Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1918-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1918 01 juillet 1918
Description : 1918/07/01 (A85)-1918/09/30. 1918/07/01 (A85)-1918/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58082641
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/01/2012
— 285 —
aujourd'hui disparu; on y voyait naguère, à fleur du sol, des
voûtes de tuiles plates que nous supposions recouvrir les
restes des religieuses décédées au Manoir. Mais les nonnes,
jadis, ne séjournaient jamais à Rolleville et les abbesses
étaient toujours inhumées dans l'abbaye de Montivilliers.
Toutefois, pendant des épidémies ou des troubles, les reli-
gieuses se sont peut-être réfugiées dans la maison de cam-
pagne de l'abbesse et quelques-unes ont pu y mourir.
LES FERMES
Dans notre pays de Caux, les talus ou fossés qui entourent
chaque cour de ferme sont, comme on le sait, généralement
plantés de deux rangs d'arbres de haute futaie, destinés à
protéger les arbres fruitiers contre les vents de la mer. Les
anciennes propriétés domaniales ou seigneuriales possèdent,
en outre, plusieurs autres rangs de ces arbres, devant et der-
rière les fossés (1).
A Rolleville, la ferme Debray, qui appartenait aux Montmo-
rency, de Cany, rentrait dans cette dernière catégorie. Les
arbres du côté ouest — abattus aujourd'hui — se distinguaient
surtout par leurs dimensions gigantesques. Ils étaient, pour
la plupart, de la grosseur du chêne qui leur survit, près de la
barrière principale. Mais les hêtres, aux troncs lisses jusqu'au
coupet (la cime), étaient bien deux fois plus hauts que ce chêne.
Nous nous amusions à entourer ces gros arbres de nos bras
d'enfants, et il nous fallait être cinq pour les enserrer.
Les ouvriers des campagnes, en s'aidant de cordes et de
grappins, dénichaient les corneilles, dont chacun d'eux por-
tait des centaines de nids, et faisaient avec les petits d'excel-
lents repas.
Comme ferme présentant un intérêt particulier, je ne vois
encore à signaler que la ferme Melay.
Elle était jadis la propriété de M. Adrien Lemaistre, maire
(1) Les fossés, dans notre pays de Caux, sont les clôtures formées d'une éléva-
tion de terre d'un à deux mètres, plantées d'arbres à haute tige, d'où l'expression
étrange, s'il s'agissait d'un fossé ordinaire. (Abbé Maze.)
aujourd'hui disparu; on y voyait naguère, à fleur du sol, des
voûtes de tuiles plates que nous supposions recouvrir les
restes des religieuses décédées au Manoir. Mais les nonnes,
jadis, ne séjournaient jamais à Rolleville et les abbesses
étaient toujours inhumées dans l'abbaye de Montivilliers.
Toutefois, pendant des épidémies ou des troubles, les reli-
gieuses se sont peut-être réfugiées dans la maison de cam-
pagne de l'abbesse et quelques-unes ont pu y mourir.
LES FERMES
Dans notre pays de Caux, les talus ou fossés qui entourent
chaque cour de ferme sont, comme on le sait, généralement
plantés de deux rangs d'arbres de haute futaie, destinés à
protéger les arbres fruitiers contre les vents de la mer. Les
anciennes propriétés domaniales ou seigneuriales possèdent,
en outre, plusieurs autres rangs de ces arbres, devant et der-
rière les fossés (1).
A Rolleville, la ferme Debray, qui appartenait aux Montmo-
rency, de Cany, rentrait dans cette dernière catégorie. Les
arbres du côté ouest — abattus aujourd'hui — se distinguaient
surtout par leurs dimensions gigantesques. Ils étaient, pour
la plupart, de la grosseur du chêne qui leur survit, près de la
barrière principale. Mais les hêtres, aux troncs lisses jusqu'au
coupet (la cime), étaient bien deux fois plus hauts que ce chêne.
Nous nous amusions à entourer ces gros arbres de nos bras
d'enfants, et il nous fallait être cinq pour les enserrer.
Les ouvriers des campagnes, en s'aidant de cordes et de
grappins, dénichaient les corneilles, dont chacun d'eux por-
tait des centaines de nids, et faisaient avec les petits d'excel-
lents repas.
Comme ferme présentant un intérêt particulier, je ne vois
encore à signaler que la ferme Melay.
Elle était jadis la propriété de M. Adrien Lemaistre, maire
(1) Les fossés, dans notre pays de Caux, sont les clôtures formées d'une éléva-
tion de terre d'un à deux mètres, plantées d'arbres à haute tige, d'où l'expression
étrange, s'il s'agissait d'un fossé ordinaire. (Abbé Maze.)
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