre et s'il y a juxtaposition, dans
l'action fijturc où elles sont appelées à
se manifester, on ne peut dire que les-
deux éléments subissent la loi,du Ina;
riage obligatoire dos leur origine.
Chez les sujets bien doués, qui-com-
prennent la nécessité primordiale d'as-
socier, au seuil de l'existence, l'éduca-
tion à l'instruction, la question ne se
pose pas, mais, chez d'autres, moins
soucieux de se plier, dès le jeune àgc"
aux conventions mondiales qui contri-
buent, dans une large mesure, au fruit
et à l'agrément des relations, on ne
saurait trop lppeler combien ifti ont
tort, combien ils se créent de mécomp-
tes dans l'avenir, en négligeant de
nouer simultanément l'éducation à
l'instruction.
Et ceux-là sont plus nombreux qu'on
ne pourrait le penser. Jetez uii regard
autour de vous, dans la classe moyenne
et dénombrez les.
La modération, la courtoisie, la bien-
séance, l'indulgence perdent un peu
plus, chaque jour, du terrain de leurs
droits. Bientôt on ne se saluera plus.
Il est devenu de bon ton dans la con-
versation, où devraient régner sinon
l'élégance et la distinction qui caracté-
risent des générations non encore très
éloignées, du moins, les règles élémen-
taires du savoir-vivre, de plagier et
d'employer des termes, des expressions
qui tont le succès des catés-concerts.
Et, ces fâcheuses habitudes, contrac-
tées bénévolement d'abord, prennent le
dessus, à tel point que lorsque les cir-
constances nous commandent de les
dissimuler, nous avons toutes les pei-
nes- du monde à nous en débarrasser.
La pente est mauvaise et dangereuse
et, sans vouloir l'exagérer plus qu'il ne
convient, il est temps de l'enrayer. Il y
a contamination et si nous n'y prenons
garde, un demi-siècle ne s'écoulera pas
avant que nous n'ayons à regrelter un
laisser aller qui finirait par porter pré-
judice à nos intérêts.
Il n'y a pas d'elfetans cause, or, ici, où
est'la cause? Elle est très simple, nous
négligeons l'éducation chez l'enfant, le-
quel devenu adulte, ne s'en soucie pas
davantage. L'éducation doit pousser à
peu près seule, si elle vient, tant mieux,
si elle ne vient pas, tant pis. Pourvu
que l'instruction - soit - chauffée - à blanc
et qu'elle rapporte des iruits, 1 éduca-
tion importe peu, on ne l'enseigne pas,
ou si peu qu'il est inutile d'en faire état.
Et il arrive ceci, que plus lard, l'enfant
devenu un homme, se fait une éduca-
tion à lui, instinctive, superficielle, in-
complète.
Ce n'est pas ainsi qu'il faut laisser les
enfants entrer dans la vie, l'éducation
est une loi nécessaire, ellseignons-Ià,
surveillons-là, protégcons-là, elle est la
meilleure garantie qui soit pour donner
à l'instruction tout son éclat et son
maximum d'heureux effets.
, ALEXANDRE ADAM
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