Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1909-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1909 01 juillet 1909
Description : 1909/07/01 (A76)-1909/09/30. 1909/07/01 (A76)-1909/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61125447
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 239 —
Au XVIe siècle, les découvreurs dressaient tous des cartes qui
demeuraient le secret de leur gouvernement. Il arriva ainsi
qu'une même contrée put être trouvée à peu d'intervalle par
des marins naviguant sous des pavillons différents.
Pendant cette période, les cartes ne sont généralement pas
graduées, et l'orientation est seulement indiquée par la rose
des vents. La rose de 16 rumbs, avec laquelle il est facile de
voguer sur l'Océan, avait peu à peu remplacé la rose des Grecs
et des Romains. Les mappemondes fixèrent, avec plus d'uni-
formité et moins d'arbitraire, les contours des rivages et les
distances respectives des lieux, et précisèrent parfois les formes
des pays avec une remarquable fidélité et une exactitude
vraiment surprenante.
Vers la fin du XVI e siècle, on abandonna les représentations
planisphériques sans graduation, et la construction des cartes
reposa désormais sur des bases mathématiques.
La navigation devint une science. Nous n'avons pas à rap-
peler que les travaux de l'École de Sàgres, établie par Henri le
Navigateur, perfectionnèrent seulement le tracé des cartes
plates, ni comment le prêtre Jean et les idées groupées autour
de ce singulier personnage provoquèrent d'audacieuses explo-
rations et particulièrement les grandes découvertes qui firent
des dernières années du XVe siècle une époque unique dans
l'histoire du monde. Mais il importe d'observer que les progrès
de la géographie et de la navigation portèrent un coup terrible
à la puissance des petites républiques italiennes. Le centre des
expéditions maritimes fut déplacé. Les nations occidentales se
substituèrent aux nations méditerranéennes et eurent toute
prépondérance sur l'Océan.
Les savants italiens avaient depuis longtemps prévu que
l'avenir était aux puissances maritimes de l'Occident, et plu-
sieurs d'entre eux étaient accourus en Espagne, en Portugal,
en France et en Angleterre, offrant leur science et leur
expérience à qui voulait bien les accepter. Nos Normands, on
le devine, ne furent pas des derniers à profiter d'une aussi
bonne aubaine.
Les navigateurs ponantais ne savaient alors ou ne voulaient
se servir de portulans. En Normandie, par exemple, il n'y avait
que quelques initiés à qui on apprenait, comme un secret,
Au XVIe siècle, les découvreurs dressaient tous des cartes qui
demeuraient le secret de leur gouvernement. Il arriva ainsi
qu'une même contrée put être trouvée à peu d'intervalle par
des marins naviguant sous des pavillons différents.
Pendant cette période, les cartes ne sont généralement pas
graduées, et l'orientation est seulement indiquée par la rose
des vents. La rose de 16 rumbs, avec laquelle il est facile de
voguer sur l'Océan, avait peu à peu remplacé la rose des Grecs
et des Romains. Les mappemondes fixèrent, avec plus d'uni-
formité et moins d'arbitraire, les contours des rivages et les
distances respectives des lieux, et précisèrent parfois les formes
des pays avec une remarquable fidélité et une exactitude
vraiment surprenante.
Vers la fin du XVI e siècle, on abandonna les représentations
planisphériques sans graduation, et la construction des cartes
reposa désormais sur des bases mathématiques.
La navigation devint une science. Nous n'avons pas à rap-
peler que les travaux de l'École de Sàgres, établie par Henri le
Navigateur, perfectionnèrent seulement le tracé des cartes
plates, ni comment le prêtre Jean et les idées groupées autour
de ce singulier personnage provoquèrent d'audacieuses explo-
rations et particulièrement les grandes découvertes qui firent
des dernières années du XVe siècle une époque unique dans
l'histoire du monde. Mais il importe d'observer que les progrès
de la géographie et de la navigation portèrent un coup terrible
à la puissance des petites républiques italiennes. Le centre des
expéditions maritimes fut déplacé. Les nations occidentales se
substituèrent aux nations méditerranéennes et eurent toute
prépondérance sur l'Océan.
Les savants italiens avaient depuis longtemps prévu que
l'avenir était aux puissances maritimes de l'Occident, et plu-
sieurs d'entre eux étaient accourus en Espagne, en Portugal,
en France et en Angleterre, offrant leur science et leur
expérience à qui voulait bien les accepter. Nos Normands, on
le devine, ne furent pas des derniers à profiter d'une aussi
bonne aubaine.
Les navigateurs ponantais ne savaient alors ou ne voulaient
se servir de portulans. En Normandie, par exemple, il n'y avait
que quelques initiés à qui on apprenait, comme un secret,
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